Catégorie : Lettre d’info

Lettre d’info – Mars 2023

Changeons d’Avenir est entré au Conseil municipal, avec deux élu·es dans l’opposition (Cyril Girard et Virginie Maris) et au Conseil communautaire avec un élu (Cyril Girard).
Sont disponibles sur notre site : les comptes-rendus des séances ainsi que toute l’information nécessaire pour assurer une vigilance citoyenne et constructive concernant la vie des équipes municipale et communautaire.

Revoilà, à la demande générale, après un moment de suspension, le compte-rendu partiel et partial de Virginie Maris.
C’est notre bonne résolution 2023, et comme on sait que les bonnes résolutions n’engagent que celles et ceux qui les prennent, et bien… enfin voilà quoi!

Compte-rendu partial et partiel du conseil communautaire du 22 février

Et c’est parti pour un nouveau compte-rendu partiel et partial du conseil communautaire ACCM par Cyril Girard. Si vous souhaitez vous faire une idée de l’ambiance électrique de ce début d’année, vous pouvez visionner le conseil dans son intégralité sur le site de l’ACCM, et si vous préférez la version de la Provence, vous pouvez consultez les articles parus dans le journal du lendemain et du surlendemain.

Double rendez-vous le samedi 4 mars

Une balade à vélo sur l’hypothétique trajet de l’hypothétique contournement autoroutier d’Arles. Nous retournerons du côté de Plan du Bourg.

Un moment de discussion et d’information près du kiosque à musique, sur le marché, entre 10h00 et midi.

En vélo, rendez-vous le samedi 4 mars à 9h20

Sur le parking du jardin Hortus, départ à 9h30 pétantes pour profiter de la nature qui s’éveille. Nous prévoyons de terminer la balade au kiosque à musique un peu avant midi. Idéal pour un apéro-marché et débattre de ce projet.
On vous attend nombreux, grands et petits.
N’hésitez pas à relayer le message!

Nous vous proposons une “Balade repérage” à vélo via un parcours d’une quinzaine de kilomètres sur le tracé de ce projet fou. Nous prévoyons quelques haltes en des points spécifiques, emblématiques de l’impact de cette future autoroute sur le territoire. Nous pédalerons sur de petites voies goudronnées, parfois  cyclables, mais aussi sur quelques chemins terreux. Si vous avez un VTT c’est mieux mais pas obligé, le vélo électrique est  également possible.

 

Point d'information au kiosque de 10h à midi

Nous vous proposons également un moment d’information et de discussion, près du kiosque à musique, sur le marché du samedi matin, de 10 heures à midi.

Nous serons là pour vous présenter les enjeux de ce projet, sa cartographie précise et ses impacts écologiques et sociaux.

Nous y accueillerons, à leur retour au centre-ville, les participants à la balade à vélo ci-dessus.

Au plaisir de vous y retrouver !

En travers de la route - appel à contributions artistiques

Appel à contribution pour rendre sensible à tout ce que le projet de contournement autoroutier d’Arles prévoit de détruire

Durant les années 2022 et  2023, nous – citoyennes et citoyens rassemblés au sein du collectif Changeons d’avenir – appelons toutes celles et ceux qui aiment dessiner, peindre, graver, photographier, filmer, écrire, prendre du son, ou témoigner de toute autre façon, à portraiturer, fragment par fragment, toutes les formes de vies et de paysages qui se déploient sur ce tracé et que nous souhaitons célébrer et préserver ensemble. Nous collecterons vos contributions jusqu’au 31 mai 2023.

> Pour vous informer sur le projet de contournement
> Pour plus d’informations sur ce projet artistique
> pour nous aider à le mener à bien, écrivez-nous à
> Pour nous informer de votre contribution, remplissez notre formulaire.

Que faire face aux locations de type "Airbnb" ?

D’ici quelques semaines, la saison touristique va débuter, avec toute sa frénésie, les rues vont se remplir et le bruit des valises à roulettes se fera entendre. Ce bruit, excédant de plus en plus de riverains, est devenu le symbole de la location de courte durée rendue facile par des plateformes en ligne telle Airbnb, dont l’utilisation initiale a bien changé. Du revenu d’appoint ou du plaisir du partage, la location de courte durée est devenue une affaire de spécialistes; au point que des investisseurs extérieurs à notre ville achètent des immeubles entiers en centre-ville pour les louer en Airbnb.
Pratique entraînant une hausse de l’immobilier, une baisse des locations longue durée et forcément des difficultés pour que nous, Arlésien·e·s, puissions nous loger dans notre ville. Les quartiers du centre devenant ainsi un simple dortoir pour des visiteurs séjournant en moyenne 3 jours dans notre cité durant la période estivale, tandis que les logements concernés restent vides une bonne partie du reste de l’année.

Le phénomène prend énormément d’ampleur dans les villes touristiques, entraînant avec lui un tourisme de masse, un tourisme pressé qui prend plus le temps de soigner ses photos pour Instagram que de profiter des lieux visités.

La problématique de ces locations a amené à travers le monde de nombreuses grandes villes à monter au créneau pour lutter contre ces plateformes,  en recourant à des réglementations plus ou moins rigoureuses selon les pays. Ainsi, depuis 2021, Barcelone, submergée depuis des années par les conséquences néfastes du « surtourisme » qui y atteignent des niveaux hors du commun, a pris des mesures drastiques et ambitieuses : aucun nouveau propriétaire n’est plus autorisé à louer une chambre pour une durée inférieure à un mois sous peine d’une amende de 6000 ? !

En France, la loi ELAN (Evolution du Logement et Aménagement Numérique) de 2018 a commencé à poser un cadre autour de ces locations : distinguo opéré entre nuitées proposées dans une résidence principale et dans une résidence secondaire, numéro d’enregistrement, autorisation pour changement d’usage,…
Des dispositifs néanmoins insuffisants pour entraver les spécialistes de ce type de location dont le développement effréné devient une menace pour la politique du logement de bon nombres de communes. Le magazine Arles Info de septembre dernier nous apprenait que 1092 particuliers sont enregistrés comme hébergeurs sur Arles. Pour combien de logements ? Difficile de le savoir.

Les communes se retrouvent un peu entre le marteau et l’enclume. D’un côté, elles sont confrontées à de sérieuses difficultés d’accès au logement, en particulier pour les jeunes; de l’autre, elles  bénéficient d’une source de revenus complémentaire via la taxe de séjour.

Sur Arles, la seule taxe de séjour collectée grâce aux locations AirBnB représentait 48 804 Euros en 2017, mais plus du double en 2018 avec 98 484 Euros (source : arles-info.fr). Et ce, avant que la loi n’oblige les plateformes à fournir aux communes les listes des hébergeurs et avant que ceux-ci soient contraintes d’avoir un numéro d’enregistrement. Et depuis, malgré le Covid, ce type de location continue d’exploser, profitant de la hausse exponentielle du tourisme dit « de proximité ». On se doute que ce montant a grimpé en flèche depuis 2021, mais un voile de silence pèse désormais  sur ce phénomène.

Malgré cette manne financière, de plus en plus de communes prennent des arrêtés pour essayer de limiter l’augmentation des locations de meublés de tourisme, afin de privilégier l’accès à l’habitat pour leurs habitants. Saint-Malo, Cassis, Paris, en font partie. Ou du moins tentent  de le faire.

Car en France ces mesures des autorités publiques se heurtent à des collectifs de propriétaires, des sociétés de conciergerie ou encore l’Union des Loueurs des Meublés de Tourisme (ULMT). Ce fut le cas pour la communauté d’agglomération du Pays Basque (CAPB) regroupant 24 communes. Les élus avaient voté une nouvelle réglementation censée encourager les propriétaires à louer leurs biens aux locaux plutôt qu’aux touristes, en les obligeant à proposer un bien sur le marché locatif à l’année pour compenser un logement transformé en meublé touristique, dans la même ville. Saisie par des propriétaires, la justice a tout d’abord suspendu cette réglementation au printemps 2022 ; avant de lever cette suspension le 16 septembre dernier. Légèrement revue, cette réglementation entrera en vigueur en mars 2023. Toutefois le feuilleton juridique ne semble pas terminé, vu la volonté des loueurs à poser un nouveau recours.

Sur Arles, le sujet a plusieurs fois été soulevé par Cyril Girard en conseil municipal. Pas totalement insensible au sujet, l’équipe municipale a apporté dès 2020 une réponse en procédant à une hausse du tarif de la taxe de séjour.

Malheureusement, cette augmentation ne règle pas vraiment le problème. Car il suffit aux loueurs de reporter sur les locataires cette petite hausse, sans être gênés plus que ça par des restrictions.

Pourtant pour contrer les « professionnels » qui mettent en location des logements secondaires, il est nécessaire de demander auprès de la mairie une autorisation de « changement d’usage », délivrée pour 5 ans. Auquel la collectivité peut simplement s’opposer. Et si une réponse négative de sa part à de telles demandes était dorénavant érigée en norme ? Cela éviterait dans un premier temps le déploiement de toutes nouvelles locations de ce type. Et le renouvellement de ces autorisations demanderait également réflexion : quota par propriétaire, par quartier, réglementation similaire à celle mise en place au Pays Basque?

Le sujet refera débat en conseil municipal, on n’en doute pas. L’accès au logement est l’une des principales cause d’inégalité et le fait de défendre un accès au logement ouvert aux habitants, aux jeunes du territoire, comme aux plus modestes doit être une priorité pour n’importe quel élu.

D’autant que, sur le plan économique, Arles ne semble avoir aucun intérêt à laisser continuer sans aucune régulation cet essor exponentiel des locations de courte durée. N’est-il pas largement plus intéressant pour une collectivité de favoriser l’installation sur son territoire de citoyen·e·s qui vont y vivre au quotidien, y travailler, y faire vivre les commerces de proximité, y payer des impôts locaux, peut-être y fonder une famille et y scolariser leurs enfants ? En bref, y vivre toute l’année !

