Auteur/autrice : Changeons (Page 2 of 13)

Lettre d’info – Avril 2022

Mars a eu son lot de giboulées cette année et il semble bien qu’un fléau en chasse un autre : voilà que la guerre succède à la maladie comme la grippe espagnole succéda à la première guerre mondiale en un autre siècle pas si lointain. Mais, si bien souvent l’histoire se répète, les causes d’aujourd’hui sont inédites et l’humain est tout autant victime que responsable. Il faut cesser d’accuser le destin et de personnifier des évènements que nous avons tous et toutes contribué à créer par nos choix politiques et nos modes de consommation.

Alors que, sur les plateaux télé, les experts militaires et géopolitiques succèdent aux experts médicaux, que les images des bombardements succèdent aux images d’assistances respiratoires, l’écologie reste un sujet discret, voire inexistant, dans l’actualité. Pourtant, avec son ton catastrophiste qu’affectionnent les médias de masse, le dernier rapport du GIEC sur les impacts du bouleversement climatique avait tout pour faire les gros titres. Il est pourtant passé presqu’inaperçu. À la fois plus précis et plus alarmiste que les précédents quant aux conséquences graves irréversibles du réchauffement en cours, ce rapport devrait susciter une réaction collective sans précédent. Selon les scientifiques, la fenêtre d’action pour éviter le pire est très étroite et ils préconisent à l’échelle mondiale “des adaptations urgentes, plus ambitieuses avec une action accélérée”.
Quatre risques majeurs sont identifiés pour l’Europe, avec une vulnérabilité plus grande sur le pourtour méditerranéen et encore plus en Camargue :
– Les vagues de chaleur
– Les pertes de rendement agricole
– Les pénuries d’eau
– Les inondations

Mais comment en est-on arrivé là ?
Le rapport pointe avant tout le manque de volonté politique venant s’ajouter aux catastrophes dites naturelles mais aggravées par l’erreur, l’indifférence ou les mauvaises décisions humaines. Si ailleurs, cyclones, famines et incendies font en effet rage, chez nous, à Arles, c’est l’eau qui nous posera le plus de problèmes : lorsque le niveau de la mer sera si haut qu’elle recouvrira la Camargue ou lorsqu’elle viendra à manquer dans la nappe phréatique de la Crau.

Hasard du calendrier, nos élections présidentielles approchent à grands pas et la parution de ce rapport du GIEC devrait être un élément central des débats, car il nous oblige à nous questionner sur notre mode de société, à réfléchir sur nos rapports à l’énergie, à l’agriculture, à la santé et au vivant. Pourtant, ces sujets passent à la trappe chez la plupart des candidat.e.s et des médias qui suivent la campagne électorale, alors qu’ils sont directement liés à ce qui occupe la scène médiatique, la COVID comme la guerre en Ukraine.

En effet, pendant le premier confinement, beaucoup espéraient un « monde d’après », potentiellement différent, amélioré, en souhaitant que nos décideurs aient compris et pris en compte les causes sociales, économiques et environnementales qui nous avaient poussés dans un tel chaos.

Si, avec de tels évènements, on ne prend pas un réel tournant dans nos sociétés, quand le ferons-nous ? Pour l’instant, ce tournant semble surtout s’exercer dans des cercles déjà convaincus. Mais il n’y a pas de grande histoire et de petite histoire. Chaque territoire fait partie d’une machine globale, et nous pouvons, partout, essayer de gripper les rouages. Il est encore possible de tourner le dos à un modèle qui nous précipite dans l’impasse pour retrouver un peu d’autonomie alimentaire, énergétique, et économique. Cela passe par une révolution de nos pratiques, une certaine sobriété, mais se traduira par ailleurs par un soutien à une économie relocalisée et une plus grande résilience face aux crises qui se profilent.

Notre territoire, comme bien d’autres, regorge d’initiatives locales, associatives et entrepreneuriales misant sur le recyclage, la réparation plutôt que l’achat, la réduction du gaspillage alimentaire, le développement du covoiturage, l’approvisionnement en circuit courts, la conversion en agriculture biologique, la promotion du vélo ou encore le partage…
Autant d’actions qui permettent de sortir du modèle qui nous plonge dans ces crises.
Autant d’actions qui devraient servir d’exemple aux collectivités locales afin qu’elles les encouragent et qu’elles s’en inspirent éventuellement pour des effets à plus grande échelle.
Autant d’actions qui devraient faire repenser l’aménagement de notre ville, de nos villages et leurs connexions, par les pouvoirs publics.
Pour réellement encourager et donner la part belle aux petites initiatives locales.
Pour construire une ville non pas comme un seul et “Grand Arles” à la forme figée, connectons notre territoire comme un archipel de villages et de quartiers, différents et complémentaires, agiles et solides ensemble comme les maillons d’une chaîne.

Changeons d’Avenir est entré au Conseil municipal, avec deux élu·es dans l’opposition (Cyril Girard et Virginie Maris) et au Conseil communautaire avec un élu (Cyril Girard).

Sont disponibles sur notre site : les comptes-rendus des séances ainsi que toute l’information nécessaire pour assurer une vigilance citoyenne et constructive concernant la vie des équipes municipale et communautaire.

Et c’est parti pour le plus court conseil municipal de l’histoire des conseils municipaux auxquels Changeons d’Avenir a participé. Lisez le compte-rendu partiel et partial de Virginie Maris :
– Les Conseils de quartier
– Attribution de subventions aux associations
– Travaux de proximité
– Théâtre d’Arles – co-financement 2022
– Aménagement du territoire

Un petit conseil communautaire dans une petite ambiance le jeudi 26 janvier dernier à la salle Mistral de Saint-Martin-de-Crau. Seulement 11 délibérations à traiter en ce début d’année.

Voici pour ceux qui suivent, les liens vers les comptes-rendus des conseils précédents :

Le 29 mai 2021, nous avions apporté notre soutien à la lutte de Fournès. Depuis, nous avons appris qu’Amazon abandonne son projet d’entrepôt à Fournès, dans le Gard, après une mobilisation citoyenne. Nous nous en réjouissons. Cette victoire met du baume au cœur de tou.te.s celles et ceux qui luttent contre les multiples projets écocides qui pullulent dans les alentours, notamment à Saint Martin de Crau. Sur ce cas précis, nous vous proposons d’écouter ce podcast.

« EN TRAVERS DE LA ROUTE »

Projet artistique autour du contournement autoroutier d'Arles

Appel à contribution pour rendre sensible à tout ce que le projet de contournement autoroutier d’Arles prévoit de détruire

Alors que la vie sur Terre est menacée de toutes parts, l’État veut construire de nouvelles autoroutes, trahissant ses propres engagements écologiques déjà insuffisants.
Alors qu’il faudrait investir massivement dans les transports en commun, les transports fluviaux et ferroviaires et réduire d’urgence le rythme de notre consumérisme mondialisé, il y en a qui continuent de tout miser sur les bagnoles, les camions et les containers.
Alors qu’on sait que ce projet ne permet pas de transformer la RN113 en paisible boulevard urbain puisque près de 30 000 véhicules par jour continueront d’emprunter cet axe, on s’apprête à bétonner des centaines d’hectares de terres naturelles et agricoles et à dégrader irréversiblement les paysages de Crau et de Camargue.
L’enquête publique concernant ce projet destructeur d’un autre âge est prévue pour le premier trimestre 2023. Il s’agira d’un moment décisif pour éveiller la conscience d’un large public sur les conséquences d’une telle destruction.

Durant l’année 2022, nous – citoyennes et citoyens rassemblés au sein du collectif Changeons d’Avenir – appelons toutes celles et ceux qui aiment dessiner, peindre, graver, photographier, filmer, écrire, prendre du son, ou témoigner de toute autre façon, à portraiturer, fragment par fragment, toutes les formes de vies et de paysages qui se déploient sur ce tracé et que nous souhaitons célébrer et préserver ensemble. Nous collecterons vos contributions jusqu’au 31 décembre 2022.

Nous nous engageons à trouver un lieu adapté pour exposer toutes ces productions artistiques en parallèle de l’enquête publique, afin d’offrir une vision sensible et collective de ce à quoi nous tenons. La participation est gratuite et non rémunérée. Il n’y a pas de format imposé mais il est déconseillé de ne pas dépasser 1x1m et nous nous réservons la possibilité de limiter le nombre de contributions par auteur-rice ou auteur si nous venions à recevoir un trop grand nombre de propositions. Les œuvres resteront propriétés de leurs auteur-rices qui pourront les récupérer.

Une version numérique de l’exposition est également envisagée, qui pourra donner davantage de place aux contributions écrites, filmiques ou sonores. L’exposition pourrait également donner lieu à l’édition d’un catalogue.
Toutes les oeuvres devront être explicitement associées à un lieu situé sur le tracé ou dans ses environs. Pensez à marquer sur une carte, ou par coordonnés GPS, la localisation précise associée à chacune de vos contributions : ainsi nous pourrons les exposer de façon à former une grande cartographie murale de tout ce qui existe et vit
« en travers de la route ».

> Pour vous informer sur le projet de contournement
> Pour plus d’informations sur ce projet artistique ou pour nous aider à le faire, écrivez-nous à
> Pour nous informer de votre contribution, remplissez notre formulaire.

Contournement autoroutier, l'Autorité Environnementale freine des quatre fers

Début février a été rendu public un avis de l’Autorité Environnementale (AE), instance dépendant du Ministère de la Transition Écologique, suite à sa saisie par la DREAL PACA (Direction régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement) pour un cadrage préalable du contournement autoroutier. Cet avis porte sur la qualité de l’étude d’impact présentée par la DREAL (maître d’ouvrage du projet) et sur la prise en compte de l’environnement dans le projet.

Il est peu de dire que cet avis est très réservé.

L’AE souligne en premier lieu les forts enjeux environnementaux sur le territoire : zones naturelles protégées ou classées, impact sur les zones humides, risque d’inondation, incompatibilité avec les documents d’aménagements tel que le Plan de Prévention du Risque Inondation (PPRI) et le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE). En terme de biodiversité l’avis de l’AE met notamment l’accent sur la faiblesse des données de répartition des espèces.

L’AE s’interroge aussi sur le choix de la variante dite Sud Vigueirat, considéré comme acquis depuis 2005, sans toutefois intégrer les évolutions environnementales, ni les évolutions législatives et réglementaires intervenues depuis. Il est noté qu’une « éventuelle dérogation aux règles générales applicables requerra des motivations particulièrement solides ».

Il est précisé dans cet avis que le dossier remis par la DREAL ne comportait pas de données sur les pollutions atmosphérique et sonore actuelles le long de la RN113.

Le projet va également à l’encontre du principe zéro artificialisation des sols alors que la grande majorité des sols concernés sont agricoles ou naturels.
En ce qui concerne les gaz à effet de serre (GES), un enjeu particulièrement important, l’autorité précise que le projet est source d’augmentation potentielle des émissions de GES. Le projet ne prévoit en rien de faire baisser le trafic, il en déplace une partie et le contournement a tout d’un appel d’air à camions.

Autre point relevé par l’AE : le projet mené par la ville d’Arles sur la requalification de la RN113. Projet distinct de ce contournement mais étroitement lié (pas de contournement = pas de requalification).
L’AE demande à ce que ces deux projets soient traités en même temps, la requalification devant être considérée comme une incidence directe du contournement.

Globalement, l’Autorité Environnementale fait le même constat que les différents opposants au projet. Professionnels de l’environnement, associations écologistes, éleveurs et agriculteurs auraient-ils raison ? Cet avis informatif ne porte que sur l’état actuel du projet, il a été sollicité par la DREAL avant d’aller plus loin dans la procédure. Rien n’est acquis dans un sens ou dans un autre, mais on peut mettre en avant le caractère insuffisant des études actuelles et l’incompatibilité du projet avec les textes et réglementations en vigueur.
Et ce rapport donne également espoir aux opposants locaux qui constatent que leurs avis sont partagés par de nombreux spécialistes, ce qui rend encore plus crédible notre lutte contre ce projet.

Journée de mobilisation contre l'autoroute - 12 mars 2022

Ce jour-là, une journée de mobilisation contre le contournement autoroutier a eu lieu, organisée par l’association Nacicca (Nature et Citoyenneté Crau Camargue Alpilles). Alors qu’un collectif rassemblant de nombreux acteurs associatifs ou professionnel, allant des agriculteurs, des riverains aux écologistes, est né contre ce projet, cette journée a été l’occasion pour certains d’entre eux de prendre la parole afin d’exposer leurs craintes vis à vis de ce projet d’un autre temps, destructeur de terres agricoles et naturelles. Ils ont également pu dénoncer les arguments du porteur de projet. Ce fut aussi l’occasion de faire découvrir au plus grand nombre les laurons, ces puits naturels qui constituent un patrimoine exceptionnel, menacé par le tracé de ce contournement.

Marche pour le climat - 12 mars 2022

Si la pluie et la fin du marché ont démotivé les énergies en comparaison du succès ensoleillé de l’année précédente, un petit groupe assidu était présent sur le boulevard des Lices pour cette nouvelle marche nationale pour le climat, menée par le slogan tiré du film du même nom que nous vous invitons à regarder : “Don’t look up”. C’est donc sous le signe de cette ironique parodie de l’ignorance assumée des médias à l’égard du réchauffement climatique que s’est engagé l’évènement de cette année.
Sans l’exacte régularité de Greta Thunberg, c’est toujours un rendez-vous suivi et couvert par les médias qui permet aux différents acteurs et militants écologistes de se retrouver et de s’exprimer autour de combats communs. À Arles outre la traditionnelle batucada, le rituel c’est aussi et avant tout cette criée des causes que permet le beau lieu collectif et historique du kiosque à musique où différents groupes actifs ont pu faire passer un message ou un coup de gueule :
– lutte contre le contournement autoroutier arlésien
– mobilisation contre l’usine Fibre Excellence de Tarascon,
– appel aux dons pour soutenir la population ukrainienne.
Sans oublier les témoignages touchants de victimes subissant les conséquences directes de l’actuelle dégradation de la planète et du vivant en général.
Car on sait bien désormais que marcher pour le climat, c’est aujourd’hui et plus que jamais, surtout défendre la vision d’une société plus juste et plus humaniste.

Conseils de quartiers

Conformément à la loi du 27 février 2002, la ville d’Arles a décidé de mettre en place ces instances de réflexion et de proposition. La loi impose une réunion annuelle mais la Ville souhaite les réunir chaque fois qu’un sujet d’envergure concernera le quartier ou le village. Tous les sujets pourront être abordés : travaux, transports, école, animation, etc.
Il faut être âgé de 18 ans au moins, être inscrit sur les listes électorales, être domicilié dans le quartier ou le village pour lequel on postule et ne pas être membre du conseil municipal.

Faute d’un nombre de candidatures suffisant, l’appel reste ouvert pour les conseils d’Arles centre, Arles périphérie, Mas-Thibert, Moulès, Pont de Crau et Territoire de Camargue. Nous vous invitons vivement à poser votre candidature.

La démocratie participative fait partie des outils sur lesquels nous voulons nous appuyer pour revivifier un peu la vie citoyenne et la politique locale. Il ne faut pas bouder de telles structures, d’autant qu’avec 10 personnes nommées par le Maire plus 4 élus de la majorité sur 25 membres, il faut vraiment faire un effort pour mettre un peu de diversité politique dans ces instances.

Journée internationale pour la reconnaissance de l'écocide

Le 20 mars 2022, Journée européenne pour la reconnaissance de l’écocide, nous nous sommes mobilisés ! Les responsables d’écocide ne s’exposent qu’à des sanctions civiles (amendes) et poursuivent leurs activités comme si de rien n’était. Cependant, si l’écocide était reconnu comme un crime dans nos systèmes juridiques (droit international, européen et national), ce serait un outil supplémentaire pour contribuer à stopper la destruction de la nature, et pour dissuader et punir les décideurs. Il est temps de changer les règles nationales, européennes et internationales et de protéger notre maison commune, la Terre ! Nous ne pouvons pas nous fier aux accords non contraignants conclus par les gouvernements et les entreprises, comme ceux de la COP. L’Union européenne révise actuellement son droit pénal environnemental et c’est une occasion unique de faire reconnaître l’écocide dans le droit européen. Ensemble, nous dénonçons 3 écocides prévus ou en cours sur notre territoire : ?- le Pont de Barcarin – le contournement autoroutier d’Arles – les zones logistiques en Crau

Le 10 avril, pensez à aller voter ! Et amenez un ou deux jeunes avec vous…

Ou pensez à faire une procuration.

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Jeudi 31 mars – Conseil municipal

Et c’est parti pour le plus court conseil municipal de l’histoire des conseils municipaux auxquels Changeons d’Avenir a participé. Vous pouvez consulter l’article du lendemain dans la Provence, l’Arlésienne ayant un peu chômé, ça sera ça ou le compte-rendu partiel et partial de Virginie Maris.

Mais évidemment, on n’est jamais mieux informé que par soi-même, et rien ne vous empêche donc de visionner ce conseil qui, je l’avoue, était plutôt de bonne tenue, en tous cas bien moins folklorique que les derniers épisodes :

CONSEIL MUNICIPAL DU 31 MARS 2022 from Ville d’Arles on Vimeo.

Avant de démarrer ce compte-rendu, je dois vous présenter mes excuses, chères lectrices, chers lecteurs, je n’ai pas réussi à rédiger le compte-rendu du conseil précédent. Trop de travail, trop de fatigue, trop de lassitude aussi pour cet exercice au combien rébarbatif alors que l’ambiance dans les conseils municipaux est de plus en plus irrespirable, saturée de piques, de mépris, d’adversité… Mais avec les cerisiers en fleurs, les arbres de judée éclaboussant de rose et les jours qui commencent à s’étaler paresseusement sur la soirée, je reprends un peu d’énergie et retrouve la motivation pour partager avec vous ces grands moments de démocratie locale.

On démarre avec l’appel, six absents et deux retardataires pour la majorité, deux absents chez nous.

OUVERTURE DE LA SÉANCE

N°1 : ADOPTION DU PROCÈS VERBAL DU JEUDI 10 FÉVRIER 2022

Rien à signaler

VIE DE LA CITÉ

N°2 : COMPOSITION DES CONSEILS DE QUARTIERS DE LA VILLE D’ARLES

Il s’agit de voter pour la composition des conseils de quartiers dont nous avons déjà parlé dans notre compte-rendu du conseil de septembre 2021.

Personnellement, je n’ai pas vraiment vu passer l’information concernant l’appel à candidature pour les citoyennes et citoyens qui doivent être tirés au sort. Il semble que je ne sois pas la seule, puisque seuls deux conseils ont reçu au moins les dix candidatures nécessaires. Ce ne sont donc que deux conseils qui seront composés, celui de Raphèle et celui de Salins-de-Giraud.

Pour les six autres (Arles centre, Arles périphérie, Mas-Thibert, Moulès, Pont de Crau et Territoire de Camargue), l’appel reste donc ouvert et je vous invite – ardemment – à poser votre candidature. La démocratie participative faisait partie des outils sur lesquels nous voulions nous appuyer pour revivifier un peu la vie citoyenne et la politique locale. Il ne faut pas bouder de telles structures, d’autant qu’avec 10 personnes nommées par le Maire plus 4 élus de la majorité sur 25 membres, il faut vraiment faire un effort pour mettre un peu de diversité politique dans ces instance. Je le répète donc : ENVOYEZ VOTRE CANDIDATURE!!! Vous pouvez consulter cette carte si vous avez un doute quant au secteur dans lequel vous habitez.

Pour mémoire, voici la composition de ces conseils :

Nicolas Koukas prend la parole. Il demande s’il y aura des budgets participatifs associés au fonctionnement de ces conseils ; s’étonne que les appels à candidature n’aient pas été pourvus ; se demande aussi s’il est vraiment opportun de créer de tels conseils de quartier, qui ne sont pas requis par la loi pour une ville de notre taille, dans les villages ou les quartiers ou existe déjà lorsqu’ils se trouvent en doublons d’associations citoyennes locales qui faisaient activement vivre la citoyenneté locale.

M. Navarro, élu à la démocratie locale, signale que l’appel à candidature est passé dans Arles Info, dans la Provence et sur les réseaux sociaux. M. de Carolis renchérit quant à sa déception concernant le faible nombre de candidature.

Là on a un petit flash-back Muppet show, avec la main innocente de Guy Rouvière qui tire les cinq noms d’hommes parmi les sept candidatures reçues et Michel Navarro qui nous énumère les noms des grands gagnants.

Concernant la composition par Eva Cardini (présidente adjointe du conseil) du collège des « représentants », elle explique « son choix » de ne pas intégrer l’association du club de foot qui ont déjà énormément d’avantages à Salins-de-Giraud avec des prêts de salle et plein d’autres choses : « je ne vois pas pourquoi une association qui a 150 membres serait plus représentative qu’une association qui a 10 membres ». Alors là, d’un coup, je réalise que la majorité a vraiment une longueur d’avance sur la radicalité politique et que c’est un levier véritablement subversif d’ébranlement de la démocratie représentative qui se dessine à travers cette initiative audacieuse. Woaw ! Méluche n’a qu’a bien se tenir avec sa Constituante…

Cyril rappelle qu’il avait déjà signalé quand nous avons voté pour la création de ces conseils que ces conseils manquaient d’indépendance et fonctionneraient sous la tutelle de la majorité. Les propos de l’adjointe à Salins en témoignent avant même que ces comités ne soient mis en place.

Bien qu’un peu ébouriffés par cet échange surréaliste, on vote pour.

N°3 : MUSÉE RÉATTU EXPOSITION « L’ÉCOUTE ESSAIMÉE – FÉLIX BLUME | DOMINIQUE PETITGAND »

RAS, contente de voir l’art sonore poursuivre sa percée au musée Réattu.

Adoptée à l’unanimité.

N°4 : MUSÉE RÉATTU : RESTAURATION D’UN TABLEAU D’ANTOINE RASPAL ET FOURNITURES DE CADRES – DEMANDE D’AIDES FINANCIÈRES

Tout est dans le titre. La délibération est adoptée à l’unanimité.

N°5 : MODIFICATION DE LA CARTE SCOLAIRE DE LA COMMUNE D’ARLES – SECTEUR RAPHÈLE-LES-ARLES ET MOULÈS

Il s’agit de redessiner la carte scolaire pour éviter une fermeture de classe à Raphèle. C’est Frédéric qui présente cette délibération en signalant qu’elle est le fruit d’un dialogue avec les parents d’élèves concernés. On ne demande pas mieux que d’éviter ces fermetures de classe.

Adoptée à l’unanimité.

N°6 : ATTRIBUTION DE SUBVENTION AUX ASSOCIATIONS EXERCICE 2022 – THÈME DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE, COMMERCES ET ARTISANAT – 1ERE RÉPARTITION

Le Maire introduit cette séquence en nous informant que neuf dossiers de demande de subvention sur dix ont donné lieu à une réponse positive. On ne sait pas par contre à quelle hauteur ces subventions ont été accordées en comparaison avec les montants demandés. Cette délibération donne lieu à une discussion générale sur l’ensemble des subventions.

Dominique pose trois questions :

  • Comment sont composées les commissions d’attribution des subventions. Claire de Causans nous répond que c’est un arbitrage qui est fait avec les services et les élus responsables des secteurs. De Carolis complète en signalant qu’in fine, c’est lui qui taille ou qui rallonge à la lumière des besoins entre les différents secteurs.
  • Peut-on avoir la liste de l’ensemble des demandes et des montants demandées ? M. de Carolis, qui semble avoir justement cette liste entre les mains, nous dit qu’il n’y a pas de problème et qu’il nous les transmettra car le processus est parfaitement transparent.
  • Les associations sont-elles informées des refus, le cas échéant ? Jean-Michel Jalabert répond qu’elles ne sont pas informées et que c’était déjà comme ça avant.

Jean-Fred prend à son tour la parole pour expliquer que nous nous abstiendrons sur l’ensemble de ces délibérations car nous ne validons pas cette baisse récurrente du soutien aux associations, avec des manques à gagner qui s’accumulent année après année.

Cyril s’exprime ensuite en ces termes :

Ce que l’on voit à travers ces subventions, parce que je vais les prendre dans leur globalité, c’est comme le disait Jean Fred une baisse globale des dotations. On note une ouverture de crédits qui baisse d’année en année d’environ 300 000 euros chaque année.

Malgré toutes vos déclarations d’amour au tissus associatif de notre ville, vous n’avez eu de cesse de sanctionner l’action des milliers de bénévoles qui font le maillage social de notre territoire. J’ai l’impression que votre politique est mue par l’intime conviction que les associations doivent être au service de votre projet, qui fait que les associations doivent être utiles, notamment à des intérêts économiques. C’est ce que vous faites lorsque vous calculiez les retombées par exemple des rencontres de la photographie. Nous pensons nous, que le tissus associatif apporte de nombreux services d’intérêt public majeur que l’on ne peut mesurer financièrement. Les retombées pour nous doivent être humaines, sociales et œuvrer à une société apaisée, sûre et à l’exercice d’un vivre ensemble. Difficile d’appliquer une froide comptabilité là dessus. C’est sans doute la différence entre un projet libéral et un projet social.

La démonstration de votre vision, c’est le traitement infligé à la maison des associations (qui voit ses financements baisser presque de moitié) qui gère le quotidien et héberge sans distinction une grande partie de nos structures.

Après le douloureux période du confinement, les assos, dans leur diversité, ont été confrontées à la situation de diverses manières. Annulation d’évènements, empêchement dans leurs activités, et pour les associations qui travaillent sur la solidarité et l’aide aux plus faibles, une regain exponentiel d’activité. Il y a des urgences de fait à traiter, comme la protection du patrimoine naturel et les enjeux climatiques. Je comprends qu’il soit difficile de hiérarchiser les priorités et de s’attaquer à ça lorsque l’on a décidé de réduire considérablement la voilure. Si vous aviez décidé d’appliquer le même traitement à tout le monde, nous aurions pu valider l’exercice. Mais à partir du moment, ou déjà, l’on décide de revenir pour certaines structures à des niveaux de financement proche de l’avant COVID, avec moins de moyens, on sait qu’il va y avoir de la casse. Vous nous enfermez dans un exercice qui consisterai à commenter délibération par délibération vos arbitrages, et déplorer que telle structure soit gâtée par rapport à d’autres. Mais nous ne tomberons pas dans le piège de votre gouvernance qui consiste à mettre la zizanie et monter telle structure contre une autre, ça s’appelle diviser pour mieux régner.

Chaque association du territoire a son parcours, sa légitimité, un rôle à jouer dans la dynamique commune qu’il ne m’appartient pas de commenter. Je suis très content que les assos qui s’occupent du patrimoine et des traditions, des villages et des quartiers puissent avoir des niveaux de subvention proches de l’avant COVID. Ce qui me désole, ce qui me mettrait presque en colère c’est le manque d’intérêt que vous portez aux structures qui travaillent sur des secteurs essentiels. Je pense à la solidarité, avec des crédits que sont passés de 71 000 à 25 000 €. Et dans ce secteur, en particulier, les associations qui travaillent sur les violences faites aux femmes. Un homicide sur quatre est un féminicide. Sur les deux structures qui travaillent sur ces problématiques, vous avez diminué de 65 % les aides. Ce n’est pas ce que j’appelle un projet qui œuvre pour la sécurité de tous. Nous ne partageons rien avec votre vision de l’état de notre société. Les solutions d’hébergement d’urgence sont un problème sur Arles, l’accueil aux victimes nécessite des moyens, tout comme le travail psychologique, sur les auteurs, les victimes. Ça s’appelle la prévention : prévenir pour mieux guérir. Le différentiel de moyen que vous mettez entre la répression et la prévention est vertigineux. La situation a empiré avec le confinement et la seule réponse que vous portez est celle-là. Moins de moyens, tellement moins.

Ayez au moins la décence d’arrêter, par respect pour le principe de réalité, par respect pour les victimes, de nous dire que vous vous attaquez à ce problème de l’insécurité. Je tiendrais à peu près le même discours pour les associations qui travaillent à la protection de l’environnement et la jeunesse, avec des niveaux d’aide en constante dégringolade, vous avez complètement abandonné ces sujets. Quand il y autant de disparités entre les sujets, ce n’est plus de l’aide aux associations, c’est un projet politique. Vous nous dites qu’il y aura bientôt une prochaine tranche, peut-être en mai. Mais de nombreuses associations sont déjà en difficulté de trésorerie pour payer les salariés. Vous avez déjà dépassé le crédit de l’an dernier sur la première tranche avec moins de dotations prévues. Si réajustements il y a ce sera à la marge.

Le seul effort consenti cette année, c’est de ne pas attendre sept mois avant de savoir à quelle sauce les associations vont être mangées. C’est malheureusement une trop faible consolation pour notre merveilleux tissus associatif.

Momo déplore la baisse de 80 000 que doit essuyer la maison de la vie associative, qui passe de 180 000 euros à 100 000 euros.

Le Maire nous répond qu’un centime est un centime. Il annonce qu’il y a 250 000 euros supplémentaires cette année pour les associations (pourtant, la ligne de crédit aux associations a baissé de 300 000 € dans le rapport d’orientation budgétaire de cette année!).

Si les subventions accordées à la tauromachie et aux traditions ont augmenté de 32 % entre 2021 et 2022 (229 700 €), celles à la culture augmentent de 5 % (658 300 €). Mais en matière de solidarité, elles se sont effondrées de 45% ( passant de 45 350 à 25 800 €), et de 65% pour les structures qui viennent en aide aux femmes victimes de violences conjugales (passant de 17 000 à 7500 €). Les financements pour les organismes de protection de l’environnement restent stables (+2%) après avoir essuyé une baisse de 65 % l’an dernier !

Et concernant la maison de la vie associative, il semblerait qu’elle ait aujourd’hui une trésorerie suffisante pour se serrer un peu la ceinture. Il n’est pas normal, nous dit le Maire, qu’une association thésaurise sur le dos des Arlésiens.

La majorité est pour, on s’abstient.

N°7 : ATTRIBUTION DE SUBVENTION AUX ASSOCIATIONS EXERCICE 2022 – THÈME DIVERS – 1ERE RÉPARTITION

La majorité est pour, l’opposition s’abstient.

N°8 : ATTRIBUTION DE SUBVENTION AUX ASSOCIATIONS EXERCICE 2022 – THÈME TRADITIONS ET TAUROMACHIE – 1ERE RÉPARTITION

La majorité est pour, l’opposition s’abstient.

N°9 : ATTRIBUTION DE SUBVENTION AUX ASSOCIATIONS EXERCICE 2022 – THÈME AGRICULTURE – 1ERE RÉPARTITION

La majorité est pour, l’opposition s’abstient.

N°10 : ATTRIBUTION DE SUBVENTION AUX ASSOCIATION EXERCICE 2022 – THÈME PATRIMOINE – 1ERE RÉPARTITION

La majorité est pour, l’opposition s’abstient.

N°11 : ATTRIBUTION DE SUBVENTION AUX ASSOCIATIONS EXERCICE 2022 – THÈME TRANSITION ÉCOLOGIQUE ET BIODIVERSITÉ – 1ERE RÉPARTITION

La majorité est pour, l’opposition s’abstient.

N°12 : ATTRIBUTION DE SUBVENTION AUX ASSOCIATIONS EXERCICE 2022 – THÈME ÉDUCATION-JEUNESSE – 1ERE RÉPARTITION

La majorité est pour, l’opposition s’abstient.

N°13 : ATTRIBUTION DE SUBVENTION AUX ASSOCIATIONS EXERCICE 2022 – THÈME VILLAGES ET QUARTIERS – 1ERE RÉPARTITION

La majorité est pour, l’opposition s’abstient.

N°14 : ATTRIBUTION DE SUBVENTION AUX ASSOCIATIONS EXERCICE 2022 – THÈME CULTURE – 1ERE RÉPARTITION

La majorité est pour, l’opposition s’abstient.

N°15 : ATTRIBUTION DE SUBVENTION AUX ASSOCIATIONS EXERCICE 2022 – THÈME SENIORS – 1ERE RÉPARTITION

La majorité est pour, l’opposition s’abstient.

N°16 : ATTRIBUTION DE SUBVENTION AUX ASSOCIATIONS EXERCICE 2022 – SOLIDARITÉ – 1ERE RÉPARTITION

La majorité est pour, l’opposition s’abstient.

N°17 : ATTRIBUTION DE SUBVENTION AUX ASSOCIATIONS EXERCICE 2022 – THÈME JUMELAGE – 1ERE RÉPARTITION

La majorité est pour, l’opposition s’abstient.

N°18 : ATTRIBUTION DE SUBVENTION AUX ASSOCIATIONS EXERCICE 2022 – THÈME DEVOIR DE MÉMOIRE – 1ERE RÉPARTITION

La majorité est pour, l’opposition s’abstient.

N°19 : COMITE DES ŒUVRES SOCIALES : ATTRIBUTION D’UN DEUXIÈME ACOMPTE SUR SUBVENTION 2022 DU BUDGET PRINCIPAL DE LA VILLE D’ARLES

Adoptée à l’unanimité.

N°20 : DÉCISION MODIFICATIVE N°1 DU BUDGET PRINCIPAL

Bon, Mme Pétetin est d’humeur pédagogique et son jeu d’écriture, ce soir, est moins ardu à saisir que lors de nos derniers échanges. Une erreur s’est glissée dans le budget primitif concernant le report de trésorerie du budget annexe des … de la Madeleine. La préfecture a signalé cette erreur et demandé que rectification soit faite. Comme nous n’avions pas approuvé ce budget primitif nous nous abstenons sur cette modification.

N°21 : CONSEIL DÉPARTEMENTAL DES BOUCHES DU RHÔNE – VILLE D’ARLES TRAVAUX DE PROXIMITÉ 2022 – SECONDE PROGRAMMATION

D es travaux, et pas que dans l’hyper-centre, on peut pas s’en plaindre.

La délibération est adoptée à l’unanimité.

N°22 : THÉÂTRE D’ARLES – CO-FINANCEMENTS 2022

Cyril prend la parole :

J’avais qualifié lors de ROB le budget d’insincère, ce qui avait bondir Mme Pétetin, et la formule était peut-être maladroite. Ce que l’on sait de ce budget, c’est que l’on ne sait rien. La participation de la DRAC n’a toujours pas été validée, et concernant la région, il nous semble que ce qui a été repris dans les journaux est assez clair. La région va faire le tri entre les structures portées par les arlésiens et les projets de l’équipe municipale. Dans ce cadre, le budget n’est peut-être pas insincère mais il nous semble au moins hautement hypothétique. C’est fort de ces informations que nous nous abstiendrons sur cette délibération.

La remarque de Cyril quant à l’aide de la Région fait référence à un différend entre M. de Carolis et M. Muselier, président de la région, suite aux dernières élections régionales pour lesquelles le Maire n’avait pas réussi, au second tour, à se déterminé entre la candidature de Muselier pour les Républicains et celle de Mariani pour le Rassemblement national.

Pour info, avec mon petit côté boutiquière, je ne peux pas m’empêcher de vous faire connaître les dépenses du mois directement liées à notre fameux artiste associé bénévole : 66 000 euros pour les deux représentations des “élucubrations d’un rêveur solitaire” et les quatre “Journal d’Arles”, plus 400 et quelques Euros pour la location d’une console lumière pour le premier spectacle, et une partie non connue des quelques 4000 euros d’hôtel pour héberger l’ensemble des artistes intervenant durant le mois de janvier.

N°23 : VENTE DE LIVRES PAR LA VILLE A L’ISSUE DES RÉSIDENCES D’AUTEURS ORGANISÉES CHAQUE ANNÉE DANS LE CADRE D’ARLES SE LIVRE – DISPOSITIONS COMPLÉMENTAIRES

La délibération est adoptée à l’unanimité.

N°24 : NUMÉRISATION DES ARCHIVES COMMUNALES – DEMANDE D’AIDE FINANCIÈRE AUPRÈS DE LA DIRECTION RÉGIONALE DES AFFAIRES CULTURELLES (DRAC)

La délibération est adoptée à l’unanimité.

N°25 : RESTAURATION DES ARCHIVES COMMUNALES – DEMANDE D’AIDE FINANCIÈRE AUPRÈS DU DÉPARTEMENT

La délibération est adoptée à l’unanimité.

AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE

N°26 : AGRANDISSEMENT DU CIMETIÈRE DE MAS-THIBERT

Momo interpelle M. de Carolis sur le fait qu’il y ait une déchetterie juste à côté du cimetière dont se plaignent les habitantes et les habitants de Mas Thibert.

La délibération est adoptée à l’unanimité.

N°27 : TRINQUETAILLE – RUE JEAN-MATHIEU ARTAUD – ENFOUISSEMENT DE DEUX CANALISATIONS DANS LES PARCELLES COMMUNALES BM 69-70 CONVENTION COMMUNE/ENEDIS

La délibération est adoptée à l’unanimité.

N°28 : MOULES – ROUTE DE LA CORSE – ENFOUISSEMENT D’UNE CANALISATION DANS LA PARCELLE COMMUNALE HW 14 – CONVENTION COMMUNE/ENEDIS

La délibération est adoptée à l’unanimité.

