Élisa Fromentin a 39 ans. Elle est mariée et mère de deux enfants.
Née à Montpellier c’est son travail de chimiste qui l’a amenée à vivre à Arles depuis 17ans, quelques temps en centre-ville puis à Mas Thibert.
“Ce qui m’a permis d’avoir un jardin à cultiver, ça me paraissait essentiel, c’est là qu’a réellement commencé ma démarche et ma prise de conscience plus large. J’ai eu vite envie de pratiquer collectivement et de m’investir avec l’association DEDUCIMA (Développement Durable et Citoyenneté à Mas Thibert). Notre ville compte de nombreuses associations et militants engagés et expérimentés, c’est une force et cela montre que les citoyens sont acteurs et se réveillent de plus en plus face à l’urgence climatique. Je ne crois plus aux politiques dont les actions ne sont pas à la hauteur, mais je crois en CHANGEONS d’AVENR. Avec son projet citoyen que je soutiens et auquel je veux participer. Je rêve d’une ville belle et attractive proposant du travail, des logements, une alimentation saine et locale, des loisirs, de la culture et des espaces agréables pour tous tout en préservant la qualité environnementale du territoire.”
A 35 ans, Delphine Remeau est archéologue au sein d’une société coopérative arlésienne et marseillaise.
« J’ai intégré le mouvement Changeons d’Avenir car je souhaitais pouvoir davantage participer à la vie citoyenne de ma ville même si je suis déjà bénévole dans des associations depuis une dizaine d’années. Je prends à cœur mon rôle de citoyenne. Nous ne pouvons pas continuer à ignorer l’urgence climatique qui a des conséquences importantes sur notre quotidien, que ce soit sur notre santé ou notre économie ou bien d‘autres domaines encore.»
Pour Delphine, l’écologie, ce n’est pas juste prendre soin de la nature et de notre monde mais c’est aussi prendre soin des humains. « Depuis plusieurs années nous constatons que les engagements au niveau national ou international ne sont pas pris ou pas assez vite. Par contre de nombreux changements sont possibles et relativement simples au niveau local avec effet immédiat sur notre quotidien.»
Delphine considère que Changeons d’Avenir se caractérise par deux composantes essentielles : la prise en compte du critère écologique au même titre que tous les autres dans les décisions avec une vision globale cohérente des actions mais également le fonctionnement démocratique où chaque citoyen a droit à la parole et construit ensemble avec les autres.
« Dans 10 ans j’aimerais que ma ville soit moins bruyante avec beaucoup de végétation pour minimiser au maximum les canicules et apprécier un peu plus de nature. Je voudrais que tout le monde puisse circuler à vélo et à pieds en sécurité, avoir un très bon réseau de transport public qu’on pourrait prendre facilement pour peu cher et qui permettrait de se déplacer rapidement et facilement dans toute la ville, d’un côté à l’autre. J’aimerais que tout le monde puisse réparer ses affaires au lieu de les jeter systématiquement. J’aimerais que tout le monde puisse arriver à trouver ou à développer un travail qui ne soit pas délocalisable et qui soit durable. Tout cela permettrait de faire des économies et de vivre convenablement ensemble »
Originaire de la région Rhône Alpes, Emmanuel Valex est arrivé à Arles en 2016 et exerce aujourd’hui en tant que conseiller financier dans un établissement bancaire de Salon-de-Provence.
“La boulimie culturelle et associative d’Arles m’a tout de suite impressionné. Ses festivals, rencontres, musées, librairies et lieux alternatifs extrêmement riches et variés pour une ville de cette dimension justifient une renommée non usurpée. Arles est une ville/village avec sa vie de quartier, ses tables et ses chaises sorties dès que le soleil pointe le bout de son nez. La traverser peut d’ailleurs s’avérer dangereux; lorsqu’on croise une connaissance avec qui partager un verre en refaisant le monde ou le dernier match de l’OM et…remettre ça dans la rue suivante.»
