Ayant quitté le conseil municipal seulement une heure et demi après qu’il ait débuté, c’est un compte non-rendu que vous livre aujourd’hui Virginie Maris, dans un style un peu décalé et beaucoup plus personnel que de coutume. Et comme on n’était pas vraiment satisfaits de la couverture journalistique du lendemain, on vous propose une petite Alter-Provence en prime !

J’avais déjà la boule au ventre en traversant notre ville transformée cette semaine en décor de carton-pâte pour quelques créatifs, cultureux et collectionneurs en mal de provençalité.

Le thermomètre a commencé sa tragique ascension, signant cette sourde angoisse qui a remplacé l’insouciance estivale de mon enfance par la peur des canicules, des sécheresses et des incendies. La France est en feu. Des policiers tuent et mutilent la jeunesse. Des juges expédient des gamines en prison pour des larcins dérisoires. Des députés banalisent l’idée nauséabonde qu’il puisse y avoir des français de seconde zone. Des milices d’extrême-droite sèment la terreur dans des petites villes de province.

Et pendant ce temps, comme s’il n’y avait rien de plus important au monde que de faire un commentaire spirituel sur la soirée privée BMW à l’archevêché, ruisselant d’insouciance et d’eau florale Fragonard, des citadins des quatre coins du monde boivent des pastis noyés, dans leur accoutrement savamment négligé aux terrasses du « centre historique ».

Le contraste est trop saisissant et je peine à savoir ce qui me paraît le plus violent : le pillage nocturne des boutiques de luxe ou l’étalage diurne de la supériorité suffisante de ceux qui n’ont même pas besoin de s’en inquiéter.

Bref – pardonnez-moi cette digression – c’est probablement dans des dispositions déjà bien défavorables que je suis arrivée au conseil municipal exceptionnellement délocalisé au Pôle des services publics pour cette dernière séance avant la trêve estivale.

Devant le bâtiment municipal, un petit attroupement laissait présager un public plus nombreux, et moins sage peut-être, qu’à l’accoutumée.

Je ne vais pas tenter l’exercice habituel de commentaire au fil de l’eau car il n’y avait rien d’habituel dans ce conseil municipal que nous avons quitté, Cyril et moi, au bout d’une heure et demi, avant de voter la onzième des trente délibérations à l’ordre du jour.

Voici le message que nous avons transmis à la Provence hier soir pour expliquer ce départ :

A l’issue de la 10e délibération, les élus de Changeons d’Avenir ont décidé de quitter le conseil municipal. Plusieurs demandes de prises de paroles nous ont été refusées. Le mépris affiché du Maire vis-à-vis des agents municipaux et des représentants syndicaux a créé une atmosphère impropre à un débat démocratique digne. Pour finir, les attaques du Maire mettant en pâture dans l’espace public des éléments strictement privés concernant un des membres de l’opposition et la cacophonie qui s’en est suivie ont fini de détériorer toute possibilité de travailler ensemble sereinement pour le bien des Arlésiennes et des Arlésiens. Rester les témoins passifs de ce déballage obscène d’agressivité aurait été aux antipodes de ce à quoi nous aspirons et du respect que nous avons pour les institutions municipales. Sans espace de débat serein et impartial dont le Maire devrait être garant, ce sont les conditions même de l’exercice démocratique qui sont mises en péril et nous refusons d’en être complices.

Hier soir, en effet, se sont cristallisées, dans une forme presque pure, les pires tendances qui depuis que je siège sur ce conseil municipal m’horripilent. Ce que je souhaite partager aujourd’hui, dans ce compte-rendu qui n’en est pas un, n’engage que moi. Je ne parle ni au nom des élus Changeons d’Avenir, ni au nom de l’association, ni en tant que conseillère municipale. Je parle en tant que femme qui a eu la naïveté de croire que la politique était ce que l’on en faisait, qu’en s’engageant dans une liste citoyenne, écologiste, féministe, on pouvait devenir actrices et acteurs de la vie de la cité plutôt que de rester spectateurs de son délitement.