N°29 : GIMEAUX – CLOS SAINT-MEDIER – ENFOUISSEMENT DE DEUX CANALISATIONS DANS LA PARCELLE COMMUNALE KW 299 – CONVENTION COMMUNE/ENEDIS

La délibération est adoptée à l’unanimité.

N°30 : MONPLAISIR – LES JARDINS DE BRISSY – TRANSFERT D’OFFICE DANS LE DOMAINE PUBLIC COMMUNAL DE LA PARCELLE CADASTRÉE AR 913

La délibération est adoptée à l’unanimité.

N°31 : COMMISSION CONSULTATIVE DES SERVICES PUBLICS LOCAUX – PRÉSENTATION DES TRAVAUX RÉALISÉS AU COURS DE L’ANNÉE 2021

La délibération est adoptée à l’unanimité.

N°32 : RÉGULARISATION RÉTROACTIVE DES COTISATIONS DE RETRAITE D’UN AGENT DE LA VILLE

Je n’ai pas très bien compris l’enjeu, un salarié de la ville qui
C’est une des nombreuses facettes de « la dette cachée » qu’aime a rappeler le Maire aussi souvent qu’il en trouve l’occasion. Nicolas Koukas souligne tout de même que c’est en 2003, alors que M. Raviol siégeait dans la majorité, que ce contrat de travail a été mis en place. Pour régulariser la situation auprès de

N°33 : PARTICIPATION À LA PROTECTION SOCIALE COMPLÉMENTAIRE RISQUE «SANTÉ» – SIGNATURE D’UNE CONVENTION DE MANDAT RELATIVE À LA SÉLECTION D’UN ORGANISME D’ASSURANCE POUR LA CONCLUSION DE CONVENTIONS DE PARTICIPATION DU RISQUE SANTÉ

La délibération est adoptée à l’unanimité.

N°34 : PARTICIPATION À LA PROTECTION SOCIALE COMPLÉMENTAIRE RISQUE «SANTÉ» – LANCEMENT D’UNE PROCÉDURE POUR LA CONCLUSION D’UNE CONVENTION DE PARTICIPATION

La délibération est adoptée à l’unanimité.

N°35 : SYNDICAT MIXTE DE GESTION DU PARC NATUREL RÉGIONAL DE CAMARGUE (PNRC) – MODIFICATION DES REPRÉSENTANTS SUPPLÉANTS DU CONSEIL MUNICIPAL AU COMITE SYNDICAL

Il s’agit de remplacer Mandy Graillon qui siège à présent en tant qu’élue départementale. Elle est remplacée par Mme Cardini, adjointe à Salins, qui s’était vue évincé du syndicat des gestion du parc lorsque M. de Carolis avait souhaité y entrer pour se faire élire président suite au décès du Maire des Saintes. Cyril profite de l’occasion pour déplorer le manque de représentativité politique au sein de cet organe de gestion du parc :

Vous nous dites depuis plusieurs semaines votre attachement au PNR de Camargue. Nous y sommes, au moins autant que vous, attachés. Une instance en Camargue qui travaille sur les grands équilibres entre les activités humaines et la nécessaire conservation de notre patrimoine, architectural, social, culturel, agricole et naturel. Et qui s’appuierait, pour cela, sans la remettre en cause, les éléments que la recherche, en toute objectivité, nous apportent. Que ce soit sur les modifications du trait de côte, l’érosion malheureuse de notre biodiversité, la dégradation de la qualité de l’air et de la qualité des eaux de surface par nos activités. Vous nous dites vouloir faire un parlement de la Camargue dans lequel tout le monde aurait la parole, et nous vous suivons sur cette ambition. Du coup nous sommes assez surpris que, dans de nombreuses institutions, que la représentativité du conseil municipal soit respectée. Nous avons évoqué les conseils de quartier où votre idée de la représentation est ainsi formulée : trois de la majorité et un de l’opposition. Dans le parc, que ce soit pour Arles mais aussi pour l’ensemble des communes concernées, le règlement prévoit que la Commune d’Arles désigne quatre titulaires et leurs quatre suppléants respectifs. Avec Madame Graillon aujourd’hui installée en tant qu’élue au département, il y a cinq élus de la majorité au Parc de Camargue. Dans ce cadre, et si votre ambition est bien de faire du Parc un parlement ou tout le monde a la parole, nous vous suggérons d’aller au bout de ce raisonnement et de prévoir une représentativité effective, pour que les 43 % des électeurs qui nous ont accordés leur confiance puissent être représentés.

Le Maire répond à Cyril que pour parler au Parc il n’est pas obligé d’être élu, qu’il peut donner sa voix et qu’il sera entendu dans les instances et les commissions qui sont installées au Parc. Honnêtement, je ne comprends absolument pas ce qu’il veut dire. La question de Cyril ne portait sur la possibilité que les 43% des électeurs ayant voté aux dernières municipales (de même que les électeurs qui n’ont pas voté pour les majorités dans les autres communes du Parc) puissent être représentés dans un structure comme le comité de gestion. Et à part dans le collège des élus, on ne voit pas trop dans quelle commission nous pourrions nous exprimer !

La délibération est néanmoins adoptée à l’unanimité.

N°36 :COMPTE RENDU DE GESTION – DÉCISIONS PRISES EN VERTU DE L’ARTICLE L. 2122-22 DU CODE GÉNÉRAL DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES

Je demande la parole pour commenter certaines décisions de gestion présentées dans ce com

Concernant la part importante de contrats attribués à des cabinets de conseil dans ce compte-rendu de gestion. Ayant bien pris note de votre devise selon laquelle “un centime est un centime” et que la ville doit faire attention partout où c’est possible. Or on constate des dépenses importantes, soit pour des cabinets de conseil, soit pour des prestations pour des compétences dont on imagine qu’elles sont déjà présentes dans la Mairie.

Je voudrais donner un exemple de cela à propos de trois dépenses qui totalisent à elles seules 286 000 euros visant le projet hypothétique de requalification de la RN113. On est donc aujourd’hui, en 2022, à donner près de 300 000 euros à différents cabinets d’étude ou de conseil pour la requalification d’une route qui ne peut pas commencer avant que le contournement autoroutier ne soit ouvert – s’il devait ouvrir -, contournement autoroutier pour lequel les autorisations ne sont pas encore obtenues. Je trouve que c’est une somme vraiment importante, 286 000 euros, pour faire de la concertation autour d’un projet qui n’est aujourd’hui que fictif. Je ne sais pas si c’est une gestion très rationnelle des deniers publics dans cette période de crise et d’économies généralisées.

Je tenais à vous questionner là-dessus car ce genre de chiffres s’accumulent conseil après conseil et il est vrai qu’il y a une actualité nationale qui nous rend probablement plus sensibles aux dérives de ces prestations par des cabinets de conseil privés au sein des collectivités territoriales.

C’est Marie-Amélie Ferrand Coccia qui me répond, sur un ton agressif, mais signale que cette concertation intègre une réflexion plus large, sur “le pôle multimodal, l’augmentation de la desserte du réseau de transport et j’en passe”. Dont acte, on redemandera quelles conclusions ces différentes prestations ont permis d’élaborer sur ces sujets en espérant qu’il ne faudra pas attendre 2030, date probable de mise en service – le cas échéant – du contournement autoroutier, pour en voir les effets.

Elle me dit ensuite qu’on pose toujours la même question et qu’ils nous font toujours la même réponse. Là, je dois avouer que je la soupçonne de n’avoir tout simplement pas écouté ma question, puisque je n’ai jamais pu la poser auparavant, n’ayant encore jamais vu ces chiffres : est-il opportun d’engager près de 300 000 euros d’études et de concertation avant même que les autorisations concernant les travaux du contournement soient obtenues et plus de huit ans avant que tout cela ne puisse être mis en œuvre ?

Puisqu’elle ne répond pas à ma question je saisis l’occasion pour aborder un autre sujet que j’avais oublié de mentionner sur les dérives des prestations privées, celui du service informatique qui subit des non-remplacement de départ à la retraite en même temps qu’on s’apprête – selon l’article de l’Arlésienne dans leur dernier numéro – à abandonner le service très efficace, libre et gratuit de messagerie Zimbra au profit d’un contrat avec Microsoft pour basculer sur une messagerie du groupe. L’arlésienne parle d’un budget de 60 000 à 170 000 par an pour une telle opération.

Là, le maire me coupe en me disant que ce n’est pas l’objet de la discussion, que ça demande beaucoup de temps pour y répondre et qu’on pourra aborder ce sujet lors d’un prochain conseil. J’en prends acte et ne manquerai pas d’envoyer – à temps – une question sur ce dossier lors du prochain conseil municipal.

On conclut par “gouverner c’est prévoir” et – ça mérite d’être noté – Mme Ferrand-Coccia conclut en disant que s’ils n’ont pas suffisamment anticipé et qu’effectivement les 30 000 véhicules par jour continuent de traverser la ville (ce que nous mettons régulièrement en avant pour dénoncer le “rêve” d’un paisible boulevard urbain) on le leur reprochera.

Comme le Maire interrompt alors le débat, je dois tout de même vous faire part de ma perplexité à ce stade. Pourquoi, si des réflexions de fond sur les transports en commun, la mobilité douce, les dessertes SNCF et le transport ferré et fluvial de marchandises peuvent permettre de faire baisser drastiquement le trafic sur la RN113 (avec ou sans contournement), pourquoi donc ne sont-ils pas étudiés et mis en œuvre dès maintenant, et cela indépendamment du contournement?

On se retrouve encore une fois piégés par un hypothétique contournement, duquel dépendraient toutes formes d’améliorations possible. C’est cette logique qui justifie que n’aient jamais été entrepris des aménagements nécessaires de l’existant, en termes de revêtement, de murs anti-bruit, de ceinture verte et – surtout – de réduction du trafic.

QUESTIONS DIVERSES

J’avais déjà envoyé cette question le mois dernier, mais hors délai, le mercredi matin plutôt que le mardi soir, mea culpa. Je n’ai pas renouvelé l’étourderie et ma question peut cette fois être traitée. Je prends donc la parole en ces termes :

Je souhaiterais vous faire part de questionnements partagés par plusieurs Arlésiennes et Arlésiens quant à la présence des Napoléons et les relations que ceux-ci entretiennent avec la ville. Je voudrais en particulier soulever deux problèmes qui m’ont été rapportés :

1. Concernant la vente de l’ancienne école Portagnel et le permis de construire accordé à la société Momentum par la ville d’Arles

– Sur le prix. le prix de vente annoncé dans la délibération est de 457 000 euros, soit 53 000 euros de moins que l’estimation qu’en avait faite France Domaine le 1er février 2018. Nous rappelons que cette évaluation était valable pour une durée de 12 mois et devrait donc être ré-estimée, notamment pour prendre en compte l’importante inflation foncière qui touche la ville depuis quelques années.

– Sur la servitude d’usage. Dans la délibération du 27 mars 2019, la vente de l’ancienne école Portagnel était subordonnée à la condition suivante : “Le bien sera affecté à des activités culturelles, pédagogiques et créatives; en cas de création de logements, ceux-ci devront être considérés comme accessoires à l’activité principale poursuivie dans cet ensemble immobilier”. La délibération de juillet 2021, qui visait à changer le nom de l’acheteur (SAS Momentum) stipulait que “toutes les autres clauses et conditions contenues dans les délibération de septembre 2018 et mars 2019, non modifiées par la présente, demeurent dans leur entier effet.” Or le service des permis de construire de la ville d’Arles a accordé le 25 mai 2021 (avant donc que le conseil municipal n’ait autoriser par délibération la vente à la SAS Momentum) un permis pour la réalisation d’un projet pour lequel la grande majorité de l’espace est dédié à un restaurant (76 couverts) et de l’hôtellerie (19 chambres). La servitude d’usage n’est donc pas remplie dans le projet tel qu’il a été validé par le service des permis de construire de la ville.

2. Concernant la mise à disposition gratuite des monuments de la ville

En juillet 2021, les Alyscamps, la place de la République, la cour de l’Archevêché et l’Amphithéâtre ont été mis à disposition gratuitement à la société par Action Simplifiée (SAS) Momentum dans le cadre du 13ème “sommet” des Napoléons qui se déroulait du 21 au 24 juillet 2021 (Décision 21-312 du 22/07/2021). L’inscription à ce sommet est facturée entre 3000€ et 5000€ par participant pour quatre jours par Momentum. Comme nous l’avons déjà souligné à plusieurs reprises, cette mise à disposition gratuite d’espaces publics d’exception, en pleine période estivale, nous interroge. L’Article L2125-1 du code général de la propriété des personnes publiques stipule très précisément qu’une occupation ou utilisation du domaine public doit obligatoirement donner lieu au paiement d’une redevance. Seules sont exclues de cette obligation légale les associations à but non lucratif.
[[Texte Source Article L2125-1 : “Toute occupation ou utilisation du domaine public d’une personne publique mentionnée à l’article L. 1 donne lieu au paiement d’une redevance sauf lorsque l’occupation ou l’utilisation concerne l’installation par l’État des équipements visant à améliorer la sécurité routière ou nécessaires à la liquidation et au constat des irrégularités de paiement de toute taxe perçue au titre de l’usage du domaine public routier.[…] En outre, l’autorisation d’occupation ou d’utilisation du domaine public peut être délivrée gratuitement aux associations à but non lucratif qui concourent à la satisfaction d’un intérêt général.”]]
En outre, une Société par Action Simplifiée comme Momentum serait tenue de payer une redevance dont le montant, Article L2125-3, est proportionnel aux avantages procurés au bénéficiaire de cette mise à disposition.
[[Texte source Article L2125-3 : “La redevance due pour l’occupation ou l’utilisation du domaine public tient compte des avantages de toute nature procurés au titulaire de l’autorisation.”]]

Je souhaiterais donc poser deux questions :

1. L’acte de vente a-t-il été signé par les parties car à notre connaissance, il n’a pas encore été transmis au service de la publicité foncière. Si oui serait-il possible de nous adresser une copie de cet acte de vente ?
2. La mise à disposition gracieuse des sites patrimoniaux de la ville à la SAS Momentum étant illégale, quelles sont les dispositions que la ville entend prendre pour régulariser cette situation a posteriori et pour y remédier dans l’avenir?

M. de Carolis me fait une réponse précise et explicite :

  • Le contrat de vente n’a pas encore été signé, les banques de l’acheteur ayant pris du retard un avenant a été conclu reportant l’échéance à mi-mai.
  • La ville surveillera que la “Villa” des Napoléons n’ouvre pas de restaurant au public et, le cas échéant, agira en conséquence pour que les servitudes d’usage soient respectées.
  • Les bâtiments publics ne seront plus mis à disposition gratuitement à la société Momentum ni à aucune société à but lucratif.

Concernant le prix de vente fixé en-deçà d’une évaluation par les Domaine datant de février 2018 et valable 12 mois, le Maire nous explique qu’une réévaluation serait à la défaveur de la ville car l’état de vetusté du bâtiment fait qu’il perd de la valeur plus vite que n’augmente le prix de l’immobilier. On se demande un peu ce qui peut l’en convaincre, sachant qu’avec 5% d’augmentation annuelle du prix de l’immobilier, c’est près de 100 000 euros de plus qu’il doit valoir aujourd’hui.

Sur la mise à disposition du patrimoine municipal, Cyril l’interpellait en novembre dernier à l’occasion d’une délibération sur le prix d’occupation pour des tournages publicitaires ou cinématographiques afin de savoir quand serait déterminé celui de l’occupation par des sociétés privées.

L’équipe municipale, hésitante, avait fini par nous dire qu’il n’y aurait pas d’autre délibération à ce sujet. Aujourd’hui, M. de Carolis nous apprend que cela fait deux ans que la municipalité planche sur une telle grille tarifaire et que ce problème est le fait des mauvaises habitudes de la majorité précédente. On dirait que si la municipalité est prompte à faire des économie sur le dos des associations, elle semble moins pressée de faire payer au juste prix ses partenaires privés.

Sur ces bonnes paroles, on se quitte. Il est à peine 19h30 et avec le changement d’heure je retrouve le plaisir de quitter la salle des fêtes en plein jour. Et hop! Un conseil de passé.

Mercredi 26 janvier – Conseil communautaire

Avec un peu de retard mais juste à temps avant de se lancer dans le deuxième conseil de l’ACCM pour l’année 2022 (prévu lundi 28 mars), voici le traditionnel compte-rendu partiel et partial de Cyril Girard.

Vous pouvez trouver l’intégralité du conseil en vidéo ici :

Un petit conseil communautaire dans une petite ambiance ce jeudi 26 janvier dernier à la salle Mistral de Saint-Martin-de-Crau. Seulement 11 délibérations à traiter en ce début d’année. Pas de conseil prévu en février, et à l’heure où j’écris ces lignes, le conseil communautaire prévu le 9 mars vient d’être repoussé à une date encore inconnue. C’est donc sur un tout petit rythme que se poursuit le travail à la communauté d’agglomération en ce début 2022 ! Lucie Barbizza, ancienne demoiselle d’honneur de la reine d’Arles, élue à Tarascon et éternelle absente du conseil ne pouvant faire l’appel, c’est Mandy Graillon, ancienne reine d’Arles qui, comme à son habitude, réveille l’assemblée. 10 absents seulement aujourd’hui, un record ! Les bonnes résolutions du début de l’année ? Des absences chroniques du côté de l’équipe en place me laissent à penser que certains élus d’importance prennent leur mandat avec légèreté.

Le compte rendu des dépenses effectuées depuis le dernier conseil, anémique, n’amène aucune remarque. Voici donc la liste des délibérations

N°1 : Assemblées / Mise en conformité des statuts de la communauté d’agglomération Arles Crau Camargue Montagnette

N°2 : Aménagement / Révision de l’autorisation de programme et crédits de paiement pour la réhabilitation du canal de la Haute Crau – modification de la délibération n° CC 2020-067 du 17 juin 2020

N°3 : Pôle études et prospective / Rectification de la délibération 2021-165 du 8 décembre 2021 fixant les montants définitifs des attributions de compensation 2021

N°4 : Pôle études et prospective / Montants prévisionnels des attributions de compensation 2022

N°5 : Commande publique / Accord-cadre à bons de commande pour la fourniture et la livraison de composteurs en bois et boiseaux pour la CA ACCM-Attribution

N°6 : Commande publique / Mise à jour du guide interne des procédures d’achat

N°7 : Économie / Festival Octobre Numérique : attribution de subvention à l’association Faire Monde

N°8 : Action Cœur de Ville / Habitat – Instauration du régime d’autorisation préalable de mise en location (dit permis de louer) sur le périmètre du cœur de ville de Tarascon.

N°9 : Eaux pluviales urbaines / Convention de transfert amiable du réseau des eaux pluviales urbaines desservant la réserve du Musée Départemental Arles Antique à Trinquetaille Arles (13200) avec le conseil départemental des Bouches-du-Rhône

N°10 : Emploi et insertion / Avenant n°1 marché 2019-049 “Accompagnement individualisé et renforcé à l’emploi dans le cadre du Plie ACCM”

N°11 : Emploi et insertion / Convention de fonds de concours 2022 avec le Département des Bouches-du -Rhône dans le cadre du Plan Local pour l’Insertion et l’Emploi

Il va donc nous falloir entériner une décision prise lors d’un précédent conseil, de restituer aux communes leur compétence en termes d’action sociale, et de mettre en conformité les statuts de l’agglo avec cette décision. Je m’étais opposé à cette restitution pour des raisons de forme, puisqu’il n’y avait eu aucun débat. Mais la mise en conformité des statuts avec une délibération entérinée est votée à l’unanimité

La délib 2 revient sur le serpent de mer que constitue le financement du canal de la haute Crau. Pour rappel, ce canal alimente en eau douce les exploitations agricoles situées sur le plateau de la haute Crau au nord de la RD 83 entre Arles et Saint-Martin-de-Crau, au nord de Raphèle. Si les travaux à effectuer sont une nécessité pour les agriculteurs de ce secteur, ils sont nécessaires aussi parce que l’alimentation de la nappe de Crau par l’irrigation est nécessaire à l’alimentation en eau de 200 000 foyers. Mais pour autant, alors que le SYMCRAU prévoit une mise en tension de la nappe d’ici une vingtaine d’année pour diverses raisons, il n’y a aucune politique globale de conservation des terres de Crau. Et le coût du chantier ne cesse d’augmenter. D’un montant initial de 5,9 millions TTC pour la totalité, on est aujourd’hui à un montant de 8 millions TTC pour la SEULE PREMIÈRE TRANCHE. Un budget énorme car ce canal n’alimente qu’une portion congrue de la nappe phréatique. Il y a bien de nombreux partenaires financiers (état, région, département, agence de l’eau), mais à un moment le surcoût est tel que l’on doit se poser la question de jusqu’où nous sommes prêts à aller et si ce projet n’handicape pas d’autres missions de l’ACCM. C’est le sens de mon intervention :

Nous sommes tous d’accord sur la nécessité de ces travaux, ma question va plutôt porter sur le financement de ces travaux. L’ACCM assure 15 % des dépenses, soit (…) un surcoût pour l’ACCM de 300 000 €. Je voulais savoir comment vous avez imaginé de financer se surcoût, est-ce que l’on va sacrifier certains secteurs, va-t-on faire un prêt ? J’aimerai avoir un petit peu plus de clarté sur le financement de ce surcoût.

La réponse de Monsieur De Carolis : “Cette clarté et cette précision viendra lorsque nous apporterons le projet budgétaire de 2022. Pour l’instant la ventilation n’est pas faite, on y réfléchit.” Et de rappeler, à raison, que l’investissement initial est de 400 000 € et que l’on est aujourd’hui à 1 million 200 000 €.

Donc à cette réponse deux interprétations possibles. Soit on navigue à vue, et l’on est prêt à voir les délais de réalisation doubler et le budget tripler sans jamais se poser la question de jusqu’où nous sommes prêts à aller et à quel prix. Soit on sait déjà quelles prérogatives ACCM vont être sanctionner mais on n’ose pas le dire !

Dans la foulée, Monsieur Limousin, maire de Tarascon, Monsieur Raviole, élu à l’agriculture, et Mohamed Raffaï, élu d’opposition à Arles, prennent la parole pour marquer leur soutien à la réhabilitation du canal, dans le cadre de son importance dans le rechargement de la nappe phréatique.

Je me sens obligé de repréciser certaines choses :

Pour aller dans le sens de Monsieur Raviole, nous sommes tous d’accord sur la nécessité de ces travaux, les scientifiques nous disent qu’il va y avoir une tension sur la nappe de Crau dans les 20 prochaines années due aux changements climatiques. Les activités agricoles permettent à la nappe de Crau de se reconstituer, mais cette tension sera aussi exacerbée par la disparition des terres agricoles qui continu sur le territoire de l’ACCM. Il ne sert à rien de mettre des millions d’un côté dans un projet si de l’autre côté on sacrifie des terres agricoles. On œuvre dans deux sens opposés. »

La délib 3 nous apprend que le 8 décembre nous avons voté le montant des attributions de compensation des communes. La délibération comportait une erreur d’un petit million d’Euros pour la commune de Saint-Martin-de-Crau ! Et personne, pas même les élus de Saint-Martin-de-Crau ne l’avaient relevé. De là à penser que le conseil est souvent une chambre d’enregistrement des décisions et que la majorité des élus ne lisent même pas les délibs avant de les voter, il n’y a qu’un pas.

La délibération 4 revient sur les attributions de compensation 2022. Aux termes de l’article 1609 nonies C du code général des impôts, les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) soumis au régime fiscal de la taxe professionnelle unique versent à leurs communes membres une attribution de compensation. Celle-ci a pour objet d’assurer la neutralité budgétaire pour les communes membres la première année d’application de ce régime fiscal afin qu’elles puissent continuer à assumer la charge des compétences qu’elles conservent. Elle est calculée par référence au produit de taxe professionnelle perçu par chaque commune l’année précédant l’institution du taux de taxe professionnelle communautaire sur son territoire. Elle est atténuée du montant des charges financières des compétences transférées à l’EPCI.

En gros, la communauté d’agglomération perçoit les taxes professionnelles pour les communes qui est mise dans le pot commun. Cette taxe sert à payer les compétences mutualisées de l’agglomération, calculée lors de la Commission Locale d’évaluation des Charges Transférées (CLECT). L’agglomération reverse aux communes une attribution de compensation pour lui permettre de financer les compétences qui ne sont pas du domaine de l’agglomération. Je pensais que les choses étaient encadrées, mais à posteriori, je m’aperçois que ce transfert a fait l’objet de questions au sénat et que la mise en place n’est pas toujours claire au niveau de certains établissements. Bon à l’agglomération, la CLECT ne s’est pas réunie depuis bien longtemps. Ce qui fait que nous allons voter les mêmes montants que l’an dernier.

Monsieur Mistral, élu de la majorité à Saint-Martin-de-Crau, demande la parole : « Concernant les clés de répartition de ces compensations, que je sache ça a été mis en place à l’ouverture de l’ACCM en 2003. Ces clés n’ont jamais été revues alors que le périmètre des communes a évolué. Je pense que ces clés devraient être revues et recalculées ».

« C’est votre avis et nous l’enregistrons » répond du tac-au-tac Monsieur De Carolis.

Il sera le seul à voter contre cette délibération. Je ne saisis pas bien ce qui se joue. En fin de conseil je demanderai hors réunion à Monsieur Mistral de préciser son propos. Il me dira surtout qu’il trouve surprenant que Tarascon, à population à peine supérieure (15 000 hab contre 13 000 hab) perçoive quasiment le double d’attribution.

Nous arrivons à la délibération 6 qui consiste à mettre à jour le guide de procédures d’achat. Je voterai contre car ce guide reprend une disposition qui consiste à monter le seuil nécessaire pour déclencher une procédure simplifiée de 25 000€ à 40 000€. Je m’étais déjà prononcé contre par le passé, je ne me vois pas voter maintenant cette nouvelle procédure avec les mêmes dispositions. Pour être clair, pour les achats inférieurs à 40 000 €, il suffit d’envoyer un courrier ou un courriel à trois sociétés les informant du lancement de cette procédure d’achat pour être dans les clous. Peu importe que les sociétés répondent ou pas, il n’y a aucune mise en concurrence obligatoire. Avec le passif de notre président, la méfiance est de rigueur. C’est ce que j’explique pour justifier mon vote. Ce qui me vaut quelques volées de bois vert. Madame Graillon s’étonne que je parle d’opacité « Alors que vous n’êtes pas venus aux 5 dernières commissions d’appel d’offre ». L’occupation principale de nos élus semble être de chronométrer notre temps de parole (nous en parlerons sans doute dans le compte-rendu du conseil municipal) et de noter notre présence/absence à certaines commissions. Tout en omettant de dire que je ne suis pas titulaire à la commission d’appel d’offre.

Je suis donc tenu d’y siéger lorsque le titulaire est absent. Donc si je ne suis pas averti ou si l’on m’avertit trop tard, c’est compliqué de pouvoir être présent. Madame Graillon et ses collègues lorsqu’ils siègent le font à titre d’élu et ont pour cela droit à des indemnités conséquentes. La première chose qu’a faite l’équipe de Monsieur De Carolis et de supprimer les indemnités des élus de l’opposition. On nous demande donc continuellement de prendre des journées de congés pour siéger bénévolement à des commissions pour lesquelles les élus de la majorité touchent des indemnités. Cherchez l’erreur.

C’est à l’occasion de la délibération N° 8 que je reprendrais la parole. Il s’agit de tester un dispositif à Tarascon pour lutter contre l’habitat indigne. Une bonne mesure dont on peut juste se poser la question de pourquoi il n’est pas déjà généralisé. Mais dans sa présentation, Monsieur De Carolis émet son souhait de très rapidement généraliser le procédé à Arles.

Mohamed Rafaï prend la parole pour demander la généralisation du dispositif. Je le rejoins dans ses propos : « Je suis content que l’on se saisisse des dispositions de la loi pour mettre en place ces permis à Tarascon. (…) L’indignité des logements se réfère à l’indignité avec laquelle on traite les gens qui habitent là-dedans. Dans le dispositif en place on s’intéresse uniquement aux gens qui viennent s’installer sur notre territoire. Mais ce problème touche également des gens qui ne s’installent que pour quelques mois. Je pense aux étudiants, mais aussi à certains travailleurs agricoles. Chez certains on ponctionne une part du salaire, l’équivalent d’un loyer, et qui sont logés dans des conditions très très indignes. Les saisonniers ont de plus en plus de difficulté à trouver un logement. Il est temps d’élargir ce sujet aux habitants sédentarisés comme aux gens de passage et que serait un beau modèle d’égalité et de fraternité que de travailler plus largement sur ces logements indignes. »

Et c’est enfin pour la délibération N° 10 que se feront les derniers échanges. Il s’agit de voter les conditions du nouveau programme PLIE (Plan local pour l’insertion et l’emploi). Ce programme suit le public le plus en difficulté dans son accession à un emploi. Un programme que l’on imagine aidé et porté par les institutions. Mais cette année, dans son souci d’économie, la présidente du département Madame Vassal a décidé de changer un peu les règles de la participation du département. Dorénavant, il est demandé aux agents du PLIE de suivre non plus 80 mais 90 dossiers. Sans moyens supplémentaires, bien évidemment. Une dégradation en perspective des conditions de travail pour les agents et de la qualité du service. Une version très « néo-libérale » de la mission des agents.

Je suis assez gêné par cette reformulation et cette exigence « considérant la demande d’évolution du Département des Bouches-du-Rhône » le suivi annuel devant désormais tendre de 80 vers 90 dossiers suivis par un accompagnateur, que l’on puisse comme ça demander à des accompagnateurs de passer de 80 à 90 dossiers, soit une augmentation de la charge de travail de 12 %. Lorsque l’on demande à quelqu’un de travailler plus on lui donne plus de moyens. Une sémantique extraite du discours classique d’une doctrine de la droite libérale que l’on nous sert localement depuis 2 ans : faire mieux avec moins. On voit bien que ça ne marche pas.

Je voterai contre cette délibération. Je suis encore surpris, on touche à quelque chose d’important, on touche à un public particulier. L’accès à l’emploi est à la base de la réduction des tensions sociales et l’on s’aperçoit que ce sont les travailleurs en première ligne et un public fragilisé qui vont pâtir de ces exigences, là où il faudrait au contraire mettre plus de moyens.

Les changements ça ne se décrète pas, ça se réfléchit. Et ce n’est pas ce qui caractérise cette délibération, la réflexion. Nous avons une conseillère départementale à l’agglo et une dans notre comité des maires. Vous nous avez vanté Monsieur le Président l’abondance d’argent du département qui vient sur le territoire et là, pour des économies de bout de chandelles, on va mettre les accompagnants devant encore plus de difficultés, tout comme les personnes qui profitent de ce dispositif. Cet avenant est grotesque, je suis dépité que nos nouveaux conseillers départementaux nous fassent redescendre du département ce genre de « demande d’évolution » et que l’on se plie à la volonté de Madame Vassal. L’emploi et l’insertion, ce sont la pierre angulaire pour l’égalité en société et une forme de réduction des tensions sociales. Au-delà des beaux discours ce sont encore les plus fragiles et les travailleurs en première ligne qui vont prendre les coups. Et je voterai bien évidemment contre.

Monsieur Laufray, qui porte cette délibération, nous explique que l’objectif est toujours de 80 dossiers par agent mais que l’on doit tendre vers 90 dossiers. Comprenne qui pourra ! Et que le contexte Covid a eu un impact sur la disponibilité des agents et la mobilisation des partenaires. Le covid décidément, ce sera l’excuse à tout !

Mohamed Rafaï, très justement, rend hommage aux accompagnateurs du PLIE qui rendent leur dignité à un public fragile. Je m’associe à ses propos et insiste :

C’est bien par admiration pour les accompagnateurs du PLIE que je m’exprime. Cette nouvelle sémantique du « tendre vers » pour ne pas dire qu’on donne des objectifs toujours plus hauts aux agents. Le covid depuis deux ans est l’excuse à à peu près tout (..) il s’agit juste de faire des économies de bout de chandelle.

Madame Graillon, élue départementale de la majorité de Madame Vassal, si prompte à réagir sur de nombreux sujets, ne s’exprimera pas sur celui-là, où au contraire il lui appartenait de justifier ce choix. Et c’est ainsi que se terminera ce conseil communautaire, le premier de 2022 !

Jeudi 16 décembre – Conseil municipal

Pour varier les sources et les plaisirs, vous pouvez consulter le dossier complet du conseil, l’article de la Provence paru le vendredi 17 ou celui de l’Arlésienne paru la veille du conseil. Et pour Changeons d’Avenir, une fois n’est pas coutume, c’est dans une version un peu abrégée et avec le concours de Cyril Girard que Virginie Maris vous propose de débriefer ce conseil marathon de plus de cinq heures.

Où l’on découvre :

  • que les « contrevérités » fusent au conseil municipal de la ville d’Arles ;
  • que les élus ne lisent pas toujours bien les délibérations dont ils sont rapporteurs ;
  • que le maire est un lecteur assidu de la lettre d’info de « Changeons d’Avenir » (dommage qu’il soit déjà engagé dans le parti d’Édouard Philippe, il aurait peut-être pu prendre son adhésion chez nous!) ;
  • que lorsque monsieur de Carolis apparaît en pèlerinage à Lourdes dans Arles Info, il ne s’agit pas du Maire d’Arles mais du citoyen de Carolis.

Pour les plus courageux.ses, voici la version intégrale à visionner en famille pour le soir du réveillon :

Et c’est parti pour le dernier compte-rendu partiel et partial de l’année, en mode rapide, car il y a deux élus qui ont vraiment envie/besoin de prendre des vacances. Remarquez que nous, au moins, on a attendu la fin de la semaine…

On commence donc avec un absentéisme record. Douze élus ont donné pouvoir dans la majorité, plus un absent et deux excusés dans l’opposition et quelques retardataires arrivés in extremis pour sauver le quorum.

Le Maire ouvre la séance.

N°1 : ADOPTION DES PROCÈS VERBAUX DU MERCREDI 29 SEPTEMBRE ET DU JEUDI 4 NOVEMBRE 2021

J’avoue que d’habitude, je ne relis pas in extenso les PV des conseils, mais celui de la dernière fois a été si tendu que je voulais tout de même voir ce que les scribes pouvaient bien faire de ce chahut. La recherche automatique m’a permis de voir que rien n’était censuré, même pas les trois occurrences de « radio chiottes » qui décidément ne passe pas mieux à l’écrit qu’à l’oral. Et du coup, j’en profite pour voir comment on coupe un micro dans un verbatim et je réalise que cette séquence n’est pas bien retranscrite.

Je demande donc correction :

Bonjour à toutes et à tous. J’ai une demande de précision, page 13, 7eme paragraphe. Sur le verbatim d’une de mes interventions on lit “Nous faisons tout notre possible – entre parenthèse : inaudible”. Il me semblerait plus précis de remplacer “inaudible” par “micro coupé”, sachant que mon propos, tout comme la réponse que vous lui avez apportée, étaient tout à fait audibles dans la salle mais ne sont pas enregistrés dans la captation audio-visuelle, faute de micro. 

Dans le genre « droit dans ses bottes », le M. de Carolis répète plusieurs fois qu’il n’a jamais coupé de micro à personne (contrevérité No1) mais semble accepter que précision soit faite sur le procès-verbal.

FINANCES

N°2 : PRÉSENTATION DU RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE 2021 – DONNÉES 2020

Dominique Bonnet s’étonne que le service d’aide à domicile ait disparu du bilan 2020, alors qu’il est encore en action aujourd’hui en 2021, même si la ville a décidé d’y mettre un terme. On peut à ce propos consulter le tract de FO qui ne semble pas émouvoir M. Souque pour qui ce service n’est pas suffisamment “performant” et fais moins bien que ce que propose certaines associations.

Cyril Girard prend la parole et replace ce rapport dans un contexte plus large :

Comme vous le dites bien, ce rapport retranscrit la nouvelle ambition de la commune dans ce domaine (NDLR : formule utilisée par Madame Balguerie en introduction de la délibération), or je remarque que le précédent rapport faisait grosso modo 140 pages et que votre nouvelle ambition tient dans un petit rapport d’un quarantaine de pages. Un bel effort de synthèse, que j’interprète plutôt comme un manque d’intérêt pour le sujet. Nous avons conscience que sur l’année 2020 vous êtes arrivés en milieu d’année. Donc le temps de tout mettre en place + le Covid, il y a peut-être peu de choses à mettre à votre crédit. Mais enfin c’est vous qui l’avez écrit, et c’est votre regard sur le sujet qui transpire de ce rapport.

En incise, la notion de développement durable, inventée en 1987 par la première ministre norvégienne, est aujourd’hui abandonné par tous les observateurs qui ont bien compris comment ce néologisme était un oxymore permettant au modèle de continuer à vivre. C’est ainsi que l’on travaille aujourd’hui sur la notion de développement soutenable : une société soutenable est alors une société qui persiste et prospère, qui offre une grande qualité de vie pour tous, de manière juste et équitable. Une société où les besoins sont satisfaits, maintenant et demain, en respectant les limites des écosystèmes et des ressources naturelles, dont toute vie dépend. Une société où les citoyen·ne·s gardent la maîtrise démocratique du choix de leurs modes de développement.