N’éludons enfin pas l’effet pervers de ces quartiers du centre-ville, où les locations du type AirBnb prolifèrent comme des champignons, parfois à raison de plusieurs maisons côte-à-côte, comme par exemple dans certaines rues de la Roquette. Car une vie sociale et culturelle est-elle encore possible avec des voisins qui changent tous les 2-3 jours l’été, tandis que ces logements restent vides le reste de l’année ? Et les visiteurs qui prennent aujourd’hui du plaisir à séjourner à Arles, continueront-ils à venir dans une ville transformée en dortoir pour touristes, sans plus aucun ancrage dans la vie locale, en dehors de quelques semaines d’été ?

Il serait largement temps que l’équipe municipale en place se préoccupe enfin sérieusement de ce qui, derrière la belle image clinquante de la poule aux œufs d’or, risque fort, à ce rythme, de finir par aboutir à  une “gueule de bois” économique et sociale pour notre cité, et ses habitant·e·s. Au seul bénéfice des actionnaires de ces plate-formes internationales, pour lesquelles les territoires touristiques ne sont que des réserves de richesses à piller…

Pour nous retrouver à tout moment

Notre site : http://changeonsdavenir.org/

Notre adresse mail :

Et les réseaux sociaux :
https://www.facebook.com/changeonsdavenir.fr
https://twitter.com/changeons_d
Et sur Mastodon : @

Vous pouvez également nous écrire :
Changeons d’Avenir
8, rue Diderot 13200 Arles

Et pour adhérer à Changeons d’Avenir (10 euros / TR : 5 euros)
car oui, nous avons besoin de votre aide et le nombre de nos adhérent.es fait aussi notre force politique.

Lettre d’info – Avril 2022

Mars a eu son lot de giboulées cette année et il semble bien qu’un fléau en chasse un autre : voilà que la guerre succède à la maladie comme la grippe espagnole succéda à la première guerre mondiale en un autre siècle pas si lointain. Mais, si bien souvent l’histoire se répète, les causes d’aujourd’hui sont inédites et l’humain est tout autant victime que responsable. Il faut cesser d’accuser le destin et de personnifier des évènements que nous avons tous et toutes contribué à créer par nos choix politiques et nos modes de consommation.

Alors que, sur les plateaux télé, les experts militaires et géopolitiques succèdent aux experts médicaux, que les images des bombardements succèdent aux images d’assistances respiratoires, l’écologie reste un sujet discret, voire inexistant, dans l’actualité. Pourtant, avec son ton catastrophiste qu’affectionnent les médias de masse, le dernier rapport du GIEC sur les impacts du bouleversement climatique avait tout pour faire les gros titres. Il est pourtant passé presqu’inaperçu. À la fois plus précis et plus alarmiste que les précédents quant aux conséquences graves irréversibles du réchauffement en cours, ce rapport devrait susciter une réaction collective sans précédent. Selon les scientifiques, la fenêtre d’action pour éviter le pire est très étroite et ils préconisent à l’échelle mondiale “des adaptations urgentes, plus ambitieuses avec une action accélérée”.
Quatre risques majeurs sont identifiés pour l’Europe, avec une vulnérabilité plus grande sur le pourtour méditerranéen et encore plus en Camargue :
– Les vagues de chaleur
– Les pertes de rendement agricole
– Les pénuries d’eau
– Les inondations

Mais comment en est-on arrivé là ?
Le rapport pointe avant tout le manque de volonté politique venant s’ajouter aux catastrophes dites naturelles mais aggravées par l’erreur, l’indifférence ou les mauvaises décisions humaines. Si ailleurs, cyclones, famines et incendies font en effet rage, chez nous, à Arles, c’est l’eau qui nous posera le plus de problèmes : lorsque le niveau de la mer sera si haut qu’elle recouvrira la Camargue ou lorsqu’elle viendra à manquer dans la nappe phréatique de la Crau.

Hasard du calendrier, nos élections présidentielles approchent à grands pas et la parution de ce rapport du GIEC devrait être un élément central des débats, car il nous oblige à nous questionner sur notre mode de société, à réfléchir sur nos rapports à l’énergie, à l’agriculture, à la santé et au vivant. Pourtant, ces sujets passent à la trappe chez la plupart des candidat.e.s et des médias qui suivent la campagne électorale, alors qu’ils sont directement liés à ce qui occupe la scène médiatique, la COVID comme la guerre en Ukraine.

En effet, pendant le premier confinement, beaucoup espéraient un « monde d’après », potentiellement différent, amélioré, en souhaitant que nos décideurs aient compris et pris en compte les causes sociales, économiques et environnementales qui nous avaient poussés dans un tel chaos.

Si, avec de tels évènements, on ne prend pas un réel tournant dans nos sociétés, quand le ferons-nous ? Pour l’instant, ce tournant semble surtout s’exercer dans des cercles déjà convaincus. Mais il n’y a pas de grande histoire et de petite histoire. Chaque territoire fait partie d’une machine globale, et nous pouvons, partout, essayer de gripper les rouages. Il est encore possible de tourner le dos à un modèle qui nous précipite dans l’impasse pour retrouver un peu d’autonomie alimentaire, énergétique, et économique. Cela passe par une révolution de nos pratiques, une certaine sobriété, mais se traduira par ailleurs par un soutien à une économie relocalisée et une plus grande résilience face aux crises qui se profilent.

Notre territoire, comme bien d’autres, regorge d’initiatives locales, associatives et entrepreneuriales misant sur le recyclage, la réparation plutôt que l’achat, la réduction du gaspillage alimentaire, le développement du covoiturage, l’approvisionnement en circuit courts, la conversion en agriculture biologique, la promotion du vélo ou encore le partage…
Autant d’actions qui permettent de sortir du modèle qui nous plonge dans ces crises.
Autant d’actions qui devraient servir d’exemple aux collectivités locales afin qu’elles les encouragent et qu’elles s’en inspirent éventuellement pour des effets à plus grande échelle.
Autant d’actions qui devraient faire repenser l’aménagement de notre ville, de nos villages et leurs connexions, par les pouvoirs publics.
Pour réellement encourager et donner la part belle aux petites initiatives locales.
Pour construire une ville non pas comme un seul et “Grand Arles” à la forme figée, connectons notre territoire comme un archipel de villages et de quartiers, différents et complémentaires, agiles et solides ensemble comme les maillons d’une chaîne.

Changeons d’Avenir est entré au Conseil municipal, avec deux élu·es dans l’opposition (Cyril Girard et Virginie Maris) et au Conseil communautaire avec un élu (Cyril Girard).

Sont disponibles sur notre site : les comptes-rendus des séances ainsi que toute l’information nécessaire pour assurer une vigilance citoyenne et constructive concernant la vie des équipes municipale et communautaire.

Et c’est parti pour le plus court conseil municipal de l’histoire des conseils municipaux auxquels Changeons d’Avenir a participé. Lisez le compte-rendu partiel et partial de Virginie Maris :
– Les Conseils de quartier
– Attribution de subventions aux associations
– Travaux de proximité
– Théâtre d’Arles – co-financement 2022
– Aménagement du territoire

Un petit conseil communautaire dans une petite ambiance le jeudi 26 janvier dernier à la salle Mistral de Saint-Martin-de-Crau. Seulement 11 délibérations à traiter en ce début d’année.

Voici pour ceux qui suivent, les liens vers les comptes-rendus des conseils précédents :

Le 29 mai 2021, nous avions apporté notre soutien à la lutte de Fournès. Depuis, nous avons appris qu’Amazon abandonne son projet d’entrepôt à Fournès, dans le Gard, après une mobilisation citoyenne. Nous nous en réjouissons. Cette victoire met du baume au cœur de tou.te.s celles et ceux qui luttent contre les multiples projets écocides qui pullulent dans les alentours, notamment à Saint Martin de Crau. Sur ce cas précis, nous vous proposons d’écouter ce podcast.

« EN TRAVERS DE LA ROUTE »

Projet artistique autour du contournement autoroutier d'Arles

Appel à contribution pour rendre sensible à tout ce que le projet de contournement autoroutier d’Arles prévoit de détruire

Alors que la vie sur Terre est menacée de toutes parts, l’État veut construire de nouvelles autoroutes, trahissant ses propres engagements écologiques déjà insuffisants.
Alors qu’il faudrait investir massivement dans les transports en commun, les transports fluviaux et ferroviaires et réduire d’urgence le rythme de notre consumérisme mondialisé, il y en a qui continuent de tout miser sur les bagnoles, les camions et les containers.
Alors qu’on sait que ce projet ne permet pas de transformer la RN113 en paisible boulevard urbain puisque près de 30 000 véhicules par jour continueront d’emprunter cet axe, on s’apprête à bétonner des centaines d’hectares de terres naturelles et agricoles et à dégrader irréversiblement les paysages de Crau et de Camargue.
L’enquête publique concernant ce projet destructeur d’un autre âge est prévue pour le premier trimestre 2023. Il s’agira d’un moment décisif pour éveiller la conscience d’un large public sur les conséquences d’une telle destruction.

Durant l’année 2022, nous – citoyennes et citoyens rassemblés au sein du collectif Changeons d’Avenir – appelons toutes celles et ceux qui aiment dessiner, peindre, graver, photographier, filmer, écrire, prendre du son, ou témoigner de toute autre façon, à portraiturer, fragment par fragment, toutes les formes de vies et de paysages qui se déploient sur ce tracé et que nous souhaitons célébrer et préserver ensemble. Nous collecterons vos contributions jusqu’au 31 décembre 2022.

Nous nous engageons à trouver un lieu adapté pour exposer toutes ces productions artistiques en parallèle de l’enquête publique, afin d’offrir une vision sensible et collective de ce à quoi nous tenons. La participation est gratuite et non rémunérée. Il n’y a pas de format imposé mais il est déconseillé de ne pas dépasser 1x1m et nous nous réservons la possibilité de limiter le nombre de contributions par auteur-rice ou auteur si nous venions à recevoir un trop grand nombre de propositions. Les œuvres resteront propriétés de leurs auteur-rices qui pourront les récupérer.

Une version numérique de l’exposition est également envisagée, qui pourra donner davantage de place aux contributions écrites, filmiques ou sonores. L’exposition pourrait également donner lieu à l’édition d’un catalogue.
Toutes les oeuvres devront être explicitement associées à un lieu situé sur le tracé ou dans ses environs. Pensez à marquer sur une carte, ou par coordonnés GPS, la localisation précise associée à chacune de vos contributions : ainsi nous pourrons les exposer de façon à former une grande cartographie murale de tout ce qui existe et vit
« en travers de la route ».