La raison pour laquelle Emmanuel souhaite s’engager avec Changeons d’Avenir est assez simple : « Lorsque j’écoute les informations je suis extrêmement mal à l’aise. La politique actuelle qui confond les intérêts privés et l’intérêt public, qui érige en héros un personnage comme Carlos Gohn et grime en criminel Julian Assange, qui persiste au niveau économique dans un système de délocalisation de la production et d’importations, qui adoube le PIB, outil obsolète, comme l’unique référence de l’état de santé de notre économie, qui plutôt que de s’interroger sur le pourquoi des migrations cherche à se « protéger » de « l’afflux » de migrants….est une politique qui tôt ou tard finira dans un mur. Celui d’une crise écologique, d’une crise sociale, d’une crise économique ou d’une crise de santé publique. »
Emmanuel a donc commencé par s’interroger sur sa propre façon de consommer, d’interagir avec notre environnement et ses semblables, puis il a décidé de rejoindre Changeons d’Avenir en se rendant aux réunions publiques et en participant à des groupes de travail, de réflexion sur le devenir de la ville.
« J’ai l’intime conviction que c’est par la politique locale que nous commencerons à faire bouger les choses. Au sein de Changeons d’Avenir, j’ai pu croiser des citoyens plus passionnés par ce qui les entoure et par leurs semblables que par leur propre personne, des citoyens qui ne sont pas des professionnels de la communication et qui travaillent avec acharnement, passion, honnêteté et compétence pour rendre cette ville verte et solidaire. »
A 61 ans, Yves Chérain est un ancien chargé de mission scientifique de la réserve naturelle nationale de Camargue, profession exercée pendant plus de 35 ans. Yves est ainsi sensibilisé depuis de nombreuses années à la gestion des espaces naturels. Il a particulièrement étudié la contamination des canaux et étangs par les résidus de pesticides et d’engrais ainsi que l’adaptation de la gestion à l’élévation du niveau marin.
“J’ai rejoint le collectif car c’était une évidence face à l’urgence de la dégradation de notre environnement. J’espère que dans dix ans, ARLES et sa région seront encore habitables pour tous, c’est-à-dire qu’on aura réussi à prendre localement et à plus grande échelle des mesures drastiques pour limiter les effets du changement global et s’y adapter.”
Marine Crouzet est conservatrice-restauratrice de biens culturels (objets archéologiques et historiques en métal) chez A-Corros, une entreprise résidente d’Archeomed. Originaire de La Ciotat et de formation littéraire, elle poursuit ses études en Histoire puis en Conservation-restauration du patrimoine à Paris avant de revenir s’installer dans les Bouches du Rhône, à Arles en 2016. Séduite par la lavande et les tournesols, mais surtout par la ville et son énergie, elle s’investit rapidement comme membre de plusieurs associations et initiatives arlésiennes (l’atelier Saugrenu, la roue arlésienne, Amap du Rouinet, Arelate, Mom’Arles, alphabétisation des enfants roms) et confirme sa volonté de défendre une approche sociale, solidaire et féministe dans les décisions politiques. Écologiste dilettante, elle devient plus engagée et se lance dans une démarche zéro déchet au retour d’un voyage au Cambodge où les plages de plastique suffisent à lui montrer les limites de notre système économique consumériste.
Aujourd’hui c’est donc pour la ville d’Arles qu’elle souhaite s’engager : une échelle locale, humaine, pour commencer à faire changer les choses. Et c’est dans le collectif CHANGEONS d’AVENIR et son fonctionnement démocratique novateur qu’elle a trouvé la forme adaptée à la défense de ses valeurs dans un juste respect de toutes les paroles citoyennes.