Sur le diagnostic, en deux mots. Il est tronqué, incomplet, il occulte volontairement les plus grosses problématiques du territoire en termes de consommation énergétique, en termes de pollution atmosphérique, en termes de pollution des eaux de surface, en termes de pertes des terres agricoles et naturelles. Et comme dans toute chose, ce n’est pas avec un mauvais diagnostic qu’on fait du bon travail.

Ce rapport qui met en évidence les efforts entamés par le passé dont on voit les résultats en fonction des secteurs dès 2012 avec une baisse légère mais constante de la consommation d’eau de gaz, et d’électricité, et une baisse globale de la pollution atmosphérique. En 2019 pourtant on notait la reprise d’une augmentation pour toutes les émissions et pour toutes les consommations, ce qui laisse à penser que si le COVID n’était pas passé par là, nous serions sans doute sur une trajectoire ascendante pour toutes les consommations. Ce qui signifie que nous sommes sur la mauvaise trajectoire. Ce que nous devons attendre de la municipalité, c’est donc des changements radicaux. Tant sur le patrimoine municipal que sur les actions à mettre en place sur l’ensemble de la commune.

Sur la qualité de l’air, ce rapport, volontairement, regarde le petit bout de la lorgnette. Nous n’avons pas qu’un seul capteur sur la commune et pourtant vous ne parlez quasiment que de celui de la roquette. Ce qui permet d’oublier de dire que la qualité de l’air en Camargue est impactée pour moitié par les activités agricoles, notamment les brûlages. Ce que nous dit également ce rapport c’est que malgré les pollutions liées à la circulation de la RN113 sur les quartiers périphériques de la RN113, l’air au niveau des quartiers de la Roquette est encore bien en dessous des normes réglementaires fixées à 40 micro gr/m3. À pondérer puisque les capteurs de la roquette ne sont pas sous le vent dominant et qu’il serait intéressant de connaître la qualité pour des quartiers comme Semestre ou Barriol, nous pourrions avoir de très mauvaises surprises. À quand une station pour mesurer la pollution au Nord liée aux émanations de l’usine Fibre Excellence ?

Du coup, votre argument principal pour soutenir le projet autoroutier ne tient plus. C’est votre rapport qui le dit. Vous nous mentez, vous mentez aux Arlésien. Si les nuisances de la RN 113 sont fortes, ce sont les nuisances sonores, elles qui apportent beaucoup de souffrance. Mais l’État, avec votre concours, ne fait rien pour soulager les riverains. Certainement pour amalgamer nuisances sonores et qualité de l’air et ainsi prendre en otage les populations ? La pollution sonore n’existe pas dans votre rapport.

On ne peut évidemment que réfuter la perspective que la requalification de la RN 113 et le contournement puissent laisser espérer une réduction de la pollution puisque, justement, le but de ce contournement est de pouvoir faire transiter encore plus de camions. Et avec au moins 30 000 véhicules résiduels sur la 113, soit le trafic moyen d’une autoroute en France, la RN 113 restera un problème en termes de nuisances pour les riverains. On aura tout simplement un transfert et une augmentation de la pollution, mais loin des capteurs.

Concernant les déplacements, nous sommes contents de retrouver une carte de 2018 (de l’équipe précédente donc !) qui est censée illustrer les perspectives. Vous vous enthousiasmez sur le parking du cirque romain de Barriol alors même que vous l’avez moqué ici. En fait, je crois que vous n’avez même pas travaillé sur ce rapport mais vous avez fait un copier/coller de morceaux de rapports précédents.

Concernant les mesures liées à la biodiversité, on aurai aimé avoir le détail de la participation financière de la ville aux différents organismes de protection de la nature, car ce chiffre brut ne nous dit pas grand chose et ce n’est pas celui de votre budget. Mais nous savons que c’est uniquement pour cacher le fait que ces aides ont diminué drastiquement depuis que vous êtes aux manettes. Les marais de Beauchamp, dont vous donnez les chiffres d’entretien, restent un magnifique endroit aux portes de la ville, très utilisé, mais dont les divers aménagements sont dans un état catastrophique : platelage et observatoires détruits.

Vous évoquez la nappe phréatique de Crau, dont le principal enjeu est d’en conserver le volume, ce qui est crucial en termes d’alimentation en eau potable. L’enjeu est donc de conserver les surfaces de Crau encore intactes. Mais vous esquivez la difficulté en omettant de parler des surfaces pour pudiquement parler des pratiques agricoles à soutenir. Mais, là encore, que ce soit dans les projets portés par l’ACCM en terme de logistique ou par les aménagements routiers à venir, le futur semble funeste. Le SRADDET édicte d’éviter d’urbaniser des surfaces agricoles. Votre stratégie d’inaction nous conduira à l’impasse, le SYMCRAU prévoyant une tension forte dans les décennies à venir. Changements climatiques + urbanisation et perte de prairie + hausse des prélèvements suivant les tendances actuelles = déficit hydrologique de 90 millions de m3 par an, ce qui remet en question la pérennité d’une grande partie des usages (AEP, agriculture, industrie, zones humides).

Pour la Camargue, je ne cesse de vous le rappeler, vous nous faites une courte description des pratiques sans même évoquer les pollution liées aux pratiques de certains agriculteurs peu scrupuleux. Alors que de plus en plus d’agriculteurs s’engagent dans des pratiques vertueuses, vous continuez à couvrir les mauvais élèves ! Une pollution qui empêche de pouvoir raisonnablement organiser une gestion hydraulique qui permettrait de lutter contre les stocks de sel présents dans les étangs, et une pollution qui est responsable de la destruction des herbiers, des habitats et donc de la faune, et notamment des oiseaux de la prestigieuse Réserve nationale. C’est toujours assez épuisant de commenter vos rapports sur l’environnement au sens large car la liste des choses à revoir est à chaque fois inépuisable.

Mais c’est toujours amusant de savoir que vous allez lutter contre les effets du changement climatique avec votre plan fontaine. C’est votre seule mesure, ce qui montre bien que vous n’avez rien compris à cet enjeux crucial. D’ailleurs, qui a vu couler les fontaines à Arles depuis votre arrivée ? Lorsque je consulte le contenu de votre programme sur la nature en ville, mais c’est assez vite fait, l’un de vos engagements était la plantation d’un arbre par naissance. Une belle proposition bien démagogique. On tourne à environ 600 naissances par an. À la louche un petit millier d’arbres manque ! Ils sont où ces arbres? Les possibilités ne manquent pas.

Le service patrimoine a cartographié les zones possibles à revégétaliser.

Quand à la cohésion sociale et la solidarité, en deux mots, arrêtez de nous vendre votre soutient aux associations, nous savons tous que les subventions aux associations ont sévèrement diminué et que de nombreuses structures en souffrent. Et j’en profitent pour faire passer ce message à votre équipe. C’est la fin de l’année, de nombreuses AG associatives, culturelles ont lieu et les responsables se sont particulièrement émus de l’absence d’élus, là où, avant, les AG étaient un moment fort pour rencontrer les élus et leur expliquer la teneur exacte de leurs activités. On ne gère pas la ville depuis une tour d’ivoire, il faut descendre voir le petit peuple.

Concernant le CCAS, sans même évoquer les cas de l’aide à domicile, vous dites que la petite enfance est un enjeu social alors que vous mettez en difficulté le personnel des crèches. Vous ne remplacez pas le personnel en arrêt pour faire des économies, dans un contexte Covid hyper tendu. Aucune crèche ne tourne avec son effectif. Vous mettez en danger le personnel et les enfants. Elle est là la réalité.

Concernant la valorisation des déchets produits, il faut commencer à vous y mettre. La gestion des papiers au niveau des écoles a 10 trains de retard ; et dans les collèges et lycées c’est pareil. Ce sont des étudiants et des professeurs qui viennent nous voir pour nous dire qu’ils sont effrayés par la gestion accablante des établissements. Proposez-nous des choses !

Le plus amusant : les écogestes des agents : déplacement domicile travail en vélo. Ah bon, c’est vous qui gérez ça ? Éteindre la lumière et l’ordinateur en fin de journée. Voilà une mesure qui va renverser les choses !

Vous nous avez gâté avec le CRTE à l’agglo, ce rapport-là en conseil municipal. Dîtes-le, soyez sincères, en plus ça plaira à votre électorat. Vous vous moquez de l’écologie, du développement durable, des changements climatiques, de la transition écologique. Dîtes-le, vous verrez ça vous fera du bien, plutôt que de nous présenter des rapports indigents et aussi peu en phase avec la première préoccupation des citoyens.

J’ajoute quant à moi un mot sur la « consommation responsable », concernant « la valorisation des déchets produits par les services » : bien qu’il ne s’agisse pas directement de services de la Mairie, la question de la collecte et du recyclage dans les écoles me semblent cruciales, notamment en ce qui concerne le papier et, surtout, les barquettes plastiques de la restauration collective, qui représentent environ 1000 barquettes par jour d’école (ce qui fait 45 kg par jour et donc 6 tonnes sur l’année) de plastique recyclable qui partent dans les poubelles de déchets ultimes faute de collecte. Alors que l’on répète à l’envie que les enfants sont les moteurs du changement et que l’on multiplie les opérations d’éducation à l’environnement et au développement durable dans les écoles, il me paraît urgent de montrer un peu de cohérence. C’est une bonne occasion pour moi d’interpeller les élus sur ce sujet, car nous travaillons sur ces questions au sein du Comité consultatif de l’EPARCA mais sans soutien explicite de la Mairie, qui reste l’employeur des cantinières qui se trouvent au premier front des changements de pratiques souhaitables, nous ne pourrons pas faire bouger les choses. Mon intention est donc de sensibiliser Mme Balguerie à cet enjeu pour que la ville contribue, de concert avec l’EPARCA, les écoles et peut-être l’ACCM, mettre en place un système de collecte des barquettes recyclables, en attendant que celles-ci disparaissent complètement puisque, dans le cadre de la loi Eygalim, l’usage du plastique jetable doit être complètement banni de la restauration collective d’ici 2025.

N°3 : RAPPORT SOCIAL UNIQUE ANNÉE 2020

Cyril note qu’il y a encore des écarts de salaires entre les femmes et les hommes. On lui répond que c’est un problème en effet, même si une partie de ces écarts est due aux différences de postes, et que grâce au RIFSEEP (dont on a déjà parlé plusieurs fois dans des comptes-rendus précédents) on allait tenter de corriger ça.

N°4 : RAPPORT D’ORIENTATION BUDGÉTAIRE DE L’EXERCICE 2022

Nicolas Koukas prend la parole et signe son retour après quelques mois d’absence. En version “neurones miroir”, il semble sur la même longueur d’onde que de Carolis et adopte un ton calme et serein. Il va même jusqu’à féliciter le Maire pour son récent ralliement au tout nouveau parti d’Édouard Philippe, Horizon, qui entend couvrir l’aile droite de la Macronie pour les prochaines échéances électorales. Une prise de parole de plus de vingt minutes durant laquelle on ne parle pas que du budget, mais enfin, Nicolas Koukas a noté, comme nous, que dans les priorités de ce budget, il n’est fait à aucun moment mention ni de transition écologique, ni de crise climatique.

Plusieurs prises de paroles se succèdent et Cyril Girard fait remarquer que le budget du théâtre a bondit de 800 000 € en 2021 pour atteindre 1,26 million en 2022. Un premier écueil dans le mantra politique de la majorité qui nous vendait avec assurance le « faire mieux avec moins ». Mais maintenant que l’équipe a trouvé un animateur bénévole (sic !) en la personne d’Édouard Baer, à la notoriété plus en phase avec la vision égotique du maire pour la commune, c’est open bar pour le théâtre. Cette hausse du budget du théâtre est immédiatement démentie par le Maire.

Puisque nous avons signalé la dernière fois qu’il faudrait être vigilant quant aux renégociations de dette, on peut signaler que deux nouvelles banques entrent dans la danse (séduites par le projet du Grand Arles, nous dit-on!) – ARKEA et le Crédit Agricole. Un nouvel emprunt de 25 ans s’ajoute auprès de la CDC pour un montant de 2147 000 € alors qu’il était de 990 000 € par le passé. Le mois dernier une délibération portant la limite des emprunts à 30 ans nous était présentée comme une mesure vertueuse. Aujourd’hui, le rapport nous dit que c’est un reprofilage et un rallongement de la dette qui permet d’afficher un meilleur désendettement. Une dette qui pèsera encore plus sur les générations futures donc, la politique mise en œuvre, c’est après moi le déluge. Espérons au moins qu’ARKEA ait un peu amélioré ses pratiques car cette ancienne branche du Crédit Mutuel, s’est fait épinglée en septembre 2021 par l’autorité des marchés financiers pour avoir mal conseillé ses clients sur certains placements, comme nous l’apprend un article des Échos (eh bien oui! Il faut varier ses lectures…!).

Après la « réparation de la ville » par l’investissement, la deuxième priorité de cette mandature est la sécurité, et ça sent dans le rapport d’orientation budgétaire :

  • L’hôtel de police doit ouvrir ses portes à la fin de l’année
  • Le recrutement de 10 policiers municipaux supplémentaires, pour arriver à un effectif de 35 agents l’année prochaine (autant que d’ATSEM, dont on sait qu’il en manque cruellement dans plusieurs écoles)
  • 310 000 euros supplémentaires pour la vidéo-surveillance
  • Et la « création » de deux instances dont on apprendra qu’elles existaient déjà : le Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance et de la radicalisation et la Cellule municipale d’échange sur la radicalisation.

Côté développement économique, on peut noter un projet d’« énergies nouvelles »  sur la zone gérée par la CNR dont nous n’avons encore jamais entendu parler jusqu’alors, c’est une affaire à suivre.

En ce qui concerne la « gestion patrimoniale », faites gaffe aux bijoux de famille car il y a des ventes qui se préparent… La valorisation foncière envisagée est de 3 à 4 millions d’euros. Or les ventes déjà identifiées (dont Grignon Mistral qui sera l’objet d’une délibération plus loin) sont les suivantes : Maison Follereau (265Keuros) – Ancienne école Portagnel (440Keuros) – Grignard Mistral (783Keuros) Parcelle rue Fernand Beissier(150Keuros). Soit un total de 1,638 million d’euros. Il manque entre 1,3 et 2,3 millions pour arriver au compte. Où vont-ils être trouvés ? (Blum ? Mistral? On nous avait pourtant dit que rien n’interviendrait avant 2023 pour ces deux sites. Le propos est un peu plus évasif quand Marie Andrieu et moi-même redemandons des précisions à ce sujet. A croire que le Maire cherche à ménager ses effets et entretenir le suspens. Sauf que… la gestion d’une ville, ce n’est pas un roman de gare, et un peu de visibilité (on n’oserait dire, de transparence) et de nature à rassurer les citoyennes et citoyens et à générer de la confiance.

Il est alors 19h15 et nous avons donc pris 4h15 pour les 4 premières délibérations. A ce rythme, le conseil municipal se terminerait à midi samedi matin, pile poil pour l’apéro au bar du marché…

N°5 : DÉCISION MODIFICATIVE N°2 DU BUDGET PRINCIPAL – EXERCICE 2021

Vu le tollé que ça a généré le mois dernier, je passe ma route, les collègues de l’opposition en font autant.

N°6 : DÉCISION MODIFICATIVE N°2 DU BUDGET ANNEXE DU THÉÂTRE MUNICIPAL – EXERCICE 2021

N°7 : VOTE PAR ANTICIPATION DES OPÉRATIONS D’INVESTISSEMENT AU BUDGET PRINCIPAL – EXERCICE 2022

Un truc de routine, qui permet d’engager des dépenses au début de l’année suivante avant d’avoir voté le budget. Ça permet tout de même d’identifier ce qu’il y a dans les tuyaux :

N°9 : BUS FRANCE SERVICE – DEMANDE D’AIDES FINANCIÈRES

Il s’agit d’avoir un bus qui permette d’apporter dans les quartiers, les villages et les hameaux certains services publics. Cyril signale que, même si nous voterons pour cette délibération, elle entérine un désengagement de l’État que nous ne cautionnons pas :

Nous voterons pour cette délibération car nous sommes pragmatiques : les besoins sont là sur l’accès au numérique en milieu rural, et il est urgent d’y répondre. Mais cet état de fait tient à la dématérialisation générale des démarches et de services publics, à une diminution générale des fonctionnaires et du service public qui nous met dans cette situation. Et nous trouvons honteux, que l’État, démissionnaire sur à peu près tous les sujets, vienne maintenant demander aux communes puisque c’est deux agents municipaux qui géreront ce bus, sans doute aussi la ville qui fera l’entretien et aura à lui toutes les charges, ne prenne pas à sa charge ce genre d’initiative.

N°10 : MISE EN PLACE DISPOSITIF « PARTICIPATION CITOYENNE »

C’est Gérard Quaix qui présente la délibération, en tant qu’adjoint à Raphèle et en l’absence de Mandy Graillon, première rapporteuse.

Alors c’est un dispositif qu’on appelle communément « voisins vigilants » mais qu’il ne faut surtout pas confondre avec la plateforme internet « voisins vigilants ». C’est une loi de 2007 (loi No2007-297 du 5 mars) qui introduit ce dispositif de partenariat entre l’État (via la Police nationale ou la gendarmerie nationale), les élus locaux et les citoyens volontaires. Il s’agit ici de l’expérimenter sur Raphèle. C’est le maire qui désignera des citoyens volontaires, qui seront chargés de veiller à la tranquillité du village et de prévenir la police ou la gendarmerie s’ils observent des comportements suspects.

Même si nous, à Arles, on adooooore les voisins vigilants, je prends la parole pour expliquer pourquoi on votera contre :

Je voudrais tout d’abord dire un mot de ce dispositif des « voisins vigilants ». S’il a été introduit par la loi en 2007, il a été généralisé en 2011 par Claude Guéant, qui était alors Ministre de l’intérieur de Nicolas Sarkozy. Claude Guéant : délinquant notoire condamné à deux ans de prison dont un ferme pour détournement de fonds publics, sous la houlette de Nicolas Sarkozy, doublement condamné à la prison ferme pour trafic d’influence et pour financement illégal de campagne dans le cadre de l’affaire Bygmalion.

Cela pourrait sembler anecdotique mais il me semble utile de le rappeler car ça en dit long sur la fracture qui affecte notre société : des délinquants en col blanc qui construisent des peurs, organisent la suspicion généralisée et attisent les tensions sociales. De qui devons-nous avoir le plus peur aujourd’hui ? Je pose la question.

Vous pouvez vous en douter, je n’avais pas été séduite à l’époque par ce dispositif, et par ces airs d’institutionnalisation de la délation, d’encouragement à la méfiance qui ne manquent pas de rappeler les sombres heures du vigilantisme.

Mais il me semble encore plus délétère aujourd’hui, dans un contexte politique et culturel tout à fait asphyxiant :

D’abord, je tiens à signaler que depuis 10 ans de mise en œuvre, on ne dispose d’aucun bilan, d’aucune évaluation de l’efficacité de ce dispositif à l’échelle nationale.

Ensuite, il me semble qu’il est aujourd’hui plus que jamais essentiel de cultiver la bienveillance plutôt que la vigilance, la confiance plutôt que la méfiance, et l’entraide plutôt que la délation.

Les objectifs déclarés de ce dispositif sont de deux ordres : augmenter l’efficacité de la lutte contre la délinquance – et je pense que nous sommes tous d’accord quant à la nécessité de cet objectif – mais aussi accroître le lien social et la solidarité entre les habitants.

Il y a plusieurs travaux, notamment ceux du sociologue Matthijs Gardenier à Montpellier, qui prennent un peu de recul sur les mises en œuvre de ce dispositif « voisins vigilants » et montrent que ce dispositif tend à renforcer le repli sur soi, la méfiance à l’égard d’autrui, et en tous cas qu’il ne produit pas d’effets bénéfiques sensibles en termes de construction du lien social et de solidarité.

Et pourquoi cela me semble problématique aujourd’hui plus que jamais de mettre de l’avant ces formes de surveillance citoyenne ?

On l’a vu pendant les différentes phases du confinement, ce qui relève de l’ordre ou du désordre, de la légalité ou de l’illicite, du réglementaire ou de l’interdit est très fluctuant en ce moment. On a vu des commissariats crouler sous les dénonciations d’entorses au couvre-feu. Alors que la société de fracture et se polarise et que les gens se montent les uns contre les autres, il ne me semble absolument pas judicieux de l’encourager et de l’institutionnaliser.

Ensuite, nous sommes aussi dans un contexte politique particulièrement tendu, avec des propos haineux, des propos xénophobes, qui deviennent monnaie courante. Et il me semble que l’état de droit tel qu’il est aujourd’hui, que l’on peut tous s’entendre à vouloir défendre, est plus que jamais précaire et menacé. Qui seront les délinquants de demain ? Ceux qui accueillent des exilés ? Ceux qui militent pour la défense des droits humains ou de l’environnement ?

Je rappelle enfin, que ce soit par rapport à la police nationale ou à la gendarmerie, que n’importe quelle citoyenne ou citoyen qui observe un comportement problématique peut prévenir les forces de l’ordre et demander une intervention. Cela me paraît amplement suffisant à garantir une bonne circulation de l’information entre les citoyens et les forces de l’ordre.

Voilà pourquoi nous voterons contre ce protocole.

Alors là, je n’imaginais pas que mes tendances à la paranoïa du tout sécuritaire puissent être encouragées si vite et avec une si grande efficacité. Alors que Momo Rafaï – particulièrement en forme ce soir ! – signale que Raphèle, côté délinquance, c’est quand même plutôt pépère, Gerard Quaix lui rétorque, sans le moindre second degré : « Nous allons avoir 500 habitants supplémentaires à Raphèle et on ne sait pas sur qui on va tomber ». Moi, c’est les bras qui m’en tombent. On met donc en place un programme de surveillance citoyenne par les raphélois natifs afin de s’assurer qu’on ne se fera pas importuner par des néo-raphélois intempestifs : ça sent le roussi!

N°11 : CONDITIONS GÉNÉRALES D’UTILISATION DU GUICHET UNIQUE DES AUTORISATIONS D’URBANISME

Adopté à l’unanimité.

N°12 : DÉLÉGATION DE SERVICE PUBLIC POUR L’EXPLOITATION DE LA FOURRIÈRE AUTOMOBILE – 2017-2021 – AVENANT N°2 – PROLONGATION DE DURÉE

Adopté à l’unanimité.

N°13 : MÉCÉNAT CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DU PAYS D’ARLES

Ce sont les 7000 euros de “Jaguar connexion” qui, sous forme de mécénat, rémunère la mise à disposition des arènes pour leurs dernières rencontres. Cyril se réjouit d’avoir enfin une idée de ce qu’il en coûte de privatiser notre patrimoine et espère que les prochaines “mises à disposition gratuites”, aux Napoléons par exemple, offriront les mêmes conditions.

N°14 : MUSÉE RÉATTU – NOUVELLES RÉFÉRENCES BOUTIQUE

Adopté à l’unanimité.

N°15 : MONUMENTS : VENTE DU CATALOGUE DE L’EXPOSITION LEE UFAN

Adopté à l’unanimité.

N°16 : PARTICIPATION DE LA COMMUNE AUX DÉPENSES DE FONCTIONNEMENT DES ÉCOLES PRIVÉES POUR L’EXERCICE 2021/2022 OGEC SAINT ÉTIENNE ET SAINT VINCENT DE PAUL

Adopté à l’unanimité.

N°17 : CONVENTION DE TRANSFERT DE FIN DE CONTRAT DE DÉLÉGATION DE SERVICE PUBLIC POUR L’EXPLOITATION DU THÉÂTRE MUNICIPAL D’ARLES – REPRISE EN REGIE

Marie Andrieu demande quelques précisions. Probablement lassé que nous lui reprochions sans cesse d’être avare d’information, M. de Carolis a déjà préparé son laïus et nous en donne plus que nous n’en demandions. Du coup on commence à comprendre un peu comment ça fonctionne avec ce nouveau mode municipalisé.

Edouard Baer est artiste associé et il remplit cette tâche à titre bénévole. Autrement dit, bénévolement, il imprime sa touche artistique et conseille gracieusement l’équipe pour la programmation.

En plus de ce généreux rôle de programmateur bénévole, M. Baer est aussi un artiste programmé, ce qui lui vaut, en cachets pour pour 6 spectacles – un de lui (les élucubrations d’un homme soudain frappé par la grâce) et cinq avec le concours, bénévole j’imagine, des arlésiennes et arlésiens qui auront envie de se prêter au jeu du “Journal d’Arles” -, la rondelette somme de 33680 euros.

Enfin, en plus de ce généreux rôle d’artiste associé bénévole, M. Baer permet au théâtre de passer un contrat de prestation d’aide à la programmation avec son agent Jean-François Gabard, via sa société Zelig, pour un (premier) montant de 4800 €.

J’ai l’outrecuidance de demander si, quand du bénévolat est à ce point rentable (ou coûteux, ça dépend de quel point de vue on se place!) on n’était pas un peu dans une situation de conflit d’intérêt, mais j’imagine que c’est parce que je ne connais rien à l’art et au monde du spectacle que tout ça me semble bizarre. Ma remarque est carrément balayée de la main. Rien compris !

Comme depuis le début en ce qui concerne la gestion du théâtre par la municipalité, l’opposition vote contre et la majorité pour.

N°18 : THÉÂTRE D’ARLES – CO-FINANCEMENTS 2022

Cyril Girard, après avoir remis la main sur ses notes, tient à repréciser le budget du théâtre pour cette année : « Monsieur la Maire, vous avez démenti tout à l’heure mais le budget du théâtre a bien bondi. Vous avez amputé l’an dernier son budget de 200 000 € pour le passer à 800 000 € l’an dernier. Il est cette année à 1,26 millions d’euros ». Monsieur le Maire voit rouge : « écoutez je vous ai déjà répondu, si le théâtre ne nous avait coûte que 800 000 € l’an dernier, je le saurais ! ». Alors là deux solutions s’offrent à nous, soit notre Maire ment (contre-vérité No 2?), mais ce serait lui faire offense que de penser ça, soit une année leur a suffit pour comprendre que finalement, c’était difficile de faire mieux avec moins. Mais pour vous faire une idée, on vous a glissé les deux documents des budgets prévisionnels.

L’opposition vote contre et la majorité pour.

N°19 : CONCOURS DE DESSIN SUR LE JAPON ORGANISE PAR LA MÉDIATHÈQUE

Adopté à l’unanimité.

N°20 : RÉORIENTATION D’AIDES FINANCIÈRES ALLOUÉES PAR LE CONSEIL DÉPARTEMENTAL DES BOUCHES-DU-RHÔNE EN 2020

N°21 : DEMANDE D’AIDE FINANCIÈRE AU CONSEIL DÉPARTEMENTAL DES BOUCHES-DU-RHÔNE DANS LE CADRE DU DISPOSITIF AIDE A L’EMBELLISSEMENT DES FAÇADES ET PAYSAGES DE PROVENCE

Adopté à l’unanimité.

VIE DE LA CITÉ

N°22 : ATTRIBUTION D’UN FONDS DE CONCOURS DE LA COMMUNAUTÉ D’AGGLOMÉRATION ARLES CRAU CAMARGUE MONTAGNETTE – ACTIONS D’ANIMATIONS

C’est la version municipale d’une délibération qui était passée au conseil communautaire en novembre et sur laquelle Cyril était – comme souvent à ACCM, seul – intervenu pour manifester son désaccord. Il prend la parole à nouveau :

Sur ce fond de concours, j’ai déjà eu l’occasion de donner ma position. Cet argent était destiné à aider les commerçants. Vous le détournez de sa destinée initiale pour boucler votre budget des animations de Noël. Un projet économique, ça ne peut pas être des animations de Noël.

Monsieur Jalabert nous refait le même discours qu’à l’agglo. Il est étonné que Cyril n’abonde pas dans son sens, lui qui défend le petit commerce. Même s’il en convient, c’est compliqué de savoir ce que les gens dépensent grâce à l’apport des illuminations de Noël !

Cyril Girard lui répond qu’il est un des seuls à penser que l’argent qui devait aller aux aides économiques pour les commerçants soit mieux dans les poches de la mairie. À ce moment-là, nous pensons tous au chien Pat Patrouille qui se balade dans les rues d’Arles en se demandant par quel miracle la vue d’une figurine géante jouant du fifre déclenche un acte d’achat. Une pensée également pour le bureau privé Overneed Consulting, dont le dirigeant – ancien collègue de Mandy Graillon au cabinet d’Estrosi à la Région – avait l’an dernier, sans preuve de mise en concurrence, remporté haut la main le contrat pour la programmation des festivités de Noël de la ville. On nous avait dit que l’on verrait le résultat de son travail cette année. Du coup on ne sait plus bien qui a fait la programmation cette année: les commerçants comme on essaye de nous le faire croire ? Les services de la mairie ? Overneed Consulting ? Mais la délibération nous parle de 186 000 € soit 14 000 € de moins que le festival des Drôles de Noël abandonné soit disant pour des raisons budgétaires. Un festival dont au moins 100 000 € retombaient directement dans l’économie locale par le biais des techniciens, et qui faisait travailler de nombreux artistes.

Puisqu’on parle de Calend’Arles (la programmation de Noël de la Mairie), et parce qu’on ne peut pas faire que râler, je me permets une petite digression toute personnelle. Je dois en effet vous avouez que j’adooooore l’esprit de Noël, les illuminations et les traditions, et que c’est donc sans arrière-pensée que j’ai envie de profiter, en famille, du programme des festivités de fin d’année. Vous verrez plus tard (NDLR : voir plus bas dans les questions diverses) que M. le Maire m’accuse de ne pas aimer la Provence et ses traditions, il se fourvoie. Vivant à Arles depuis plus de 20 ans, mes deux filles sont nées ici et grandissent ici, en bonnes petites arlésiennes. Et chaque année, nous peignons quelques santons pour constituer, petit à petit, une belle crèche provençale. C’est donc avec enthousiasme qu’elles se sont rendues, le dimanche 5 décembre, à la salle Henri-Comte pour l’atelier de santons pour enfants programmé par la Mairie. Après un petit moment d’angoisse (SMS : cc Mam, ya que ns 2 + 1 agent sécu., c’est flippant. Keskonfé?), elles ont pu passer deux heures en tête à tête avec un gentil santonnier et sont revenues à la maison chargées d’une vingtaine de figurines en argile, dont une bonne demi-douzaine d’Arlésiennes qui sont actuellement peintes et baptisées du nom des dernières reines d’Arles. J’espère quand même que l’animation a eu un peu plus de succès la semaine suivante…

N°23 : DÉROGATION AU REPOS DOMINICAL – BRANCHE ALIMENTAIRE, COMMERCES ASSIMILES ET GRANDES SURFACES POUR 2022

Vous vous en doutez, déjà qu’on adore pas les grandes surfaces, les grandes surfaces le dimanche c’est un peu double peine. Du coup Cyril signale notre désaccord :

Je voterai contre cette délibération. Et je me permets d’associer Jean-Frédéric Déjean à mes propos, qui est absent aujourd’hui et avec qui j’ai longuement discuté de cette délibération. En effet, je trouve surprenant que ce soit les grandes surfaces qui, profitant d’être assimilées aux commerces alimentaires, bénéficient de cette ouverture. Lorsqu’on regarde le calendrier, on voit bien que ce n’est pas pour des raisons alimentaires mais que c’est lié aux soldes notamment, un opportunisme assez cynique, lorsque l’on sait d’une part que le dimanche ce sont les caisses automatiques, quelques personnes précaires au planning haché et quelques agents de sécurité mal payés qui sont sollicités, et que cette ouverture va rentrer en concurrence avec le commerce local de proximité et de centre-ville. Mais je voterai contre aussi pour le modèle de société que cela sous-entend, ou l’acte de consommation est vendu comme une activité, alors que de nombreuses activités, bien réelles, sociales, culturelles, sportives, bien plus saines pour le corps et l’esprit, sont possibles le dimanche. Et parce ce que ce sont les plus précaires, les plus démunis, ce qui n’ont pas le choix, qui vont travailler le dimanche sans qu’on leur demande leur avis. Monsieur Jalabert, vous nous vendiez tout à l’heure votre envie de dynamiser l’économie locale et le petit commerce en récupérant l’argent du fond de relance pour les animations de Noël, et en même temps vous déroulez des tapis rouges aux grandes surfaces. Vous faites des effort qui s’annulent, vous gesticulez ! C’est comme ça que l’on gaspille de l’énergie et l’argent du contribuable.

Cela donne lieu a un échange assez cocasse avec M. Jalabert, qui, décidément, semble particulièrement attentif à la cohérence de nos votes. Les bras lui tombent, comme il dit en ouvrant de grands yeux qui feignent l’étonnement et en levant ses bras. Il regrette que Cyril Girard ait voté pour cette délibération à l’ACCM et vote contre aujourd’hui. Ce à quoi Cyril Girard répond que la délibération à l’ACCM concernait le commerce de détail, il n’était fait aucunement mention des grandes surfaces, et c’est bien ça l’objet du désaccord. Autant nous défendons becs et ongles le petit commerce, autant nous avons plus de mal à défendre les intérêts de la grande distribution. Pour Monsieur Jalabert, cette délibération est un copier/coller de celle de l’ACCM (contrevérité No 3). Donc il reste encore une fois deux options : soit Monsieur Jalabert fait des erreurs de frappe (et pour information, copier/coller c’est ctrl C/ ctrl V) soit il ne lit pas les délibérations qu’il présente. Et pour vous faire une idée, on vous met les deux pour comparer.

ACCM_Deliberation14

Marie Andrieu, Cyril et moi votons contre. Le reste de l’assemblée est pour.

N°24 : AVIS DE LA MUNICIPALITÉ SUR LA CONVENTION POUR LA MISE A DISPOSITION DES PSI (PLAN DE SÉCURITÉ ET D’INTERVENTION) DES CANALISATIONS DE TRANSPORT DE MATIÈRES DANGEREUSES AUX GESTIONNAIRES DE CRISE VIA L’APPLICATION PSI DU CYPRÈS

Adopté à l’unanimité.

N°25 : APPROBATION DE L’AVENANT N° 2 DE LA CONVENTION CADRE DES CENTRES SOCIAUX (CCSS) ET SON SCHÉMA DIRECTEUR DE L’ANIMATION DE LA VIE SOCIALE (SDAVS) 2018-2021

Adopté à l’unanimité.

N°26 : CONVENTION DE REVERSEMENT D’UNE SUBVENTION A L’UNIVERSITÉ D’AIX-MARSEILLE, AU TITRE DU PARTENARIAT DANS LE CADRE DE LA LABELLISATION DU CAMPUS CONNECTE D’ARLES

Le coût global du projet Campus connecté est estimé à 462 000 euros sur 5, soit plus de 92 000 euros par an et il y avait cette année seulement 7 étudiants inscrits. M. Bastien, qui porte le projet et la délibération, s’en félicite et semble convaincu que c’est un bon résultat. Moi je ne peux m’empêcher de penser qu’avec un coût par étudiant de 13 000 euros par an, il y aurait probablement mieux à faire que des formations en ligne, mais c’est une question que j’ai déjà largement abordée lorsque nous avons voté la création de ce campus connecté, je ne vais pas revenir dessus.

Là, c’est une délibération technique, qui vise à redistribuer à l’Université un partie du financement accordé par la CDC tel que prévu dans la convention. La délibération est adoptée à l’unanimité.

N°27 : ATTRIBUTION DE SUBVENTION A UNE ASSOCIATION EXERCICE 2021 – TRANSITION ÉCOLOGIQUE, BIODIVERSITÉ, ESPACES NATURELS

Adopté à l’unanimité.

AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE

N°28 : CRÉATION D ‘UNE ZONE D’AMÉNAGEMENT DIFFÉRÉ (ZAD) SECTEUR DE PROJET DU PORT DE PLAISANCE LE LONG DU CANAL D’ ARLES A BOUC

Adopté à l’unanimité.

N°29 : VENTE DE L’ENSEMBLE IMMOBILIER “GRIGNARD MISTRAL” A LA SAS POP.

Achat de cet espace qui abritait une usine de câbles par la Plateforme Ouverte au Public (POP) qui rassemble des ateliers, un site de gestion de compostage et plein de projets dans le vent en matière d’écologie urbaine. On imagine qu’un achat à 783 000 euros, c’est un peu plus compliqué qu’un bail emphytéotique (99 ans) pour un euro symbolique, mais comme la structure investit pas mal sur le site et que cette Mairie n’est probablement pas très rassurante quant à ces mises à disposition, j’imagine que c’est une solution plus sécurisante. En espérant que cet important investissement ne corrompra pas l’esprit résolument tourné vers la transition écologique et l’économie sociale et solidaire de la structure.

Adopté à l’unanimité.

N°30 : RENONCIATION AU DROIT DE REPRISE FONCIER DE LA VILLE SUR LA PARCELLE AZ13

Adopté à l’unanimité.