> Pour vous informer sur le projet de contournement
> Pour plus d’informations sur ce projet artistique ou pour nous aider à le faire, écrivez-nous à
> Pour nous informer de votre contribution, remplissez notre formulaire.

Contournement autoroutier, l'Autorité Environnementale freine des quatre fers

Début février a été rendu public un avis de l’Autorité Environnementale (AE), instance dépendant du Ministère de la Transition Écologique, suite à sa saisie par la DREAL PACA (Direction régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement) pour un cadrage préalable du contournement autoroutier. Cet avis porte sur la qualité de l’étude d’impact présentée par la DREAL (maître d’ouvrage du projet) et sur la prise en compte de l’environnement dans le projet.

Il est peu de dire que cet avis est très réservé.

L’AE souligne en premier lieu les forts enjeux environnementaux sur le territoire : zones naturelles protégées ou classées, impact sur les zones humides, risque d’inondation, incompatibilité avec les documents d’aménagements tel que le Plan de Prévention du Risque Inondation (PPRI) et le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE). En terme de biodiversité l’avis de l’AE met notamment l’accent sur la faiblesse des données de répartition des espèces.

L’AE s’interroge aussi sur le choix de la variante dite Sud Vigueirat, considéré comme acquis depuis 2005, sans toutefois intégrer les évolutions environnementales, ni les évolutions législatives et réglementaires intervenues depuis. Il est noté qu’une « éventuelle dérogation aux règles générales applicables requerra des motivations particulièrement solides ».

Il est précisé dans cet avis que le dossier remis par la DREAL ne comportait pas de données sur les pollutions atmosphérique et sonore actuelles le long de la RN113.

Le projet va également à l’encontre du principe zéro artificialisation des sols alors que la grande majorité des sols concernés sont agricoles ou naturels.
En ce qui concerne les gaz à effet de serre (GES), un enjeu particulièrement important, l’autorité précise que le projet est source d’augmentation potentielle des émissions de GES. Le projet ne prévoit en rien de faire baisser le trafic, il en déplace une partie et le contournement a tout d’un appel d’air à camions.

Autre point relevé par l’AE : le projet mené par la ville d’Arles sur la requalification de la RN113. Projet distinct de ce contournement mais étroitement lié (pas de contournement = pas de requalification).
L’AE demande à ce que ces deux projets soient traités en même temps, la requalification devant être considérée comme une incidence directe du contournement.

Globalement, l’Autorité Environnementale fait le même constat que les différents opposants au projet. Professionnels de l’environnement, associations écologistes, éleveurs et agriculteurs auraient-ils raison ? Cet avis informatif ne porte que sur l’état actuel du projet, il a été sollicité par la DREAL avant d’aller plus loin dans la procédure. Rien n’est acquis dans un sens ou dans un autre, mais on peut mettre en avant le caractère insuffisant des études actuelles et l’incompatibilité du projet avec les textes et réglementations en vigueur.
Et ce rapport donne également espoir aux opposants locaux qui constatent que leurs avis sont partagés par de nombreux spécialistes, ce qui rend encore plus crédible notre lutte contre ce projet.

Journée de mobilisation contre l'autoroute - 12 mars 2022

Ce jour-là, une journée de mobilisation contre le contournement autoroutier a eu lieu, organisée par l’association Nacicca (Nature et Citoyenneté Crau Camargue Alpilles). Alors qu’un collectif rassemblant de nombreux acteurs associatifs ou professionnel, allant des agriculteurs, des riverains aux écologistes, est né contre ce projet, cette journée a été l’occasion pour certains d’entre eux de prendre la parole afin d’exposer leurs craintes vis à vis de ce projet d’un autre temps, destructeur de terres agricoles et naturelles. Ils ont également pu dénoncer les arguments du porteur de projet. Ce fut aussi l’occasion de faire découvrir au plus grand nombre les laurons, ces puits naturels qui constituent un patrimoine exceptionnel, menacé par le tracé de ce contournement.

Marche pour le climat - 12 mars 2022

Si la pluie et la fin du marché ont démotivé les énergies en comparaison du succès ensoleillé de l’année précédente, un petit groupe assidu était présent sur le boulevard des Lices pour cette nouvelle marche nationale pour le climat, menée par le slogan tiré du film du même nom que nous vous invitons à regarder : “Don’t look up”. C’est donc sous le signe de cette ironique parodie de l’ignorance assumée des médias à l’égard du réchauffement climatique que s’est engagé l’évènement de cette année.
Sans l’exacte régularité de Greta Thunberg, c’est toujours un rendez-vous suivi et couvert par les médias qui permet aux différents acteurs et militants écologistes de se retrouver et de s’exprimer autour de combats communs. À Arles outre la traditionnelle batucada, le rituel c’est aussi et avant tout cette criée des causes que permet le beau lieu collectif et historique du kiosque à musique où différents groupes actifs ont pu faire passer un message ou un coup de gueule :
– lutte contre le contournement autoroutier arlésien
– mobilisation contre l’usine Fibre Excellence de Tarascon,
– appel aux dons pour soutenir la population ukrainienne.
Sans oublier les témoignages touchants de victimes subissant les conséquences directes de l’actuelle dégradation de la planète et du vivant en général.
Car on sait bien désormais que marcher pour le climat, c’est aujourd’hui et plus que jamais, surtout défendre la vision d’une société plus juste et plus humaniste.

Conseils de quartiers

Conformément à la loi du 27 février 2002, la ville d’Arles a décidé de mettre en place ces instances de réflexion et de proposition. La loi impose une réunion annuelle mais la Ville souhaite les réunir chaque fois qu’un sujet d’envergure concernera le quartier ou le village. Tous les sujets pourront être abordés : travaux, transports, école, animation, etc.
Il faut être âgé de 18 ans au moins, être inscrit sur les listes électorales, être domicilié dans le quartier ou le village pour lequel on postule et ne pas être membre du conseil municipal.

Faute d’un nombre de candidatures suffisant, l’appel reste ouvert pour les conseils d’Arles centre, Arles périphérie, Mas-Thibert, Moulès, Pont de Crau et Territoire de Camargue. Nous vous invitons vivement à poser votre candidature.

La démocratie participative fait partie des outils sur lesquels nous voulons nous appuyer pour revivifier un peu la vie citoyenne et la politique locale. Il ne faut pas bouder de telles structures, d’autant qu’avec 10 personnes nommées par le Maire plus 4 élus de la majorité sur 25 membres, il faut vraiment faire un effort pour mettre un peu de diversité politique dans ces instances.

Journée internationale pour la reconnaissance de l'écocide

Le 20 mars 2022, Journée européenne pour la reconnaissance de l’écocide, nous nous sommes mobilisés ! Les responsables d’écocide ne s’exposent qu’à des sanctions civiles (amendes) et poursuivent leurs activités comme si de rien n’était. Cependant, si l’écocide était reconnu comme un crime dans nos systèmes juridiques (droit international, européen et national), ce serait un outil supplémentaire pour contribuer à stopper la destruction de la nature, et pour dissuader et punir les décideurs. Il est temps de changer les règles nationales, européennes et internationales et de protéger notre maison commune, la Terre ! Nous ne pouvons pas nous fier aux accords non contraignants conclus par les gouvernements et les entreprises, comme ceux de la COP. L’Union européenne révise actuellement son droit pénal environnemental et c’est une occasion unique de faire reconnaître l’écocide dans le droit européen. Ensemble, nous dénonçons 3 écocides prévus ou en cours sur notre territoire : ?- le Pont de Barcarin – le contournement autoroutier d’Arles – les zones logistiques en Crau

Le 10 avril, pensez à aller voter ! Et amenez un ou deux jeunes avec vous…

Ou pensez à faire une procuration.

Vous souhaitez nous proposer un article ou un thème ? Participer à la rédaction de la lettre d’info ?
Ecrivez-nous !

Pour nous retrouver à tout moment :

Notre site : http://changeonsdavenir.org/
Notre adresse :
https://www.facebook.com/changeonsdavenir.fr
https://www.instagram.com/changeons_davenir
ou adressez-nous vos courriers :
Changeons d’Avenir
8, rue Diderot 13200 Arles

Pour adhérer à Changeons d’Avenir (10 Euros / TR : 5 Euros)
car oui, nous avons besoin de votre aide et le nombre de nos adhérent.es fait aussi notre force politique : http://changeonsdavenir.org/rejoindre/

Lettre d’info – décembre 2021

Le folklore... ou l'art subtil de porter un costume qui dit le contraire de ce que l'on fait (ou l'inverse) !

Le folklore camarguais, et plus globalement provençal, nous indique que certaines traditions sont inscrites intrinsèquement depuis le fond des âges dans la culture populaire. Or, il n’en est rien. Les bases fondamentales du costume et des traditions gardiannes datent de quelques dizaines d’années, un gros siècle en tout et pour tout. Si bien que l’homme à l’origine de tout ça fut surnommé « celui qui inventa la Camargue » : Folco de Baroncelli. Disciple de Mistral et des félibres, il donne son honneur à une terre infestée de moustiques où travaillent quelques gardians qui gardent les bêtes et les font voyager de pâture en pâture. Il codifie la course camarguaise, le costume de gardian et finira par faire accepter par l’Église l’hommage des Gitans à Sara. Son folklore se construit indifféremment au contact des cultures amérindiennes ou de Buffalo Bill. Ses positions antimilitaristes, de défense des minorités, de solidarité vis-à-vis des républicains espagnols, peuvent nous faire penser qu’il était bien plus progressiste que nationaliste… et écologiste lorsqu’il défend la Réserve de Camargue.

Aujourd’hui, il suffit de porter un costume d’Arlésienne ou de gardian, de parler plus ou moins aisément quelques mots de langue provençale arlésienne (et ne parlez surtout pas de la défense de la langue d’oc s’il vous plait), pour prétendre être de pure souche camarguaise, s’ériger en défenseur du territoire et de ses traditions. Monsieur de Carolis, lors d’un pèlerinage à Lourdes (au mépris de la laïcité républicaine), Madame Graillon ou Monsieur Lescot usent de cet artifice à tout va.

