Elisabeth Bonfils habite Arles depuis 30 ans, elle a 59 ans et est contrôleuse de gestion opérationnelle sur Fos. Concernée par la protection de l’environnement depuis les années 75, elle a intégré en 98 une association de quartier au Plan du Bourg, dont elle a été la Présidente pendant une dizaine d’années. Elle a, de par cette fonction, siégé aux différentes commissions participatives de la ville (urbanisme, déplacement urbain, traitement des déchets et mise en place du recyclage…).
Elle est actuellement au conseil d’Administration du Centre Permanent d’Initiatives Environnementales du Pays d’Arles et de celui de l’association Pays d’Arles en transition. Elle est aussi membre de l’association Arelate depuis plusieurs années pour le côté « histoire antique » qui l’intéresse.
Cette écologiste, qui se réfère parfois à J.-Y. Cousteau ou Nicolas Hulot, a alerté sur la problématique de l’incinération, suite au scandale de la pollution à la dioxine de l’incinérateur d’Alberville à la fin des années 90. Lors de la journée des associations, sur le stand de l’association de quartier, elle dénonçait les problèmes de santé publique dans le but de faire fermer l’incinérateur d’Arles (le four de l’incinérateur a été arrêté en 2004). Elle a aussi participé aux manifestations à Port St Louis (où elle a passé une partie de son enfance), Fos et Marseille contre la construction des incinérateurs de la Zone industrielle de Fos, et organisé une réunion publique d’information avec les associations concernées à la salle des fêtes d’Arles.
« Je suis opposée au principe de l’incinération qui est une aberration : les ressources sont définitivement détruites, les résidus de l’incinération deviennent des matières hautement toxiques, à enfouir dans des centres spécialisés. Malgré l’amélioration des filtres actuels, il y a encore une pollution non négligeable pour la santé des riverains, la récupération de l’énergie des nouveaux incinérateurs n’est pas un argument valable car l’incinération génère un taux important de gaz à effet de serre. L’incinération est pour moi un frein au recyclage qui est essentiel, et de plus générateur d’emploi ».