N°31 : RUE BEISSIER – CESSION D’UNE PARCELLE COMMUNALE CADASTREE BC662

Adopté à l’unanimité.

N°32 : DÉNOMINATION DES VOIES : MODIFICATION DE L’APPELLATION “RUE FERNAND GONDRAN” SITUÉE A TRINQUETAILLE PAR “IMPASSE FERNAND GONDRAN”

Adopté à l’unanimité.

N°33 : DÉNOMINATION DE LA VOIE DESSERVANT LE LIEU-DIT DU FER A CHEVAL SITUE AU TRÉBON : RUE EDMÉE CHANDON

Oh, Edmée! Une femme ! Et une femme scientifique de surcroît, celle qui devînt, en 1912, la première femme astronome professionnelle en France (dixit Wikipedia) et la première à obtenir un doctoral en mathématique en 1930.

N°34 : DÉMOUSTICATION : PARTICIPATION FINANCIÈRE 2020 – ENTENTE INTERDÉPARTEMENTALE DE DÉMOUSTICATION (EID)

En quelques mots nous expliquons notre choix de vote. Si nous n’avons aucun problème avec les techniques de démoustication urbaines, nous sommes plus réservés sur les techniques de l’EID sur les espaces naturels, notamment le Marais de Beauchamp dont une grande partie des traitements se fait par avion. L’EID est en fait l’opérateur et le préconisateur de cette méthode. Il alimente par ce biais sa propre activité. C’est son modèle économique. Cette pratique a un coût pour la collectivité et provoque de nombreux dérangements chez les oiseaux nicheurs. Surtout, alors que de nombreuses collectivités investissent maintenant dans des pièges à gaz, il nous paraît plus opportun d’investir une fois pour toute dans ces pièges afin de réaliser une barrière entre les marais et les habitations. Ce sera tout autant efficace, moins couteux à moyen terme et beaucoup plus respectueux de l’environnement. Mais Madame Balguerie se fait l’agent commercial de l’EID et ressort leur catalogue d’argument. Pour une équipe qui cherche à faire des économies, c’est raté.

Cyril et moi votons contre. Le reste de l’assemblée vote pour.

N°35 : TRANSFERT DE LA COMPÉTENCE INFRASTRUCTURES DE CHARGE NÉCESSAIRES A L’USAGE DE VÉHICULES ÉLECTRIQUES OU HYBRIDES RECHARGEABLES AU SMED13

Adopté à l’unanimité.

ADMINISTRATION GÉNÉRALE

N°36 : MODIFICATION DU RÈGLEMENT INTÉRIEUR DU CONSEIL MUNICIPAL D’ARLES

A priori rien à signaler. Il s’agit de régulariser le fait que nous tenions les conseils municipaux ailleurs que dans la salle du conseil et de mettre en conformité quelques détails. Les plus scrupuleux d’entre nous aurons tout de même remarqué quelques micro-changements dans le libellé de certains articles mais… suspens, si une “erreur de plume” devait jouer en notre faveur, mieux vaut garder cet atout dans notre manche.

Adopté à l’unanimité.

N°37 : RESTITUTION DE LA COMPÉTENCE « ACTION SOCIALE D’INTÉRÊT COMMUNAUTAIRE » DE LA COMMUNAUTÉ D’AGGLOMÉRATION ARLES CRAU CAMARGUE MONTAGNETTE A LA VILLE D’ARLES

Adopté à l’unanimité.

N°38 : COMITE DES ŒUVRES SOCIALES : ATTRIBUTION D’UN ACOMPTE SUR SUBVENTION 2022 DU BUDGET PRINCIPAL DE LA VILLE D’ARLES ET REDDITION DE LA SUBVENTION 2020

Adopté à l’unanimité.

N°39 : RECRUTEMENT DES AGENTS POUR LES OPÉRATIONS DE RECENSEMENT 2022

Adopté à l’unanimité.

N°40 : RENOUVELLEMENT DE LA CONVENTION ACFI AVEC LE CDG13

Adopté à l’unanimité.

N°41 : RAPPORT ANNUEL SUR LE PRIX ET LA QUALITÉ DU SERVICE PUBLIC DE L’EAU ET DE L’ASSAINISSEMENT COLLECTIF ET NON COLLECTIF SUR LE TERRITOIRE DE LA COMMUNAUTÉ D’AGGLOMÉRATION ARLES CRAU CAMARGUE MONTAGNETTE (ACCM) – EXERCICE 2020

Adopté à l’unanimité.

N°42 : MODIFICATION DES STATUTS DU SYNDICAT INTERCOMMUNAL DU VIGUEIRAT ET DE LA VALLÉE DES BAUX (SIVVB)

Adopté à l’unanimité.

REPRÉSENTATIONS

N°43 : MODIFICATION DE LA COMPOSITION DE LA COMMISSION TAURINE EXTRA MUNICIPALE

C’est Madame Graillon qui quitte la commission. Serait-elle subitement devenue vegan et militante anti-corrida ? Il est plus probable que son nouvel agenda de conseillère départementale s’accommode mal avec son rôle d’élue locale et les nombreuses représentations qui vont avec.

COMPTE RENDU DE GESTION

N°44 : COMPTE RENDU DE GESTION – DÉCISIONS PRISES EN VERTU DE L’ARTICLE L. 2122-22 DU CODE GÉNÉRAL DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES

QUESTIONS DIVERSES

J’avais envoyé une question par écrit au service des assemblées, comme l’exige le règlement intérieur. Mais au lieu de le faire 48 heures à l’avance, je ne l’ai transmise que mercredi matin, une quinzaine d’heures après l’échéance réglementaire. Bon prince, Monsieur de Carolis accepte tout de même d’y répondre, et alors qu’il s’apprêtait à la lire lui-même, il semble réaliser le caractère incongru de ce choix et me laisse prendre la parole pour la poser moi-même :

La participation ostentatoire du Maire d’Arles à des manifestations religieuses, et notamment son pèlerinage à Lourdes relayé dans le bulletin municipal, ainsi que l’emphase portée sur les dimensions traditionnelles et religieuses des fêtes de fin d’année dans la programmation de la ville, suscitent une certaine perplexité chez de nombreuses citoyennes et citoyens. Alors que, plus que jamais, nous devons prendre soin de l’espace public pour le rendre le plus accueillant possible et le plus inclusif possible ; alors que des marchants de haine attisent le repli identitaire ; alors que les valeurs républicaines sont malmenées ; J’aurais aimé vous donner l’occasion de nous expliquer la conception qui est la vôtre de la laïcité et de la neutralité des instances publiques.

La Provence en a même fait un article publié le samedi que je vous laisse consulter puisqu’il rend assez bien le ton de la discussion :

Quant à moi, si je n’avais pas deux bonnets, une écharpe et trois paires de mitaines à finir de tricoter avant Noël, je vous proposerais bien une petite dissertation sur le sujet, tant la réponse du Maire est accablante :

  • D’abord, il démontre l’incapacité dans laquelle il se trouve d’entendre, de respecter et de répondre à des points de vue différents du sien. Alors que je lui tendais la perche pour expliquer des faits qu’il aurait pu défendre sereinement, il se lance dans une attaque personnelle, m’accusant d’idéologie, d’intellectualisme hors sol, de mépris hautain pour le “peuple d’Arles” et pour ses traditions, me faisant au passage porter des propos que je n’ai jamais tenus, en référence semble-t-il à l’édito de notre dernière lettre d’info qui n’est pas de moi (mais écrit par Cyril qui a eu l’élégance de le rappeler pour tempérer un peu l’agressivité de mon interlocuteur et resituer ses propos dans leur véritable contexte).
  • Ensuite, il met en évidence la mauvaise foi (sans jeu de mots!) de notre maire, qui semble me prendre de haut parce que j’ai signalé la mention faite, dans Arles Info, de son passage à Lourdes. Or, me dit-il, il n’est nullement question de son rôle de Maire dans cet article d’Arles Info, et c’est en simple citoyen qu’il s’est rendu au pèlerinage avec les gardians. Enfin, quand je dis mauvaise foi, je suis assez charitable, car sur la page Facebook officielle de “Patrick de Carolis, Maire d’Arles, Président de l’ACCM” on pouvait lire le 28 octobre (contrevérité No 4 ?) :
  • Enfin, M. de Carolis prouve dans sa réponse qu’il n’a absolument pas saisi ce qu’est l’enjeu de la laïcité ni la responsabilité qui est la sienne en tant qu’élu de la République. A ma question pourtant très ouverte, le seul élément de réponse tangible qui ne soit pas une digression faites de lieux communs sur l’histoire du catholicisme provençal et d’attaques ad hominem, est le suivant : “La laïcité, c’est d’abord la liberté de conscience”. Or c’est une grave méprise. La laïcité se fiche pas mal de la conscience de Monsieur le Maire, qu’il aille à l’église, à la mosquée ou cueillir des champignons le dimanche matin, là n’est pas l’enjeu. Me répondre que la laïcité c’est sa liberté conscience, c’est me répondre comme un simple citoyen, sans égard pour les responsabilités qui sont les siennes en tant qu’élu. La laïcité garantit la liberté de conscience à toutes et à tous, mais surtout, pour se faire, elle se fonde sur la séparation de l’église et de l’État et affirme la neutralité des instances publiques. Ma question ne portait en aucun cas sur ce que croît ou ce que fait Monsieur de Carolis, mais sur la façon dont le Maire d’Arles affiche son appartenance religieuse (que ce soit sur sa page officielle dans un réseau social ou dans le bulletin municipal) ou sur l’importance accordée dans le programme municipal des fêtes de fin d’année à la dimension chrétienne de Noël, notamment aux crèches de toutes les églises de la ville. La liberté religieuse et la liberté de conscience sont des droits individuels, la laïcité est un principe républicain, qui garantit ces droits mais ne peut s’y réduire.

Au moins, on aura appris que notre maire est au côté de tous les Arlésien.nes, et qu’il était au côté de la communauté musulmane pour l’Aïd, où il s’est rendu (bon, on a du mal à comprendre exactement où il s’est rendu pour l’Aïd, mais c’est intéressant de l’apprendre). Et pour celles et ceux qui écouteraient l’intégralité de sa réponse, rassurez-vous, même si j’assume mon côté woke, je ne souhaite interdire ni l’O.M. ni le pastis !

Allez, bonnes fêtes de fin d’année à toutes et à tous. On se retrouve en janvier pour de nouvelles aventures.

Mercredi 8 décembre – Conseil communautaire

Pour bien commencer l’année, un nouveau compte-rendu partial et partiel de Cyril Girard qui nous parle du dernier conseil d’agglo de l’année 2021, où il est question – entre autre – d’absentéisme, de transition, d’économie et de déchets.

Mais si vous préférez juger par vous-mêmes, vous pouvez lire l’article de l’Arlésienne ou visionner l’intégralité du conseil :

Nous continuons de visiter le patrimoine, en terme de salle de réunion, de la Communauté d’agglomération. En ce mois de décembre 2021, pour le dernier rendez-vous de l’année, le Conseil communautaire se tiendra à la CCI (Chambre de commerce et d’industrie) du pays d’Arles. Nous voici en terrain connu, bien que ! Ce sont 18 conseillers communautaires qui n’ont pas trouvé le chemin de la CCI, un nouveau record d’absentéisme ! À quatre personnes près, le quorum n’était pas atteint et nous aurions pu rentrer chez nous ! Ni le Maire de Boulbon, ni la Mairesse de Saint-Pierre de Mézoargues, ni la représentante de la commune des Saintes-Maries de la mer n’ont fait le déplacement. Il.elle.s sont pourtant tou.te.s vice-président.e.s de l’ACCM et à ce titre jouissent d’un traitement confortable de 1 711 € par mois (contre 0 € d’indemnité pour les autres élus ACCM). À ce prix-là, assister tous les deux mois au conseil communautaire me semble la moindre des choses, mais enfin !

C’est d’autant plus surprenant que l’on présente aujourd’hui le CRTE (Contrat de Relance et de Transition écologique) de l’agglo. Il conditionne le déblocage de crédits par l’État. En théorie, toute initiative non inscrite dans ce document ne pourra pas être financée. Un document d’une grande importance qui synthétise la vision de l’équipe aux commandes pour les cinq prochaines années, en matière de transition écologique. Ayant passé du temps à décortiquer ce document, avec l’aide de quelques-un.es, j’espérais pouvoir questionner la vice-présidente à la transition écologique sur ce contrat. Mais il semble que Madame Favier, élue des Saintes-Maries-de-la-mer, ne se soit pas donné la peine de faire le déplacement pour défendre un document où, à part dans le titre d’ailleurs, il n’est nullement question de transition écologique ! Voici donc les réjouissances du jour.

N°1 : Direction générale / Contrat de relance et de transition écologique (CRTE)
Approbation
N°2 : Économie / Attribution d’un fonds de concours à la commune d’Arles
N°3 : Finances / Budget Principal – Décision modificative n°1
N°4 : Finances / Budget annexe de l’assainissement – Décision modificative n°1
N°5 : Finances / Budget annexe réseau de transports urbains – Décision modificative n°1
N°6 : Finances / Vote par anticipation des ouvertures de crédit d’investissement au 1er janvier 2022 au budget principal et aux budgets annexes de l’eau, de l’assainissement, et des transports
N°7 : Finances / attribution de compensation définitive 2021
N°8 : Pôle études et prospective / Approbation du règlement intérieur de la
commission d’évaluation des charges transférées
N°9 : Moyens généraux / Attribution du marché pour la fourniture, la livraison et le montage de mobiliers et accessoires pour ACCM
N°10 : Eau et assainissement / Approbation des redevances eau potable applicables au 1er janvier 2022
N°11 : Eau et assainissement / Approbation des redevanceassainissement applicables au 1er janvier 2022
N°12 : Eau et assainissement / Actualisation des redevances du service public d’assainissement non collectif au 1er janvier 2022
N°13 : Eau et assainissement / Avenant n°5 au contrat de délégation de service public d’eau potable – Calendrier de facturation aux usagers
N°14 : Économie / avis sur les dérogations exceptionnelles à l’interdiction du travail le dimanche sur la commune d’Arles pour l’année 2022
N°15 : Économie / avis sur les dérogations exceptionnelles à l’interdiction du travail le dimanche sur la commune de Tarascon pour l’année 2022
N°16 : Économie / avis sur les dérogations exceptionnelles à l’interdiction du travail le dimanche sur la commune de Saint Martin de Crau pour l’année 2022
N°17 : Économie / avis sur les dérogations exceptionnelles à l’interdiction du travail le dimanche sur la commune des Saintes Maries de la Mer pour l’année 2022
N°18 : Maîtrise d’ouvrage / Attribution de l’accord-cadre à bons de commande mono-attributaire pour les travaux d’entretien ou d’amélioration de voirie sur le territoire ACCM
N°19 : Économie / Zone du Fer à cheval – Arles – cession d’une parcelle de 3 471 m² à la SCI CLEMMA2 ou à toute personne physique ou morale se substituant totalement ou partiellement à celle-ci
N°20 : Déchets ménagers et assimilés / Marché public n°2017-53, gestion de la
déchèterie communautaire de Saint-Martin-de-Crau. Adoption de l’avenant n°4
N°21 : Commande publique / Attribution de l’accord-cadre mono-attributaire
composite avec une partie forfaitaire et une partie à bons de commande pour la gestion et l’exploitation de la déchèterie communautaire située sur le territoire de la commune de Saint-Martin-de-Crau
N°22 : Déchets ménagers et assimilés / Présentation du rapport sur la prévention et la gestion des déchets – Exercice 2020
N°23 : Habitat / Aide à la pierre – Octroi d’une subvention en fonds propres ACCM – Opération ” Résidence Bonnaventure ” à Saint-Martin-de-Crau – Création de 32 logements locatifs sociaux par Grand Delta Habitat
N°24 : Habitat / Aide à la pierre – Octroi d’une subvention en fonds propres ACCM – Opération ” 23 rue Gaspard Monge” à Arles – Création de 42 logements locatifs sociaux par CDC Habitat
N°25 : Habitat / Programme local de l’habitat (PLH) – lancement de la procédure de révision
N°26 : Habitat / Approbation de la convention intercommunale d’attribution (CIA)
d’ACCM

Et c’est donc très rapidement que les choses commencent. Après avoir posé quelques questions sur les décisions du Président (entendre par là des dépenses ou des conventions passées durant les dernières semaines), arrive le moment de la présentation du CRTE, le Contrat de relance et de transition écologique. Présenté par le Président comme « l’approbation d’un contrat de relance et de transition écologique (…), heu, un contrat qui est en fait une agrégation, heu, qui met en avant tous les contrats financés par l’État, l’État a souhaité que cela se fasse au niveau des trois EPCI du pays d’Arles (…) les trois piliers fondateurs de ce contrat, à savoir la relance économique, la cohésion sociale et la transition écologique ». Rien qu’avec cette introduction hésitante, durant laquelle on confond le contrat et la définition de développement durable, une introduction dans laquelle on prend bien soin de placer la transition écologique en fin de peloton, on peut saisir le manque d’intérêt de l’équipe pour le sujet. Il s’agit en fait d’un contrat de développement durable qui devrait être LE contrat qui met en avant la vision et les actions de l’agglomération pour allier environnement et développement territorial, au sens économique et social. Un document stratégique qui aurait dû faire l’objet d’un vrai travail de la part de l’élue à l’environnement et des équipes techniques. Au lieu de ça, c’est un document indigent, qui se contente de faire la liste de tout et n’importe quoi en terme d’actions sur le territoire. Un document qui est à l’image d’une équipe incompétente et qui ne fournit aucun travail sur ce sujet. Je vous laisse le soin de le consulter ici, voici mon intervention :

Nous sommes à une période particulière. La crise du COVID-19 a mis en évidence, comment la destruction des écosystèmes, en favorisant le contact de l’espèce humaine à des virus jusqu’ici cantonnés aux espèces sauvages, pouvait bouleverser notre organisation sociale. La crise climatique qui a commencé hypothèque sérieusement la possibilité pour les enfants déjà nés d’envisager un futur prospère et pacifié. Les migration humaines, corollaires de ces changements, provoquent déjà de nombreuses tensions chez nous. Et la crise des matières premières, qui a déjà commencé, frappe nos économies. Dans nos systèmes globalisés et interdépendants à l’échelle planétaire, ce qui pouvait nous apparaître comme un force est en fait un fragilité. De ces petites crises-là, nous ne voyons aucune échappatoire, aucune solution se dessiner. Elles sont la conséquence de notre organisation, de notre mode de vie et de pensée depuis plusieurs siècles. Nous ne pourrons absorber les crises plus graves qui s’annoncent avec ce modèle. Il nous faut urgemment en tirer des leçons pour redessiner les contours de nos rapport à l’économie, à la consommation, à l’éducation, au vivre ensemble, ou à notre environnement.

Le Contrat de relance et de transition écologique devrait répondre à une triple ambition, dans l’ordre : transition écologique, développement économique et cohésion territoriale. Mais la lecture attentive de ce document nous prouve qu’il n’en est rien. Il s’appuie sur une analyse largement insuffisante, mal faite et tronquée, qui masque une partie de la réalité de notre territoire. Mais surtout, il laisse à penser qu’en appliquant encore et toujours, obstinément, le modèle d’hier, nous pourrions faire face à la situation engendrée par ce modèle. Un projet de passé vendu avec les néologismes du présent. Dans ce document les sites naturels protégés sont considérés comme des contraintes d’aménagement et la principale force économique du territoire est une « situation géostratégique au cœur des échanges euro-méditerranéens bénéficiant d’une position privilégiée sur la façade méditerranéenne. La réalité semble échapper à ce rapport., Notre environnement est la principale source économique du territoire et le principal facteur de richesse et de résilience…

La première partie, c’est-à-dire le diagnostic, souffre d’un manque de sincérité. On a souvent droit à une accumulation de graphiques ou de tableau peu expliqués et rarement contextualisés, avec des légendes incomplètes. Un exemple parmi d’autres : qui pourra me dire quelle activité émet 36 % (la principale source donc) des émissions de GES_PRG100 (teq CO2) puisque la légende est incomplète. Le diagnostic sur la ressource qui oublie complètement de parler des pollutions des eaux de surface qui sont pourtant l’objet d’un enjeu majeur dans le delta. La partie biodiversité d’un indigence catastrophique : 14 lignes sur un rapport de 117 pages, dans lequel on se contente de citer les structures en place. C’est quand même un rapport qui met comme premier enjeu la transition écologique.

Sur les enjeux agricoles : on se réfère pour la disparition des terres à des données non contextualisées. En disant que seulement 3% des terres sont artificialisées sans prendre en compte celles qui ne peuvent pas l’être (les lagunes par exemple), on fausse les choses. Ce qui permet de tirer la conclusion que notre territoire n’est pas trop mal placé par rapport au reste du département. Or notre département est un des plus mauvais de France. La moyenne française est de 5 %. Il n’y aucune remise en contexte par rapport aux différents projets. Aucune mention dans l’aspect social du modèle agricole du recours à la mains d’œuvre délocalisée, dans les conditions honteuses que l’on connaît. Aucune réflexion sur les changements de modèles, de l’impact du riz sur les terres de pâtures hier à celui du maraîchage sur les terres de riz maintenant. Aucune réflexion sur l’agriculture bio, dont on sait juste qu’elle représente 15 % des exploitations.

Le volet touristique est traité sous le seul angle de l’attractivité des villes. Le mot Camargue n’est même pas écrit.

Ma première réserve vient donc sur le document diagnostic qui contient de nombreux oublis. Un agglomérat de chiffres avec très peu d’analyse et qui ne décrypte que peu les enjeux de 2021. On ne trouvera rien dans ce document qui nous permette de replacer notre territoire dans la globalité des changements en cours et d’en tirer la moindre perspective d’actions pertinentes.

De fait, sur le projet de territoire que ce document prétend mettre en place, et sur les actions, je trouve évidemment que l’on est loin d’être au rendez-vous de notre époque. Il s’agit simplement de reprendre différentes actions déjà programmées qu’on essaye plus ou moins de faire rentrer au forceps dans ce document avec un semblant de cohérences.

On retrouve tout au long du texte des formules évasives et creuses (une stabilité en légère augmentation de la population ?) avec beaucoup d’éléments contradictoires : une population en déclin : -1,8 %, mais un objectif affiché d’accroître un parc de logements diversifié ? On a 10 % de logements vacants sur Arles, je le rappelle. Parmi les menaces évoquées ; ” la forte présence de logements saisonniers privés dont airbnb” qui handicapent les étudiants et les travailleurs saisonniers. Oui, parce qu’il y a une tension à cause des logements à vocation touristique. Je ne cesse de vous alerter sur ce point.

Quelles actions sont mises en place ? Cherchez l’erreur.

Sur les enjeux économiques. On accompagne, mais de quelle manière, on développe, mais comment ? On n’évoque à aucun moment quelle économie sera privilégiée.

Mais on en profite pour recaser le projet de toropôle !

On en profite pour recycler le programme biowatt et pour sauver le déchet dangereux qu’est l’usine Fibre Excellence de Tarascon, en donnant de l’argent à des patrons voyous, sous couvert de mesure écologique !

Sur d’autres aspects importants comme la qualité de vie et la qualité de l’air (je rappelle que c’est 40 000 à 100 000 morts par an en France) soit au niveau de l’ACCM, 50 à 110 morts ! Or votre seule action, c’est une formule aussi évasive que « Mettre en place des actions de lutte contre la pollution de l’air et les nuisances sonores ». On n’en saura pas plus, merci de prendre ce sujet avec autant de sérieux !

Ainsi pour la préservation des terres agricoles, on a deux petits items : développer une action pastorale avec le PNA et aider à la mise en place des actions de la charte agricole…qui ne propose rien de concret sur la préservation de terres agricoles que la sensibilisation des élus. On est en train de se mordre la queue. Rien en particulier sur l’agriculture biologique qui est une des principales mutations à accompagner et qui répond à de nombreuses problématiques.

Je le disais sur le tourisme : rien de rien de rien n’est mentionné sur l’est de la Camargue, à part la réfection de quelques centres d’accueil existants. Bon il était temps, mais ce n’est pas un projet. Le seul projet sur Salin c’est … un pont.

Sur la préservation de la biodiversité : on note 11 actions, 5 réhabilitations de bâtiments, deux actions agricoles dont je viens de parler, et enfin un programme d’arrachage de la Jussie (plante invasive), des travaux de reconnexion hydraulique, et deux études sur le marais de l’Ilon.

Concernant le volet recyclage des déchets, je remarque les nombreuses actions liées à la méthanisation. Dont celui de la société Ligno qui a été rejeté par le Conseil municipal de Saint-Martin-de-Crau ! Madame Lexcellent, permettez-moi, après vous avoir souvent reproché la présence de trop d’entreprises de logistique à SMC , de saluer votre courage sur ce dossier. Mais du coup, voter pour le présent rapport, reviendrait à entériner ce projet !

Je ne parle même pas de l’impréparation qui nous attend pour anticiper les conséquences du changement climatique. Que ce soit en termes écologiques comme en termes sociaux de migrations humaines. Pourtant, il se fait bien des choses sur de nombreux autres territoires !

Au premier regard, ce rapport promeut de nombreuses actions, dont certaines paraissent pertinentes, et d’autres totalement anachroniques voire contre-productives. Maix ce rapport peut également se lire en creux, pour mieux comprendre tout ce qui ne sera pas fait. La lutte contre l’artificialisation des sols, la lutte contre les pollutions atmosphériques ou aquatiques, la promotion d’une économie sociale et solidaire, vertueuse et résiliente, la protection de notre biodiversité et de la qualité de vie, la préparation de notre territoire aux enjeux de la crise climatique. Tout ça passe à la trappe.

Ça reste quand même une transition bien timide.

Et ce ne sont pas les jolis mots valises ou autres néologismes comme le slow tourisme qui changeront la donne. En fait, en relisant, il n’est pas écrit « mettre en marche une transition écologique », mais « tendre vers ». Une jolie formule qui valorise le geste, sans se soucier du résultat. Il n’y a donc aucun résultat à attendre, mais faire des gestes, ça permet surtout de gesticuler et de brasser du vent.

Monsieur de Carolis « prend acte de cette déclaration quasi politique ». Une réponse qui lui permet d’évacuer la critique de fond. Il ne se donne même pas la peine d’essayer de défendre son contrat. Personne d’autre ne s’exprimera. Je serai le seul à voter contre ce texte. Le reste de l’opposition arlésienne et les autres oppositions voteront, comme bien souvent, avec la majorité. Un beau moment de #Don’t look up !

Arrive la délibération 2 tout aussi amusante ! C’est Monsieur De Carolis qui la présente et qui peine à en expliquer la logique. Grosso modo, la région a débloqué un fonds d’aide pour les acteurs économiques durant la Covid. Reste un reliquat. Plutôt que d’utiliser cet argent pour un vrai projet de relance économique, de soutien au petit commerce, la Mairie de Arles (Monsieur de Carolis) a demandé à l’agglomération (à Monsieur de Carolis donc) de récupérer ce fonds (74 000 € tout de même!) pour faire des animations économiques durant les fêtes de Noël. Chose surprenante, le Président de l’agglo a accepté ! Mais va falloir justifier de l’aspect économique de la chose ! Il finira donc la présentation par un pléonasme par répétition « pouvoir utiliser cette somme pour des actions économiques destinées à notre économie ». Pour qu’on ait bien compris !

En résumé, on prend l’argent qui devait servir à aider les commerçants pour aider… la mairie a payer des animations de Noël. À part ça ; tout va bien !

Mon intervention :

C’est de l’argent destiné à venir en aide aux entreprises en difficulté. J’imagine qu’il y avait moyen d’anticiper sur le fait qu’il n’avait pas été dépensé et de l’utiliser plus directement en faveur des entreprises. J’ai juste l’impression que l’on va boucler le budget des animations de Noël. (…) Je comprends la logique, je m’abstiendrais de voter cette délibération.

Monsieur Jalabert fait semblant de ne pas comprendre : « Je suis surpris que vous interveniez, ce fonds de relance avait été créé pour venir en aide aux petits commerces » et de me citer l’exemple d’un opticien et d’un horloger qui n’avaient pas pu bénéficier de cette aide. Il estime « sincèrement » que la Ville en récupérant cette partie restante pour dynamiser au mois de décembre le centre-ville, est un bon calcul, sans distinctions. Tout en faisant l’aveu qu’on ne connaît jamais les retombées économiques de telles actions. L’horloger et l’opticien seront-ils sauvés par le chien Pat Patrouille qui déambule dans les rues ? Je reste persuadé que la prospérité économique du centre-ville ne peut pas se jouer sur les seules fêtes de Noël et qu’il est plus que temps que l’agglomération et la Ville entament un vrai travail de fonds de défense du petit commerce face à la grande distribution.

La délibération 22 est la présentation du rapport de la gestion des déchets de l’agglomération de 2020 ! Une année charnière avec les élections municipales au milieu. Donc ce bilan est compliqué à commenter. Mais la situation est celle-là : depuis mars 2022, le Directeur de la gestion des déchets ménagers et assimilés, Bertrand Schaeffler, n’est plus en poste. L’équipe n’a pas anticipé et peine à trouver son remplaçant. Résultat il ne se passe rien ou si peu au niveau des déchets. Mon intervention :

Quelques questions. Comme vous le disiez, avec l’augmentation du prix du traitement des déchets, on est face à un enjeu monstrueux qui nous pose beaucoup de difficultés. Ma question est plus globale : le déchet le moins cher à traiter, le déchet qu’on ne retrouve pas dans la nature, le déchet qui n’a pas fait 10 000 km depuis la Chine, c’est celui que l’on ne produit pas. Ce qui manque dans ce rapport, ce sont des perspectives pour travailler sur la prévention et la diminution de nos ordures. Dans le PRGPD (Plan régional de prévention des déchets) on avait pour ambition de faire baisser nos déchets de 10 % et nous avons échoué, collectivement. Partout. L’ADEME dès 2014 lançait des initiatives territoires zéro déchets, zéro gaspillage avec de nombreuses collectivités (14 en PACA, la nôtre n’y était pas). Mais je ne sens pas de volonté d’avancer là-dessus ou alors il existe une difficulté à savoir comment s’y prendre. On avait lancé une commission sur le sujet plus large des déchets dans une ambiance constructive : il me semble, en tous les cas, que c’est dans cet esprit que nous y avons participé et je souhaiterais savoir quand ces comités techniques vont reprendre. Avez-vous des perspectives pour faire baisser cette quantité de déchets ? 

Madame Graillon convient qu’effectivement il est indispensable de réduire nos déchets et que le départ de Monsieur Schaeffler a ajouté de la difficulté. Il faut dire que Madame Graillon était en campagne pour les départementales à la même période et que son énergie était consacrée à autre chose ! Les quelques initiatives citées tardent à se mettre en place. Pour le moment, aucun remplaçant ne semble se profiler à l’horizon !

Le dernier gros dossier de ce conseil est l’Approbation de la convention intercommunale d’attribution (CIA) d’ACCM, conclue pour 6 ans, et qui fixe des objectifs en terme d’attribution des logements sociaux. En effet, c’est souvent l’opacité qui règne dans l’attribution de ces logements. Et l’objectif fixé par l’État de loger plus de très bas revenus (1er quartile) est plus ou moins bien tenu selon les bailleurs. En gros, les bailleurs dans lesquels siègent des élus (SPA par exemple) réussissent mieux que ceux dont la gouvernance et les décisions se gèrent en interne. C’est tout l’enjeu de comment faire plier les bailleurs sociaux aux exigences de la communauté d’agglomération. Le rapport, très intéressant, est à consulter ici. Je vous mets mon intervention. Mais le débat qui suit, très technique et compliqué est difficile à synthétiser, vous pouvez le suivre à partir de la 59’45” sur la vidéo.

J’ai beaucoup de questions sur ce document très technique. Je voudrais vous questionner sur la manière d’articuler les actions et les ambitions de cette charte.

Il y a un engagement depuis la loi Égalité Citoyenneté de 2017, qui nous oblige à avoir 25% de logements pour les premier quartiles. Nous sommes en 2021, certains bailleurs sociaux réussissent bien mieux que d’autres (sans aller au taux de 25%) à loger des ménages relevant du 1er quartile. Certains sont à 0%. Il manque un diagnostic sur ce qui fait que certains bailleurs réussissent mieux que d’autres.

J’ai l’impression qu’il y a un vrai souci dans l’accompagnement du public prioritaire, dans l’identification des familles prioritaires, et que certains bailleurs jouent plus ou moins bien le jeu, sans que l’on nous explique bien pourquoi, avec peut-être des pratiques dans l’attribution des logements qui révèlent une certaine opacité.

Quid de l’anonymat dans l’attribution des logements ? Mesure réclamée par de nombreux élus.

Quid d’analyses sur la fluidité des mouvements au sein des logements qui permettraient de résoudre une partie du problème ? Quid des enquêtes ressources qui permettent, lorsqu’on dépasse un certain seuil de revenus, de ne plus profiter d’un logement social ? Sont-elles évaluées pour assurer une fluidité et du mouvement dans les logements sociaux ?

Y a-t ‘il des projets sur les communes de moins de 3 500 habitants ? La loi ne les oblige pas à avoir des logements sociaux, mais une grande partie de l’habitat de ces communes est constituée de résidences secondaires (60% et 18 %). Je regrette qu’elles ne soient pas représentées ici aujourd’hui, mais y a t-il des projets pour délayer ??? et assurer la mixité sociale dans ces communes ?

Charge à vous de voir les réponses qui sont données à ces questions ! C’est ainsi que se termine l’année 2021. Je garde un goût amer dans la bouche, l’âpre impression que c’est structurellement compliqué de travailler au sein de la communauté d’agglo. Et comme l’équipe dirigeante travaille avec un logiciel de 30 ans d’âge, les résultats ne peuvent pas être à la hauteur des enjeux auxquels nous devons faire face, que ce soit en terme de déchets, d’économie, et plus globalement d’environnement. Bon, ben haut les cœurs, il y a le conseil municipal la semaine prochaine ! Allez ouste, on y retourne !

Lettre d’info – décembre 2021

Le folklore... ou l'art subtil de porter un costume qui dit le contraire de ce que l'on fait (ou l'inverse) !

Le folklore camarguais, et plus globalement provençal, nous indique que certaines traditions sont inscrites intrinsèquement depuis le fond des âges dans la culture populaire. Or, il n’en est rien. Les bases fondamentales du costume et des traditions gardiannes datent de quelques dizaines d’années, un gros siècle en tout et pour tout. Si bien que l’homme à l’origine de tout ça fut surnommé « celui qui inventa la Camargue » : Folco de Baroncelli. Disciple de Mistral et des félibres, il donne son honneur à une terre infestée de moustiques où travaillent quelques gardians qui gardent les bêtes et les font voyager de pâture en pâture. Il codifie la course camarguaise, le costume de gardian et finira par faire accepter par l’Église l’hommage des Gitans à Sara. Son folklore se construit indifféremment au contact des cultures amérindiennes ou de Buffalo Bill. Ses positions antimilitaristes, de défense des minorités, de solidarité vis-à-vis des républicains espagnols, peuvent nous faire penser qu’il était bien plus progressiste que nationaliste… et écologiste lorsqu’il défend la Réserve de Camargue.

Aujourd’hui, il suffit de porter un costume d’Arlésienne ou de gardian, de parler plus ou moins aisément quelques mots de langue provençale arlésienne (et ne parlez surtout pas de la défense de la langue d’oc s’il vous plait), pour prétendre être de pure souche camarguaise, s’ériger en défenseur du territoire et de ses traditions. Monsieur de Carolis, lors d’un pèlerinage à Lourdes (au mépris de la laïcité républicaine), Madame Graillon ou Monsieur Lescot usent de cet artifice à tout va.

Sont venus s’ajouter d’autres coutumes à la base baroncelienne : la corrida est aujourd’hui considérée comme une culture locale par ses plus fervents partisans, la Reine d’Arles, gardienne des traditions  (dans la lignée des  cultures amazigh ou tagish, mais corsetage et concours de beauté en plus !). Mieux, l’Ambassadrice du riz a été remise au goût du jour au début des années 1980, alors que la moitié des terres naturelles de Camargue ont été dévastées pour laisser la place à la culture intensive des céréales. Et il est impossible de garder le moindre esprit critique sur ces apports successifs sans passer pour un traitre à sa patrie !

Dans le même temps, nos élus locaux, prompts à arborer leur amour du territoire et la dentelle qui va avec, portent avec gaité les projets les plus destructeurs qui soient : une autoroute qui va ensevelir des centaines d’hectares de terres de pâtures pour les races agricoles locales. Ils cautionnent l’étalement urbain puisqu’ils veulent que le centre ville d’Arles s’étende bientôt jusqu’aux arènes de Gimeaux (dixit Monsieur Emmanuel Lescot, prieur de la confrérie des gardians en conseil municipal), et souhaitent remplacer le bac de Barcarin par un pont, avec toutes les conséquences à prévoir. Au motif, selon Madame Graillon, qu’il est « désuet d’arriver en retard au collège lorsque le bac à un problème ». Le folklore, n’est-ce pas mettre en valeur la désuétude ? Enfin, ils refusent de traiter la pollution des étangs de Camargue au nom de l’anthropocentrisme,  l’homme faisant partie de l’écosystème du delta, avec une obligation d’en accepter tous les corollaires.