Sont venus s’ajouter d’autres coutumes à la base baroncelienne : la corrida est aujourd’hui considérée comme une culture locale par ses plus fervents partisans, la Reine d’Arles, gardienne des traditions  (dans la lignée des  cultures amazigh ou tagish, mais corsetage et concours de beauté en plus !). Mieux, l’Ambassadrice du riz a été remise au goût du jour au début des années 1980, alors que la moitié des terres naturelles de Camargue ont été dévastées pour laisser la place à la culture intensive des céréales. Et il est impossible de garder le moindre esprit critique sur ces apports successifs sans passer pour un traitre à sa patrie !

Dans le même temps, nos élus locaux, prompts à arborer leur amour du territoire et la dentelle qui va avec, portent avec gaité les projets les plus destructeurs qui soient : une autoroute qui va ensevelir des centaines d’hectares de terres de pâtures pour les races agricoles locales. Ils cautionnent l’étalement urbain puisqu’ils veulent que le centre ville d’Arles s’étende bientôt jusqu’aux arènes de Gimeaux (dixit Monsieur Emmanuel Lescot, prieur de la confrérie des gardians en conseil municipal), et souhaitent remplacer le bac de Barcarin par un pont, avec toutes les conséquences à prévoir. Au motif, selon Madame Graillon, qu’il est « désuet d’arriver en retard au collège lorsque le bac à un problème ». Le folklore, n’est-ce pas mettre en valeur la désuétude ? Enfin, ils refusent de traiter la pollution des étangs de Camargue au nom de l’anthropocentrisme,  l’homme faisant partie de l’écosystème du delta, avec une obligation d’en accepter tous les corollaires.

La tradition camarguaise, inclusive et universelle, écologique, telle que portée au début par le Marquis de Baroncelli, est devenue source d’un nationalisme local sur l’air « des imbéciles heureux qui sont nés quelque part ». Ce dernier est brandi par la droite la plus dure comme bouclier idéologique pour éviter d’avoir à réfléchir sur les décisions portées par cette majorité. Mais ses décisions sont particulièrement délétères pour le territoire qu’elle prétend aimer et protéger : délétères pour le vivre ensemble, délétères pour la qualité de vie, délétères pour nos paysages et pour l’environnement. Comme dit l’adage, l’habit ne fait pas le moine. Les traditions ont été prises en otage, et depuis bien longtemps, au service d’un projet social, culturel et territorial aux antipodes des valeurs portées à l’origine. Alors, libre à tou·te·s d’aimer notre territoire et de se battre pour sa prospérité, avec ou sans costume, avec ou sans accent, à cheval ou à pied. Car nous sommes persuadés qu’on peut aimer la langue provençale, la tradition, les taureaux et les chevaux, jouer de la musique traditionnelle sans être pour autant un vilain réactionnaire de droite. Et nous saluons la vivacité, l’inventivité et l’énergie de toutes les formations musicales néo-traditionnelles qui continuent à faire vivre la langue sans la corseter.

À Changeons d’Avenir, nous accueillons tout le monde, chacun·e avec ses différences.

Permanence des élus

mardi 14 décembre (15h00 – 17h00) :
Cyril Girard vous accueillera lors de sa permanence dans les locaux de l’opposition :
1 impasse Balze (derrière l’Hôtel de ville)

Changeons d’avenir est entré au Conseil municipal, avec deux élu·es dans l’opposition (Cyril Girard et Virginie Maris) et au Conseil communautaire avec un élu (Cyril Girard).
Sont disponibles sur notre site : les comptes-rendus des séances ainsi que toute l’information nécessaire pour assurer une veille vigilante et constructive concernant la vie des équipes municipale et communautaire.

Cyril Girard rend compte du conseil communautaire

  • Restitution aux communes la compétence action sociale d’intérêt communautaire
  • Charte de gestion et de partage de la ressource en eau.

Virginie Maris rend compte du conseil municipal

  • Modification du budget prévisionnel
  • Augmentation de toutes sortes de tarifs
  • Réorganisation des services municipaux

Projet de requalification de la RN113

Fin octobre a eu lieu la deuxième réunion publique de la concertation sur la requalification de la RN113. Pour rappel, à la condition que le contournement autoroutier se fasse, ce projet municipal prévoit de transformer la RN113 actuelle en boulevard urbain. Une petite quarantaine de personnes a participé à ce deuxième atelier, où il était question de réfléchir collectivement sur les orientations en matières de transports, de circulation et d’infrastructures que doit apporter ce projet.

Le calendrier prévisionnel du projet est désormais étroitement lié à celui du contournement autoroutier, sans doute afin de présenter les deux ensemble et de nous expliquer que le contournement permettra de rattacher Barriol à la ville pour transformer le quartier, de configurer la 113 en boulevard urbain avec de la verdure, des pistes cyclables et des bus à haut niveau de service, le tout avec une vue sur le port fluvial le long du canal d’Arles à Fos.
Sur le papier ça semble beau et une telle vision peut faire basculer les indécis. Et puis, si ces projets tombent à l’eau à cause de l’abandon de l’autoroute, les boucs-émissaires sont tout trouvés : les anti-autoroute, autrement dit les écolos !

Pourquoi un tel planning alors que le projet autoroutier est « à peine » en phase d’études préliminaires et que, si le planning de la DREAL suit son cours, l’enquête publique se ferait début 2023 pour une mise en service espérée en 2029 ? Ce réaménagement de la RN113 se ferait donc potentiellement en 2029 ou 2030, soit dans le prochain mandat municipal qui commencera en 2026. Même si gouverner c’est prévoir, il n’y aurait rien d’offusquant à attendre la décision finale concernant le projet autoroutier pour lancer des études sur la RN113. Mais il faut sans doute faire rêver les gens pour faire passer la pilule…

Les études de la DREAL pour le contournement prévoient malgré celui-ci un trafic résiduel journalier de 29600 véhicules dont 900 poids lourds sur le pont. Les responsables de la DREAL et les élus ont accordé leurs discours pour nous dire que ce chiffre est brut, sans aucun plan de transport, et que celui de la mairie est très ambitieux. On ne remet pas en cause leur bonne volonté, mais partant d’un chiffre si important et au vu des caractéristiques territoriales, peut-on envisager de réduire drastiquement ce chiffre pour que ce flux puisse emprunter une 2 x 1 voie à vitesse réduite avec de nombreux aménagements ?

Là est toute la difficulté… et il ne suffit pas d’y croire pour y parvenir.

Il est évident que la problématique de la traversée d’Arles est épineuse. Tout le monde s’accorde sur le fait que la circulation actuelle y est bien trop importante, et les saturations de trafic exaspèrent les usagers. En 2019, dans un rapport la DREAL elle-même ne semblait y croire et notait qu’une transformation en 2 x 1 voie entrainerait un report des usagers vers le centre et congestionnerait celui-ci. Le risque est réel de se retrouver avec une situation contraire à celle voulue.

Un troisième et dernier atelier a eu lieu le 29 novembre afin d’élaborer des propositions pour transformer cet axe. Exercice facile et difficile à la fois, entre jeu vidéo de construction et réalité de flux et économique. Aspect économique dont il n’a jamais été question pour l’instant. C’est dommage, alors que ce projet est porté par la mairie qui en supportera le coût.

Les concertations publiques étant rares, on vous invite bien sûr à y participer.

Déploiement de la 5G à Arles

Contrairement à ce qu’insinuait Emmanuel Macron en septembre 2020, nul besoin d’être un Amish pour se questionner et s’inquiéter sur la 5G : implantations d’antennes, ondes, usages, impact environnemental, consommation d’énergie… La tenue d’un débat démocratique décentralisé a vite été balayée par l’exécutif, tout comme la demande de moratoire par la Convention citoyenne pour le climat.

Ces derniers mois, l’implantation de la 5G en France a bondi. Il est possible de voir l’ensemble des infrastructures sur certains sites internet qui les référencent. Tels ceux-ci.

Début novembre 2021, ce sont 33 antennes relais 5G qui sont présentes sur la commune d’Arles, dont 19
mises en service déclarées. Elles se répartissent ainsi par opérateur : Free (13), SFR (7), Bouygues (8), Orange (5).

Pour comparaison, il y a 203 antennes 4G sur la commune, quasiment toutes en service. Il est à noter que les opérateurs ont l’obligation de mutualisation sous réserve de faisabilité technique (plusieurs antennes sur un même pylône).

Pour implanter une antenne relais, il est nécessaire qu’un opérateur de télécommunications fournisse à la mairie un dossier d’information avant de déposer une demande d’autorisation d’urbanisme.
Depuis l’instauration de l’état d’urgence sanitaire, la réglementation concernant ces implantations s’est assouplie.

Ainsi, de manière exceptionnelle jusqu’au 31 décembre 2022 la modification d’une antenne relais 4G existante ne nécessite pas de dépôt de dossier d’information, sauf rehaussement de manière substantielle du support de l’antenne.

Ce dossier d’information doit normalement être mis à disposition des citoyens par la mairie qui, si elle le souhaite, peut recueillir les observations du public. Aujourd’hui, avec cette nouvelle réglementation, pas de dossier, donc pas d’info et pas d’observations des citoyens.

Seule la construction d’une nouvelle antenne nécessite une autorisation d’urbanisme ainsi que d’occupation du domaine public. Les communes étant déjà quadrillées d’antennes relais 3G ou 4G, la grande majorité des installations nouvelles se fait sur les mêmes pylônes.

Peut-on s’y opposer?

Soyons clairs, la contestation des antennes 5G semble être reléguée à un débat essentiellement politique ou médiatique puisque les dispositions légales et les jurisprudences ont depuis longtemps tranché cette problématique.

Par exemple, un maire ne peut s’opposer au déploiement d’antennes relais sur sa commune au titre de son pouvoir de police générale ni au titre du principe de précaution, car le Conseil d’État considère qu’il n’y a pas d’éléments démontrant l’existence d’un risque pour la santé humaine. Il ne peut inscrire au PLU ni un arrêté ni une interdiction totale des antennes relais sur sa commune. Toutefois, grâce à cet outil d’urbanisme, il peut y inscrire des conditions dans lesquelles peuvent s’implanter les antennes : hauteur, type de terrain (agricole, naturel…). Ce qui est rarement fait.