Mais ce à quoi nous assistons depuis trois ans, au sein du conseil municipal, c’est un concentré nauséabond de tout ce qui nous asphyxie dans la société capitaliste et patriarcale. La masculinité vénéneuse qui tue dans les foyers, qui harcèle dans l’entreprise, qui bombarde sur les champs de bataille trouve ici un écrin confortable et légitime pour se déployer dans toute sa toxicité. C’est à coup d’agressions, de « punchlines » cinglantes et d’accusations personnelles que se règlent les affaires de la ville.

La mise en scène est triviale. On sait qui sont les gagnants, pour les six ans qui viennent, il n’y a pas véritablement d’intrigue, simplement le spectacle de vainqueurs qui n’ont ni doutes, ni hésitations, ni remords. Le rôle des perdants quant à lui, pas suffisamment viril pour être joué avec sincérité, doit être sublimé dans l’espoir d’une revanche au prochain match, comme si nos vies et notre ville pouvaient attendre le mandat suivant pour sortir de la trajectoire mortifère dans laquelle nous sommes engagés. Malgré les micros, il s’agit de parler fort, de surenchérir pour retenir l’attention du journaliste qui nous fera l’honneur de reprendre un commentaire particulièrement percutant dans l’édition du lendemain matin, de ne surtout pas s’écouter ni se faire entendre. Ce ne sont pas des arguments, ni des sentiments, ni des expériences qui s’échangent, mais des coups.

Car c’est le dispositif lui-même du conseil municipal qui nous condamne à l’impuissance. La prime majoritaire assure 36 des 45 voix en présence à une liste qui se croit gagnante alors que moins de 12% des électeurs et électrices inscrits lui ont accordé leur confiance au premier tour des élections municipales. Cette proportion tombe à 8,5% si l’on rapporte le score de la liste de M. de Carolis à l’ensemble de la population arlésienne. Il n’y a pas de commission plénière pour travailler et discuter ensemble les dossiers et l’agencement de la salle semble être décidé pour répondre aux besoins de l’équipe en charge de la mise en scène télévisuelle de l’évènement. Et chaque mois il faut rejouer ce mauvais spectacle : une poignée de personnages principaux, héros ou héroïnes au charisme variable mais qui tous s’évertuent à surjouer la virilité dans des joutes dérisoires, et qui pour quelques heures vont s’invectiver face à une assemblée de figurants inertes ; L’objectif ne peut être de changer le cours des choses : tout est déjà écrit. La majorité acquiescera à toutes les propositions du Maire, l’opposition s’opposera, scandalisée, et chacune, chacun rentrera le soir plus ou moins satisfait de la prestation du jour.

Pourtant hier, ce petit théâtre des egos a pris des allures obscènes. Est-ce la chaleur, l’ambiance sulfureuse de la scène politique nationale, ou simplement l’impression que tout est permis, qu’il n’y a même plus besoin de faire semblant de respecter la ville et ses institutions ? La domination masculine était sans fard, la testostérone diffusait comme une traînée de poudre son odeur âcre dans les rangs du conseil.

De cette ambiance suffocante, je ne tirerai que deux épisodes particulièrement éloquents, également soulignés par La Provence dans son édition du lendemain.

Alors que se discute la énième vente d’un bien immobilier municipal, une délégation d’agents en grève du pôle social, des crèches et des services techniques entre dans la salle du conseil. Grave, silencieux, ils et elles tiennent des pancartes où s’écrit le malaise ambiant : « pôle actions sociales » « surchargés » « mal payés » « méprisés » « mais indispensables » « stop » « la couche est pleine » « Monsieur le Maire, à quand le RDV ?!? ». Ni chahut, ni invective, quelques applaudissements lorsque Nicolas Koukas se fait le porte-voix de ces revendications qui s’enlisent dans un non-dialogue social depuis des semaines. Le groupe est majoritairement composé de femmes qui travaillent dans les crèches et les centres sociaux. Et voilà que de très haut, perché aux cimes du mépris de classe et de genre, Monsieur de Carolis déclare sans la moindre gêne que ces travailleuses sont manipulées, lançant à Koukas :