La tradition camarguaise, inclusive et universelle, écologique, telle que portée au début par le Marquis de Baroncelli, est devenue source d’un nationalisme local sur l’air « des imbéciles heureux qui sont nés quelque part ». Ce dernier est brandi par la droite la plus dure comme bouclier idéologique pour éviter d’avoir à réfléchir sur les décisions portées par cette majorité. Mais ses décisions sont particulièrement délétères pour le territoire qu’elle prétend aimer et protéger : délétères pour le vivre ensemble, délétères pour la qualité de vie, délétères pour nos paysages et pour l’environnement. Comme dit l’adage, l’habit ne fait pas le moine. Les traditions ont été prises en otage, et depuis bien longtemps, au service d’un projet social, culturel et territorial aux antipodes des valeurs portées à l’origine. Alors, libre à tou·te·s d’aimer notre territoire et de se battre pour sa prospérité, avec ou sans costume, avec ou sans accent, à cheval ou à pied. Car nous sommes persuadés qu’on peut aimer la langue provençale, la tradition, les taureaux et les chevaux, jouer de la musique traditionnelle sans être pour autant un vilain réactionnaire de droite. Et nous saluons la vivacité, l’inventivité et l’énergie de toutes les formations musicales néo-traditionnelles qui continuent à faire vivre la langue sans la corseter.

À Changeons d’Avenir, nous accueillons tout le monde, chacun·e avec ses différences.

Permanence des élus

mardi 14 décembre (15h00 – 17h00) :
Cyril Girard vous accueillera lors de sa permanence dans les locaux de l’opposition :
1 impasse Balze (derrière l’Hôtel de ville)

Changeons d’avenir est entré au Conseil municipal, avec deux élu·es dans l’opposition (Cyril Girard et Virginie Maris) et au Conseil communautaire avec un élu (Cyril Girard).
Sont disponibles sur notre site : les comptes-rendus des séances ainsi que toute l’information nécessaire pour assurer une veille vigilante et constructive concernant la vie des équipes municipale et communautaire.

Cyril Girard rend compte du conseil communautaire

  • Restitution aux communes la compétence action sociale d’intérêt communautaire
  • Charte de gestion et de partage de la ressource en eau.

Virginie Maris rend compte du conseil municipal

  • Modification du budget prévisionnel
  • Augmentation de toutes sortes de tarifs
  • Réorganisation des services municipaux

Projet de requalification de la RN113

Fin octobre a eu lieu la deuxième réunion publique de la concertation sur la requalification de la RN113. Pour rappel, à la condition que le contournement autoroutier se fasse, ce projet municipal prévoit de transformer la RN113 actuelle en boulevard urbain. Une petite quarantaine de personnes a participé à ce deuxième atelier, où il était question de réfléchir collectivement sur les orientations en matières de transports, de circulation et d’infrastructures que doit apporter ce projet.

Le calendrier prévisionnel du projet est désormais étroitement lié à celui du contournement autoroutier, sans doute afin de présenter les deux ensemble et de nous expliquer que le contournement permettra de rattacher Barriol à la ville pour transformer le quartier, de configurer la 113 en boulevard urbain avec de la verdure, des pistes cyclables et des bus à haut niveau de service, le tout avec une vue sur le port fluvial le long du canal d’Arles à Fos.
Sur le papier ça semble beau et une telle vision peut faire basculer les indécis. Et puis, si ces projets tombent à l’eau à cause de l’abandon de l’autoroute, les boucs-émissaires sont tout trouvés : les anti-autoroute, autrement dit les écolos !

Pourquoi un tel planning alors que le projet autoroutier est « à peine » en phase d’études préliminaires et que, si le planning de la DREAL suit son cours, l’enquête publique se ferait début 2023 pour une mise en service espérée en 2029 ? Ce réaménagement de la RN113 se ferait donc potentiellement en 2029 ou 2030, soit dans le prochain mandat municipal qui commencera en 2026. Même si gouverner c’est prévoir, il n’y aurait rien d’offusquant à attendre la décision finale concernant le projet autoroutier pour lancer des études sur la RN113. Mais il faut sans doute faire rêver les gens pour faire passer la pilule…

Les études de la DREAL pour le contournement prévoient malgré celui-ci un trafic résiduel journalier de 29600 véhicules dont 900 poids lourds sur le pont. Les responsables de la DREAL et les élus ont accordé leurs discours pour nous dire que ce chiffre est brut, sans aucun plan de transport, et que celui de la mairie est très ambitieux. On ne remet pas en cause leur bonne volonté, mais partant d’un chiffre si important et au vu des caractéristiques territoriales, peut-on envisager de réduire drastiquement ce chiffre pour que ce flux puisse emprunter une 2 x 1 voie à vitesse réduite avec de nombreux aménagements ?

Là est toute la difficulté… et il ne suffit pas d’y croire pour y parvenir.

Il est évident que la problématique de la traversée d’Arles est épineuse. Tout le monde s’accorde sur le fait que la circulation actuelle y est bien trop importante, et les saturations de trafic exaspèrent les usagers. En 2019, dans un rapport la DREAL elle-même ne semblait y croire et notait qu’une transformation en 2 x 1 voie entrainerait un report des usagers vers le centre et congestionnerait celui-ci. Le risque est réel de se retrouver avec une situation contraire à celle voulue.

Un troisième et dernier atelier a eu lieu le 29 novembre afin d’élaborer des propositions pour transformer cet axe. Exercice facile et difficile à la fois, entre jeu vidéo de construction et réalité de flux et économique. Aspect économique dont il n’a jamais été question pour l’instant. C’est dommage, alors que ce projet est porté par la mairie qui en supportera le coût.

Les concertations publiques étant rares, on vous invite bien sûr à y participer.

Déploiement de la 5G à Arles

Contrairement à ce qu’insinuait Emmanuel Macron en septembre 2020, nul besoin d’être un Amish pour se questionner et s’inquiéter sur la 5G : implantations d’antennes, ondes, usages, impact environnemental, consommation d’énergie… La tenue d’un débat démocratique décentralisé a vite été balayée par l’exécutif, tout comme la demande de moratoire par la Convention citoyenne pour le climat.

Ces derniers mois, l’implantation de la 5G en France a bondi. Il est possible de voir l’ensemble des infrastructures sur certains sites internet qui les référencent. Tels ceux-ci.

Début novembre 2021, ce sont 33 antennes relais 5G qui sont présentes sur la commune d’Arles, dont 19
mises en service déclarées. Elles se répartissent ainsi par opérateur : Free (13), SFR (7), Bouygues (8), Orange (5).

Pour comparaison, il y a 203 antennes 4G sur la commune, quasiment toutes en service. Il est à noter que les opérateurs ont l’obligation de mutualisation sous réserve de faisabilité technique (plusieurs antennes sur un même pylône).

Pour implanter une antenne relais, il est nécessaire qu’un opérateur de télécommunications fournisse à la mairie un dossier d’information avant de déposer une demande d’autorisation d’urbanisme.
Depuis l’instauration de l’état d’urgence sanitaire, la réglementation concernant ces implantations s’est assouplie.

Ainsi, de manière exceptionnelle jusqu’au 31 décembre 2022 la modification d’une antenne relais 4G existante ne nécessite pas de dépôt de dossier d’information, sauf rehaussement de manière substantielle du support de l’antenne.

Ce dossier d’information doit normalement être mis à disposition des citoyens par la mairie qui, si elle le souhaite, peut recueillir les observations du public. Aujourd’hui, avec cette nouvelle réglementation, pas de dossier, donc pas d’info et pas d’observations des citoyens.

Seule la construction d’une nouvelle antenne nécessite une autorisation d’urbanisme ainsi que d’occupation du domaine public. Les communes étant déjà quadrillées d’antennes relais 3G ou 4G, la grande majorité des installations nouvelles se fait sur les mêmes pylônes.

Peut-on s’y opposer?

Soyons clairs, la contestation des antennes 5G semble être reléguée à un débat essentiellement politique ou médiatique puisque les dispositions légales et les jurisprudences ont depuis longtemps tranché cette problématique.

Par exemple, un maire ne peut s’opposer au déploiement d’antennes relais sur sa commune au titre de son pouvoir de police générale ni au titre du principe de précaution, car le Conseil d’État considère qu’il n’y a pas d’éléments démontrant l’existence d’un risque pour la santé humaine. Il ne peut inscrire au PLU ni un arrêté ni une interdiction totale des antennes relais sur sa commune. Toutefois, grâce à cet outil d’urbanisme, il peut y inscrire des conditions dans lesquelles peuvent s’implanter les antennes : hauteur, type de terrain (agricole, naturel…). Ce qui est rarement fait.

Les recours du maire, d’un riverain ou d’une association citoyenne peuvent se fonder sur les seuls éléments comme un vice de procédure dans les demandes d’autorisation, le non-respect des règles du PLU ou si le projet porte atteinte à la salubrité, la sécurité publique, l’environnement, les sites et paysages ou les monuments historiques.

Encore faut-il que le juge administratif ne rejette pas ce type de procédure…

À défaut de réelle opposition législative, de débat national ou d’information municipale, les interrogations demeurent, en particulier sur les technologies que nous voulons, au service de quoi et de qui. Sans oublier la fracture numérique qui ne cesse de grandir.

Le débat, tout comme la transparence publique, sur ces installations n’arrive jamais trop tard.

Pont de barcarin

Cyril Girard a écrit une contribution à l’enquête publique sur le projet de futur pont entre Salin de Giraud et Port Saint Louis. Vous pouvez la consulter ici

Accepter la flore spontanée dans nos espaces urbains

Êtes-vous victime du syndrome de cécité botanique ?

Ce concept, mis en évidence en 1998 par deux botanistes, James Wandersee et  Elizabeth Schussler, est aujourd’hui largement documenté par les scientifiques.  Pour les chercheurs, ce syndrome aurait des racines très anciennes : notre cerveau, habitué à repérer rapidement ce qui est vital ou létal (nous verrons plus rapidement le tigre à dents de sabre dans le décor que l’arbre qui est devant lui), a tendance à négliger les plantes en comparaison du règne animal. De plus, notre cerveau d’humain moderne, bombardé chaque jour de milliers d’informations, aurait du mal à percevoir les plantes en tant qu’êtres vivants de par leur manque de mouvement et leur apparente insensibilité… ce syndrome est, enfin,  souvent le corollaire du syndrome de manque de nature, également étudié (notamment chez les enfants) par les chercheurs en psychologie et sciences cognitives.

Pourquoi est-ce un problème ?

Dans le meilleur des cas nous ignorons la flore spontanée qui pousse sur les trottoirs et autres interstices du bitume. Dans le pire des cas, cette flore est assimilée à la saleté, l’abandon… et pourtant ! Au-delà des « services eco-systémiques » que nous rendent ces plantes (retour de la biodiversité en ville , régulation des fortes chaleurs en été, dépollution des sols, bien-être des citadins…) en quoi ont-elles de l’importance ?

Pourquoi tant de haine ?

Depuis 2007, la loi Labbé interdit l’usage de produits phytosanitaires à l’ensemble des personnes publiques (État, collectivités locales, établissements publics). Cette interdiction vise l’entretien des espaces verts, les voiries, les promenades et les forêts, ouverts au public. Les communes doivent donc faire évoluer leurs méthodes de gestion de la flore. Certaines prennent également le parti de laisser la végétation spontanée prendre place en milieu urbain. Nous avons vu réapparaître la flore spontanée en ville, en particulier pendant le premier confinement de mars 2020.

Pour autant, nous voyons que cette présence continue parfois d’être mal perçue par les citoyens, comme peut en témoigner la virulence de certains échanges sur les réseaux sociaux pendant la campagne municipale. Pourquoi semons-nous dans nos jardins de belles plantes ornementales (parfois exotiques et invasives lorsqu’elles viennent à s’en échapper), et pourquoi ne prenons-nous pas  le même plaisir à observer plantains, pourpiers, lilas d’Espagne, pariétaires, chardons-marie et acanthes qui poussent sur nos trottoirs ?

Changer nos imaginaires

Comment changer notre perception ? C’est en apprenant à exercer notre regard, à nommer ces plantes, à connaître l’histoire de leurs relations avec les sociétés humaines que nous pouvons avoir du plaisir à les contempler lors de nos déplacements quotidiens et à mieux partager notre espace de vie avec elles. Il n’est parfois pas nécessaire de partir à la conquête de grands espaces sauvages pour prendre du plaisir à observer la nature.

C’est dans ce contexte que le réseau Tela Botanica a lancé il y a quelques années le programme de sciences participatives « Sauvages de ma rue » qui permet aux citadins de mieux connaître les plantes sauvages qui poussent dans les rues de leur quartier, autour des pieds d’arbres, sur les trottoirs, dans les pelouses…. Tela Botanica propose également plusieurs MOOC gratuits, de grande qualité, pour se former à l’observation des plantes sauvages.

Aujourd’hui , Tela Botanica propose un kit pédagogique à destination des collectivités territoriales qui souhaiteraient trouver des ressources pour favoriser l’acceptation de la flore urbaine.  Amoureux des plantes et de la poésie du quotidien qu’elles nous offrent, n’hésitez pas à interpeller vos élus pour leur faire connaître ce dispositif !

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Jeudi 4 novembre – Conseil municipal

Vous pouvez visionner le conseil ci-dessous, consulter le dossier complet là, lire l’article de l’Arlésienne et vous en remettre au compte-rendu plus partiel mais – peut-être? – moins partial de La Provence en cliquant ici (premier article), là (encart sur le marché), ou encore là (encart sur la réorganisation des services). Mais le plus croustillant reste quand même le compte-rendu partiel et partial de votre serviteuse…

Et c’est reparti pour un compte-rendu bien tardif. Je ne vous cache pas que c’est sans grand enthousiasme que j’ai repris mes notes et rechercher la vidéo du conseil pour vous rendre compte de ce grand moment de démocratie…

On commence « pile poil  à l’heure » (dixit PdC) dans la salle de réunion du pôle des services publics puisque la salle des fêtes a été transformée en vaccinodrome. J’espère quand même qu’on aura un jour la chance de découvrir la salle du conseil, proscrite depuis le début de mandat pour des raisons sanitaires et dans laquelle je n’ai jamais eu la chance de mettre un pied.

C’est Emmanuel Lescot qui fait l’appel et on a une dizaine d’absents équitablement répartis dans les deux camps.

FINANCES

Délibération N°1 : APPLICATION DES ARTICLES L. 2122-22 ET L. 2122-23 DU CODE GÉNÉRAL DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES : DÉLÉGATIONS DONNÉES AU MAIRE PAR LE CONSEIL MUNICIPAL – ABROGATION DE LA DÉLIBÉRATION N°2020-0154

Cette délibération vient compléter une délibération votée en juillet 2020 qui donnait le droit au Maire de renégocier la dette la ville. Il s’agit d’encadrer les opérations de réaménagement de la dette, de façon à ce que l’allongement de celle-ci ne puisse excéder une durée maximale de 30 ans.

C’est la fameuse « politique de gestion active » de la dette. Ce serait donc une décision vertueuse qui protège les générations futures. Or le Maire admet lui-même qu’aux vues de ses prédécesseurs, les éventuels ré-échelonnements se faisaient sur 15 ou 20 ans. Du coup, pourquoi s’en tenir à un maximum de 30 ans et faire passer cela pour une décision vertueuse et protectrice ? Si on ne veut pas faire reposer la dette sur les jeunes et les générations futures, autant se fixer une contrainte contraignante, par exemple en limitant le remboursement à 15 ans.

En gros, avant tout était permis mais l’usage était à 15 ou 20 ans. Maintenant, tout n’est plus permis mais le maximum est supérieur à tout ce qui se faisait. C’est un peu comme d’imposer une limite de vitesse à 250 km et dire qu’on va sauver des vies alors que les véhicules en circulation ne peuvent pas rouler à plus de 200km.

On ne veut pas chipoter, mais comme le rappelle Jean-Frédéric Déjean, ce sont les prêteurs qui fixent les limites des remboursements. Pour la ville d’Arles, il s’agit de prêteurs jugés fiables et transparents : la Banque des territoires (CDC) et la Caisse d’Épargne, qui capent tous deux les remboursement à 20 ans. Alors que penser de cette limite de 30 ans ? Est-ce que le projet du Maire serait de faire affaire avec d’autres banques, moins sourcilleuses, et susceptibles de faire des prêts à plus longue échéance ? On se souvient de l’onde de choc provoquée par la crise de Subprimes en 2008 qui a révélé la menace que représentait la financiarisation des dettes publiques pour les collectivités territoriales (notamment via les emprunts toxiques de Dexia) via les « produits structurés », mélange de dette à taux fixe et d’opérations sur des produits dérivés à taux variables. Or, contre toute attente et malgré les milliards d’argent public dilapidés pour faire face à cette crise, rien n’a véritablement changé légalement quant à la place des marchés financiers dans le financement des collectivités et on assiste au contraire à une banalisation de la financiarisation des dépenses publiques. Il nous faudra donc être hyper vigilants sur les propositions à venir en termes de « restructuration » de la dette, celle-ci pouvant soulever trois problèmes :

  • un report trop long (par exemple 30 ans) qui dégage rapidement de la marge de manœuvre en reportant le poids des dépenses actuelles sur les jeunes et les générations à venir.
  • une contractualisation risquée via des produits structurés qui peuvent présenter des taux intéressants aujourd’hui mais sont vulnérables aux aléas financiers à venir (alors que tous les indicateurs sont au rouge quant au risque de crise financière majeure à brève échéance)
  • une dépendance directe et une participation indirecte à un système financiarisé dont on connaît les ravages quotidiens sur l’économie réelle (mise sous pression des entreprises, rémunération excessive du capital, évasion fiscales, etc.…)

L’opposition vote contre. La majorité vote pour. Délibération adoptée.

Délibération N°2 : DÉCISION MODIFICATIVE N°1 DU BUDGET PRINCIPAL

Alors accrochez-vous, si vous m’avez trouvée un peu technique pour la première délib, là on rentre dans la stratosphère.

D’abord le contenu : il s’agit d’une modification du budget principal. Voici la délibération. Elle tient en une demi-page :

Une modification sensible est celle de la ligne 041 – opérations patrimoniales. Quand on va voir le budget initial, on se rend compte que cette ligne 041 subit une sacrée « modification », puisqu’elle passe, dans les recettes comme dans les dépenses, de 250 000 € dans le budget initial à 7 400 000 € dans le nouveau budget, soit une multiplication par presque 30.

C’est Mme Petetin qui présente cette délibération comme s’inscrivant dans la foulée de la première, qui consiste à « retravailler la dette » qui pèse trop lourd sur la ville. Pour rappel, la dette de la municipalité d’Arles s’élève à 102 millions d’€. Mme Pétetin nous dit que, par un jeu d’écriture, on va dégager 9,7 millions sur lesquels on pourra « retravailler ».

En guise d’explication, on a une formule assez troublante : « le jeu d’écriture, je suis navrée, c’est extrêmement technique, simplement sachez que dans cette décision modificative il n’y aura pas ni décaissement ni encaissement, à 50 000 € près (ligne 66), ça coûtera 50 000 € tout le reste ce ne sont que des jeux d’écriture pour libérer la possibilité de travailler ces 9,7 millions. Vous avez une ligne qui s’appelle opérations patrimoniales, ne confondez pas avec le patrimoine, ça n’a strictement rien à voir, les opérations patrimoniales se sont des opérations d’ordre, c’est à dire des transferts de compte à compte. Ça n’a rien à voir avec le patrimoine. C’est un peu complexe, purement technique. Ce qu’il faut retenir de ça c’est que nous sommes en train de retravailler cette dette sur un montant de 9,7 millions. »

Alors moi j’entends surtout « circulez y’a rien à voir ». Jean-Frédéric demande des précisions. Mme Pétetin lui répond qu’on « redonne un peu d’oxygène au fonctionnement ». On nous redit que c’est « difficile », « extrêmement compliqué », qu’il s’agit simplement de « passer d’une colonne à l’autre ». Cyril prend la parole à son tour :

Une délibération comme ça, sans aucune explication, sans aucune note de synthèse, il nous faudrait un Champollion pour la déchiffrer et ça va être le cas pour beaucoup d’autres délibérations malheureusement ce soir. Vous faites le constat qu’il faut basculer 150 000 € de l’investissement vers le fonctionnement pour donner un peu de souffle donc ce n’est pas juste un jeu d’écriture. Cela confirme la justesse des remarques que nous avions faites comme quoi vous aviez transférer trop de budget à l’investissement et que le fonctionnement allait en souffrir. Quand vous nous contraignez comme ça, en nous disant que c’est tellement technique et tellement compliqué qu’on ne va pas nous l’expliquer, vous comprenez bien qu’on a un petit peu du mal à vous suivre. On n’a aucune commission de préparation, aucune note de synthèse, vous nous mettez dans la difficulté. On n’a pas envie de vous chercher des noises mais si vous voulez qu’on vote avec vous certaines délibérations il faut nous les expliquer. Il va falloir faire preuve de clarté s’il vous plaît.

Mme Pétetin signale qu’il ne s’agit que d’une modification du budget initial mais que cela n’engage à rien : « actuellement nous sommes en cours de négociation, on ne sais pas encore quels emprunts vont être reprofilés, à quels taux etc. Mais les négociations avec les banques ne sont pas finies ».

Momo en rajoute une couche et Patrick de Carolis de reprendre les rênes de cette explication de texte : « Il n’y avait que très peu de banques qui finançaient notre Mairie. Et après en avoir rencontré beaucoup plus, la confiance est là, la confiance est de retour. Après avoir expliqué notre projet pour le Grand Arles©, nos ambitions et en prouvant notre bonne gestion eh bien nous avons obtenu que plusieurs banques nous rejoignent avec des meilleurs taux, des modalités plus sécurisées, et nos emprunts demain nous coûteront moins cher. »

Là, il y a un moment très comique où l’ancien animateur télé s’inquiète soudain du bon cadrage de la caméra. On ne se refait pas !

Comme personne n’a soulevé cette explosion de la ligne 041, je prends la parole à mon tour :

Je suis un peu sidérée par la façon dont ça se passe. On s’attendait comme c’est souvent le cas à avoir des informations supplémentaires à l’oral. Là Madame Pétetin nous dit que c’est totalement neutre et qu’il n’y a rien à comprendre et on veut dégager 9,7 millions d’€ pour réduire la dette. Maintenant vous faites un peu plus de pédagogie on se rend compte qu’il ne s’agit pas de réduire la dette mais d’en renégocier les taux. Je me souviens que vous nous aviez proposé lors d’un des premiers conseils municipaux Mme Pétetin nous avait proposé un cours de comptabilité publique, nous n’en avons jamais eu nouvelle. Nous sommes des élus. On n’arrive effectivement pas avec toutes les compétences mais la comptabilité ça n’est pas quelque chose d’anodin dans une collectivité territoriale. Je suis très gênée qu’on nous demande de voter à l’aveugle sur des décisions qui sont tout de même surprenantes. On avait sur cette ligne 041 un montant de 250 000 € dans le budget primitif. Il passe aujourd’hui à 7,4 millions d’€. Cette différence d’échelle, quand bien même on me dise qu’elle est neutre, je ne comprends pas que nous n’ayons pas eu, en annexe, en note de synthèse ou à l’oral des éléments qui nous permettent de comprendre un tel changement.

Et là, c’est la goutte d’eau. Je me fais carrément remballer par le maire : « Écouter Madame un conseil municipal ce n’est pas un stage de formation. Si vous n’arrivez pas à comprendre une délibération et si vous avez besoin d’explications vous pouvez le faire en amont et on vous répondra mais vous ne pouvez pas arriver fleur bleue en disant “on est pas au courant parce qu’on ne sait pas faire”. Eh bien il faut vous former Madame. »

S’en suit une véritable altercation mais comme le Maire, voulant couper mon micro, a par mégarde couper le sien en même temps, il n’en reste sur la vidéo que son monologue muet et colérique. La postérité sera à tout jamais privée de ce grand moment d’intelligence démocratique.

Les micros sont rallumés et Jean-Fred vole à mon secours « Si le conseil municipal n’est pas une chambre de formation, il n’est pas non plus une chambre d’enregistrement ». De Carolis espère conclure avec un numéro de Caliméro à fendre le cœur : « Chaque fois y’a de l’obstruction, chaque fois vous tirez par le bas, chaque fois vous essayez de nous empêcher d’avancer… » mais Momo ne se laisse pas attendrir, il reprend la balle au bond, rappelant que c’était l’habitude de Jean-Pierre Camoin de fermer les micros pour que l’opposition ne s’exprime pas. Ce sur quoi le maire répond (alors qu’il a coupé mon micro moins de deux minutes plus tôt – et le sien aussi par la même occasion, too bad…!) : « Monsieur Rafaï, je n’ai jamais fermé votre micro et je n’ai jamais fermé le micro à personne ». Bon, là je vous vois venir, lectrices et lecteurs à l’esprit aiguisé, mais je vous en prie, ne soyez pas systématiquement dans la critique et tentez s’il vous plaît d’être un peu constructifs, hein, il ne s’agit pas d’un mensonge mais plutôt d’une vérité alternative. Mandy Graillon, qui n’avait pas encore pris part à la mêlée, se sent obligée d’en rajouter une couche, genre « si vous ne comprenez rien, ce n’est pas notre problème mais le vôtre » et blablabla et blablabla.

Là, à cet instant précis, j’ai une terrible envie de quitter cette salle, cette assemblée, cette ville, cette mesquinerie, cette absence de respect et de transparence. Y’a une Adèle Hanael furieuse qui bouillonne en moi mais, faute de robe de gala et consciente qu’on ne vient quand même pas de remettre une récompense prestigieuse à un pédophile, je me tasse au fond de ma chaise et décide de bouder jusqu’à la fin de cet interminable conseil… Grrrr…

Sans surprise, l’opposition vote contre, la majorité vote pour, et la délibération est adoptée.

Complément d’information (une semaine après la publication de ce compte-rendu) – Il aurait été tout de même préférable que Mme Pétetin, ou M. de Carolis, ou Mme Graillon ou n’importe quel membre de la majorité qui a voté pour cette modification budgétaire et devait donc en avoir compris la teneur nous explique les choses simplement plutôt que de répéter à l’envie que c’était extrêmement complexe tout en nous laissant entendre que si nous n’étions pas capables de comprendre c’est probablement que nous étions trop bêtes pour cela. Je crois que j’ai finalement saisi l’enjeu de cette modification (qui n’est pour l’instant qu’un projet mais ouvre la possibilité d’une décision) :
La ville se donne la possibilité d’emprunter 7,4 millions d’€ à une banque offrant des conditions plus favorables que celles avec lesquelles elle fait actuellement affaire. On inscrit donc 7,4 millions de recettes. Et elle se servirait de ces 7,4 millions pour rembourser une partie du capital dû à la banque moins avantageuse à laquelle elle emprunte actuellement. Soit 7,4 millions de dépenses. Et comme l’argent ça coûte cher, cette opération de transfert de dette d’une banque vers une autre coûterait environ 50 000 € (par exemple sous forme de pénalités pour remboursement par anticipation), montant qui apparaît dans la ligne “charges financières”. N’aurait-il pas été plus simple, plus efficace et plus transparent de nous expliquer cela plutôt que de nous sermonner comme ils l’ont fait pendant près d’un quart d’heure ?

Délibération N°3 : ADMISSIONS EN NON VALEUR DES PRODUITS IRRÉCOUVRABLES ET DES PROVISIONS DU BUDGET PRINCIPAL

Une délibération technique, concernant les dettes qui ne seront probablement pas recouvrées, soit environ 40 000 €

Adoptée à l’unanimité.

Délibération N°4 : ADMISSIONS EN NON VALEUR DES PRODUITS IRRÉCOUVRABLES ET DES PROVISIONS DU BUDGET ANNEXE DU SERVICE EXTÉRIEUR DES POMPES FUNÈBRES

La même chose pour le service des pompes funèbres avec une somme d’environ 8000 €.

Adoptée à l’unanimité.

Délibération N°5 :CONSTITUTION DE PROVISIONS SUR RESTES À RECOUVRER ET REPRISE DE PROVISIONS DU BUDGET ANNEXE DU STATIONNEMENT PAYANT HORS VOIRIE

Idem pour le stationnement.
Adoptée à l’unanimité.

N°6 : MODIFICATION DES CONTRATS D’ABONNEMENTS ET CONDITIONS PARTICULIÈRES DE VENTE DU PARKING DU CENTRE

Mise à jour des contrats d’abonnements du parking du centre afin de préciser qu’ils sont souscrits en mois d’année civile ainsi qu’une modification sur la délivrance de caution.

Adoptée à l’unanimité.

N°7 : ACTUALISATION DES TARIFS POUR 2022 – OCCUPATION DU DOMAINE PUBLIC COMMUNAL

C’est Jean-Michel Jalabert qui porte cette délibération, en commençant par signaler que les tarifs pratiqués à Arles pour l’occupation des terrasses sont bien inférieurs à tout ce que l’on voit autour : entre moins 20 % et moins 40 % par rapport à Salon-de-Provence, Nîmes, Avignon ou Aix-en-Provence. Il est donc prévu d’augmenter les tarifs pour 2022.

Hormis les mesures exceptionnelles prises pour soutenir les commerçants pendant la crise sanitaire, il faut s’en remettre pour mesurer cette augmentation à la dernière ré-évaluation qui a eu lieu en 2028.

Jean-Frédéric Déjean signale que ce n’est pas surprenant, quand on veut baisser la date et augmenter l’investissement d’être obligé d’augmenter les tarifs. Cyril prend la parole en ces termes :

Effectivement les tarifs avaient été revus considérablement à la baisse pour aider les commerçants pendant le Covid et c’était une bonne chose. Donc il faut se référer aux tarifs appliqués en 2018 pour comprendre l’augmentation que vous appliquez sur les droits de terrasses. Juste une petite donnée, grosso modo, alors que l’inflation globale est autour de 3 %, à Arles l’inflation elle est de 20 % avec votre politique puisque c’est à peu près la moyenne d’augmentation des tarifs de terrasse. Donc effectivement, pour les commerçants comme pour d’autres dont on parlera tout à l’heure, vous ne faites pas de cadeaux. Votre promesse de redresser les comptes, elle passe par beaucoup d’austérité. Vous dites qu’on n’augmente pas les impôts mais on augmente tellement d’autres choses que les arlésiens ne vont probablement pas s’y retrouver.

Jalabert répond qu’en effet l’augmentation est conséquente mais complètement assumée parce qu’ils ont un vrai projet pour le développement de la ville. Par exemple, la finale du championnat de France de beach volley ou le week-end taurin, l’année prochaine c’est le tour de Provence en vélo… Du coup, les commerçants vont pouvoir travailler toute l’année. « En réajustant ces tarifs, le deal qu’on passe avec eux, c’est que chaque année pour les 4 ans qui viennent soit à nouveau une saison historique ».

Cette fois vous êtes prévenus, et tant pis si votre expresso du matin passe à 1,50 €, nous on veut des affluences historiques tous les mois de toutes années, et toc !

Cyril répond qu’il y voit plutôt une fuite en avant, faisant payer aux commerçants les désirs de fastes et d’évènementiels clinquants de la Mairie. Ça se poursuit avec des comparaisons entre ville et le bonheur des fêtes taurines en famille. Les plus chagrins d’entre nous se réjouiront quand même – secrètement – que l’on fasse passer à la caisse certains restaurateurs proches de cette équipe, à l’instar d’un vendeur de poulet rôti qui figurait sur la liste de Monsieur de Carolis et dont la terrasse ne cesse de croître et d’empiéter sur l’espace public, au point qu’il est parfois nécessaire de demander aux clients de tirer leur chaise pour accéder à la rue de l’Hôtel de ville.

L’opposition est contre, la majorité est pour.

N°8 : ACTUALISATION DES TARIFS POUR 2022 – STATIONNEMENT PAYANT HORS VOIRIE D’ARLES

Autre hausse des tarifs, euh… je veux dire « actualisation des tarifs », pour les parkings du centre-ville. Voici les nouvelles grilles tarifaires :

Abonnements
Tarifs horaires
Forfaits

Jean-Frédéric Déjean se lance dans une comparaison des grilles tarifaires, entre 2018, 2020 et une délibération corrective qui avait été votée en septembre 2021 (on nous avait alors dit qu’il s’agit juste d’une rectification d’écriture pour le 5e jour). Il regrette une augmentation déguisée et déplore l’abandon de la gratuité pour le premier quart d’heure.

Jalabert répond que le tarif horaire ne bouge pas. Une discussion assez laborieuse s’en suit. Cyril Girard signale que l’augmentation est conséquente puisque sur la douzième heure, on passe de 15,40 € à 24 €. Sur quoi le 1er adjoint répond – et répète – « le tarif horaire ne bouge pas, on est toujours à 2 euros de l’heure. Par rapport à 2020 vérifiez, ou alors il y a peut-être une erreur dans les annexes communiquées »… Rassurez-vous, il ne pouvait pas y avoir d’erreur dans les annexes puisqu’il n’y avait pas d’annexe. Cyril insiste. Jalabert également : « Non non non, c’est pas possible ». Ça restera un mystère. Je vous invite à juger par vous-mêmes :

Tarifs horaires votés en novembre 2020
Tarifs horaires votés en novembre 2021

Comme M. Jalabert nous garantit qu’il n’y a pas eu d’augmentation depuis les tarifs votés en novembre 2020, je vous suggère de vous baser sur la grille de novembre 2020 pour payer vos tickets de parking. Histoire d’enfoncer encore un peu le clou, De Carolis nous raille d’avoir des problèmes avec les chiffres et Jalabert se moque de notre manque de cohérence en rappelant qu’on avait voté pour la tarification en novembre 2020 qui était exactement la même. Quant à moi, j’ai les tableaux sous les yeux et je commence sérieusement à me demander si c’est un sketch ou si on nous prend vraiment pour des con.nes !

N°9 : ACTUALISATION DES TARIFS POUR 2022 – ABONNEMENTS DE STATIONNEMENT SUR VOIRIE

Encore des échanges pour dénoncer une augmentation.

L’opposition vote contre et la majorité pour. Délibération adoptée.

N°10 : ACTUALISATION DES TARIFS POUR 2022 – SERVICE DES ARCHIVES

Vous avez compris que dans la langue de la Mairie, « actualisation » = « augmentation ». Mais Mme de Causans nous signale qu’on a comparé avec d’autres villes (lesquelles ?) qui facturaient ces services plus cher (de combien?).

L’opposition vote contre et la majorité pour. Délibération adoptée.

N°11 : ACTUALISATION DES TARIFS POUR 2022 – SERVICES FUNÉRAIRES

Une augmentation de 2 % en moyenne sur les tarifs des services funéraires. Là on pourrait s’entendre, puisqu’une telle augmentation suit plus ou moins l’inflation, ce qui n’est pas scandaleux. Cyril reprend cependant cette moyenne et s’étonne qu’elle ne se distribue pas sur l’ensemble des tarifs, loin de là.

Seules trois lignes budgétaires ont augmenté de façon spectaculaire :

  • Transport réquisition de Police (qui passe de 395 à 435 €)
  • Transport et déplacement de la conseillère pour l’organisation des obsèques (qui passe à 360 euros)
  • Transports réquisition de police vers un institut médico-légal (qui passe de 489 à 550 €)

Pourquoi est-ce que ce sont ces trois lignes-là et ces lignes seulement qui augmentent. La réponse est limpide : « nous ne faisons pas une augmentation pour une augmentation, nous augmentons seulement les tarifs qui sont nécessaires au bon fonctionnement des pompes funèbres ». Mais Cyril ne semble pas convaincu. Heureusement, Monsieur Navarro a un autre atout dans la manche : le gasoil a augmenté de plus que de 2 % !

Monsieur Navarro nous répond que ça reflète l’augmentation du prix de l’essence. Wesh ! Une chance que les morts sont moins turbulents que les gilets jaunes…

L’opposition est contre. La majorité est pour. Délibération adoptée.

N°12 : ACTUALISATION DES TARIFS POUR 2022 – CONCESSIONS FUNÉRAIRES DANS LES CIMETIÈRES COMMUNAUX – NOUVELLE AFFECTATION DU PRODUIT DE LA VENTE DES CONCESSIONS FUNÉRAIRES AU BUDGET DE LA VILLE

On n’avait pas accès aux tarifs de 2008 qui ne sont pas archivés. On les demande. Monsieur Navarro nous lit les tarifs de 2008 qu’il avait sous les yeux et nous assure que ces tarifs suivent l’inflation.

L’opposition est contre, la majorité est pour, la délibération est adoptée.

N°13 : ACTUALISATION DES TARIFS POUR 2022 – LOCATION DES INSTALLATIONS SPORTIVES ET DU COUT DES PRESTATIONS MUNICIPALES

Quelques légères augmentations et la possibilité pour les associations d’utiliser à titre gratuit certaines installations sportives, pour pallier au fait que la salle des fêtes est temporairement mobilisée par le centre de vaccination.