Les recours du maire, d’un riverain ou d’une association citoyenne peuvent se fonder sur les seuls éléments comme un vice de procédure dans les demandes d’autorisation, le non-respect des règles du PLU ou si le projet porte atteinte à la salubrité, la sécurité publique, l’environnement, les sites et paysages ou les monuments historiques.

Encore faut-il que le juge administratif ne rejette pas ce type de procédure…

À défaut de réelle opposition législative, de débat national ou d’information municipale, les interrogations demeurent, en particulier sur les technologies que nous voulons, au service de quoi et de qui. Sans oublier la fracture numérique qui ne cesse de grandir.

Le débat, tout comme la transparence publique, sur ces installations n’arrive jamais trop tard.

Pont de barcarin

Cyril Girard a écrit une contribution à l’enquête publique sur le projet de futur pont entre Salin de Giraud et Port Saint Louis. Vous pouvez la consulter ici

Accepter la flore spontanée dans nos espaces urbains

Êtes-vous victime du syndrome de cécité botanique ?

Ce concept, mis en évidence en 1998 par deux botanistes, James Wandersee et  Elizabeth Schussler, est aujourd’hui largement documenté par les scientifiques.  Pour les chercheurs, ce syndrome aurait des racines très anciennes : notre cerveau, habitué à repérer rapidement ce qui est vital ou létal (nous verrons plus rapidement le tigre à dents de sabre dans le décor que l’arbre qui est devant lui), a tendance à négliger les plantes en comparaison du règne animal. De plus, notre cerveau d’humain moderne, bombardé chaque jour de milliers d’informations, aurait du mal à percevoir les plantes en tant qu’êtres vivants de par leur manque de mouvement et leur apparente insensibilité… ce syndrome est, enfin,  souvent le corollaire du syndrome de manque de nature, également étudié (notamment chez les enfants) par les chercheurs en psychologie et sciences cognitives.

Pourquoi est-ce un problème ?

Dans le meilleur des cas nous ignorons la flore spontanée qui pousse sur les trottoirs et autres interstices du bitume. Dans le pire des cas, cette flore est assimilée à la saleté, l’abandon… et pourtant ! Au-delà des « services eco-systémiques » que nous rendent ces plantes (retour de la biodiversité en ville , régulation des fortes chaleurs en été, dépollution des sols, bien-être des citadins…) en quoi ont-elles de l’importance ?

Pourquoi tant de haine ?

Depuis 2007, la loi Labbé interdit l’usage de produits phytosanitaires à l’ensemble des personnes publiques (État, collectivités locales, établissements publics). Cette interdiction vise l’entretien des espaces verts, les voiries, les promenades et les forêts, ouverts au public. Les communes doivent donc faire évoluer leurs méthodes de gestion de la flore. Certaines prennent également le parti de laisser la végétation spontanée prendre place en milieu urbain. Nous avons vu réapparaître la flore spontanée en ville, en particulier pendant le premier confinement de mars 2020.

Pour autant, nous voyons que cette présence continue parfois d’être mal perçue par les citoyens, comme peut en témoigner la virulence de certains échanges sur les réseaux sociaux pendant la campagne municipale. Pourquoi semons-nous dans nos jardins de belles plantes ornementales (parfois exotiques et invasives lorsqu’elles viennent à s’en échapper), et pourquoi ne prenons-nous pas  le même plaisir à observer plantains, pourpiers, lilas d’Espagne, pariétaires, chardons-marie et acanthes qui poussent sur nos trottoirs ?

Changer nos imaginaires

Comment changer notre perception ? C’est en apprenant à exercer notre regard, à nommer ces plantes, à connaître l’histoire de leurs relations avec les sociétés humaines que nous pouvons avoir du plaisir à les contempler lors de nos déplacements quotidiens et à mieux partager notre espace de vie avec elles. Il n’est parfois pas nécessaire de partir à la conquête de grands espaces sauvages pour prendre du plaisir à observer la nature.

C’est dans ce contexte que le réseau Tela Botanica a lancé il y a quelques années le programme de sciences participatives « Sauvages de ma rue » qui permet aux citadins de mieux connaître les plantes sauvages qui poussent dans les rues de leur quartier, autour des pieds d’arbres, sur les trottoirs, dans les pelouses…. Tela Botanica propose également plusieurs MOOC gratuits, de grande qualité, pour se former à l’observation des plantes sauvages.

Aujourd’hui , Tela Botanica propose un kit pédagogique à destination des collectivités territoriales qui souhaiteraient trouver des ressources pour favoriser l’acceptation de la flore urbaine.  Amoureux des plantes et de la poésie du quotidien qu’elles nous offrent, n’hésitez pas à interpeller vos élus pour leur faire connaître ce dispositif !

Pour nous retrouver à tout moment ou pour nous demander de diffuser un sujet dans notre newsletter
Notre site : http://changeonsdavenir.org/
Notre adresse électronique :
Et notre adresse postale : Changeons d’Avenir – 8, rue Diderot – 13200 Arles

Pour adhérer à Changeons d’avenir (10 € / TR : 5 €)
car oui, nous avons besoin de votre aide et le nombre de nos adhérent.es fait aussi notre force politique : http://changeonsdavenir.org/rejoindre/

Lettre d’info – septembre 2021

Climat et écologie ont régulièrement fait la une des médias cet été : dômes de chaleurs au Canada, pluies diluviennes en Allemagne et en Belgique, embrasement de la forêt boréale, incendies sur tout le pourtour méditerranéen, inondations en Chine et en Afrique, fonte massive de la calotte glacière groenlandaise… Les experts s’accordent sur le fait que les intensités et les fréquences de ces évènements sont liées au dérèglement climatique. Le récent rapport du GIEC tire une fois de plus la sonnette d’alarme, et n’appelle guère à l’optimisme. En attendant une hypothétique réponse politique au niveau international, de nombreux organismes et de nombreuses personnes travaillent pour changer les choses, préserver la biodiversité et réduire notre consommation énergétique, à toutes les échelles géographiques.

La crise climatique et la crise de la biodiversité ne doivent pas être mises en concurrences quant à l’urgence de traiter l’une avant l’autre. Elles sont en fait les deux faces des mêmes problèmes : surexploitation, surconsommation, mondialisation des marchés… Et toutes deux hypothèquent sérieusement les chances de vivre de manière pacifiée et épanouissante pour notre génération et plus encore pour les suivantes.

Cette semaine se tient le congrès mondial de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature à Marseille. Échanges d’expériences, débats, sensibilisation du grand public sont au programme sans que ne soient véritablement remis en cause les principaux moteurs de l’effondrement de la biodiversité. La présidente de la FNSEA participe à la table-ronde « Cultivons ensemble la biodiversité pour une agriculture durable » et les deux plus importants commanditaires privés du Congrès sont Nutella (dont on connaît le goût pour l’huile de palme, premier destructeur de forêt tropicale en Asie) et Véolia (le mastodonte de la privation des gestions de l’eau et des déchets dont on ne compte plus les implications dans des scandales écologiques, sanitaires ou financiers – à Bruxelles, à Rabat, à Flint ou encore en Île-de-France). C’est aussi le moment où doivent se dessiner les priorités d’action en termes de protection de la nature et de conservation de la biodiversité. Mais ces actions seront-elles à la hauteur des enjeux, alors que les dirigeants politiques font preuve de toujours plus d’inertie, au niveau local comme au niveau global ?

Nous sommes, dans le bassin méditerranéen, aux premières loges du dérèglement climatique et de la perte de biodiversité. Nous sommes directement concernés par les décisions qui seront prises prochainement. En cette rentrée particulière, dans un contexte sanitaire tendu et en parallèle de ce grand raout mondial, nous souhaitons rendre hommage et transmettre nos encouragements à toutes les associations, leurs salarié·es, leurs bénévoles mais aussi les nombreux collectifs, les activistes, les citoyennes et les citoyens qui oeuvrent au quotidien, souvent de façon discrète et bien loin des feux de la rampe, à la protection de la nature et de notre environnement, à l’amélioration de la vie sociale et culturelle, à la santé et à la solidarité entre personnes et entre générations – à toutes celles et à tous ceux qui se battent pour faire changer le système, nous souhaitons une bonne rentrée !

Changeons d’avenir est entré au Conseil municipal, avec deux élu.es dans l’opposition (Cyril Girard et Virginie Maris) et au Conseil communautaire avec un élu (Cyril Girard).

Sont disponibles sur notre site : les comptes-rendus des séances ainsi que toute l’information nécessaire pour assurer une veille vigilante et constructive concernant la vie des équipes municipale et communautaire.

Conseil communautaire du 5 juillet

Cyril Girard rend compte d’un conseil communautaire tenu à Saint-Martin-de-Crau, où il est question de subventions aux  associations, de politique de la ville ou encore de la création d’un comité des partenaires et usagers des transports en commun.

Conseil municipal du 6 juillet

Financement des associations, audit sur les ressources humaines ou encore Campus connecté – Retrouvez tout ce qu’il y a à savoir sur le dernier conseil municipal dans le compte-rendu partiel et partiel de Virginie Maris.

Terra Fecundis à Marseille

Dans la longue bataille judiciaire contre les sociétés de travailleurs détachés dans l’agriculture (sociétés très sollicitées dans le Pays d’Arles), le tribunal correctionnel de Marseille a rendu début juillet un verdict fort : l’entreprise espagnole Terra Fecundis et ses trois fondateurs ont été reconnus coupables d’infractions de travail dissimulé, de dissimulation de salariés et de marchandage de main-d’oeuvre entre 2012 et 2015.

Le tribunal a jugé qu’ils avaient « mis en place ensemble et sciemment un business plan intégrant le recours généralisé à la fraude pour assurer leur profit tout en recourant à une main-d’oeuvre docile peu susceptible de revendiquer ses droits ».

Il a été reconnu que l’activité de cette société en France était « permanente et dépourvue de terme prévisible » alors que les cotisations sociales étaient versées en Espagne. Le préjudice pour l’URSSAF se monte à plusieurs dizaines de millions d’euros.