« Vous essayez aujourd’hui de manipuler un certain nombre de syndicats afin qu’ils ralentissent l’effort que nous faisons dans notre majorité pour faire avancer les choses. C’est ça votre manœuvre M. Koukas, et la mise en scène que nous avons là en est la preuve. »

La puissance politique des femmes, l’agentivité des subalternes, voilà qui ne rentre pas dans le programme belliqueux de celui qui veut un adversaire de son rang. Qu’il s’agisse d’un froid calcul ou d’un dérapage n’a finalement pas grande importance. C’est dans toute sa froideur et sa nudité que s’est exposé là le machisme de notre édile. Incapable d’admettre que les hommes et les femmes qui travaillent pour le bien commun dans les services de la ville ne sont pas ses sujets, qu’ils ne sont pas des pions vulnérables à toutes les influences et à toutes les manipulations, mais des sujets politiques, pleinement autonomes et mieux placés que quiconque pour savoir où sont leurs intérêts et comment mener à bien les missions qui sont les leurs.

La deuxième scénette est plus spectaculaire, littéralement pathétique. Quoi de mieux pour cette ville d’aficionados qu’une estocade savamment orchestrée ? De Carolis, sans culotte à paillette ni montera, a choisi son heure et sa victime. Il déballe au détour d’une digression concernant l’absence de piscine pour l’été à Mas Thibert ce que même la Provence a qualifié de « coup bas » dans le journal de ce matin :

« Monsieur Rafaï, je vais vous réserver quelque chose en fin de conseil. Je vais vous réserver quelque chose et vous nous direz pourquoi vous n’avez pas obtempéré à notre police municipale il y a quelques jours. Alors que vous êtes un élu qui doit respecter la loi. Pourquoi vous n’avez pas obtempéré à notre police municipale vendredi soir. »

S’en suit une altercation où il est question de problèmes de santé, d’insultes, de substances licites et illicites, de merde, de vie privée et d’indignité à tous les étages. Alors que je me décompose littéralement, Cyril a la présence d’esprit de rappeler qu’à notre connaissance, la seule personne dans ce conseil qui ait été condamnée par la justice, c’est le Maire lui-même, jugé coupable de délit de favoritisme lorsqu’il était à la présidence de France télévision et qu’en matière de contournement de loi, plusieurs élus de la majorité semblent s’être affranchis du code de l’urbanisme pour faire des travaux chez eux, notamment M. Souque qui a fait creuser sa piscine de manière illégale.

Je fais signe à Cyril de me suivre et nous quittons la salle du Pôle des services où fusent les cris et les menaces. J’ai accepté de jouer les figurantes dans ce petit théâtre des vanités car je considère que c’est une responsabilité morale vis-à-vis de toutes celles et ceux qui ont accompagné Changeons d’Avenir dans cette aventure, mais ni là ni ailleurs je ne tolérerai de rester muette face au mépris et à la violence. Qu’ils s’écharpent sans nous.

L’heure est trop grave pour se faire les complices de ce spectacle dégradant ; la démocratie trop fragile pour la regarder s’avilir de la sorte. Des quartiers brûlent, l’Europe est en guerre et nous respirons en France le nuage de cendres de neuf millions d’hectares de forêts canadiennes calcinées. J’aimerais vraiment achever ce texte avec une note joyeuse, dire comme la lumière était belle l’autre soir sur l’étang du Vaccarès et comme il me tarde de retrouver l’ambiance joviale et bigarrée des deux festivals qui la semaine prochaine transformeront cette galerie chic à ciel ouvert en méli-mélo de langues et de musiques. Mais la colère est trop vive, l’amertume trop intense. Alors faute d’une note gaie pour conclure, je vous propose une version ultra-lapidaire de ce que nous n’avons pas dit des trente délibérations qui ont été adoptées lors de ce conseil municipal.