Comme vous l’avez compris, l’opposition vote contre l’ensemble de ces augmentations tarifaires. Il ne s’agit pas de s’opposer par principe à certaines augmentations, mais d’une part de contester la méthode qui nous prive des informations nécessaires à une lecture transparente de ces « actualisations » ; d’autre part, le fait que mises bout à bout, l’ensemble de ces augmentations est une façon beaucoup moins équitable que l’impôt de gonfler un peu les recettes de la ville.

L’opposition vote contre, la majorité pour et la délibération est adoptée.

N°14 : FIXATION DES REDEVANCES JOURNALIÈRES POUR LES TOURNAGES DE FILMS ET PRISES DE VUES PHOTOGRAPHIQUES

C’est Madame de Causans qui porte cette délibération en mentionnant, une fois encore, que c’est ce qui se fait dans les autres villes. Il s’agit de fixer des redevances journalières pour l’utilisation des monuments pour des tournages à caractère commercial (films ou publicité).

La délibération est adoptée à l’unanimité (Eh bien voilà! Tout arrive!!!)

VIE DE LA CITÉ

N°15 : PROLONGATION DU DISPOSITIF CONCERNANT LE FINANCEMENT DU CENTRE DE VACCINATION CONTRE LA COVID-19 (DE SEPTEMBRE A DÉCEMBRE 2021)

Tutto va bene. Il faut bien dire que, dans la désorganisation généralisée de cette crise sanitaire, la ville s’en sort plutôt bien. On aimerait que tout ça soit derrière nous mais, alors que la cinquième vague nous arrive en plein dans la figure et que le gouvernement va toujours plus loin dans la non-obligation-mais-nécessité-quand-même vaccinale, la prolongation du dispositif de financement du centre de vaccination semble inévitable.

Adoptée à l’unanimité.

N°16 : PROGRAMMATION CULTURELLE DE LA VILLE D’ARLES DU SECOND SEMESTRE 2021 CO-FINANCEMENTS

C’est avec grand sourire au lèvres que Madame de Causans nous présente cette demande. Il s’agit de faire une demande de subvention au département de 100000 €, basé sur le fait que les dépenses de la ville pour sa programmation culturelle au deuxième semestre sont estimées à près de 564 000 €.

Cyril casse un peu l’ambiance :

Premièrement, nous n’avons aucun détail sur les évènements ciblés. On veut bien vous suivre mais il faudrait nous respecter. Le conseil n’est pas la chambre d’enregistrement de vos décisions, aussi arbitraires soient-elles. C’est un lieu de débat et, une fois encore, vous nous proposez une délibération vide de la moindre explication. Comment avez vous fait vos comptes ? De quels évènements parle-t-on ? Vous nous avez parlé d’économiser sur la culture en supprimant les Drôles de Noël (NDLR – qui coûtaient environ 200 000 €) et là vous nous présentez une ardoise de 563 000 € aucunement justifiée. Vous avez peut-être valorisée jusqu’à la moindre chaise pour en arriver à cette somme assez surprenante. Deuxièmement, j’ai l’impression que vous vous y prenez un peu au dernier moment, en gonflant artificiellement un chiffre pour justifier une demande de subvention de 100 000 € pour avoir mal géré, mal anticipé et mal imaginé ce qui se passerait sur ce dernier semestre. Je pense que les choses sont faites à l’envers et on s’abstiendra de voter sur cette délibération en l’absence totale de transparence encore une fois.

Madame Claire de Causans sourit moins. Elle explique que les dépenses restent inchangées par rapport à l’année dernière.

L’opposition s’abstient et la majorité vote pour.

N°17 : THÉÂTRE D’ARLES – COFINANCEMENTS 2021

Il s’agit de faire une demande de financement pour le deuxième semestre (mais première vie) de notre beau théâtre municipalisé. Elle se répartit comme suit :

Parfois, Momo Rafaï peut s’avérer surprenant dans ses prises de paroles. Ici, il s’étonne de l’importante subvention demandée à la Région alors que, dit-on, la ville d’Arles serait en disgrâce auprès de Muselier depuis les élections régionales, lors desquelles, dit-on, le soutien de de Carolis aurait été jugé pour le moins discret, ses affinités portant plus, dit-on toujours, vers un candidat plus à droite du très à droite jeune-ex-Républicain. Bon, je vous avoue que je n’y pipe mot, d’ailleurs j’écoutais à peine, mais je sursaute tout de même en entendant notre distingué maire sortir de sa bienséance coutumière :

« Je vous pensais au-dessus des informations de caniveau et de radio-chiottes ».

Woaw! Radio-chiottes… C’est moche, et l’expression reviendra au moins trois fois pendant le reste du conseil. Il reprend un peu son sang froid et donne l’explication de cette demande de rétrocession de ces subventions à la place de Mme de Causans. Entendant qu’il s’agit de simples reliquats, Cyril demande une précision car à la lecture de la délibération on a plutôt l’impression qu’en plus de la réaffectation des subventions de la DRAC-PACA, de la Région et de l’ACCM, une “nouvelle” subvention de 32500 euros est demandée au conseil départemental.

Le Maire refuse de répondre et demande qu’on passe au vote.

L’opposition s’abstient et la majorité vote pour.

N°18 : ORGANISATION DE L’EXPOSITION TEMPORAIRE UGO SCHIAVI – DU 6 NOVEMBRE 2021 AU 15 MAI 2022

Une exposition du Musée Réattu et les tarifs afférents. RAS.

Adoptée à l’unanimité.

N°19 : ATTRIBUTION D’UNE SUBVENTION EXCEPTIONNELLE 2021 – COMITE D’INTÉRÊT DE QUARTIER DE L’HAUTURE

Une subvention exceptionnelle de 1000 € pour l’évènement « Bergers d’ici et d’ailleurs », organisé par le CIQ de la Hauture. Mr Raviol en profite pour prendre la parole, mélangeant un peu les activités proposées par le CIQ et celle du Syndicat du Mérinos qui a fait passer 3000 moutons dans la ville, venant selon l’élu « aider gratuitement le CIQ de la Hauture » par cette action.

Personnellement, je me suis levée trop tard pour voir les moutons qui, m’a-t-on dit, sont passés à toute berzingue et passablement en panique dans les rues de la ville, mais c’est avec beaucoup de joie que j’ai pu écouter les textes de Lionel Roux ou les lectures de Sylvain Prudhomme dans le cadre de cet évènement. En attendant d’inaugurer « la Routo » (GR69), bravo au CIQ !

Adopté à l’unanimité.

N°20 : ATTRIBUTION DE SUBVENTION EXCEPTIONNELLE 2021 – ASSOCIATION LI DECOUPARELLO DE VELOUT

Mme Graillon nous présente un subvention exceptionnelle pour une exposition « Histoire du fil de soie » organisée par une association qui continue à faire des rubans d’Arlésiennes contemporains, permettant à la tradition de rester accessible à celles qui n’ont pas de rubans dans la famille.

Comme on nous dit qu’on a des problèmes avec les chiffres, je demande ce qu’il faut croire : la délibération qui parle d’une subvention de 1000 € ou la note de synthèse qui mentionne une subvention de 2000 € ? On me répond que c’est la délibération qu’il faut suivre, par la note de synthèse. Alors entre les notes de synthèse manquantes et celles qui sont erronées, pas surprenant « qu’on ait des problèmes avec les chiffres » !

Adopté à l’unanimité.

N°21 : ATTRIBUTION DE SUBVENTIONS AU TENNIS DE TABLE CLUB ARLÉSIEN, AU FAN’S CLUB, AU NAUTIC CLUB ARLÉSIEN ET AU CERCLE D’ESCRIME DU PAYS D’ARLES – 2EME RÉPARTITION SUBVENTION SPORTS 2021

Trois subventions sportives :

  • 2500 € pour le Tennis de Table Club Arlésien
  • 1200 € pour l’association Fan’s Club (qui forme des jeunes au sauvetage auqatique)
  • 12000 € pour le Nautic Culb Arlésien (fusion du club de natation et du club de nage synchronisée)
  • 10 000 € pour le Cercle d’escrime du Pays d’Arles.

AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE

N°22 : CONVENTION D’ANTICIPATION FONCIÈRE TRIPARTITE ENTRE LA COMMUNE D’ARLES, LA COMMUNAUTÉ D’AGGLOMÉRATION ACCM ET L’ÉTABLISSEMENT PUBLIC FONCIER PACA, SUR LE PÉRIMÈTRE DE PROJET DE PORT DE PLAISANCE

Un grand projet de la municipalité, le développement d’un port de plaisance près du Pont Van Gogh, qui nécessite d’anticiper la maîtrise foncière sur le secteur. Cyril rappelle qu’il y a de nombreux usagers, notamment des pêcheurs, pour qui ce projet risque de bouleverser les habitudes et la qualité de vie. Nous y serons attentifs.

Adopté à l’unanimité.

N°23 : RESTAURATION DES DEUX TOURS DE LA CAVALERIE – DEMANDES DE SUBVENTIONS

On poursuit le relooking de l’entrée de ville. Why not?

Adopté à l’unanimité.

On attaque ensuite une série un peu technique et les six délibérations suivantes vont être adoptées à l’unanimité sans soulever de discussion particulière.

N°24 : GIMEAUX – LE CLOS DE SÉVERIN – INCORPORATION DANS LE DOMAINE PUBLIC COMMUNAL DES PARCELLES CADASTRÉES KW 511 ET 512

N°25 : MAS-THIBERT – LES JARDINS DU JASMIN – INCORPORATION DANS LE DOMAINE PUBLIC COMMUNAL DES VOIES ET RÉSEAUX DIVERS CADASTRES IR 893

N°26 : PONT DE CRAU – LOTISSEMENT VERT VILLAGE – ENFOUISSEMENT D’UNE CANALISATION DANS LES PARCELLES COMMUNALES DZ 333 ET 337 – CONVENTION COMMUNE/ENEDIS

N°27 : PLAN DU BOURG – ENFOUISSEMENT D’UNE CANALISATION DANS LA PARCELLE COMMUNALE BD 214 – CONVENTION COMMUNE/ENEDIS

N°28 : PLAN DU BOURG – ENFOUISSEMENT DE TROIS CANALISATIONS DANS LES PARCELLES COMMUNALES – BK 83 ET 207 – CONVENTION COMMUNE/ENEDIS

N°29 : PLAN DU BOURG – FAMILLE ET PROVENCE – ENFOUISSEMENT DE DEUX CANALISATIONS DANS LA PARCELLE COMMUNALE BK 254 – CONVENTION COMMUNE/ENEDIS

N°30 : PLAN DU BOURG – ENFOUISSEMENT D’UNE CANALISATION DANS LES PARCELLES COMMUNALES BK 257 – 255 – CONVENTION COMMUNE/ENEDIS

ADMINISTRATION GÉNÉRALE

N°31 : CAISSE D’ALLOCATIONS FAMILIALES – CONVENTION TERRITORIALE GLOBALE DE SERVICES AUX FAMILLES – 2019 2022 : SIGNATURE DE L’AVENANT 2021/2022 (PLAN D’ACTIONS)

Pas de questions. Adoptée à l’unanimité.

N°32 : RAPPORT D’ACTIVITÉ 2020 DE LA COMMUNAUTÉ D’AGGLOMÉRATION ACCM

C’est le rapport d’activité de l’ACCM qui a été présenté le 20 septembre en séance du conseil communautaire. Vous pouvez consulter le rapport ici et le compte-rendu (partial et partiel!) de ce conseil communautaire ici.

N°33 : SUIVI DES RECOMMANDATIONS DE LA CHAMBRE RÉGIONALE DES COMPTES -CONTRÔLE EXERCICES 2012-2018

Alors là, on repart pour un tour avec les commentaires du rapport « catastrophique » de la chambre régionale des comptes, concernant « les mauvaises pratiques », « la situation financière préoccupante » et « la gestion irrégulière, coûteuse et désordonnée des ressources humaines » de l’équipe précédente.

Mais on peut se rassurer, tout rentre dans l’ordre : des règles plus strictes pour les subventions aux associations, une baisse de la dette déjà amorcée en 2021 et une réorganisation des service couronnée de succès : Amen ! Bon, pour ce qui est de la « remise à plat de l’organigramme », il faut bien avouer que ça coince encore un peu, comme en témoigne les débats autour de la délibération suivante.

On prend acte.

N°34 : RÉORGANISATION GÉNÉRALE DES SERVICES DE LA VILLE D’ARLES

Vous vous souvenez, on devait la voter la dernière fois, mais en fait, à la dernière minute, cette délibération s’était transformée en point d’information. Il faut dire que du côté des services, ça passe pas crème (dirait ma fille!) : grève du service informatique, délitement du service du patrimoine et un jeu de chaises musicales au sein des services, avec un paquet de chaises vacantes, notamment parmi les cadres.

Voici le bel nouvel organigramme :

Il faut se souvenir que pour remettre la maison Arles en ordre, on a déjà vu passer un directeur général des services qui n’est pas resté plus d’un an et une directrice des ressources humaines qui quitte le navire moins de trois mois après son embauche. On en a déjà parlé la dernière fois, je ne vous refais pas le topo.

Jean-Frédérique se lance dans une tirade bien sentie sur le « naufrage de cette équipe municipale », Momo rappelle que le « dialogue social » se réduit à refaire passer trois fois le projet en comité technique pour outrepasser l’opposition des syndicats et déplore les nombreux trous dans la raquette.

Cyril s’exprime en ces termes :

Cet organigramme que vous nous présentez reste le même depuis un an. Il n’y a eu aucune concertation. Cet organigramme a été concocté par un DGS qui n’est plus là pour le faire vivre. C’est une vision de fonctionnaire froidement plaquée sur une ville aux spécificités que vous même ne comprenez pas. S’habiller en gardian c’est très bien mais ça ne suffit à comprendre le territoire. Vous vous appuyer sur plusieurs bureaux d’audit qui comparent Arles à des villes de même strate pour nous pondre ce genre de documents sans comprendre que c’est avant tout la pus grande commune de France et que cela engendre une spécificité sur les services. Méfie-vous, un jour ces bureaux d’audit pourrait être capables de vous inciter à faire payer aux Napoléons la privatisation de l’espace public !

Vous semblez être méfiant à l’égard des fonctionnaires, vous ne faites que faire travailler de bureaux d’étude extérieurs. Est-ce que ça cache votre incompréhension totale de la machine municipale ? Je ne sais pas. Arles a pourtant deux spécificités particulières que je ne retrouve pas dans cet organigramme : son patrimoine architectural et historique unique en France, et la formidable biodiversité qu’elle englobe sur un territoire immense. Elle est également dotée d’un service informatique exceptionnel, maintes fois récompensé, qui travaille sur la conception de logiciel libre pour augmenter l’efficacité des collectivités et garder de l’argent. Elle avait une direction Patrimoine tout aussi exceptionnelle, à la hauteur justement de ce patrimoine. Mais la patrimoine, lorsque l’on voit les travaux lancés à la hussarde sans passer par l’architecte des bâtiments de France, ça se gère par dessus la jambe avec vous. Et cette réussite de ces services, vous la sabordez par cette réorganisation uniquement orientée dans un but : faire des économies. Au nom d’une idéologie bien droitière et d’une méfiance dogmatique dans la fonction publique. Des économies pas pour tout le monde évidemment. Nous ne croyons pas qu’une pauvre mission développement durable dans la grande direction espaces public et aménagement du territoire permette une prise en compte transversale des enjeux écologique. Ça dénote une vision bien simpliste des enjeux écologique, qui sont des enjeux d’éducation, de patrimoine, d’animation, de santé, d’économie, d’agriculture, à la démocratie participative.

Nous ne croyons pas que la patrimoine et la culture puisse être accolé à une mission attractivité commerciale. Nous croyons que la ville mérite une direction du patrimoine, parce que la patrimoine et la culture c’est deux choses bien distinctes et qui toutes deux méritent l’attention de la collectivité. Si nous avions le temps il faudrait demander une minute de silence pour le service informatique et la direction du patrimoine. Nous ne croyons globalement pas à votre démarche, à votre organisation, nous croyons en la confiance dans les agents, dans le dialogue avec les partenaires sociaux, et dans la conservation des particularités de fonctionnement de la commune. Tout est perfectible et il y avait certainement une réorganisation à faire, mais ce n’est certainement pas celle là, et pas avec cette méthode là.

C’est Madame Pozzi qui se colle aux réponses qui étaient bien préparées et rédigées à l’avance, avec le décompte et le calendrier de tous les efforts de dialogue social. On n’a pas notifié les “bonjour – bonjour” devant la machine à café mais presque. Mais on ne va pas se plaindre que Mme Pozzi fasse le SAV parce que les derniers échanges avec Mme Biron-Vallon à propos des recrutements au théâtre ont été tellement laborieux que même celles et ceux qui pensaient avoir compris de quoi il en retournait en sont sortis tout étourdis.

Bon ça s’éternise un peu, les métaphores se multiplient, Mandy Graillon nous explique que pour remettre la maison Arles en ordre, ils ont d’abord bâti la maison dont ils avaient envie avec des cases et que maintenant il n’y a plus qu’à remplir les cases. Que c’est comme ça qu’il faut faire si on veut faire les choses dans l’ordre. Je ne tente même pas l’exégèse de cette analogie à mi-chemin entre la bonne ménagère et la fan de Légo. Pensez que le personnel “remplit” des cases c’est peut-être passer un peu à côté du caractère organique, vivant, créatif d’une mairie.

On finit par être tous d’accord sur le fait qu’on jugera sur pièce dans quelques années, mais quand même, on s’oppose et la majorité acquiesce.

N°35 : MODIFICATION DU TABLEAU DES EFFECTIFS DE LA VILLE D’ARLES

Il s’agit de valider ce tableau des effectifs :

Pour une raison un peu complexe, la présentation de cette délibération se transforme en justification du poste de DGS confié à Madame Brunet. Patrick de Carolis nous déroule tout son CV depuis l’obtention de son baccalauréat. A part quelques éventuels jobs d’été, il ne manque rien à sa reconstitution de carrière. Il semble se défendre en avance d’attaque que nous avons pas portées.

Honnêtement, j’ai du mal à trouver grand intérêt à cette histoire et je me sens un peu gênée pour Mme Brunet qui voit ainsi étaler sa vie et ses compétences. L’enjeu semble être le suivant : en gros, pour obtenir le poste de DGS, il faut être soit fonctionnaire de classe A soit contractuelle. Or elle n’a pas le grade suffisant pour obtenir ce poste en tant que fonctionnaire. Elle doit donc, pour accéder à ce poste, renoncer à son statut de fonctionnaire et être embauchée en tant que contractuelle. Le suspens est à son comble… Que va faire la future-mais-déjà-en-poste DGS ?

L’opposition est contre. La majorité est pour. La délibération est adoptée.

N°36 : MISE EN ŒUVRE DU RÉGIME INDEMNITAIRE TENANT COMPTE DES FONCTIONS, DES SUJÉTIONS, DE L’EXPERTISE ET DE L’ENGAGEMENT PROFESSIONNEL (RIFSEEP)

Après le CV d’une employée, Mme Biron-Valon nous communique le verbatim d’un agent municipal lors d’un comité technique de 2020 qui se plaint que le RIFSEEP ne soit pas encore mis en place. On atteint des sommets de l’argumentation politique.

Une fois de plus, il s’agit d’une délibération qui a déjà été votée, en juillet 2021. Mais ce vote n’était pas réglementaire car, à l’époque, la délibération avait reçu un avis négatif en comité technique et n’aurait pas dû arriver en conseil municipal. Du coup je vous renvoie au commentaire de la délibération 3 du compte-rendu du conseil municipal de juillet pour en savoir plus.

L’opposition s’oppose et la majorité majore. Comme d’hab.

N°37 : RECRUTEMENT D’UN VACATAIRE EN CHARGE D’UNE ÉTUDE SUR LA RESTRUCTURATION DU MARCHE HEBDOMADAIRE

Il s’agit de prendre un vacataire six heures par semaine le samedi matin pour faire un audit sur le marché. Cyril rappelle qu’il existe déjà de nombreuses structures associatives qui travaillent notamment sur les déchets et qui ont pleines de bonnes idées.

M. Jalabert s’en remet à son tour à un courrier « d’un forain anonyme » qui écrit deux pages sur tous les dysfonctionnements de ce marché. Il faut donc tout reprendre à zéro pour redonner à ce marché le lustre qu’il avait par le passé.

Bon eh bien, le vacataire a intérêt à ne pas trop traîner devant les étales de poireaux pour régler tout ça. On lui souhaite bon courage.

COMPTE RENDU DE GESTION

N°38 : COMPTE RENDU DE GESTION – DÉCISIONS PRISES EN VERTU DE L’ARTICLE L.2122-22 DU CODE GÉNÉRAL DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES

The famous compte-rendu de gestion ! Jean-Frédéric en profite pour signaler qu’il y avait une faute d’orthographe sur le logo de la ville au sol du terrain de volley du stade Fournier (oh bâ c’est balot…).

QUESTIONS DIVERSES

Pas de questions diverses. Oserais-je vous avouer que j’ai fini de débriefer ce conseil mémorable avec Cyril au pub, chantant du Joe Dassin à tue-tête, entrainés par un groupe de rock familial – un père et son fils épatants au répertoire plus vaste qu’un site de Karaoké – et qui ont réussi à me réconcilier avec la ville, la politique et les froides soirées de novembre…! [Adèle, sort de ce corps!]

Mercredi 27 octobre – Conseil communautaire

Compte rendu partial et partiel de Cyril Girard

Vous pouvez visionner l’intégralité du conseil ci-dessous et consulter le dossier des délibération en cliquant ici :

Un conseil communautaire encore une fois décentralisé. On nous avait promis Tarascon, ce sera Boulbon ! Sur la longue départementale qui va de Arles à Avignon, ce sont les camions qui imposent leur vitesse. Un camion pour cinq voitures, dans un paysage qui s’est transformé en vingt ans. Les champs ont laissé place aux entrepôts et de nouveaux projets fleurissent encore. Combien d’années avant que l’on nous impose un barreau autoroutier sur cette portion de route pour écarter les camions ?

La salle des fêtes nous accueille. 

Que penser du fait que de nombreux conseillers communautaires et vice-présidents, qui touchent d’importantes indemnités pour leur mandat, soient régulièrement absents au seul rendez-vous mensuel de la communauté d’agglomération ? Encore une fois, je mesure le peu d’intérêt porté à la communauté d’agglomération, que ce soit par des élus (14 absents dont le maire de Tarascon) ou des médias. Un seul journaliste est présent. Je ne le verrai pas prendre une seule note. La couverture par la presse locale sera superficielle. Pourtant les sujets sont importants : eau, mutualisation des services, définition de la compétence sociale communautaire, déchets. Des multiples interventions et questions posées, les journalistes ne retiendront qu’une phrase !

Monsieur de Carolis prend le micro en premier et ne le lâchera quasiment plus. Le maire de Boulbon devra d’ailleurs attendre de prendre la parole et porter une délibération pour se permettre de nous accueillir dans sa salle des fêtes.

Pour commencer, comme traditionnellement, nous pouvons questionner le Président sur les décisions qu’il a pu prendre et celles du bureau. Il s’agit des dépenses réalisées durant le mois. Je le questionne sur la préemption exercée par ACCM sur des bâtiments à proximité immédiate du rond-point du Bachaga Boualem à Barriol. Pas de projet pour l’instant, la préemption est exercée dans la perspective de la rénovation du quartier sans être associée à un projet quelconque.

Nous enchaînons sur la première délibération. Il s’agit de restituer aux communes la compétence « action sociale d’intérêt communautaire ». Il s’agissait d’une compétence optionnelle qui devait faire l’objet d’une définition et qui devient facultative. Les communes peuvent la récupérer. L’enjeu principal est de remplacer les CCAS (Centres communaux  d’action sociale)  par un CIAS (Centre intercommunal d’action sociale) à l’échelle de l’agglomération et ainsi de mutualiser les moyens. Mais on le sait, la vision de l’action sociale diffère considérablement d’une commune à l’autre. À l’échelle communale, c’est souvent le meilleur moyen de distinguer une commune de droite d’une commune de gauche ! Il aurait fallu livrer une vision cohérente qui les satisfasse toutes avant le 31 décembre 2021 pour garder la compétence. De là où je suis, il m’est impossible de savoir quelle est la meilleure option. Mais ce qui est sûr, c’est que cette question particulièrement importante n’a fait l’objet d’aucun débat, dans aucune commission. Encore une décision prise en catimini par quelques conseillers communautaires au mépris de toute démocratie. Et vu l’état actuel du CCAS d’Arles et la détresse des agents, il est clair pour moi que la situation n’est pas satisfaisante.

Voici mon intervention :

La compétence action sociale communautaire recouvre une multitude d’interventions (aide, assistance, accès aux soins, à la formation et l’insertion etc.) ainsi que le champ de politiques sociales ciblées ou complémentaires des politiques de la ville : enfance, jeunesse, personnes âgées, etc.

L’Action sociale, ce sont aussi des domaines : santé, logement, insertion. Chaque communauté est donc appelée à définir l’intérêt communautaire en fonction des cibles et actions envisagées en mutualisant les équipements.

C’est un thème transversal qui touche à de nombreux sujets abordés par ACCM : le PLIE, le rachat de locaux à Barriol, les aides au logement etc. D’où une certaine logique à s’emparer de cette compétence, à mon sens.

Je me demande si cette délibération arrive car nous n’avons pas travaillé ensemble à la définition de l’action sociale communautaire. Or,  il n’y a eu aucune commission pour délibérer de la définition du champ de l’action sociale. Je m’étonne de la méthode. Qui a décidé ? L’assemblée des maires ? Le bureau communautaire ? Le conseil municipal de la ville d’Arles ? C’est un manque total de transparence sur le travail que vous effectuez. On ne sait pas où se prennent les décisions.

Dans ACCM il n’y a aucune opposition, uniquement des conseillers communautaires. Sur ce sujet il n’y a eu aucun débat. Plus globalement, on découvre les délibérations cinq jours avant les conseils et avoir des informations relève du chemin de croix.

Je voterai contre cette délibération en l’absence totale de débat. La cour des comptes a fait un rapport accablant sur le manque de mutualisation et j’ai l’impression que l’on continue à rebours le plan d’action et le jeu d’équipe qu’on pourrait faire chacun voulant garder ses prérogatives. Je voterai contre et j’en profite pour exprimer ma solidarité aux agents du CCAS de la ville d’Arles en ce moment particulier. 

Je n’obtiendrai, comme d’habitude, aucune réponse à mes questions, Monsieur de Carolis se contentant de passer immédiatement la parole à Mohamed Rafaï. Ce dernier nous explique, dans une prise de parole en deux temps dont il a le secret, qu’il faut mutualiser le plus possible pour faire du pays d’Arles un « territoire de projets ». Mais la réforme des institutions, mais la métropole d’Aix-Marseille, donc mutualisons mais pas trop, pour ne pas éloigner le citoyen de la démocratie locale ! Ouf, j’ai cru un instant que le reste de l’opposition allait se montrer solidaire, mais tout rentre dans l’ordre. Le reste de l’opposition vote avec la majorité et je serai le seul à voter contre le manque de transparence à ACCM.

Nous enchaînons aussitôt sur une deuxième délibération importante puisqu’il s’agit pour Monsieur de Carolis de revenir sur les actions entreprises à la suite du rapport de la chambre régionale des comptes sur ACCM. Un rapport que j’ai toujours trouvé accablant (https://www.ccomptes.fr/fr/publications/communaute-dagglomeration-arles-crau-camargue-montagnette-accm-arles-bouches-du-0) mais que Monsieur de Carolis a toujours minoré, évitant ainsi de s’attirer les foudres d’autres maires. En effet, en dehors d’Arles, Boulbon et Saint-Pierre-de-Mézoargues, les équipes ont été reconduites. Ce bilan est donc celui d’une grande partie de l’équipe encore en place. L’énumération des actions conduites pour remédier aux problèmes se fait sur le principe du « on a répondu à toutes les attentes ». Et il renouvelle sa confiance auprès des autres maires pour leur « détermination ».

Mohamed Rafaï s’empresse de prendre la parole sur l’air de j’ai une idée et, bon prince, je vous la donne. Il pose ainsi la question : « Les maires sont-ils prêts à renoncer à la dotation de solidarité pour renflouer les caisses et permettre à ACCM d’investir ? ». Deux ans que je questionne ACCM sur cette dotation, qui sert en principe à gommer les disparités entre communes, mais dont profitent, à mon sens, les communes qui en ont le moins besoin. Enfin, Mohamed Rafaï lance l’idée de mutualiser les équipements culturels et sportifs. Le débat ne prend pas et Monsieur de Carolis le remercie pour ses remarques. Je demande la parole. Je ne suis évidemment pas au diapason de la démonstration du Président et mon intervention sera autant pour proposer ma lecture de ces derniers mois que pour mettre les élus en face de leurs contradictions :

Je vais mettre un petit bémol sur vos propos quant à l’énergie et l’investissement que toutes les communes ont envie de mettre dans ACCM. Quand on voit le nombre d’absents, j’ai l’impression que tous ne se sont pas emparé d’ACCM et je mesure la difficulté de jouer collectif.

Sur l’expérience de mutualisation des services, si on prend l’exemple du DGS, vous n’avez laissé que peu de chances à cette expérience de réussir. On ne décrète pas une réorganisation, on la travaille. Idem pour la mise à disposition des agents de la DSIT mentionnée dans le rapport, on voit dans quel état vous avez mis ce service : les agents sont en grève depuis 15 jours. Votre discours est plein de bonnes intentions mais le travail n’a pas été fait. Vous souhaitez mutualiser le cabinet d’ACCM et le cabinet du maire alors que nous avons encore voté deux nouveaux postes au cabinet d’ACCM le mois dernier. Vous mettez plus de moyens à vous entourer qu’à permettre aux équipes de travailler.

Pour porter un projet commun, le chemin est long mais il faudra un changement de logiciels pour les élus des majorités qui étaient aux responsabilités. On vient de le voir, il n’y a pas de mutualisation de l’action sociale.

Pas de mutualisation sur le PLU, une compétence tourisme en partie partagée, on ne comprend pas bien. On en arrive à des situations absurdes. Madame la maire des Saintes-Maries-de-la-Mer n’est pas élue à ACCM. L’actualité a été marquée  par l’exemple du petit pêcheur arlésien (on est dans le volet économique) qui ne peut pas avoir de place au port des Saintes-Maries-de-la-Mer parce qu’il n’habite pas cette commune. Il y a encore des absurdités, une sorte de repli sur soi sur certains aspects qui va dans le mauvais sens.Hormis la gestion de l’eau et des déchets, on a l’impression que personne ne veut s’inscrire dans un projet de territoire commun. Je ne vous fais pas endosser cette situation Monsieur le Président, elle tient sans doute aussi à un historique. Je voudrais insister sur la difficulté pour les citoyens de comprendre  ce que fait la communauté d’agglomération. Il n’y a pas de bulletin d’information, les citoyens ne comprennent pas où se prennent les décisions, il y a sans doute tout un travail à faire, construire un projet commun, travailler sur les mutualisations au lieu de les décréter. 

Nous prenons donc acte. La troisième délibération porte la signature d’une charte de gestion et de partage de la ressource en eau. Un sujet très « important pour notre territoire qu’il s’agisse de la Camargue ou de la Crau » dixit Monsieur de Carolis. Au moins nous sommes d’accord, le sujet est important ! Lecture des quelques principes fondamentaux de la charte. Je demande la parole :

Je ne m’opposerai pas à la signature de cette charte même si elle me semble un peu légère. Elle n’embrasse pas les enjeux à leur juste importance mais c’est, je l’espère, le début d’un travail commun. L’eau est une ressource mais l’eau est aussi un milieu naturel avec de la biodiversité.

Je me suis appuyé sur le rapport Sinergi du symCRAU de 2019 : L’équilibre actuel du système aquifère de la Crau et les bénéfices que le territoire en retire aujourd’hui sont irrémédiablement amenés à évoluer dans un futur proche (2050). D’une part le changement climatique, avec des pluies plus faibles et moins efficaces pour recharger la nappe, va accroitre les tensions sur les usages et l’alimentation en eau des milieux naturels. Il pourrait conduire à revoir à la baisse les volumes d’eau pour l’irrigation dont bénéficie le territoire depuis le bassin versant de la Durance et qui constituent le « carburant » indispensable de tout l’hydrosystème. D’autre part la réduction progressive des surfaces de prairies irriguées, même faible, liée à des questions d’aménagement du territoire ou de mutation agricole, conduit également à des impacts significatifs sur la ressource pouvant se cumuler aux effets des changements climatiques. Enfin, il est probable que le territoire subisse à plus ou moins long terme des épisodes de sécheresse conduisant à des mesures de gestion radicales pouvant affecter certains usages réglementairement non prioritaires mais d’importance économique, comme l’agriculture et les besoins industriels.

En tout état de cause, en 2050, il ne sera donc plus possible de conserver les usages actuels de la nappe et ses services écosystémiques, tout en continuant à réduire les surfaces de prairies irriguées (urbanisation, diversification des cultures) dans un contexte de raréfaction de la disponibilité des volumes d’eau d’irrigation transférés depuis la Durance (stratégie de continuité des tendances actuelles décrite au chapitre précédent).

Dans le même temps, l’État porte en ce moment une concertation sur plusieurs projets :
-Clésud 2 : 50 ha (25 ha de prairies, 25 ha de vergers) vont être détruits
-Grand Bayanne à Istres : 25 ha de foin (dont 18 en zone de sauvegarde)vont être détruits
– Zone commerciale des Gabins à Salon-de-Provence : 6-8 ha sur des prairies de foin
– La Thominière à Saint-Martin-de-Crau : logistique, 23,5 ha
– Pôle aéronautique à Istres : sur l’emprise existante, mais de gros impacts
– GPMM, plusieurs projets, 800 ha d’espaces à vocation économique entre les deux darses

Sans compter les gros aménagements en cours : autoroute Arles, autoroute Fos- Salon.

Je vous reproche depuis un an de porter ces projets sans considération des impacts qu’ils auront dans le futur. À travers ce projet de charte, on voit que tout cela se télescope.

Je voudrais également vous parler de la pollution des eaux de surface en Camargue. La semaine dernière la Réserve nationale de Camargue a présenté son compte rendu scientifique dans lequel se trouve un volet « études de la qualité des eaux de Camargue ».

Initié dans le cadre d’un plan multi partenarial (le Plan Fumemorte) visant à la diminution de la pollution agricole à l’échelle du bassin du Fumemorte, en 2011, ce suivi s’inscrit dans le Contrat de Delta Camargue depuis 2014. Il y a onze ans, Comoretto et al. (2008) montraient déjà que 90 % des pesticides retrouvés dans l’eau des lagunes et des canaux de l’île de Camargue résultaient de la culture du riz.

L’interconnexion des zones humides avec des zones agricoles adjacentes conduit à une contamination chronique des écosystèmes aquatiques et de leurs réseaux trophiques. En raison de leur position de réceptacle des eaux, ils sont particulièrement menacés, comme le montrent leurs précédents travaux, depuis 2014.

2019 fut l’année d’un triste record (depuis le début de notre suivi et après 2015) en terme de non-respect des rejets et des normes environnementales. L’année 2020 ne fait pas exception.

Je vous rappelle la résolution du Conseil de l’Europe (27/09/2006) visant le maintien du diplôme européen des espaces protégés qui formule la recommandation suivante :

Recommandations N°9 : limiter les rejets d’eau d’origine agricole dans la réserve, notamment dans l’étang du Vaccarès ; plus particulièrement, mener les études relatives à un projet d’infrastructure permettant le pompage des eaux qui sont actuellement collectées par le canal de Fumemorte et le rejet de ces eaux vers le Rhône ;

Ainsi que l’extrait de la résolution du Conseil de l’Europe (06/07/2011) visant le maintien du diplôme européen des espaces protégés :

Recommandation N°3 : faire appliquer strictement la limitation des rejets d’eau d’origine agricole dans la réserve, notamment dans l’étang de Vaccarès, et poursuivre la collaboration avec les riziculteurs dans le respect des principes du développement durable en veillant à la mise en œuvre du programme d’actions à cinq ans comme convenu entre les différents acteurs.

Afin de prévenir et de réduire la pollution des eaux, les concentrations dans le milieu sont comparées à une Norme de Qualité Environnementale définie comme la « concentration d’un polluant ou d’un groupe de polluants dans l’eau, les sédiments ou le biote qui ne doit pas être dépassée, afin de protéger la santé humaine et l’environnement » .

Il est à noter que les normes NQE se fondent sur la concentration substance à substance, mais les effets « cocktail » sont aussi à prendre avec une grande considération.