L’entreprise de travail temporaire Terra Fecundis, rebaptisée entre temps Work for All, a également été définitivement interdite d’exercer l’activité de travail temporaire et devrait désormais être privée du marché français, sauf jugement renversé en appel.

A noter que Terra Fecundis comparaîtra au printemps 2022 devant le tribunal correctionnel de Nîmes pour des faits similaires pour la période 2016-2019 et sera, cette fois, accompagnée sur le banc des accusés par plusieurs exploitants agricoles ayant profité de cette main-d’oeuvre.

Il est malheureusement à noter que Terra Fecundis n’est pas la seule à exploiter des travailleurs détachés et que ce type de sociétés rentre dans un schéma plus global d’un modèle agricole tel que celui du maraichage intensif de tomates et melons en Camargue, porté par quelques magnats agricoles.

Contournement autoroutier d'Arles

Fin mai, le comité des élus du projet du contournement autoroutier d’Arles a pris acte des résultats de la concertation publique de l’hiver dernier et a validé le tracé des variantes nord proposées dans ladite concertation. Pour rappel cette dernière portait uniquement sur le choix de tracés par secteur, et non sur le projet de contournement, ce que nous avons toujours déploré. On retrouve toutefois dans les contributions écrites des citoyens de très nombreux avis opposés à ce contournement.

Les études réglementaires se poursuivent, en particulier en lien avec les milieux naturels, l’hydraulique et l’agriculture. Les groupes de travail thématiques avec des associations et organismes professionnels se retrouveront à la rentrée 2021 pour confronter leurs points de vue.
Il reste encore de nombreuses lacunes dans les inventaires de biodiversité, de multiples incertitudes sur le devenir des réseaux hydrauliques et des interrogations sur les aménagement des échangeurs ou sur une zone d’aire de service.

Si la DREAL suit son calendrier prévisionnel, l’enquête d’utilité publique aura lieu fin 2022 ou début 2023.

En attendant cet hypothétique contournement, aucun aménagement n’est prévu pour réduire les nuisances déjà anciennes qui perdurent. Un responsable de la DREAL a expliqué lors de la présentation du bilan de la concertation, qu’au vu du modeste budget régional alloué pour ces aménagements, la DREAL estime que la traversée d’Arles n’est pas prioritaire par rapport aux autres dossiers régionaux. Cela fait donc plus de vingt ans que nous, Arlésiens, ne sommes pas prioritaires malgré un trafic journalier de près de 75000 véhicules  (2,5 fois le trafic autoroutier moyen en France) et les nombreuses nuisances associées.

Il est dès lors assez cocasse de lire dans les objectifs du contournement autoroutier que celui-ci doit “contribuer à l’amélioration de la qualité de vie des riverains” alors qu’aucun aménagement n’a été fait en ce sens depuis tant d’années. Ou comment laisser pourrir une situation pour que les habitants en viennent à vouloir un contournement autoroutier dévastateur de terres agricoles et naturelles…

Requalification de la RN113

Le projet de contournement autoroutier de la ville, mené par les services de l’État, est accompagné parallèlement par le projet municipal de requalification de la RN113 actuelle en boulevard urbain apaisé. A la condition que le contournement voie le jour. Tandis que des études techniques vont démarrer en fin d’année, une concertation publique va également être lancée en septembre à travers 3 réunions. La majorité municipale voit dans cette requalification le processus indispensable au désenclavement géographique et social de Barriol ou encore au développement économique de certaines parties de la ville, notamment pour son projet de port de plaisance. Elle est censée également être la clé de voute de la mobilité globale sur la ville et selon l’élue au transport “il n’y aura pas de réseau de bus performant sans requalification”. La base de travail est de transformer la RN113 actuelle pour y incorporer des voies de bus à minima, voire des pistes cyclables, le tout accompagné de verdissement, ce qui signifie, vu la configuration des lieux, un passage en 2 x 1 voie pour la circulation.

Sans remettre en cause la bonne volonté de la majorité municipale qui croit dur comme fer en ce projet pour améliorer la mobilité sur Arles, nous y croyons beaucoup moins. Notamment pour une question de chiffres : dans les rapports de la DREAL sur le projet du contournement autoroutier, les études prévoient en cas de contournement un trafic résiduel sur l’actuelle RN113 de 29600 véhicules/jour dont presque 900 poids lourds. A noter qu’en 2019, la circulation moyenne en France sur une portion d’autoroute était de 29800 vehicules par jour. Dans des rapports précédents de la DREAL, il était mentionné qu’en cas de requalification de la RN113 en 2 x 1 voie, on devait s’attendre à un trafic congestionné et un report de circulation en centre-ville. En effet comment imaginer qu’un tel trafic puisse se faire sur un axe réduit ? Les futurs projets de transports publics et le plan vélo de la municipalité pourront-ils faire baisser drastiquement le nombre journalier de véhicules ? Au vu des spécificités territoriales, des axes forts de circulation actuels, des projets locaux de développement de la logistique, même si les projets de mobilités à venir fonctionnent, les chiffres de trafic prévus sont tels que l’on part de trop loin pour que cette requalification ait l’efficacité souhaitée par l’équipe municipale.

Le risque est de se retrouver avec un contournement autoroutier à 2 km au sud de la ville, une 113 en mode boulevard congestionné quotidiennement et un centre-ville asphyxié par un report de circulation.

Vous pouvez participer à ces réunions de concertation, la première d’entre elle aura lieu le 27 septembre. Il suffit de vous inscrire via le lien suivant : https://vu.fr/requalification_RN113

Fibre excellence

En mai dernier, Cyril Girard, conseiller municipal et conseiller communautaire, participait, avec des membres de Changeons d’Avenir, à une manifestation devant l’usine Fibre Excellence à Tarascon, avec les riverains et les associations qui se battent pour faire condamner les patrons voyous de cette usine.

Cette unité de production de pâte à papier dépasse les seuils de pollution de manière récurrente, impactant les eaux du Rhône et l’atmosphère. Les dirigeants de l’usine agissent en pleine connaissance de cause, organisant sciemment la dégradation de leur outil industriel pour éviter de payer les redevances relevant de la taxe sur l’eau, et les amendes liées à la pollution. Les dirigeants font en même temps un indécent chantage à l’emploi pour toucher des financements publics, en négociant les normes environnementales, sociales et économiques.

Nous sommes évidemment solidaires des travailleurs dont la santé et la sécurité sont méprisés par la filiale Paper Excellence du groupe indonésien de Eka Tjipta Widjaja. Il est impensable de niveler les normes environnementales, les normes de sécurité et les acquis sociaux vers le bas pour permettre à quelques actionnaires de gagner toujours plus d’argent. ACCM a une commission sur cette problématique, dans laquelle siège le maire de Tarascon, mais nous ne savons même pas si une seule réunion s’est tenue depuis l’investiture du nouveau président d’ACCM et quelle est la position du nouveau Président. Tous les acteurs politiques veulent une solution pérenne, mais laquelle ?

Le 29 juin dernier, Cyril Girard a reçu, lors de sa permanence d’élu, les représentants du collectif “les flamants roses”. C’est ainsi que Changeons d’Avenir s’est associé à un communiqué repris plusieurs fois dans la presse.

Lâchée par Paper Excellence, qui était son actionnaire principal, Fibre Excellence avait été placée en redressement judiciaire depuis octobre 2020. Les salariés attendaient un éventuel repreneur pour en savoir plus sur leur avenir. Un seul candidat s’est déclaré : Paper Excellence ! Le 22 juillet dernier, le tribunal de commerce de Toulouse a accordé cette “auto-reprise”. Aussi surprenant que cela puisse paraître, cette reprise est permise via la crise du Covid, une ordonnance de mai 2020 autorisant temporairement un entrepreneur à se porter acquéreur d’une société dont il a déposé le bilan.

Cette reprise est assortie de conditions posées par Paper Excellence. Après avoir fait baisser les salaires au printemps dernier, les actionnaires souhaitent réduire le coût de la main-d’œuvre de l’usine et seuls 90% des CDI resteraient.

L’actionnaire canadien souhaite également l’obtention de financements publics supplémentaires pour son projet de centrale électrique verte Biowatt (à base de déchets de bois) et la conclusion d’un nouveau contrat avec les fournisseurs de bois sur une durée de cinq ans. Alors que la direction de l’usine a été relaxée pour ses pollutions et condamnée à une simple amende de 10 000€, Paper Excellence a demandé aussi un moratoire de deux ans sur la mise en œuvre de nouvelles règlementations environnementales et a conditionné aussi cette reprise à des négociations favorables avec l’Agence de l’eau.

Devant les promesses d’investissement (environ 180 M€) du nouvel (ou ancien, c’est selon !) actionnaire, le tribunal de commerce de Toulouse a validé cette reprise. Mais comment croire les promesses d’un actionnaire qui n’a pas tenu ses précédentes et qui n’a rien fait pour mettre aux normes environnementales son usine depuis son achat en 2010 ?

Nous resterons vigilants sur la suite des évènements et resterons aux cotés des associations déjà engagées depuis longtemps dans ce dossier.

Agir pour le vivant

Du 22 au 29 août derniers s’est tenue à Arles la deuxième édition du festival Agir pour le vivant. Retour rapide et subjectif sur quelques aspects de cet évènement au statut et à la portée discutables.

1. Un festival ?

“Agir pour le vivant vise à organiser dans la durée un programme de réflexions et d’actions afin de repenser la manière avec laquelle l’ensemble du vivant se côtoie et notre façon d’habiter le monde aujourd’hui”.

Organisation, durée, programme, réflexions : il s’agit plutôt d’une somme de moments très sérieux et peu festifs (“débats, rencontres, ateliers, expos, films, résidences”), malgré une charte graphique très pop avec des couleurs vives, des goodies, des badges, des tote bags (qui ne sont pas du tout écolos en fait, désolé·e·s). En bref, un temps de réflexion immersive où chacun et chacune peut discuter avec les expert·es du vivant (en essayant de ne pas se tirer une balle face à l’horreur de l’état de la biodiversité ? non on reste op-ti-mis-tes !  C’est l’été après tout, y a du spritz au bar de la Croisière).