“Élevée en école Freinet dans l’idée que le groupe peut être une force vive et non pas un obstacle à la prise de décision, j’ai trouvé dans CHANGEONS d’AVENIR un fonctionnement collectif qui me correspondait. Par sa seule existence et parce que les compétences de chacun et chacune étaient mises au service du bien commun, ce collectif permet déjà de lutter contre une politique de la compétition à la base selon moi de notre système capitaliste qui épuise nos ressources naturelles et encourage l’individualisme. De plus, pour une fois la défense de l’écologie n’est pas un thème parmi d’autres mais est présentée comme une valeur à défendre indispensable à notre civilisation : le coeur de notre message, c’est l’écologie doit être à la base de toutes les décisions politiques. Et de la même façon que les objets archéologiques que je restaure me disent comment les peuples d’hier ont vécu, je souhaite que nous ne soyons pas les pollueurs du monde de demain et qu’on puisse encore construire un avenir dont nous n’aurons pas honte auprès des générations futures.»
Charles Kachelmann est développeur informatique. A 40 ans, Charles est sensible à l’écologie et au développement durable depuis de nombreuses années. Il est engagé dans une démarche personnelle de réduction de son empreinte carbone (zéro déchet, monnaie locale, sobriété énergétique).
«J’ai rejoint le collectif car malgré mes efforts personnels, je ne peux que constater la trop lente évolution des actions des pouvoirs publics en faveur de l’environnement. Compte-tenu de l’urgence climatique à laquelle nous sommes confrontés, il est nécessaire d’insuffler un profond changement à tous les niveaux de la politique de gestion des territoires, à commencer par l’échelon municipal.»
Dans 10 ans, Charles imagine une ville où il fait bon vivre pour tous, et où chacun a sa place, dans le respect des autres et de la nature qui nous entoure. Une ville propre et verte, avec de nombreux espaces végétalisés. « On pourra s’y promener, à pied ou à vélo, en toute quiétude. Une économie liée aux initiatives écologiques aura émergée et sera pourvoyeuse de nombreux emplois. La majorité de l’alimentation, aussi bien collective qu’individuelle, sera produite les fermes et exploitations agricoles du pays d’Arles. Les bus et véhicules municipaux roulerons à l’hydrogène vert. Les toits seront recouverts de panneaux solaires qui couvriront une grande partie des besoins énergétiques des habitants. Chaque citoyen et chaque élu aura pris conscience que ses actions, même les plus insignifiantes, peuvent avoir des répercussions sur notre écosystème, et qu’il appartient à chacun d’en prendre soin et d’agir en conséquence.»
A 30 ans, Géraldine Amiel est responsable du patrimoine à Fontvieille. Depuis plusieurs années, Géraldine ne souhaite plus contribuer au fonctionnement de la société de surconsommation. Au quotidien, refuser ce modèle signifie adopter un mode de vie plus responsable et éthique en réduisant sa consommation et en tendant vers le zéro déchet. « Je me suis rendu compte que la sobriété permet de reconnecter l’humain à ses véritables besoins et à son environnement.» Le passage de cette démarche individuelle a une démarche collective est alors devenue évidente.
«J’ai rejoint Changeons d’Avenir au moment où ma démarche personnelle avait besoin de trouver un sens plus global pour être utile. Mon inquiétude vis à vis des bouleversements climatiques et de l’impact de l’homme sur son environnement ainsi que mes actions personnelles ne pouvaient évidemment pas suffire à faire évoluer pleinement ces problématiques.» Pour Géraldine, tout le monde trouve sa place dans le collectif. «Pas besoin d’être écologiste, scientifique ou militant de la première heure. La richesse de Changeons d’Avenir tient au fait que chacun souhaite offrir un avenir plus serein à notre territoire, dans le respect de la démocratie et de l’humain. »
Simon Caraco est Arlésien de naissance. Après avoir passé toute son enfance à Arles, Simon a voyagé quelques années à l’étranger pour la réalisation de ses études.