Nous retrouvons un total de 54 polluants : 34 substances actives de pesticides différentes, avec 27 pesticides dans le Fumemorte, 20 pesticides dans le Versadou et 11 pesticides dans le Rousty. Quatre composés organométalliques, trois types de phénols, sept composés organiques volatils. La plupart des pesticides retrouvés sont interdits depuis des années : 2004, 2007 ou 2009. Les fongicides retrouvés sont inerdits depuis 1991, 2000 ou 2003.

Cinq pesticides dépassent leurs valeurs de PNEC par leurs concentrations maximales quantifiées pendant la campagne : 2.4-MCPA, cyhalothrine lambda, azoxystrobine, tebufenozide et oxadiazon. Parmi eux, la concentration moyenne (NQE-MA) en cyhalothrine lambda dépasse également sa valeur de PNEC 289 fois. Deux pesticides retrouvés voient leurs concentrations moyennes annuelles dépasser leur NQE-MA : il s’agit du metolachlor (interdit) et de la cyhalothrine lambda, respectivement de 1,42 fois et 275 fois. Deux pesticides dépassent leur NQE-CMA connue par leurs concentrations maximales quantifiées durant campagne : la cyhalothrine lambda (insecticide quantifié une fois en juin) et l’azoxystrobine respectivement de 137,5 fois et 1,45 fois.

Ainsi les principaux ETM (éléments traces métalliques) rencontrés dans les eaux des canaux du Fumemorte et du Versadou sont : l’antimoine (Sb), l’arsenic (5X), l’aluminium (Al), le baryum (Ba), le bore (16 à 17 fois la PNEC en mars), le cuivre (Cu), le nickel (Ni), le manganèse (Mn), le molybdène (Mo), le vanadium (V), le zinc (Zn), le titane (Ti), l’uranium (6X) et le fer (Fe).

En terme réglementaire, la qualité de l’eau est donc classée en mauvais état chimique.

L’arrêt de la Cour d’Aix-en-Provence de 1909 qui interdit tout rejet agricole au Vaccarès ainsi que la Loi de 1976 dite de « protection de la nature » qui stipule l’interdiction de dégrader sciemment une réserve naturelle par quelque moyen que ce soit, restent les bases juridiques et réglementaires s’appliquant sur le territoire et de sa gestion.

Nos collaborations scientifiques en recherche sur l’écotoxicologie montrent que la disparition des herbiers de zostères naines (habitat prioritaire et espèce protégée en PACA) a une source multifactorielle récente mais que le stress chimique et l’effet cocktail des pesticides issus des eaux de drainage agricole sont largement incriminés.

Les principes de la charte que vous nous donnez à signer sont : gouvernance partagée et maitrise publique de la gestion de l’eau, autour de trois axes majeurs : savoir, gouverner, agir.

Comment allons-nous maintenant animer cette charte autour des trois axes majeurs : savoir, gouverner, agir ? Le savoir sur le territoire, nous l’avons, je viens de l’évoquer. La gouvernance, on a des outils, et notamment le PNR qui est un bel outil de gouvernance territoriale.

Je vous poserai trois questions autour de cette problématique :

Ma première question porte sur la gouvernance et le futur du Parc Naturel Régional de Camargue. Il y a quelques semaines Monsieur Alvarez dont vous étiez partenaire lors des dernières élections départementales, avec Madame Mandy Graillon et Madame Aillet (maire des Saintes-Maries-de-la-Mer), tenait un discours. Un discours durant lequel il épingle les gestionnaires d’espaces naturels pour leur gestion « catastrophique » qui empêcherait de « vivre et d’exercer notre passion, la chasse en particulier ». Monsieur Alvarez dit représenter la voix du peuple qui entend remettre la main sur la gestion de nos espaces naturels. Cette rhétorique qui sous-entend qu’il y a « un peuple » légitime, les vrais Camarguais, et d’autres personnes qui n’en feraient pas partie, un peuple non légitime donc. Monsieur Alvarez remet en cause la légitimité des chercheurs et des scientifiques. Est-ce que vous vous associez aux propos de Monsieur Alvarez ? En tout cas, il vous y associe. Le fait de devoir « frapper fort » contre les gestionnaires actuels. Sinon la volonté revendiquée de sortir du PNR de Camargue ou de saboter cet outil de gouvernance partagée.

Est-ce que vous vous associez à ces propos ou est-ce que vous continuerez à porter un parc instance de discussion ? Un parc dans lequel on doit pouvoir débattre de tout mais au sein duquel on ne peut pas remettre en cause les informations scientifiques même si la mode est aux fake news.

Ma deuxième question est la suivante : Quelle sera votre politique pour réduire ou empêcher la disparition d’encore plus de prairies de Crau sur notre territoire ? Serez-vous en mesure de revenir sur des projets que vous avez pu soutenir, déjà amorcés et qui fragilisent le modèle à moyen terme ?

Enfin, ma troisième question : Quel est votre stratégie pour travailler sur la qualité des eaux de surface en Camargue et notamment pour lutter contre les pollutions locales agricoles ? Cela fait un an que je vous interroge je ne connais toujours pas la vision sur la ruralité et la Camargue.

La réponse est une broderie qui consiste à relire les principes de la charte. Puis Monsieur de Carolis trouve que mes questions n’ont pas tout à fait à voir avec le sujet mais consent à y répondre ! Merci !

Pour lui, la parole doit être libre au sein du Parc Naturel Régional de Camargue. Sur l’air de Florent Pagny, on a donc le droit de dire n’importe quoi au nom de la sacro-sainte « liberté de parler ». Il nous explique les logiques qui s’opposent entre les chercheurs et les agriculteurs. Pour lui le parlement de Camargue doit essayer de rapprocher les points de vue. Dans son analyse, l’agriculture s’oppose donc intrinsèquement à la protection de la nature. C’est oublier tous les agriculteurs en bio ou en conversion qui tentent de concilier les deux. Mais cela ne semble pas exister pour Monsieur de Carolis. Ou ce n’est pas sa vision de l’agriculture. Il continue ainsi : « Nous devons entendre la parole scientifique et considérer qu’il y a un impact climatique sur l’ensemble de notre planète et particulièrement sur notre territoire […] Et puis il faut aussi entendre la voix de ceux qui travaillent et qui ont fait de leur main cette Camargue. Cette Camargue n’est pas naturelle, elle est le fruit des hommes […]. Il faut que les uns entendent et comprennent que le monde est en train de changer, mais il faut entendre aussi que les autres entendent qu’il y a des gens qui vivent sur ce territoire, etc. »

Bon, moi à partir de là je n’entends plus rien. On est dans les mêmes stéréotypes qui voudraient que les écologues et les gens qui font de la recherche soient des gens hors sol qui ne travaillent jamais, ne vivent pas sur le territoire et auraient pour passion de détruire le travail des autres. Hors sujet sur le climat, hors sujet sur tout. Mais Monsieur de Carolis semble de plus en plus à l’aise dans sa démonstration et dans son attachement à « ces gens qui font vivre, qui font vivre la Camargue. »

Sur les autres questions, on reste dans le même discours sirupeux et creux « ces terres agricoles dont on a tant besoin en Crau et en Camargue » en reparlant encore une fois du canal de la Haute Crau.

Du coup, je repose ma question :

Quelles sont les actions que vous allez mettre en place pour assurer une meilleure qualité des eaux en Camargue, et est-ce que vous vous désolidarisez des propos entendus ? Êtes-vous prêt à dire que la parole scientifique doit avoir une valeur particulière ? 

Bon, là il commence à voir rouge. Sur les actions il ne va pas «  présager de ce qui sortira de cette gouvernance partagée ». Sur la parole scientifique, elle lui paraît « intéressante et avec une forme de véracité mais la parole doit rester aux élus. Que la mer monte, c’est incontestable, mais faut-il laisser la mer rentrer en Camargue, c’est une décision politique. »

Ça tombe bien, on ne peut pas imaginer qu’avec le projet de pont, le projet d’autoroute, on lutte contre le changement climatique. Et si je l’interroge sur la qualité des eaux, c’est bien parce que la pollution agricole empêche de pouvoir utiliser l’eau douce pour alimenter les étangs centraux de Camargue et ainsi éviter les remontées salines. Monsieur de Carolis nous fait l’aveu, involontairement, que ses partis pris et son manque d’action sur certains sujets aboutissent à favoriser la montée de la mer. Tout ça pour ne pas se mettre à dos certains chasseurs et quelques agriculteurs peu respectueux des lois. Un beau projet de territoire. La conversation continue, Mohamed Rafaï venant au secours du Président pour expliquer combien la gestion des anciens salins de Camargue par les écologistes nuit aux activités traditionnelles. Ce serait dommage si ce n’était faux, puisque l’on chasse et que l’on pêche librement sur 75 % de la surface des anciens marais et salins de Camargue rachetés par le Conservatoire du littoral.

Le reste du conseil se déroule plutôt tranquillement jusqu’à la dernière délibération qui concerne l’exercice du droit de préemption par ACCM sur la zone de Semestre-Plan du bourg, autour du canal d’Arles à Fos, en amont du pont Van Gogh. Monsieur de Carolis souhaite y développer un port de plaisance. Je suis le seul à l’interroger sur ce projet et à le mettre en garde contre la dégradation de la forêt qui borde les canaux. Mais surtout je m’inquiète du sort des pêcheurs qui risquent de rencontrer des difficultés à taquiner la carpe lorsque les bordures du canal seront totalement privatisées pour amarrer des bateaux. Monsieur de Carolis en profite pour flatter l’action de l’association locale des pêcheurs qui entretiennent les bordures du canal, mais il me dit que les usages seront conservés. Qui vivra verra. N’empêche, à l’encontre des discours entendus, j’ai encore l’impression d’avoir été le seul à défendre la transparence, notre environnement, les terres agricoles, à lutter contre la montée des eaux et même à défendre la pratique de la pêche !

Contribution à la concertation publique sur le pont de Barcarin

Voici le texte adressé par Cyril GIRARD au nom de Changeons d’Avenir dans le cadre de la concertation publique sur le pont de Salin-de-Giraud

Cyril Girard
Conseiller communautaire, conseiller municipal
Groupe « changeons d’avenir »

Arles le 02/11/2021

Objet : Concertation publique – Rd 35b – Franchissement du Rhône par un pont entre Salin-de-Giraud et Port-Saint-Louis-du-Rhône

La discrète concertation publique menée par le département touche à sa fin. Voici donc notre contribution sur le projet de pont à Salin de Giraud.

Rappel du contexte

Le hameau de Salin de Giraud est situé à 38 km de la ville de Arles. La continuité territoriale est pour le moment assurée par le bac de Barcarin qui assure un service 22h20 sur 24. Ce bac possède une voie pour les riverains qui leur assure un accès en priorité. Ce bac emploi environ 37 personnes au régime maritime et constitue donc l’un des premiers employeurs du village, après l’entreprise Solvay (groupe Imérys) et les Salins du midi.

Jusqu’en 2011, le principe de pérennité du bac était assuré par la charte du PNR. En 2011, sous la poussée des élus locaux et du département, la nouvelle charte rognait sur ce principe et a permis d’ouvrir une brèche. Dès lors un lobbying important a été fait par certains élus et une partie de la population, dans les années 2000, pour convaincre la partie de la population fortement hostile à ce projet.

Ce lobbying a été accentué par des problèmes endémiques au fonctionnement du bac (certains présidents déconnectés territorialement, problème de direction) qui ont entrainé des dysfonctionnements (techniques ou mouvements de grève).

En 2021, le retrait du principal financeur (la région), par la même équipe qui avait mis en difficulté le PNR de Camargue, apparaît comme une manœuvre visant à faire péricliter l’outil bac pour faire basculer l’opinion des derniers réticents vers le projet pont.

Sur le volet économie locale

Jusqu’à peu, l’occupation illégale en plage de Piémanson de plus de 25 000 estivants, nous prouvait que le bac ne constituait en aucun cas une entrave au tourisme sur le territoire et constituait, au contraire un élément fort de l’arrivée des gens dans le delta qui « débarquaient » littéralement en Camargue. L’absence de projet de territoire explique la situation actuelle bien plus surement que l’absence de pont, alors que la fréquentation du hameau est relancée par la création d’un camping et des nouveaux restaurants.

Le village porte encore de nombreux commerces de proximité (supérettes, épiceries, boucher-traiteur) qui seraient forcément impactés par la facilité nouvelle à aller faire ses courses à Port-Saint-Louis.

Enfin, le licenciement de 37 membres d’équipages sur un hameau de 2004 habitants aurait un impact important.

Sur le volet économique et touristique

Nous l’avons dit, le bac n’a jamais été un frein à la fréquentation touristique. La bonne qualité de l’environnement est le premier vecteur de développement économique du territoire. Sa dégradation ou sa surfréquentation aurait un effet contre-productif en ce domaine. La Camargue ne peut pas et ne doit pas devenir une e-nième station balnéaire surpeuplée en été. Elle tire sa singularité de la difficulté d’accès, des contraintes et de la sensation d’espace sauvage et ouvert. Le projet de développement doit être celui d’un tourisme de qualité que viendrait télescoper le projet de pont, qui va défigurer l’entrée dans le delta et standardiser à petit feu le territoire.

Sur le volet « coût » pour la collectivité

Le budget annuel du bac est de 5 millions d’Euros. Principalement constitué par les charges de personnel et le carburant.

Le coût annoncé de l’aménagement envisagé (40 millions d’euros) est évidemment bien en deçà du prix total de l’ouvrage. Il constitue un tarif de base pour un ouvrage sans aucun ambition esthétique alors que nous sommes aux portes de la Camargue. Les sondages récents qui ne permettent pas de trouver de sol sur lequel s’appuyer avant 40 m de profondeur nous indiquent que le prix va grimper en flèche, dès qu’il faudra se pencher plus sérieusement sur le sujet.

Une des pistes pour faire des économies sur le bac pourrait être d’envisager un classement vers un régime fluvial plutôt que maritime qui permettrait de faire de nombreuses économies. Nous pouvons également espérer que les avancées technologiques puissent nous amener vers une sobriété et des économies en termes de consommation.

La décision unilatérale de la région de se retirer ne doit pas être envisagée comme gravée dans le marbre.

Sur le volet impact environnemental

Alors que la COP 26 va s’ouvrir et qu’il apparaît que la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre est une priorité de laquelle découle la garantie pour les générations présentes de vivre dans un futur pacifié et prospère, tout projet de création de nouvelle infrastructure routière devrait être questionné. D’autant que le secteur est en première ligne face à la montée du niveau marin. Ce pont, outre l’impact du chantier, va permettre d’ouvrir une voie de circulation aux véhicules lourds au sein du PNR de Camargue. Nous ne pouvons croire la promesse d’un pont qui pourra sélectionner les bons des mauvais camions. Le trajet depuis les zones portuaires vers les plages du sud de Montpellier sera facilité et gratuit. D’autant que les estimations de trafic nous semblent largement minorées.

Le Parc Naturel Régional est aujourd’hui attaqué de toute part, que ce soit par les collectivités, mais aussi par de nombreux élus. Plusieurs maires du PNR ne cachent pas leur ambition de saborder le PNR, qu’ils trouvent trop contraignant en termes d’environnement. Le futur du PNR n’étant pas assuré, la protection du delta pourrait en prendre un coup. Dans ce contexte, le projet de pont avec ses divers corollaires pourrait rajouter à la dégradation environnementale de la Camargue.

Enfin ce projet va à l’encontre de la plupart des principes du SDAGE.

Sur le volet social

L’explosion des moyens de communication rapides (internet), l’accessibilité immédiate de nombreux services, le commerce en ligne et la percée des plateformes de vente rapides, ajoutée à d’autres phénomènes (démocratisation des transports aériens) ont engagé la société entière vers une rapidité de rythme qui devient aujourd’hui la pierre angulaire de l’organisation sociale et individuelle. Ce phénomène va à rebours du rythme de certains territoires isolés (îles, vallées montagneuses). Les locaux veulent avoir la même « qualité de vie » que partout ailleurs sur le territoire, et certaines régions peu attractives jusqu’ici, se retrouvent désenclavées par les nouveaux moyens de communication, et attirent donc de nouveaux habitants, qui ne veulent pas non plus renoncer à grand-chose. Les exigences nouvelles des « locaux » s’ajoutent à elles des « néo ». Le pont risquerait de faire de Salin-de-Giraud une cité-dortoir pour la zone industrialo-portuaire et d’amener une population peu adaptée à vivre avec les contraintes du territoire.

L’exemple de l’île de Ré, où la création d’un pont a amené avec elle de nombreux changements sociaux ainsi que d’autres d’ordre économique et financier (prix de l’immobilier, valeur des biens), devrait permettre de minorer l’enthousiasme.

Conclusion

Notre analyse et que cet aménagement ne peut en aucun cas résoudre les problèmes du hameau, et ne constitue en aucun cas un projet de territoire. Et surtout pas un projet pour un territoire exceptionnel comme la Camargue. Il participera à l’homogénéisation globale du territoire et sera vecteur de nombreux impacts pour l’équilibre économique, social et environnemental du delta.

Enfin, son étude devrait être faite à la lumière des coûts réels et des hypothèses possibles pour réduire les coûts actuels, que ce soit en matière de charges de personnel que de modèle énergétique.

Il apparaît que ce projet porté, sans vrai réflexion sur ses impacts, est une vision froidement économique et politique d’un dossier qui s’insère dans un territoire dont les niveaux de compréhension sont multiples.

Nous ne pouvons que nous montrer opposés à cet aménagement tel qu’il est présenté aujourd’hui.

Arles le 02/11/2021

Mercredi 29 septembre – Conseil municipal

Compte-rendu partial et partiel de Virginie Maris. Vous pouvez visionner la vidéo du conseil ici, consulter le dossier complet là, lire l’article de l’Arlésienne et vous en remettre au compte-rendu plus partiel mais – peut-être? – moins partial de La Provence en cliquant ici (premier article) et là (second article).

Et c’est parti pour une rentrée municipale en douceur, avec seulement 39 délibérations à l’ordre du jour dont une bonne partie ne présente pas grand intérêt, il faut bien vous l’avouer…

Appel

Alors c’est un conseil de plus en plus clairsemé qui se réunit aujourd’hui, avec un tiers d’absents de part et d’autres (11 dans la majorité et 3 dans l’opposition).

N°1 : Adoption du procès verbal du mardi 6 juillet 2021

Après un hommage à plusieurs personnes décédées on ouvre la séance avec le vote du procès-verbal qui donne lieu à une rectification de PdC. Il a fait une erreur la dernière fois, le montant de la subvention attribuée l’année dernière à la CGT n’était pas de 4000 euros comme il l’avait dit mais de 5500 euros. Factchecking + Mea Culpa (= on m’a donné une mauvaise information). On n’en demandait pas tant!

Quelques modifications sont apportées à l’ordre du jour. Mme Aspord ayant à représenter M. de Carolis au Symposium international des professionnels du patrimoine, elle partira en cours de conseil. Les délibérations qu’elle doit présenter vont donc être traitées en début de conseil. Autre modification (et pas des moindres!) le projet de délibération No 32 qui portait sur la restructuration des services et le nouvel organigramme se transforme en simple “point d’information”. Comme nous le verrons plus tard, il semble que notre maire et son équipe soient plus forts en communication sur les réseaux sociaux qu’en dialogue social!

N°6 : Attribution de subventions “aides aux façades, devantures et enseignes commerciales”

Adopté à l’unanimité

N°7 : Demande d’aide financière au Conseil départementale des bouches-du-Rhône dans le cadre du dispositif aide à l’embellissement des façades et paysages de Provence

Adopté à l’unanimité

N°22 : Majoration de la cotisation due au titre de la taxe d’habitation sur les logements meublés non affectés à l’habitation principale

1400 logements sur la commune sont des résidences secondaires, soit l’équivalent de 2500 habitants. L’objectif est d’inciter les propriétaires de résidences secondaires à remettre leur logement dans le bassin locatif. La majoration maximale est de 60% et cette délibération propose de passer des 20% qui avaient été votés en 2015 à 60%. Comme vous le savez, nous, à Changeons d’Avenir, on aime les taxes et les impôts (qu’on renommerait volontiers “contributions au bien commun”) et taxer plus les plus riches (= propriétaires de résidence secondaire), on ne peut que s’en réjouir.

Cyril prend la parole de la façon suivante :

Nous prenons acte de cette décision qui nous semble aller dans le bon sens dans la mesure où il s’agit de remettre sur le marché des logements non occupés. Je vous interrogeais il y a un an sur cette problématique des logements vacants, de meublés mis en location sur les plateformes. À l’époque, vous n’aviez pas d’avis, Je suis heureux de voir que vous vous êtes rangés à notre avis sur le fait qu’il fallait agir. Même s’il s’agit d’une mesure incitative qu’on pourrait trouver légère par rapport aux enjeux de la problématique de logement à Arles, nous ne pouvons que vous encourager dans ce sens. Il va s’agir maintenant de savoir comment mesurer l’efficacité de cette mesure, car un des problèmes des politiques publiques c’est qu’on a souvent du mal à mesurer leur efficacité. Pouvons-nous prendre l’engagement que dans un an – disons avant la fin de l’année 2022 – vous vous engagiez à nous communiquer le nombre de résidences secondaires remises sur le marché locatif ?

C’est Patrick de Carolis qui répond puis laisse la parole à Sophie Aspord. Il va falloir faire un recensement. Ils pensent qu’environ 450 ou 500 logements pourraient être remis en location dans le cadre de cette mesure. On fait le point dans deux ans.

Adopté à l’unanimité.

N°24 : Pont de Crau – Mise à disposition d’un terrain et enfouissement de deux canalisations dans la parcelle communale DZ104 – Conventions commune / Enedis

Adopté à l’unanimité

N°25 : Parc d’activités du Grand Rhône – Classement dans le domaine public communal de la parcelle CO926.

Adopté à l’unanimité

VIE DE LA CITÉ

N°2 : Mise en œuvre de la démocratie participative : redéfinition du périmètre des quartiers de la ville d’Arles, création des conseils de quartier et confirmation de la création de quatre postes d’adjoints de quartiers

Si ça vous donne une impression de déjà-vu, c’est normal, c’est la troisième fois que nous votons cette (re)définition du périmètre des quartiers (après juillet 2020 et avril 2021). Lors de la dernière tentative, Momo Rafaï avait à juste titre fait remarquer que le quartier “Bassin Vigueirat” manquait un peu de… comment dire… de cohérence territoriale (je le dis dans mes mots, hein!). On reprend donc la copie en isolant Mas Thibert et en passant toute la partie Nord dans “Arles Périphérie”.

Le secteur “Arles agglomération” est quant à lui divisé en plusieurs quartiers, qui renforcent l’impression qu’il y a vraiment dans cette ville le centre, les quartiers et la périphérie : “Arles centre” et “Arles périphérie” au sein de laquelle s’ajoutent trois îlots : Barriol, Trébon et Griffeuille.

Voici la nouvelle listes des quartiers :

  1. Moulès
  2. Raphèle
  3. Pont de Crau
  4. Salin de Giraud
  5. Territoires de Camargue
  6. Mas-Thibert
  7. Barriol
  8. Griffeuille
  9. Trébon
  10. Arles centre
  11. Arles périphérie

On passe donc de ça :

à ça :

Avec un zoom sur le centre, les quartiers prioritaires et la périphérie :

Mais là où il y a de la nouveauté, c’est sur la “démocratie locale”. En effet, la Mairie propose une nouvelle charte des conseils de quartiers et de village. Puisque ces conseils ont un rôle “d’instance consultative pour éclairer le conseil municipal sur tout projet intéressant directement le quartier”, la façon dont ils sont constitués et dont ils fonctionnent est déterminante pour la vie de la démocratie locale.

Je vous avoue que je ne sais pas s’ils fonctionnaient bien dans la mandature précédente, mais ils étaient censés se réunir au moins deux fois par an et leur composition était la suivante :

L’ancienne composition des Conseils de Quartier :

  • les élus municipaux habitant le quartier : adjoints, adjoints spéciaux, adjoints de quartier ou conseillers – ils sont le lien entre la Municipalité
  • des personnes représentant des associations agissant sur le quartier
  • des habitants (individuels) volontaires
  • un ou des professionnels, fonctionnaires ou non, en tant que personnes ressources du Conseil de Quartier

Dans cette nouvelle formule, seule une réunion annuelle est obligatoire et la composition se fait comme suit :

  • président de droit : le Maire
  • co-président : l’adjoint ou l’élu délégué au quartier
  • 4 représentants du conseil municipal désignés par le Maire (trois dans la majorité et trois dans l’opposition)
  • 10 représentants de groupements participant à la réflexion sur la vie et l’aménagement du quartier (CIQ, CIV, associations de riverains, acteurs locaux, autres) désignés par le Maire.
  • 10 habitants du quartier tirés au sort de façon paritaire parmi les candidatures déposées après appel à volontaires.

On voit que dans cette nouvelle composition, la Mairie offre une place congrue aux citoyennes et citoyens volontaires, puisque seulement 10 des 26 personnes qui composeront ce conseil ne sont pas directement issues de la majorité ou nommées par elle – sachant qu’il y aura tout de même au sein de ces 16 nominations celle d’un-e élu-e de l’opposition.

Cela veut dire qu’il faudra massivement canditater à ces conseils afin qu’une diversité de perspectives puissent être représentées (dont la vision écocitoyenne que nous souhaitons représenter). Nous vous informerons des appels à candidature et espérons que vous serez nombreuses et nombreux à y répondre.

Momo demande si Serge Meysonnier est bien l’adjoint de Mas Thibert et on lui répond que oui. Jean-Frédéric souligne l’amateurisme dont témoigne cette troisième version d’une même délibération et il déplore les différences qui sont faites entre les quartiers prioritaires, dotés de façon réglementaire de conseil citoyens, et les autres quartiers auront leur conseil de quartier.

Cyril prend la parole comme suit :

Je tenais à vous féliciter, nous en sommes à la troisième version du redécoupage des quartiers et des hameaux de la commune, ce qui dénote une excellente connaissance préalable de notre territoire, mais aussi une réelle capacité à se remettre en cause et à remettre l’ouvrage sur le métier. Gageons qu’à ce rythme à d’ici à la fin du mandat, nous arriverons à une découpage qui permette de travailler efficacement. Il y dans cette délibération deux éléments sur lesquels je reviens. Le premier est le découpage des quartiers avec la mise en place d’adjoints de quartiers, le second est la mise en place des conseils de quartiers ;

Sur le découpage, je suis assez surpris de voir qu’il n’y aura pas d’adjoint de quartier à Mas-Thibert. Il y a quelques semaines en conseil communautaire sur votre projet pour ce hameau, avec cette situation particulière, Mas-Thibert n’est plus en QPV mais territoire en veille, je vous interrogeais sur votre projet pour ce hameau, et vous avez botté en touche. Si, assurément, Raphèle et Moulès méritent d’avoir chacun un adjoint, Mas-Thibert est encore une fois punie.

Sur le découpage, vous avez amalgamé en un même ensemble Arles périphérie les quartiers de Trinquetaille, Severin, Semestre, Plan du bourg, Monplaisir, Fourchon, Alyscamps, la Genouillade, les Minimes, faisant fi des grandes différences entre ces unités qui ne sont pas, mais alors pas du tout confrontées aux mêmes problématiques. Trois versions pour en arriver là.

Intéressons-nous maintenant à ces comités de quartiers que vous souhaitez mettre en place. La loi formule ainsi « Chaque quartier est doté d’un conseil de quartier dont le conseil municipal fixe la dénomination, la composition ainsi que les modalités de fonctionnement. Ces conseils peuvent être consultés par le maire et peuvent faire des propositions sur toute question concernant le quartier ou la ville.  » Donc c’est plutôt souple, et rien n’oblige à ce que les élus, président, organisent, ou soient majoritairement présents dans ces conseils. Dans le projet que vous nous soumettez, le maire préside, l’adjoint co-préside, 4 représentants du conseil municipal sont présents, au cas où, puis un collège de 10 représentants, collège assez nébuleux, la seule chose c’est que les CIQ et les CIV seront là, et enfin 10 citoyens tirés au sort sur la base du volontariat. Des comités dans lesquels, sur 26 membres, 16 seront plus ou moins directement choisis par la mairie, et 10 sur la base du volontariat. Mais quelle sera la publicité faite pour choisir ces citoyens ? Si c’est comme pour le conseil des sages, nous n’avons pu que constater que votre manière de recruter des citoyens n’aboutissait qu’ à former des comités d’une dérangeante homogénéité. Ce conseil se réunira au minimum une fois par an ! Un minimum…syndical. Avec la difficulté à réunir les élus, ça va être difficile de faire mieux.

Votre démocratie participative n’en est pas une, et vous ne donnez aucune chance à ces comités de bien fonctionner. Ils n’ont aucune indépendance vis-à-vis de l’équipe municipale (les collaborateurs des élus organisent et préparent les réunions), vous ne faites absolument pas confiance aux citoyens, et mêmes les traitez avec condescendance. Le découpage est totalement inopportun, pensez-vous vraiment que 10 citoyens venant de tous les quartiers de la zone « Arles périphérie » puissent être représentatifs, et faire un travail efficace en se réunissant une fois par an par rapport à la diversité des problématiques ? Soit vous n’avez absolument pas compris ce que signifie la démocratie participative, alors même qu’il y a pléthore de documentation, de retour d’expérience, d’études sociologiques sur ces sujets, ou alors vous faites exprès de tuer dans l’œuf ce processus. Cette délibération n’est pas du tout à la hauteur de l’enjeu, alors qu’il y a une fracture de plus en plus évidente entre les élus et les citoyens. La cité a plus que jamais besoin de démocratie et de redonner sa place à la citoyenneté. Mais je ne pense pas que ce soit avec cette charte que nous puissions y parvenir.

Alors pour ne rien vous faire perdre de l’ambiance de nos conseils, je dois vous dire que cette délibération a donné lieu à un échange d’une bonne dizaine de minutes entre Jean-Fred, PdC, Monsieur Souque et Madame Graillon où l’on se retrouve à entendre la litanie préférée de la majorité : “Mais vous aviez deux ans pour le faire et vous n’avez rien fait”. Avec une petite variation vraiment surprenante : “Quand je vous écoute et quand j’écoute l’opposition, me vient une idée terrible : ils ont peut-être peur qu’on soit en contact avec la population” (dixit PdC). Alors là, franchement, j’avais décidé de ne pas m’en mêler mais c’est un peu la goutte d’eau : un an à se faire reprocher un bilan avec lequel nous n’avons rien à voir, ça devient vraiment irritant. Je me permets de signaler “mon immense lassitude” à ce propos, devançant Marie Andrieu qui avait également demandé la parole pour dire la même chose.

Ma lassitude, dans le texte :

Je souhaite vous faire part de mon immense lassitude d’entendre depuis plus d’un an maintenant qu’on travaille avec vous sans cesse : “vous l’opposition, vous avez eu – alors parfois c’est 5 ans, 6 ans, 19 ans, là ce n’est que 2 ans. Je vous rappelle que Cyril et moi, au sein de Changeons d’Avenir, nous nous sommes présentés aux élections municipales. Nous n’avons pas participé aux politiques de la ville précédentes. Que nous avons décidé de nous associer au Parti des Arlésiens au deuxième tour car il s’agissait d’une équipe renouvelée, qui correspondait aux objectifs que l’on voulait poursuivre au sein de cette municipalité. Nous sommes autour de cette table six, un seul d’entre nous a été élu dans le mandat précédent. Je trouve très fatiguant de se faire répéter plusieurs fois par conseil municipal que nous n’avons rien fait. Je vous demande de prendre acte du fait qu’en face de vous, vous n’avez qu’un élu de l’ancienne mandature sur six conseillers municipaux.

N°3 : Élection des adjoints de quartiers suite à la redéfinition des périmètres des quartiers de la ville d’Arles

Lors de l’installation du conseil municipal le 5 juillet 2020, nous avions élu quatre adjoints de quartier (en plus des treize adjoints qui sont référents de certains quartiers ou villages) qui étaient :

  • Sybille Laugier-Serisanis (Arles Agglomération)
  • Gérard Quaix (Raphèle/Pont de Crau)
  • Eva Cardini (Salins-de-Giraud)
  • Denis Bausch (Moulès)

Pas de grand changement, sachant que Pont de Crau était déjà sorti du giron de Gérard Quaix lors d’une redéfinition des quartiers et des adjoints lors de conseil municipal d’Avril 2021. Les quatre adjointes et adjoints de quartier sont donc réélus, “Arles Agglomération” devenant “Arles périphérie” et “Raphèle/Pont de Crau” se réduisant à “Raphèle”.

Du coup la liste présenté par la majorité est adopté avec toutes les voix de la majorité.

N°4 : Fixation des tarifs des théâtre d’Arles pour la saison culturelle 2021-2022

Il s’agit d’ajouter une catégorie B de spectacles pour des spectacles moins coûteux, sachant que nous n’avions voté en juillet la tarification sur la base d’un seul type de spectacles, avec une variation néanmoins selon qu’ils ont lieu au théâtre municipal ou au théâtre antique.

Pour info, si l’on revient sur la grille tarifaire de 2018-2019, on observe un légère augmentation de tous les tarifs :

Du coup, pas de changements énormes, il s’agit d’ajouter une nouvelle catégorie de spectacle aux tarifs que nous avions votés dans un précédent conseil, et de conserver donc la légère augmentation que nous avions déjà déploré. En même temps, sans programmation, on peut bien faire les tarifs qu’on veut!

  • Tarifs hors abonnement au théâtre municipal :

Tarif plein :
25 € catégorie A / 14 € catégorie B
Tarif réduit :
14 € catégorie A / 10 € catégorie B
Tarif réduit + :
6 € catégorie A / 5 € catégorie B

  • Tarifs hors abonnement au théâtre antique :

Tarif orchestra : 35 €
Tarif gradin plein : 25 €
Tarif gradin réduit : 14 €
Tarif gradin réduit + : 6

  • Tarif abonnement individuel (3 spectacles et plus) au théâtre municipal :

Tarif plein :
21 € catégorie A / 12 € catégorie B
Tarif réduit :
11 € catégorie A / 8 € catégorie B
Tarif réduit + :
4 € catégorie A et B

  • Tarif abonnement individuel (3 spectacles et plus) au théâtre antique :

Tarif orchestra : 30 €
Tarif gradin plein : 21 €
Tarif gradin réduit : 11 €
Tarif gradin réduit + : 4 €

On a encore un échange totalement cryptique sur l’avenir du théâtre. Il n’y a pas de tour de passe-passe. Et Edouard Baer va très vite présenter la programmation 2021-2022. Ouf! Il a quand même fallut que Marie Andrieu insiste et repose deux fois la question pour comprendre ce qu’il en serait de la direction du théâtre : “Ce sont les services municipaux qui assureront la direction du théâtre, avec les conseils artistiques d’Edouard Baer”.

A l’exception de Changeons d’Avenir, l’opposition (D. Bonnet, M. Rafaï, M. Andrieu et J.-F. Déjean) vote contre. Cyril et moi nous abstenons. La majorité vote pour.

N°5 : Fixation des tarifs de mise à disposition du théâtre municipal pour des tiers (entreprises, associations, particuliers…)

Où l’on apprend que les associations sans salariés pourront se voir mettre à disposition gratuitement le théâtre, on est ravi et on pense déjà aux projections-conférences-débats qu’on va pouvoir vous concocter bientôt!

On en rêvait, de Carolis l’a fait! Difficile pour Cyril et moi de voter contre cette délib pour laquelle, une fois encore, nous nous désolidarisons du reste de l’opposition.

N°8 : Dotation à l’école nationale supérieure de la photographie

Une petite subvention habituelle de 100 euros par élève de troisième année pour contribuer à l’expo de fin d’année.

Adopté à l’unanimité.

N°9 : Subvention exceptionnelle à l’association Le passage du Méjan

L’association “Le passage du Méjean” qui s’était vu diviser par deux sa subvention municipale annuelle reçoit une subvention exceptionnelle de 7000 euros dans le cadre du projet “L’école du Mélomane”, en partenariat avec le conservatoire à l’attention des élèves des écoles de la commune.

Adopté à l’unanimité.

N°10 : Versement d’une subvention à la coopérative de l’école Émile Loubet en centre ville (projet chant)

Adopté à l’unanimité, après un échange musclé entre Frédéric Imbert et Jean-Frédéric Déjean sur le bilan de l’ancienne municipalité, qui semble être LE sujet politique le plus chaud du moment.

N°11 : Recouvrement de subventions aux coopératives des écoles Vallès et Camus (projets annulés suite à la crise sanitaire)

Un projet qui n’a pas pu être réalisé et du coup, la subvention est restituée.

Adopté à l’unanimité.

FINANCES

N°12 : Protocole de financement pluriannel 2021 et 2022 avec la caisse des dépôts et consignations

C’est une délibération financière. Il s’agit de signer un protocole de partenariat avec la CDC pour le financement des investissements de la ville sur la période 2021-2022. Cela permet de jeter un coup d’oeil synthétique sur ces projets et de voir l’importance des investissements sécuritaires :

Adopté à l’unanimité.