Si festival il y a en revanche, c’est un peu dans l’ambiance colo et dans le défilé de grands noms du moment associés à la cause écologique. Une centaine de noms généralement médiatiques, souvent édités par Actes Sud, des artistes, des journalistes, des chercheur·es, des penseur·es, des militant·es, parmi lesquel·les on retrouve Alain Damasio et Cyril Dion, Vandana Shiva et Eva Joly, Dominique Bourg et Laurence Tubiana, Patrick Boucheron et Marielle Macé, pour n’en citer que quelques un·es, ainsi que des représentant·es d’Alternatiba, On est prêts,  Impact France et Wild Legal ou encore Greentervention. Dans un souci affiché d’exhaustivité et d’interdisciplinarité, on retrouve en effet un dialogue enrichissant entre différents points de vue. Mais si cela répond à l’un des trois objectifs annoncés sur le site internet de l’évènement (“rassembler, témoigner, agir et initier des réflexions à l’échelle européenne”), on peut se demander où est effectivement l’action… si ce n’est dans l’existence de l’événement lui-même.

2. Agir ?

L’événement répond à certaines attentes et critiques, faites lors de la première édition.

  • à la suite des critiques de plusieurs personnalités l’an dernier (voir l’Arlésienne), les sponsors ont été modifiés et sont nettement plus cohérents avec le sujet. On s’interrogera tout de même sur la présence de la Fondation Hermès et sur sa position face à la préservation du vivant (les veaux, vaches et cochons tués chaque semaine pour faire des sacs et des ceintures de luxe n’ont pas été invités, dommage).
  • un effort louable a été fait du point de vue de la présence de femmes (dont un prix pour les femmes engagées pour le vivant) et du point de vue de l’écriture inclusive, même si on est loin d’une parité parfaite : si 15 conférences/rencontres sont paritaires, plus d’une vingtaine restent dominées par des hommes et lorsque les femmes sont majoritaires (seulement 5 fois), l’une d’elles est souvent l’animatrice de cérémonie.
  • l’ancrage local d’un tel événement “descendu” à Arles était aussi attendu et on retrouve une attention particulière portée à la Camargue et au Rhône tant dans les activités/ateliers proposés que dans certaines thématiques. Dommage que les associations arlésiennes et locales n’aient pas été très présentes dans le débat, notamment autour des questions du Rhône, ou même du point de vue du traitement artistique des zones naturelles (on pense notamment au festival les Envies Rhônements).
  • en parallèle, l’ouverture extra européenne des intervenant·es comme des débats est également appréciable alors même que le territoire annoncé semblait plutôt centré sur l’Europe (“à l’échelle européenne”). Il est en effet temps d’élargir la réflexion vers les pays en réelle souffrance climatique, où la biodiversité est en chute libre, et la forte représentation durant l’événement de voix africaines est en ce sens une avancée majeure.
  • enfin, l’inclusivité touche aussi la prise en compte des nouvelles générations face aux grands pontes des débuts de l’écologie politique et philosophique. Les nouveaux outils médiatiques et les nouveaux modes d’activisme sont présents et fréquemment mentionnés.

Bref, tout va bien ? Penseur·ses, scientifiques, artistes et youtubeur·ses du monde entier se rassemblent pour une cause commune : le vivant, nous, vous, sans limites et sans frontières ?

Pas vraiment. Car si le sujet est bien amené par une armée de personnes de facto légitimes, la portée réelle de l’événement est en effet discutable. D’abord parce que l’intitulé même n’est pas sans rappeler un groupe de pression politique de la droite libérale (https://agir-ladroiteconstructive.fr/: “la fiscalité au service de la croissance, etc.”). Certes, le verbe “agir” est fort, il fait rêver les militant·es : oui, nous à gauche, on en a marre de parler dans le vide, on veut de l’action concrète ! Le programme est ainsi tentant : on pense, on parle mais surtout on AGIT ! De fait, l’action est bien présente dans le choix des sujets : on retrouve en effet un état des lieux de véritables actions en cours, à travers la présentation de personnes réelles, de tous bords, de toutes professions, engagées sur des sujets concrets et précis – comme l’attribution de droits juridiques à des éléments naturels ou encore la question de l’activisme et de sa place en démocratie.

Mais parler d’action(s), même si on le fait bien…  est-ce agir ? S’informer des actions des autres suffit-il à susciter des vocations ? Rendre compte d’une initiative, est-ce en prendre une ? En quoi le festival lui-même représente-t-il une action “concrète et durable dans le temps et dans un territoire” ainsi que le présente le 2e objectif de l’événement sur le site internet ?

Malgré la richesse des sujets, et la profondeur des problématiques, leur forme semble souvent assez superficielle (la vie disparaît = ça craint). Les temps de parole restent diplomatiques (chacun son tour et pas trop longtemps) et le niveau de connaissance ou d’engagement du public n’étant pas connu des conférencier·es, les discours ne peuvent aller bien loin en une trentaine de minutes max. Face à une trentaine de gens du même milieu et de toute façon déjà ralliés à toutes ces merveilleuses causes, l’ambiance fleure l’autocongratulation déculpabilisante. On cherche en vain les convictions politiques, encore plus la volonté réelle de passer à l’action, parmi un public mondain, détenteur d’un pass conférence payant. On se demande d’ailleurs si cet argent ne pourrait pas être mis au service de ces superbes initiatives qui ont fait entendre qu’elles manquaient cruellement de moyens.

Le succès de l’événement flirte avec le rendez-vous des peoples du green. On vient pour boire un verre en écoutant à moitié une star de l’écologie-pas-trop-radicale, pour se flatter l’ego aux caresses de l’écologie bienveillante et se rassurer en se disant que finalement tout ne va pas si mal parce que les autres… agissent. Ouf !

3. Susciter l'intérêt ?

Par conséquent, le 3e objectif de l’événement est loin d’être atteint et remet en question toute la portée des interventions pourtant de qualité : “Susciter l’intérêt du plus grand nombre pour le vivant et la biodiversité”. En fait, le plus grand nombre s’en fout et on se retrouve encore entre nous, au pays de la famille Actes Sud (et ses bouquins vendus avec dédicaces, Agir pour le vivant se faisant salon du livre). On se retrouve entre nous, encore, dans cet entre-soi policé et homogène, entre Arlésien·nes, Parisien·nes et Suisses déjà convaincu·es, qui se connaissent souvent, se lisent mutuellement, se citent les un·es les autres.

Les résidences et les ateliers citoyens sont finalement peut-être les seules actions réelles résumées dans la séquence “la Fabrique du vivant” (non ce n’est pas un cours d’éducation sexuelle !) . “La Fabrique de l’action pour le vivant est une contribution à la recherche des moyens d’agir au sein des territoires, avec les entreprises, les organisations et les citoyens. Dans le cadre de résidences de travail et d’ateliers, Agir pour le vivant souhaite participer à l’élaboration de nouvelles méthodologies pour agir concrètement.” En revanche, ce moment étant à huis clos (entre-soi +++), il nous est difficile d’en évaluer la portée effective mais on peut penser que les débats seront peut-être les plus ancrés dans la réalité locale et les problématiques du temps présent. Quel dommage dès lors de restreindre la diffusion de ces moments…

4. Pour le vivant ?

Alors oui, le contenu est bien sûr louable : le vivant va mal, il faut le “penser”, le “célébrer” et enfin le sauver. Zut, nous qui avions passé l’été à nous réjouir de la canicule mortelle au Canada ! Et oui, Agir pour le vivant c’est un peu enfoncer les portes ouvertes de 30 millions d’amis. On nous rappelle que non, l’Homme n’est pas biologiquement supérieur aux autres espèces, que oui le vivant est riche et varié et que non ‘faut pas polluer, ça tue les hérissons et les petits oiseaux. Zut, nous qui étions persuadés qu’on vivrait mieux sans toutes ces bestioles ! Au milieu de ce catéchisme à la fois touchant et un peu ridicule – puisque, redisons-le, l’audience clairsemée est déjà une audience convaincue ! -, on met en avant, heureusement, quelques belles initiatives.

En voici trois à retenir :

  • répondre à l’appel du Rhône : un projet de mobilisation collective suisse pour la reconnaissance de droits juridiques au fleuve : https://www.id-eau.org/ et #AppelDuRhone lancement le 18 septembre.
  • défendre le vivant en s’entourant de juristes qui vont imaginer les lois de demain en s’appuyant sur la multiplication des jurisprudences : chacun·e peut ainsi devenir gardien·ne de la nature et trouver une voie concrète à sa portée pour défendre le vivant même si cela peut sembler insurmontable. Voir Marine Calmet et son ouvrage : Gardiens de la nature.   
  • lancement de la nouvelle campagne de “On est prêts” : “Bienvenus en zone sauvage“: chacun·e étant concerné·e, chacun·e peut faire un don à un groupement d’associations qui oeuvrent pour le vivant.

Bon c’est bien joli, c’est même beau ces actions, mais avec tout ça on se retrouve à (encore) faire reposer les solutions à un problème global sur les petites épaules des gentil·les petit·es citoyen·nes et leurs petits gestes.

Pendant ce temps, Total et ses copains encaissent, polluent, délocalisent et défiscalisent : on rappellera que 100 entreprises sont responsables de 70 % de la pollution mondiale. On a l’air malin avec nos pétitions et nos conférences !

Après ce festival qui n’en est pas un, après ces actions essentiellement virtuelles et ces discours déjà entendus, reste en bouche un goût un peu amer : un goût d’à quoi bon. La culpabilisation a gagné en subtilité parce qu’on nous a bien dit que c’était possible et qu’on ne faisait pas assez et qu’on a bien compris pourquoi c’était quand même un petit peu bien la merde, et de plus en plus, malgré les efforts de gens merveilleux depuis cinquante ans… mais le vivant trouve toujours un chemin non ?

En tout cas, c’est bien le nouveau thème à la mode et la suite se passe à Marseille au Congrès de la Nature, même que Manu a fait l’inauguration.
https://www.iucncongress2020.org/fr. Vous m’en direz des nouvelles !

Pour aller plus loin et écouter les captations de certaines conférences ou les podcasts : https://www.agirpourlevivant.fr/m%C3%A9dias

Les Luma Days se dérouleront les 16, 17 et 18 septembre à la Fondation Luma.