OUVERTURE DE LA SÉANCE

1- Adoption du procès-verbal du Conseil Municipal du jeudi 1er juin 2023

Cyril demande des nouvelles de la promesse qui a été faite de transmettre à M. Meysonnier les noms des bénéficiaires de l’aide de la ville à l’embellissement des façades. L’information a bien été transmise à l’élu qui n’est plus dans la majorité mais pas encore dans l’opposition et qui nous les a fait suivre dans la soirée.

VIE DE LA CITÉ

2- Cession d’un immeuble pour la réalisation d’un pôle médical

Hormis son titre, absolument rien dans cette délibération ne nous garantit que la vente de cet immeuble donnera effectivement naissance à un « pôle médical ». On apprend que l’acheteur est un médecin multi-investisseur qui détient déjà des biens de ce genre à Montpellier, la Grande-Motte ou encore Agde et qu’il entend y installer, en plus de plusieurs cabinets de spécialistes, un centre de petite urgence. 380 000 euros pour un immeuble de quatre appartements totalisant 500 m2 habitables. Comme le suggère Dominique Bonnet, il aurait peut-être été intéressant de s’inspirer des expériences de certaines villes qui collaborent avec les centres hospitaliers pour mettre en place des centres médicaux en ville sans l’intermédiaire d’investisseurs privés.

3- Répartition intercommunale des charges de fonctionnement 2022-2023 des écoles publiques des communes d’Arles, Fourques, Bellegarde et Beaucaire

4- Convention cadre Ville d’Arles / Aix-Marseille Université – avenant n°2

5- Attribution de subvention pour les classes vertes – année scolaire 2023/2024

6- Transfert de propriété des biens déposés par l’État au Musée Réattu

7- Dépôt d’œuvres du musée des Beaux-Arts de Carcassonne au Musée Réattu

8- Rencontres d’Arles – mise en vente du catalogue au Musée Réattu

9- Renforcement de l’attractivité et de l’identité territoriale d’Arles – tarifs des produits promotionnels

La majorité ne s’est jamais caché de vouloir développer « la marque Arles ». On passe un cap avec la mise en vente de « goodies » dont voici la liste et les prix :

Cyril interpelle les élus sur les impacts sociaux et écologiques de ce type de produits. Il rappelle que l’industrie textile est l’une des plus polluante de la planète, émettant 10 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre soit 1, 7 milliards de tonne par an. En moyenne, il faut 10000 litres d’eau pour produire 1 kg de coton, soit 2500 à 3000 litres pour un t-shirt classique. Le bilan Carbone d’un tee-shirt à bas prix est d’autant plus catastrophique qu’il est généralement le produit de nombreux aller-retours à l’échelle planétaire : récolte du coton, tissage, confection, flocage et lieux de vente. On demande ce qu’indique le cahier des charges en termes de contraintes environnementales et sociales,et comment il se peut que les prix soient fixés avant même l’ouverture du marché public. Madame Graillon nous répond que les prix sont fixé en fonction de ce qui se pratique dans d’autres villes. Oui ils vont y penser. Mais étant donnée la réglementation sur les marchés publics et étant garante de la bonne gestion des fonds publics, elle devra aller au « moins-disant ». Ça se passe de commentaires, non ?

10- Approbation de la convention cadre des centres sociaux 2023

11- Attribution de subvention à une association – exercice 2023 – thème agriculture – 2ème répartition

Comme pour toutes les subventions, nous nous abstenons de voter pour les délibération 11 à 14 pour contester la politique de la ville à l’égard du monde associatif.