Diplômé d’un master en gestion de l’environnement et des ressources qu’il a obtenu aux Pays-Bas, Simon a également pris conscience des enjeux climatiques locaux au cours d’un service civique effectué aux Marais du Vigueirat. A 26 ans, Simon aime sa ville pour sa situation géographique, sa proximité avec la plage, la Camargue, les Alpilles. « J’ai rejoint le collectif dans une démarche plus large de participation active à la résolution des crises sociale, environnementale, politique et économique actuelles qui sont à mon sens les différentes facettes du même problème. »
Claire Paupert-Flores a 45 ans. Enseignante de l’Éducation Nationale d’abord en lycée dans le domaine de l’ingénierie en conception mécanique et design, puis en collège, Claire s’est investie depuis toujours dans de nombreux mouvements politiques et associations écologistes, antiracistes et altermondialistes. Claire fait partie du bureau de l’association Pays d’Arles en Transition depuis 2012 et a participé au titre de militante associative et citoyenne à plusieurs commissions consultatives de la commune dès 2002 sur la question des déchets, de l’eau, de la restauration collective, du plan global de déplacement. Dès 2006, Claire a collaboré bénévolement avec le service environnement dans la réflexion et la mise en œuvre de l’Agenda 21 de la ville (émanation de du Sommet de la Terre de 1992). Cet agenda a permis de développer quelques actions concrètes de la municipalité soutenues par la région ainsi qu’un premier diagnostique territorial, point de départ de l’actuel « Plan climat-air-énergie territorial » du Pays d’Arles.
« J’ai rejoint cet été avec enthousiasme le petit groupe initial du collectif Changeons d’Avenir en m’investissant particulièrement dans la gestion des sources et ressources numériques, l’animation et la coordination du projet. Ma participation au collectif est liée au sentiment que l’ensemble des décisions politiques du territoire n’est pas à la hauteur de l’urgence de la situation écologique. Je suis inquiète de constater que les suppositions scientifiques affirmées des années 1990 sont aujourd’hui palpables et que nous avons toujours du retard dans ce qu’il faudrait déjà avoir fait et dans ce qui doit être évité. La situation locale et mondiale sur le plan social, économique et environnemental est déprimante mais je pense toujours qu’il est encore temps de redessiner un monde vivable et viable. »
« Je ne sais pas exactement ce que sera Arles demain et la Camargue de mon enfance, mais je sais que je veux que ce grand territoire soit encore un lieu de vie agréable et non sacrifiée par le cynisme de l’argent et le confort de quelques-uns. Aussi, je veux continuer de contribuer à une nouvelle façon d’envisager la politique et je pense que le collectif de «Changeons d’avenir» peut la mettre en œuvre : Construire ensemble un avenir pour tous qui tienne compte des réalités physiques du monde, de ses limites et de ses richesses mais aussi des réels besoins et ressources de l’humanité. »
Véronique Coulomb-Girardon, 66 ans, est retraitée de l’Industrie Chimique où elle a exercé successivement les fonctions d’assistante sociale puis de responsable emploi et formation.
« Engagée depuis toujours dans le domaine associatif, mouvement des femmes, mouvement antiraciste, A cloche pied, et plus récemment CCFD Terre solidaire, Welcome et DEDUCIMA (Développement Durable et Citoyenneté à Mas Thibert), j’ai fait le choix il y a quelques années, de rejoindre un parti politique EELV. Il m’a semblé nécessaire de passer à une nouvelle étape pour avoir une action plus efficace et faire avancer les valeurs auxquelles je suis profondément attachée. » Attachée à ce territoire et convaincue que des changements sont possibles pour répondre à l’urgence climatique qui s’impose à nous, Véronique souhaite y apporter sa contribution.
Avec Changeons d’Avenir un nouveau modèle est possible qui permette de construire ensemble un avenir soutenable pour le plus grand nombre.
« Ce que j’aime à Arles c’est sa diversité, son territoire, sa vie associative et culturelle, son territoire, sa dimension, des rencontres sont possibles. »