N°13 : Taxe foncière sur les propriétés bâties – limitation à 40% de l’exonération de deux ans en faveur des constructions nouvelles à usages d’habitation

Cet impôt foncier peut être exonéré pendant les deux premières années. Mais la commune peut décider de limiter cette exonération sur la part qui lui revient, ce qu’elle faisait jusqu’à présent. A partir de 2022, les parts communales et départementales sont fusionnées et reviennent à la ville. La ville choisit de limiter à 40% cette exonération. Ce qui est, selon Mme Petetin, la plus grosse limite légale (qui doit être comprise entre 40% et 90%). D’après Jean-Frédéric, les communes “peuvent” exonérer mais elles ne sont pas obligées de le faire. Du coup, il aurait été possible, comme auparavant de n’appliquer aucune exonération et de percevoir la totalité de cette taxe. Il faut se souvenir que cela ne concerne que les construction de nouveaux logement

Adopté à l’unanimité.

N°14 : Taxe communale forfaitaire sur les cessions à titre onéreux de terrains nus devenus constructibles

Encore une taxe foncière. Adopté à l’unanimité.

N°15 : Tarifs exercice 2021 régie du stationnement payant hors voirie d’Arles

Il s’agit de rectifier une erreur sur les panneaux d’affichage des tarifs du centre-ville d’Arles. Le forfait 5 jours a été affiché à 57 euros alors que dans la délibération nous avions voté il s’élevait à 57,5 euros. On repasse la délibération avec correction de ce tarif pour le mettre en cohérence avec les panneaux du centre ville. Une chance qu’ils avaient juste oublié une décimale et pas rajouté un zéro !

Adopté à l’unanimité.

N°16 : Répartition intercommunale des charges de fonctionnement 2019/2020 des écoles publiques des communes d’Arles, Fourques, Bellegarde et Beaucaire.

Une délibération technique, qui passe tous les ans, établissant les modalités d’accueil dans des écoles arlésiennes d’élèves habitant hors de la commune.

Adopté à l’unanimité

N°17 : Concession de service public pour l’exploitation des arènes d’Arles 2020-2023 – Avenant No3 – Indéminsation compensatrice

Il s’agit de compenser une partie des pertes encourues par les Arènes du fait de l’annulation de la Féria de Pâques 2000 – Et bim! 60 000 euros!

Adopté à l’unanimité.

N°18 : Cotisation de la ville d’Arles à l’association des médiateurs des collectivités territoriales (AMCT)

Vous vous souvenez, Frédéric Mison, ancien maire de Fontvieille (1989 – 2001) qui a été nommé directeur de cabinet lors de l’entrée en fonction de Patrick de Carolis à la Mairie d’Arles. C’est lui qui chuchotait à l’oreille du Maire, le jour de l’installation du conseil, les justifications à donner concernant la suppression hâtive du règlement intérieur, prévenant Monsieur de Carolis que “les conséquences de cette délibération sont colossales!

Eh bien Monsieur Mison a atteint début 2021 l’âge obligatoire de la retraite et il a dû quitter son poste de directeur de cabinet. Là, il faut comprendre ce qu’est un poste de “dircab”. Le directeur de cabinet, c’est le bras droit politique du Maire, la courroie de transmission qui va permettre à la politique prônée par le Maire et sa majorité, de s’infuser et d’être mise en œuvre au niveau des services et au-delà. Ce tableau, un peu dense pour les besoins de la cause mais très informatif, résume bien les missions d’un directeur de cabinet, la façon dont elles diffèrent et s’articulent avec celle d’un directeur général des services dont on attend une plus grande neutralité et un dévouement à la collectivité elle-même plutôt qu’à l’équipe politique en place.

Bref, l’homme de confiance de Monsieur de Carolis fraichement retraité s’est vu confié, depuis juillet, la mission de “médiateur de la ville”. Il doit donc, en toute indépendance, neutralité et confidentialité, permettre aux habitantes et habitants ou à toute autre structure du territoires qui auraient des différends avec la Mairie ou ses services de trouver des solutions à l’amiable pour éviter les contentieux juridiques.

L’objet de la délibération est l’adhésion de la ville à l’association des médiateurs des collectivités, cette association qui rédige la Charte des médiateurs signée par la Mairie en janvier lors de la création de ce poste de médiateur, et qui formule les principes devant guider l’action des médiateurs :

  • Indépendance et Impartialité
  • Neutralité, respect des personnes, de leurs opinions et de leurs positions
  • Écoute équilibrée et attentive des parties en litige
  • Respect du contradictoire
  • Confidentialité
  • Sens de l’équité
  • Compétence et efficacité
  • Transparence

Ajoutons à cela que M. Mison va disposer, pour ce travail de médiation, du plus haut salaire possible pour un agent territorial, et on se retrouve avec la drôle d’impression que la ville est en train de rémunérer un collaborateur surnuméraire du Maire plutôt qu’une “personnalité présentant les garanties nécessaires d’indépendance, d’impartialité et d’éthique dans l’exercice de ses fonctions” (cf : la Charte des médiateurs)

Ça ne manque pas de nous faire un peu grincer des dents et Cyril prend la parole en ces termes :

Je me permets de rappeler quelques éléments de cette charte : « ces Médiateurs sont des médiateurs institutionnels dotés d’une double fonction : faciliter la résolution des litiges entre l’administration territoriale et les usagers de ces services publics territoriaux ; formuler des propositions de réforme de l’Administration territoriale ou d’amélioration des règlements et des pratiques afin de prévenir le renouvellement de certains litiges répétitifs ou significatifs et contribuer ainsi à améliorer la qualité des services rendus aux usagers”.

Pour assurer donc cette indépendance vis-à-vis de l’administration et les administrés la loi formule ainsi que : « Ne peut être nommée médiateur territorial par une collectivité territoriale ou un établissement public de coopération intercommunale à fiscalité propre : La personne qui exerce une fonction publique élective ou est agent de cette collectivité territoriale ou de cet établissement ». La charte nous parle des vertus d’un médiateur qui sont l’indépendance et l’impartialité.

Vous venez de le rappeler, ce médiateur c’est Monsieur Mison, qui est était jusqu’à peu votre directeur de cabinet. Alors effectivement, il n’est plus agent de la collectivité, mais je trouve que cette nomination est un pied de nez à l’esprit de la loi et au devoir d’indépendance qu’on retrouve dans cette charte. Qui peut réellement croire à cette indépendance lorsque l’on sait que le Médiateur a reçu les représentants des CIQ, en compagnie de Monsieur Jalabert et d’autres élus ? Comment assurer la confidentialité réglementaire alors que Monsieur le Médiateur reçoit dans les locaux de la Mairie. Je pense que ce n’est pas un fil ténu relie Monsieur le médiateur à l’équipe municipale, c’est l’autoroute de l’information.

Je précise que dans les autres collectivités, 20% environ des médiateurs sont bénévoles. Vous avez choisi pour Monsieur Mison une rémunération qui correspond à l’indice le plus cher auquel il pourrait prétendre auquel s’ajoute le régime indemnitaire prévu par la collectivité pour le cadre d’emploi des attachés territoriaux hors classe.

Monsieur le Maire, vous nous avez habitués à cet exercice de faire travailler des gens qui vous étaient proches. On se souvient du dossier overneed consulting ou l’embauche de personne dans les services qui seraient plus proche de ce qu’on fait dans un cabinet. Ça au un nom d’embaucher ou de faire travailler ses amis, ça s’appelle le népotisme, et ça se fait sur le dos des arlésiens, avec l’argent de la collectivité.

Alors vous pouvez nous faire valider toutes les chartes que vous voulez. Le principe des chartes c’est de les respecter et dès cette nomination vous ne la respectez pas donc nous ne voterons pas cette délibération avec vous.

On nous répond que M. Mison sera parfaitement indépendant et sera totalement au service des arlésiens. Concernant sa rémunération, M. de Carolis nous dit qu’il est à 17% de moins que le plafond de sa catégorie. Je vous épargne la discussion sur les grilles indiciaires de la fonction publique mais je mets en doute cette affirmation, sachant que nous avons voté en janvier une rémunération au sixième échelon de la grille des attachés hors classe, ce qui correspond au plus haut grade possible dans la fonction publique territoriale. Au-delà de cet échelon se trouvent trois “échelons spéciaux” qui peuvent être atteints par avancement, mais je doute qu’il soit possible de créer un poste qui parte d’emblée sur ces rémunérations maximales. En tous cas, Monsieur de Carolis, sûr de lui, propose de me prouver que M. Mison est bien rémunéré 17% de moins que ce qu’il aurait pu obtenir en tant qu’attaché hors classe, j’attends donc cette preuve et ne manquerai pas de vous tenir au courant.

Les six élus de l’opposition sont contre. La majorité est pour.

N°19 : Délégation de service public pour l’exploitation de la fourrière automobile – rapport annuel – exercice 2019-2020

Tout est dans le titre. On nous transmet le rapport annuel. On prend acte.

N°20 : Délégation de service public pour l’exploitation du théâtre municipal – rapport annuel technique et financier – exercice 2019-2020

Idem. On prend acte.

N°21 : Établissement public administratif de la restauration collective d’Arles – Rapport annuel – Exercice 2019

Idem, on prend acte.

AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE

N°23 : Raphèle – Chemin de la Cabro d’or – enfouissement d’une canalisation dans la parcelle communale HM146 – Convention commune/Enedis

Il s’agit d’autoriser l’enfouissement d’une ligne électrique pour l’approvisionnement en électricité d’un nouveau lotissement.

Adopté à l’unanimité

N°26 : Adhésion de la commune d’Arles au Parc naturel régional des Alpilles dans la perspective du lancement de la procédure de révision de la charte

On a déjà évoqué cela dans une délibération précédente : à l’occasion de la révision de sa Charte, le Parc naturel régional des Alpilles intègre dans son périmètre les Marais de Beauchamps et Marais de la Gravière, tous deux situés sur la commune d’Arles. On s’en réjouit et Cyril en profite pour le dire :

Je me félicite de cette délibération. Arles est sans doute l’une des seules communes participant au périmètre de deux PNR. Est-ce à dire que la biodiversité de notre territoire est reconnue ? Je ne peux que vous rappeler quelques lignes du rapport Delannoy pour le compte du ministère de l’environnement en 2016 : « Le bon fonctionnement de la biodiversité et des écosystèmes constitue donc le socle vivant de notre économie et de sa capacité à créer des emplois. Les écosystèmes produisent gratuitement les éléments essentiels au fonctionnement et au bien-être des sociétés humaines : pollinisation, purification de l’eau, paysage et cadre d’activité. Ces services participent directement à 1,5 millions d’emplois et de manière positive à la balance commerciale ».

En Camargue, des études ont mis en évidence que la biodiversité est la première manne économique du territoire. Je ne suis pas persuadé qu’il faille regarder le patrimoine naturel au travers du prisme de sa rentabilité économique, mais ça permet au moins d’avoir une unité d’évaluation du problème. Je me permet de vous dire ceci car on entend, je vous entend souvent parler de la crise climatique, et très peu parler de la crise de la biodiversité, même quasiment jamais, dont les conséquences sont tout autant terribles. Les marais de Beauchamp, qui nous valent cette adhésion sont un lieu emblématique pour de nombreux arlésiens qui viennent s’y ressourcer. C’est aussi un lieu privilégié de découverte de la biodiversité des zones humides, avec de nombreuses espèces d’oiseaux nicheurs, notamment, d’amphibiens, d’insectes. Nous espérons que cette adhésion permette de développer des moyens pour valoriser ce site dont les équipements de découverte (observatoires, platelages) sont détruits depuis des années, et que ce soit aussi l’occasion en partenariat avec le CPIE par exemple, ou le CEN PACA qui gère le site, pour permettre des programmes pédagogiques auprès des enfants des écoles. Toutes les communes n’ont pas la chance d’avoir une zone humide aussi exceptionnelle aux portes de sa ville et la connaissance de la valeur de son patrimoine naturel est à notre sens un élément primordial de la fabrique des citoyens de demain.

Adopté à l’unanimité.

N°27 : Projet d’étude des habitats humides lacustres en lien avec l’inventaire et le suivi des populations d’oiseaux d’eau sur le site des marais du Paty par la Fédération des chasseurs des Bouches-du-Rhône.

Je prends la parole sur cette délibération, mais alors attention, c’est long et pénible, probablement un peu technique, et inutile de maintenir le suspens trop longtemps, autant vous avouer tout de suite que je n’ai absolument pas réussi à convaincre mes collègues élus de voter contre cette délibération, même mes collègues de l’opposition, à l’exception de Cyril (ouf!) m’ont laissé tomber sur le coup et Momo Rafaï s’est fendu d’une longue tirade pour dire tout le bien qu’il pensait de ça et tout le mal qu’il pensait des écolos, du conservatoire du littoral, etc etc.

Je pense qu’il y a deux enjeux bien distincts dans cette délibération et qu’il aurait fallu voter séparément le premier point – qui concerne une étude sur le périmètre des marais du Paty, et le second point, qui a trait à la signature d’une convention de partenariat avec la Fédération de chasse des Bouches-du-Rhône et qui dépasse largement le cadre de cette étude.

Sur le premier point, il n’y a pas grand-chose à dire. Les marais du Paty sont déjà alloués au groupe cynégétique arlésien. Si ce marais communal exclusivement dédié à la chasse permet aux chasseurs, en plus de s’adonner à leur loisir, de faire des suivis et de contribuer à l’amélioration des connaissances sur les zones humides méditerranéennes, on ne peut que s’en réjouir.

Mais la convention de partenariat que vous nous demandez de vous autoriser à signer est beaucoup plus problématique, et c’est contre la signature de cette convention, telle qu’elle est actuellement rédigée, que je souhaite m’exprimer.

Pour bien comprendre ce dont il s’agit, le mieux est probablement que vous ayez la convention sous les yeux. Elle fait suite à la délibération et on la trouve à la page 120 du dossier du conseil municipal d’aujourd’hui.

D’abord, il est peut-être utile de faire un petit point technique sur le cadre général dans lequel se situe cette convention, à savoir le dispositif d’écocontribution.

L’écocontribution est un dispositif négocié entre la fédération nationale des chasseurs et l’État au moment de la fusion entre l’Agence Française de la Biodiversité et l’Office national de la chasse et de la faune sauvage qui sont aujourd’hui devenus l’Office Français de la Biodiversité.

Il s’agit de financer des actions de protection de la biodiversité et des milieux naturels qui seraient proposées et mises en œuvre par les fédérations de chasse : sur chaque permis de chasse, 5 euros sont prélevé et l’OFB rajoute dix euros. Dans le projet présenté par la fédération département des Bouches-du-Rhône, c’est un financement total de 400 000 euros (dont 65% sont financés par l’OFB et 35% sont prélevé sur les cotisations des chasseurs) qui concerne une quinzaine de sites dans le département, les marais du Paty n’étant que l’un de ces quinze sites.

L’OFB a déjà estimé que le projet présenté était trop mauvais en l’état et a donc demandé à la fédération de revoir sa copie, et en particulier de s’associer à différents partenaires, scientifiques et gestionnaires de milieux naturels, collectivités territoriales.

Je voudrais souligner quatre problèmes avec cette convention de partenariat avec la commune d’Arles :

Premièrement, concernant le Schéma départemental de gestion cynégétique. Il est écrit dans la délibération et dans la convention que cette démarche fait suite au Schéma départemental de gestion cynégétique. Cette mention est essentielle car ce schéma est le document, requis par le code de l’environnement, qui encadre les pratiques cynégétiques et permet d’apprécier leur compatibilité avec la sécurité, le bon état des milieux et des populations etc. Or dans les Bouches-du-Rhône, il n’y a pas de schéma de gestion en cours de validité. Le schéma 2014-2020 a pris fin en février et depuis, la fédération départementale n’a fourni aucun document aux services de l’État permettant de valider un nouveau schéma. Nous sommes donc en train d’adosser notre délibération et une convention de partenariat à un document qui n’existe pas. Cela devrait suffire à ajourner ce vote.

Ce n’est néanmoins pas ma seule réserve quant à cette convention. Ma deuxième réserve porte sur les missions qui sont attribuées à la Fédération départementale des chasseurs dans cette convention. Ces missions excèdent largement ses prérogatives et l’enjeu de ce programme au titre de l’écocontribution. Pour ce qui est de, je cite, “veiller à la qualité des zones humides du département”, ce n’est pas la prérogative d’une fédération de chasse mais le rôle des agences de l’eau et des services de la DREAL. A titre d’illustration, le protocole de suivi de la qualité de l’eau propose des relevés mensuels de 5 paramètres (Niveau d’eau – Salinité – Phosphate – Urbain – Nitrate – Plombs) là où la SNPN en partenariat avec l’Agence de l’eau effectue régulièrement des analyses de l’eau du canal du Japon de 800 composés. Pour ce qui est d’ “assurer la gestion conservatoire des zones humides dans le département”, la formulation est inopportune. Il n’est pas question que la Fédération des chasseurs assure la gestion des zones humides dans l’ensemble du département. La plupart des zones humides du département sont sujettes à des plans de gestion, associant une diversité de partenaires et validés par les services de l’État. Les associations de chasseurs y sont représentées mais ne sont en aucun cas des gestionnaires par défaut de ces milieux.

Ma troisième réserve porte sur le périmètre de cette convention de partenariat. En effet, il ne me semble pas opportun pour la commune de signer cette convention sans aucune mention du périmètre qui concerne ce partenariat. Dans l’ensemble du texte comme dans la délibération qui nous est soumise, il est toujours question des “zones humides du département” dans son ensemble, sans aucune spécification des 15 sites qui sont actuellement visés par le projet, et moins encore du seul site qui se situe sur notre commune, les Marais du Paty. Ce flou est problématique. Les marais de Beauchamps par exemple, qui sont également une propriété communale.

Enfin, une quatrième et dernière réserve porte sur les compétences revendiquées par la Fédération pour mener à bien ces suivis. Comme l’a souligné l’OFB, les suivis scientifiques qui sont envisagés dans le cadre de ce programme d’écocontribution sont discutables à plusieurs égards et bénéficieraient amplement de s’associer à des partenaires plus aguerris concernant l’élaboration de protocoles de suivis, qu’il s’agisse de l’Agence de l’eau ou des personnels scientifiques du territoires pour les protocoles de suivis des populations de gibier ou d’espèces non chassables.

Pour conclure,

L’association qui propose de s’occuper bénévolement de la mise en œuvre de ce projet de suivi est l’association des chasseurs de gibiers d’eau des Bouches-du-Rhône. Lors de l’assemblée générale de cette association qui a eu lieu le 16 août au Sambuc, des propos extrêmement violents, emprunts de mépris et de défiance vis-à-vis de l’ensemble des acteurs de la gestion des milieux naturels et de la recherche scientifique ont été tenus, engageant même votre nom et votre responsabilité.

En tant que président du Parc naturel régional de Camargue, et votre prise de parole lors des 50 ans du parc le week-end dernier en atteste, vous avez conscience des tensions qui règnent actuellement et de l’urgence qu’il y a à apaiser le débat et à rétablir le dialogue. Ce n’est pas en donnant un blanc seing à la Fédération des chasseurs des bouches du Rhône pour s’occuper de la gestion et des suivis scientifiques sur l’ensemble des zones humides du département que l’on peut espérer rassurer la diversité des acteurs en présence, notamment celles et ceux qui sont l’objet d’attaques répétées de la part des membres de cette association.

L’idée n’est pas de refuser qu’une telle convention voie le jour, mais de la co-rédiger avec la fédération de façon à ce qu’elle soit pertinente pour la ville d’Arles, centrée sur les marais du Paty et susceptible de produire de l’ouverture vers les autres acteurs du territoire. Pour l’instant ce travail n’est pas fait, et nous n’avons pas à signer à l’aveugle un document rédigé par la fédération des chasseurs qui comprend des erreurs factuelles problématiques, comme la mention d’un Schéma départemental qui n’existe pas.

Alors oui, je sais, c’est un peu laborieux, mais j’avais préparé avec le plus grand soin cette prise de parole en me disant qu’il fallait surtout que je fasse preuve de pédagogie, que j’explique bien que le problème n’était pas que les chasseurs fassent un suivi sur les marais du Paty mais que les termes de la convention de partenariat que la Fédération départementale de chasse voulait faire signer à la Mairie étaient inacceptables.

Et je réalise que, si je m’en sors plutôt honorablement avec mes étudiants, face au conseil municipal, c’est un bide total. On dirait que rien de ce que j’ai dit n’a été entendu, pas plus au sein de la majorité que dans nos propres rangs.

Petit florilège, non-exhaustif, des réponses “à côté de la plaque” :

– Catherine de Balguerie : Le schéma départemental est en cours de validation mais de toute façon, ici on ne parle que du suivi de la qualité de l’eau.

– Pierre Raviol : Je suis un peu désolé. Vous avez raison il y a une fracture en Camargue. Et là vous confirmez l’emprise de l’environnement qui essaie de prendre la totalité de la Camargue […] Les chasseurs veulent faire un étude au Paty. Si on commence à leur dire “oui mais l’environnement ceci, la réglementation cela….” Laissons-les faire.

– Momo Rafaï : La Camargue a été façonnée par la main de l’homme. Le conservatoire du littoral devrait prendre exemple sur la ville d’Arles […] Qu’il essaye d’ouvrir un peu ses terrains à d’autres pratiques et aux us et coutumes sur notre territoire.

Vous connaissez l’esprit d’escalier? Figurez-vous que je suis pathologiquement sujette à ce trouble et que je passe généralement plusieurs nuits d’insomnie après chaque conseil à formuler mentalement les répliques cinglantes et les traits d’esprit hilarants que j’aurais pu décocher dans le vif des débats mais qui – quelle injustice! – ne me viennent en tête que plusieurs heures après avoir quitté la salle des fêtes. Enfant, je rejouais mes réponses à l’institutrice trop sévère ; adolescente, c’était une réplique bien sentie à ce mec populaire qui me faisait totalement perdre mes moyens ; et passée la quarantaine, je m’endors en rembarrant simultanément Momo Rafaï, Pierre Raviol et Patrick de Carolis. C’est un peu pathétique et même si j’ai sérieusement considéré mettre à profit mes nuits blanches pour vous rédiger mon discours imaginaire, je n’en ferai rien. Je gage que nous aurons amplement l’occasion de rediscuter de la situation catastrophique des relations entre gestionnaires de milieux naturels, agriculteurs, chasseurs et élus locaux en Camargue. Et si vous en doutez, vous pouvez toujours vous en donner un petit avant-goût en visionnant la vidéo du discours édifiant de Martial Alvarez, maire de Port-Saint-Louis-du-Rhône et binôme de Mandy Graillon au conseil départemental, lors de l’Assemblée générale de l’ADCGE (association départementale des chasseurs de gibier d’eau) qui est justement le porteur bénévole de la convention dont il est ici question :

Cyril et moi sommes contre – Jean-Fred s’abstient – Le reste de l’opposition et la majorité votent pour.

N°28 : Dénomination d’une voie desservant le lotissement “Les roseaux” à Mas Thibert : impasse Jean Mison

Il s’agit apparemment d’un célèbre maître sellier installé à Mas Thibert. Quelques infos sur cette page. Et Momo de nous rappeler que même François Mitterrand avait offert une selle Jean Mison à Ronald Reagan et que Johnny Hallyday venait acheter ses selles Jean Mison en Camargue. Ah que coucou!

N°29 : Dénomination d’une voie desservant le lotissement “Rainaud” à Pont de Crau : Impasse Gaspard du Laurens

Autre impasse, à la mémoire de celui qui fût Archevêque d’Arles de 1603 à 1630. Je découvre l’existence de ce Gaspard en même temps que vous, et la lecture de sa fiche Wikipedia ne m’a pas appris grand chose, si ce n’est son caractère rigoriste et sa grande ambition – et aussi qu’il serait le père de la future N113. Ah ben tiens…!

N°30 : Dénomination d’une voie desservant le Chemin de baisse de Mourgues à Millette situé à Pont de Crau : Impasse Jean Turcan

Jean Turcan est un sculpteur arlésien (1846-1895) qui a notamment sculpté l’Aveugle et le paralytique que l’on peut voir au pied des escaliers de l’Archevêché. Je n’ai pas dégoté d’info croustillante sur sa vie mais il a joui d’une belle renommée avec plusieurs prix nationaux, notamment pour l’Aveugle et le paralytique dont une version en bronze fût érigée à Marseille en 1901 puis fondue sous le régime de Vichy, ce qui ne manque pas de nous rendre l’artiste arlésien plutôt sympathique.

N°31 : Dénomination d’une voie desservant le Mas Saint Andiol à Albaron : Chemin du Mas Saint Andiol

Alors là, je n’ai vraiment rien trouvé, pas le moindre saint patron des gardians, ou des taureaux, ou des pèlerins de Camargue, juste une ville de la banlieue de Cavaillon célèbre paraît-il pour sa choucroute et son loto géant!

ADMINISTRATION GÉNÉRALE

N°32 : Réorganisation générale des services de la ville d’Arles

Comme je vous le signalais en début de compte-rendu, cette “délibération” devient un simple “point d’information” – autrement dit, la Mairie n’a pas réussi à faire passer la délibération auprès des organisations représentantes du personnels qui ont toutes voté contre en comité technique. Le Maire doit donc reprendre sa copie – et ses concertations.

Il faut dire que depuis la rentrée, les boîtes mails de la ville croulent sous les communiqués syndicaux qui dénoncent cette réorganisation dans sa forme comme sur le fond. Le service informatique a même déposé un pré-avis de grève et c’est toute une page de la Provence qui était cette semaine consacrée à cet épineux dossier.

Cyril a souhaité prendre la parole pour rappeler

Le fait que la totalité des partenaires ait voté contre devrait nous amener à nous questionner un peu plus sur cet organigramme. Et même si vous dites que le changement de DGS n’influe en rien sur l’organisation de ces services, j’ai tendance à penser que cela va être dur pour une autre personne de se glisser dans un costume taillé pour un autre.

J’ai des questions sur ce que vous appelez des missions et sur leur différences avec des directions, notamment en termes de moyens mis à disposition. Et je m’interroge sur la présence de certains service comme le service de l’enseignement supérieur – je ne sais pas s’il y a une prérogative dans l’enseignement supérieur au niveau des municipalités; la mission sur l’attractivité commerciale, qui est plutôt une prérogative de l’ACCM ;

On a parlé tout à l’heure du patrimoine naturel et de la protection de la biodiversité. Je suis très étonné qu’il n’y ait qu’un petit encart “développement durable” dans un grand DGS “espaces publics et aménagement durable du territoire” qui a mon avis ne rend pas justice au patrimoine que nous avons à gérer.

De la même manière on se retrouve avec un service du patrimoine, un service de la culture au sein d’une grande direction “Animation et attractivité”. Je ne suis pas sûre que ça rende justice aux gens qui y travaillent de savoir que leur travail et leurs compétences vont être vus au prisme de l’attractivité.

Je vous alerte sur le malaise du personnel et les souffrances qui sont de plus en plus bruyantes, et cet organigramme est en total décalage avec les réalités que vous aurez à gérer sur notre commune. C’est votre choix, votre manière d’organiser les choses, et c’est vous qui l’assumerez. Mais il y a une vision libérale et mercantile des choses dans cet organigramme que je trouve inadapté au patrimoine et au contexte de notre ville.

S’ensuit une discussion contradictoire (passage en force versus négociation, volontarisme versus stagnation, etc, etc), mais il faut bien avouer qu’en comparaison de la verve et du panache des premières joutes, le cœur n’y est pas. Est-ce la fatigue de la soirée qui avance avec déjà plus de trois heures de conseil dans les pattes ? Ou faut-il déduire du manque de conviction de l’équipe municipale qu’ils sont conscients de l’impasse dans laquelle ils se trouvent ? Après la grève reconductible des services informatiques, un message syndical reçu aujourd’hui nous informe des rumeurs selon lesquelles la toute nouvelle DRH quitterait déjà son poste, après seulement un mois. Quand on nous disait qu’il fallait “remettre la maison Arles en ordre”, on n’imaginait pas un tel ménage par le vide !

N°33 : Exploitation du théâtre municipal d’Arles – suppression d’emplois suite au transfert du personnel

Donc là, il s’agit de supprimer 5 CDI. Et, je spoile, la suivante vise à créer 5 CDD. Je profite donc de cette délibération pour une question coup-double : doit-on comprendre que la Mairie a profité du départ de cinq salariés qui n’ont pas souhaité rester dans le cadre de la municipalisation pour transformer des CDI en CDD ?

Là encore, j’ai l’impression de poser une question assez claire, mais qui a donné lieu à un épisode sur-réaliste de mécompréhension et de contre-sens :

Comment se fait-il que nous supprimions des CDI et que nous créions des CDD sachant qu’il s’agit de postes pérennes qui n’ont pas vocation à être temporaires si l’on veut que ce théâtre fonctionne bien et que cette municipalisation du théâtre soit un projet au long cours.

Mme Biron-Valon me dit que les agents sont tombés d’accord sur des contrats d’un an sans que je ne comprenne s’il s’agit des personnes qui restaient ou de celles à venir. Et M. de Carolis de rajouter, fier de lui-même, “c’est le fruit du dialogue”. Un échange extrêmement laborieux avec Madame Biron-Valon ne m’aide pas beaucoup, une partie de l’incompréhension venant du fait que les postes en CDD qui doivent être créés par la délibération suivante (34) semblent avoir déjà donné lieu à des entretiens d’embauche et à ce fameux “dialogue” à l’issue duquel les futurs employés de la Mairie/théâtre “préfèrent” des CDD d’un an à des CDI. Limpide! Et Madame Graillon de répondre enfin clairement à ma question initiale : “Nous sommes en plein recalibrage de ce qui va se passer dans ce théâtre. […] Nous, on disait qu’on pouvait faire aussi bien avec moins d’argent. Aussi bien, avec moins d’argent, ça veut aussi peut-être dire avoir moins de salariés.”

L’opposition vote contre, la majorité vote pour.

N°34 : Exploitation du théâtre municipal d’Arles – Création d’emplois

Cette délibération a été discutée en même temps que la précédente, et comme pour la précédente, l’opposition vote contre et la majorité vote pour.

N°35 : Exploitation des théâtre d’Arles – Rémunération des personnels vacataires assurant l’accueil et le placement du public

Il s’agit de fixer le tarif (SMIC) de la rémunération des étudiants qui sont recrutés pour l’accueil et le placement du public les soirs de représentation. Cyril et moi ne voyons pas trop de problème avec ça et nous votons donc avec le reste de la majorité pour cette délibération alors que le reste de l’opposition s’oppose.

N°36 : Crédits relatifs aux rémunérations des emplois de cabinet pour l’exercice 2021 et suivants

Jean-Frédéric signale que l’enveloppe des emplois cabinet a doublé par rapport à 2019 où elle s’élevait à 142 000 euros. Cyril en rajoute une couche :

Nous avons voté la semaine dernière le recrutement de deux membres de cabinet à l’ACCM, trois de plus à la mairie. Il va y avoir bientôt plus de monde à votre service qu’à travailler pour les arlésiens !

De Carolis avait préparé des contre-chiffres qui ne sont pas vraiment pertinents puisqu’il mentionne l’enveloppe complète du cabinet + les élus + les secrétariats.

Les six élus de la majorité votent contre, l’ensemble des élus de la majorité vote pour.

N°37 : Frais de représentation – exercice des fonctions de directeur de cabinet

L’idée, c’est de verser 6 636 euros brut par an de frais de représentation au directeur de cabinet. C’est une façon d’augmenter le salaire du directeur de cabinet puisque celui-ci n’a aucune obligation de justifier ses dépenses concernant cette “prime”. Cyril exprime sa perplexité :

Il y a une opacité énorme sur les frais de représentation, le législateur n’a toujours pas établi la liste précise des dépenses qui lui sont affectées. De nombreuses associations citoyennes dénoncent ces frais de représentation comme étant un moyen d’augmenter une rémunération. Des sénateurs demandent régulièrement des comptes pour pouvoir réglementer et poser un cadre et ce n’est toujours pas fait.

J’ai l’impression que lorsqu’on brigue un poste à responsabilité, il est très facile quand on va au restaurant, qu’on se déplace, de demander une note de frais. A quoi sert de maintenir cette opacité pour des sommes aussi importantes.

Quand je vois les dossiers que doivent remplir les associations pour recevoir 300 ou 500 euros par an, et que là on va donner sans aucune contrepartie 6636 euros sans justification, je me dis je me dis qu’il n’y a vraiment pas assez de transparence dans toute cette gestion.

Patrick de Carolis nous avoue que sur le marché très concurrentiel des directeurs de cabinet, nous avons de la chance d’avoir pu attirer Monsieur Cucurullo. Notons que ce monsieur quitte le cabinet de François Durovray, président du Conseil général de l’Essone qui est également un des portes-parole de Xavier Bertrand pour la présidentielle 2022 et qui fut un proche collaborateur de Nicolas Dupont-Aignan pendant de nombreuses années. Ce cher Monsieur Cucurullo aurait donc accepté de baisser son salaire pour rejoindre Patrick de Carolis, et ce dernier nous confirme que d’après lui, ces 6000 euros supplémentaires “ce n’est pas démesuré pour ses qualités et le rôle qu’il jouera à mes côtés.” Il y eut un temps où nous aurions peut-être ironisé sur le “sans étiquette / ni gauche ni droite” qui a prévalut pendant la campagne municipale, mais depuis que notre Maire est un soutien affiché du nouveau parti d’Edouard Philippe, il n’y a plus besoin de faire semblant.

Les six élus de l’opposition vote contre, la majorité vote pour.

N°38 : Convention de participation pour la mise en œuvre de garanties de protection sociale complémentaires au titre du risque “santé” au profit des agents – Avenant 5

Alors là, nous n’avons rien relevé mais il s’avère que cet avenant vient encore confirmer le difficile “dialogue social” entre l’équipe municipale et les services de la Mairie. Je n’ai pas d’information très précises mais il semble que cette prolongation d’un an de l’ancienne convention ne soit pas satisfaisante pour les agents qui attendent une nouvelle convention et une revalorisation de leur mutuelle. Affaire à suivre…

La délibération est néanmoins adoptée à l’unanimité.

COMPTE RENDU DE GESTION

N°39 : Compte rendu de gestion – Décisions prises en vertu de l’article L.2122-22 du code général des collectivités territoriales

C’est le moment on l’on peut consulter toutes les décisions de dépenses et recettes, en gros, c’est la compta de la Mairie.

Cyril interroge le maire sur la mise à disposition gratuites des lieux du patrimoine (cours de la Mairie, cours de l’Archevêché, Alyscamps, Amphithéâtre) pour les Napoléons. Vous vous souvenez?

On aimerait bien savoir combien cette mise à disposition a coûté à la ville et si une compensation a été mise en place.

On apprend que pour l’instant, cette évaluation des coûts en nature n’est pas encore faite mais que ça viendra.

QUESTIONS DIVERSES

Eh ben non! Changeons d’Avenir est trop fatigué, et puis il faut avouer qu’avec ce règlement intérieur qui nous contraint à transmettre nos “questions diverses” par écrit 48 heures avant la tenue du conseil municipal, sachant que nous n’avons que cinq jours et pas un poil de plus pour lire et comprendre les centaines de pages qui composent le dossier du conseil et ses annexes, on a plutôt tendance à botter en touche. Heureusement, Marie Andrieu a eu la bonne idée de communiquer une question par écrit qu’elle expose pour finir cette séance : que va-t-il advenir des nombreuses associations actuellement hébergées à l’espace Mistral et à Léon Blum qui n’ont aucune visibilité sur l’avenir de ces deux sites ?

Et là, alors que je croyais que la séance et mes souffrances touchaient à leur fin, le coup de grâce : tout le monde semblait au courant mais c’est comme si je ne m’étais pas encore résolue à l’accepter. Le Maire nous confirme que la vente des bijoux de famille, c’est maintenant.

Pour Mistral, il s’agit d’en faire un lieu culturel, un lieu intergénérationnel et un lieu médical. Donc il y a un projet à l’étude. Tout ne sera pas mis à la vente. Une partie sera conservée par la Mairie – la Chapelle qui pourrait être rénovée pour en faire une grande salle où l’on pourrait même tenir le conseil municipal. Cool…! Pour le reste, il y aura une partie bâtie pour faire des logements intergénérationnels et un pôle médical.

Pour Léon Blum, le Maire a décidé de vendre mais c’est un projet compliqué qui ne se concrétisera pas avant longtemps, probablement encore quelques années.

On retient et on grave sur le marbre la promesse du Maire : “Je m’engage à ce qu’il n’y ai pas de départ d’associations qui ne soient pas relogées.” Bon, sitôt dit, sitôt modéré : “mais on va rationaliser tout ça”.

4h30 après le début de ce conseil que j’imaginais plus léger que d’habitude, il est temps de partager une bière et une clope avec nos camarades de l’opposition. Prochain rendez-vous début novembre. Mais en attendant Changeons d’Avenir reprend sa vraie vie sociale et militante, hors des sentiers ennuyeux des dossiers municipaux, avec une grande réunion de rentrée le mercredi 20 octobre, à Léon Blum justement, qu’on a bien l’intention d’ériger en totem de notre association. J’espère que vous y viendrez nombreuses et nombreux! A vite…

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