12- Attribution de subvention à une association – exercice 2023 – thème transition écologique et biodiversité – 2ème répartition

13- Attribution de subventions – exercice 2023 – thème culture – 3ème répartition

14- Attribution de subvention à une association – exercice 2023 – thème séniors – 3ème répartition

15- Attribution d’une subvention exceptionnelle à l’association « Souvenirs Français » – exercice 2023 – thème devoir de mémoire

16- Attribution d’une subvention exceptionnelle à l’association « Comité d’Intérêt de Quartier de la Roquette » – exercice 2023 – thème villages et quartiers

17- Parc Naturel Régional de Camargue – subvention exceptionnelle au plan d’actions ponctuelles 2022

FINANCES

18- Approbation du Compte Administratif 2022 de l’Office de Tourisme et présentation du rapport d’activités et de fréquentation 2022

19- Formation régionale des guides conférenciers – demande de subvention exceptionnelle à la Direction Régionale des Affaires Culturelles Provence-Alpes-Côte d’Azur (DRAC PACA)

AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE

20- SEMPA – Approbation de la fusion-absorption de la Société d’Économie Mixte « SEMPA » par Vilogia SA

On a déjà pu constater une volonté délibérée de mentir aux Arlésiennes et aux Arlésiens sur ce sujet . Pendant des mois, on nous a dit qu’il n’y avait pas de projet de vente, et nous nous sommes récemment aperçu que la tractation entre la Sempa et Villogia avait commencé il y a presque un an. Tout aurait été mis en œuvre pour dissuader d’autres acquéreurs potentiels. Il ne s’agit pas tant de répondre aux obligations légales, puisque se regrouper ne signifie pas nécessairement tout vendre et être absorbée. On ne voit rien dans cet accord qui protège les salariés. Les bailleurs sociaux sont des acteurs techniques et financiers de la vie des quartiers. En se débarrassant la de la SEMPA, la mairie se prive de l’opportunité d’être l’actionnaire principale d’un bailleur de quartier, et perd donc un levier efficace pour contribuer à la politique de la ville dans ce quartier.

Le prix de vente est exceptionnellement bas. Comme le dit l’accord, la SEMPA n’a jamais fait d’objet de redressement qui mette en péril sa santé financière. Le total des actifs net se monte à 74 millions d’euros avec un passif de 54 millions, soit un excédent de 20 millions auquel s’ajoutent des subventions pour un montant de 11 millions. Il y a une véritable confusion entre les obligations de bénéfices d’une société privée qui doit des comptes à ses actionnaires et celles des sociétés publiques dont la mission est d’intérêt général.

Enfin 4,5 millions d’euros est un prix de vente dérisoire. Nous ne pouvons qu’être surpris des efforts qui ont été faits pour dissimuler ce projet de vente et pour favoriser Villogia, plutôt qu’une autre société, à se porter acquéreur, en dépit de la mauvaise réputation de cette société dont atteste le reportage de Cash Investigation que nous avons déjà largement commenté lors du conseil municipal précédant.

21- Convention tripartite d’anticipation foncière sur le site « quartier du port » – avenant n°1

On aurait pu interroger le Maire sur le projet qui sous-tend l’aménagement de ce quartier et qui semble encore bien nébuleux. Ce quartier à subit de nombreux changements avec la multiplication récente des projets immobiliers, tout en parpaings, sans que soit menée de réflexion prospective sur les conséquences d’une augmentation soudaine de la population. Cela ne manque d’ailleurs pas d’inquiéter le personnel des écoles.

Il semble n’y avoir aucune réflexion sur les usages – pêcheurs, promeneurs, usagers de la Via Rhôna – et sur l’articulation de ces usages avec ce projet flou de port fluvial.

Ce que l’on observe à ce jour, ce sont de très nombreux logements, sans espace vert, sans parc pour les enfants ni services de proximité. L’état de la chaussée est déplorable rue Gaspard Monge. Il n’y a pas de trottoirs au sud sur les rues Louis Vissac et Gaspard Monge. Les enjeux de mobilité sont complètement délaissés alors que la voie ferrée pourrait être une voie de circulation à exploiter. Les poubelles et les dépôts sauvages se multiplient et il y a plusieurs endroits près du pont Van Gogh où sont régulièrement brûlés des déchets.

22- Ville d’Arles / Compagnie Nationale du Rhône : Convention d’occupation temporaire du domaine public communal – signature de l’avenant

Nous nous étonnons qu’il n’y ait eu aucune anticipation sur les besoins en électricité des bateaux de 135 m et nous ne voyons aucune raison d’accorder cette occupation à titre gratuit alors qu’on impose aux Arlésiennes et aux Arlésiens de faire des économies sur tout.

23- Abrogation de la délibération N°DEL_2022_0200 du 17 novembre 2022 – désaffectation et déclassement d’une ancienne école sise 2 rue Léon Blum à Arles

Encore un signe d’amateurisme, la mairie ayant précipité la vente alors que le préfet n’avait pas encore rendu son avis. Il faut donc défaire et refaire ce contre quoi nous nous étions positionnés il y a quelques moi. Nous contestons toujours la désaffectation, ce bâtiment était bien utilisé par le public avant que la Mairie n’en fasse partir les associations qui y menaient leurs activités. C’était également un lieu dans lequel de nombreuses salles pouvaient servir de manière ponctuelles pour certains évènements associatifs, comme ce fut le cas pour Changeons d’Avenir en 2019 et en 2020.

24- Abrogation de la délibération N° DEL_2022_0201 du 17 novembre 2022 et cession d’un immeuble sis 2 rue Léon Blum à Arles

25- Incorporation dans le domaine public communal des voies et réseaux divers- Clos des Bateliers

ADMINISTRATION GÉNÉRALE

26- Placements de trésorerie – délégation du conseil municipal au Maire

On nous demande de confier à la seule discrétion du Maire de l’argent public en dérogeant à l’obligation de déposer ces fonds auprès de l’état. Cela semble un peu hasardeux, notamment en ce qui concerne des fonds provenant de l’aliénation d’éléments du patrimoine comme des cessions immobilières alors que les ventes se sont multipliés.

27- Création d’emplois permanents

Il s’agit de la création de douze emplois permanents, dont trois sont des postes d’opérateurs de vidéo surveillance. Nous nous sommes déjà exprimé sur le sujet et on vous renvoie à la petite vidéo que nous avions montée il y a trois ans déjà, alors que se discutait en conseil municipal de la mandature précédente un projet d’extension de la vidéoprotection dans la ville d’Arles.

Depuis que nous sommes entrés au conseil municipal, nous avons recensé 1.200.000 d’euros hors taxe directement dédiés à l’équipement vidéo, auquel s’ajoute une part importante des investissements dans le nouvel hôtel de police qui abrite un “centre de supervision urbaine” ultra-moderne paraît-il (dixit Mandy Graillon) et l’équipement pour la vidéo-verbalisation qui n’est semble-t-il pas encore en fonction mais a déjà coûté plusieurs centaines de milliers d’euros. A ces investissement vont s’ajouter des frais d’entretien que l’on sait colossaux et maintenant un coûts en ressources humaines de près de 100.000 euros par an. Difficile de ne pas mettre en perspective la création de ces trois postes avec la détresse exprimée par le personnel des crèches et des centres sociaux qui souffrent d’un sous-effectif insoutenable.

REPRÉSENTATIONS

28- Fondation du Parc Naturel Régional de Camargue – désignation des représentants au Conseil Municipal

COMPTE RENDU DE GESTION

29- Compte rendu de gestion – décisions prises en vertu de l’article L.2122-22 du Code Général des Collectivités Territoriales

QUESTIONS ORALES

Nicolas Koukas demande des nouvelles de la délégation de service public concernant les arènes. On n’apprend qu’on ne peut rien apprendre. Il y a eu un référé contre la ville. Ce n’est pas la première fois. Le mystère plane mais “la ville est sereine”.