La fête des associations aura lieu dimanche 19 septembre. Après plus d’un an d’activité amputée, voire à l’arrêt, les associations reviennent sur le boulevard des Lices présenter leurs programmes dans une ambiance festive. Nous leur souhaitons de (re)trouver enfin leur public malgré toutes les difficultés qu’elles ont dû affronter ces derniers mois.  

Pour nous retrouver à tout moment ou pour nous demander de diffuser un sujet dans notre newsletter :
Notre site – http://changeonsdavenir.org/
Notre adresse électronique –
Notre adresse postale – Changeons d’Avenir, 8 rue Diderot, 13200 Arles.
Nos réseaux sociaux – TwitterFacebookInstagram

Et n’hésitez pas à adhérer à Changeons d’Avenir (10€ / TR : 5€)
car oui, nous avons besoin de votre aide et de vos contributions, et par ailleurs, le nombre de nos adhérent.es fait aussi notre force politique.

Lettre d’info – mai/juin 2021

Cherchez l’erreur du siècle ! Le projet de loi de lutte contre le dérèglement climatique a été adopté en première lecture à l’Assemblée Nationale le 4 mai 2021 ; cette loi devrait modifier en profondeur nos modes de vie (nos déplacements, notre urbanisme, notre consommation, etc.). Les députés ont voté des mesures contre la bétonisation (objectif de réduction par deux de la consommation d’espaces naturels sur les dix prochaines années par rapport à la décennie précédente, zéro artificialisation des sols en 2030), des mesures de protection des zones naturelles…

Et le 25 mai, le contournement autoroutier de 13 km en tracé neuf (qui endommage la Crau et la Camargue) est validé par le comité des élus du projet.  Après la concertation menée par la DREAL en novembre 2020 et janvier 2021, l’enquête d’utilité publique est prévue fin 2022-début 2023. Le début des travaux est prévu en 2025 pour une mise en service en 2028-2029.

En parallèle à cette concertation officielle, nous avions alors mené une alterconcertation dans le but d’enrichir le débat et d’apporter un éclairage sur les enjeux de ce contournement.

Ce projet est en contradiction avec les engagements de l’État quant à la préservation de la biodiversité, au maintien des terres agricoles et à la lutte contre l’artificialisation des sols. Les contextes réglementaires français et européens ont  beaucoup évolué depuis dix ans et entravent la possibilité même qu’un tel projet soit autorisé.

Quel est l’intérêt pour les habitants ? Un trafic de 30 000 véhicules sur la RN113 devrait perdurer malgré le contournement et qui paiera sa réhabilitation ? Et pour quelle raison des aménagements de celle-ci ou du rond-point du Vittier n’ont jamais été réalisés depuis 30 ans ? Quel est l’intérêt véritable : le développement des transports de poids-lourds, des plateformes logistiques, notamment d’Amazon (cf article Fournès ci-dessous) ? C’est la réduction du trafic routier qui devrait être encouragée, avec le développement du fret ferroviaire ou fluvial et des transports collectifs.

Bref, cette décision est celle d’un siècle passé, nous ferons connaître notre opposition lors de l’enquête d’utilité publique.

Changeons d’avenir est entré au Conseil municipal, avec deux élu.es dans l’opposition (Cyril Girard et Virginie Maris) et au Conseil communautaire avec un élu (Cyril Girard).

Sont disponibles sur notre site : les comptes-rendus des séances ainsi que toute l’information nécessaire pour assurer une veille vigilante et constructive concernant la vie des équipes municipale et communautaire.

À un mois environ des élections départementales et régionales, le nombre de thématiques abordées en Conseils municipal et communautaire était particulièrement restreint… mais les débats toujours animés.

Le Conseil municipal s’est tenu avec le théâtre d’Arles pour unique thème à l’ordre du jour :
– classement sans suite de la procédure de passation d’une concession sous forme d’une délégation de service public pour motif d’intérêt général ;

  • reprise en régie directe de l’activité par la ville ;
  • transfert de l’activité et du personnel vers le service public, modification du budget annexe du théâtre.

Après la réduction drastique des subventions allouées aux associations culturelles, l’abandon de Drôles de Noël, le sacrifice de Convivencia, cette main mise par la municipalité sur la programmation du théâtre nous inquiète.
Le Syndicat des entreprises artistiques et culturelles s’en indigne.

Lors de ce Conseil, 15 délibérations ont été examinées, notamment sur :

  • la Convention Action cœur de ville (ville d’Arles)
  • la Convention Opérationnelle Action Logement
  • la mise à niveau de la déchèterie de Trinquetaille

Cyril Girard a questionné le Président sur les arbitrages opérés, souvent au détriment de l’action sociale et du pilotage de la transition écologique.

Le prochain Conseil se réunira en juillet pour cause d’élections en juin. L’année sera déjà à moitié écoulée lorsque les associations connaîtront le montant des subventions qui leur sont allouées…

20 et 27 juin : élections départementales et régionales

Les élections des Conseils régionaux et départementaux auront lieu les dimanches 20 et 27 juin 2021.

Souvent marquées par un très fort absentéisme, elles sont pourtant très importantes pour définir notre territoire de demain. Nous vous invitons à les considérer et à participer au prochain scrutin.

Le Département : pilier de l’action sociale et économique
Voici les sujets qui nous semblent prioritaires pour ces élections et qui ont été intégrés dans le programme d’Aurore Raoux et Nicolas Koukas :

  1. Renoncement au pont de Salin-de-Giraud et amélioration du bac de Barcarin
  2. Engagement explicite contre la métropolisation
  3. Engagement fort pour l’accueil et l’accompagnement des mineurs isolés étrangers
  4. Adoption d’un dispositif d’éco-conditionnalité des aides départementales
  5. Création de centrales d’achat pour mutualiser l’achat de produits bio locaux dans les collèges.

Par ailleurs, nous souhaitons que soient favorisés :

  1. La mobilité douce via un soutien aux transports doux et, lorsque c’est possible, la gratuité dans les transports en commun
  2. La généralisation du tri (et de la valorisation) des déchets dans les collèges
  3. La création d’espaces naturels sensibles (ENS) sur des écosystèmes menacés visés par la directive territoriale d’aménagement (DTA) : écosystèmes agro-pastoraux de la Crau, lagunes, etc.
  4. La lutte contre l’artificialisation des sols
  5. Le soutien à une culture ouverte et inclusive.

La Région : un maillon clé dans la transition écologique

Pour ces élections régionales, la liste de la gauche unie est menée par Jean-Laurent Félizia (EELV). En font partie Anne-Sophie Sidani et Laurent Daudigeos, issu.es de la liste “Le Parti des Arlésiens” pour les dernières élections municipales.

Au fil des réformes, les Régions ont vu leur champ d’action élargi et sont devenues des acteurs essentiels dans l’aménagement du territoire. Elles interviennent dans les infrastructures de transports, dans la prévention des risques, dans la préservation de la biodiversité, de l’eau et des paysages…
La Région met en place un Schéma Régional d’Aménagement, de Développement Durable et d’Égalité des Territoires (SRADDET) qui fixe notamment les objectifs d’infrastructures et environnementaux sur son territoire.

Sur les transports par exemple, la Région a, entre autres, la gestion des trains TER ou des transports routiers interurbains. Elle fait les choix de développement des infrastructures. Dans le plan de relance signé récemment entre l’État et la Région, il est fait la part belle aux projets routiers, fortement émetteurs de gaz à effet de serre, tandis que le soutien aux projets ferroviaires pour les transports de personnes ou de marchandises est très faible. Nous sommes directement concernés à Arles où c’est la Région qui porte le projet de contournement autoroutier de la ville, contre lequel Changeons d’avenir s’est positionné (cf édito).
Les élu.es actuellement à la tête de la Région ont souhaité qu’elle se désengage financièrement du Syndicat Mixte des Traversées du Delta du Rhône, laissant le fonctionnement d’un service public se délabrer. Les habitant.es de Salin de Giraud sont les premier.es à en faire les frais quotidiennement.

La Région est également un partenaire institutionnel et financier essentiel aux Parcs Naturels Régionaux. Un PNR s’organise autour d’un projet concerté de développement durable, fondé sur la protection et la valorisation de son patrimoine naturel et culturel. Encore faut-il y mettre des moyens, sous peine d’avoir une coquille vide. Celui de Camargue voit ses dotations régionales diminuer régulièrement, au point qu’il est aujourd’hui dans une situation financière compliquée qui menace fortement ses missions premières et le travail de ses agent.es.

Les choix stratégiques de la Région réalisés ces dernières années sont lourds de conséquences sur l’aménagement du Pays d’Arles, sur notre cadre de vie et sur la préservation de notre biodiversité. Choix, qu’au sein de Changeons d’avenir, nous ne pouvons que dénoncer car ils vont à contre-courant des mesures nécessaires pour préserver notre territoire.

Fibre Excellence à Tarascon

Filiale Paper Excellence du groupe indonésien Asia Pulp and Paper, l’usine Fibre Excellence de Tarascon dépasse les seuils de pollution de manière récurrente, impactant les eaux du Rhône et l’atmosphère. Alors que les dirigeants de l’usine agissent en pleine connaissance de cause, les industriels et les actionnaires organisent sciemment la dégradation de leur outil industriel pour éviter de payer les redevances et les amendes liées à la pollution. Ils s’appuient sur un indécent chantage à l’emploi pour toucher des financements publics tout en  négociant les normes environnementales, sociales et économiques. Début mai, un grave accident a encore été évité. Nous sommes évidemment solidaires des salarié.es dont la santé et la sécurité sont ainsi méprisées.

Lundi 10 mai, nous étions avec les associations qui se battent pour faire condamner les patrons voyous de cette entreprise placée en redressement judiciaire en octobre dernier. Il est impensable de niveler les normes environnementales et les acquis sociaux vers le bas pour permettre à quelques actionnaires de gagner toujours plus d’argent. Mais le jugement attendu en juin pourrait valider sa reprise par ses anciens dirigeants eux-mêmes…

Les flamants Roses du Trébon se mobilisent depuis longtemps contre cette pollution. Rejoignez leur combat !

Procès de Terra Fecundis à Marseille

Après 10 ans d’enquête, le procès de Terra Fecundis s’est déroulé en mai au tribunal correctionnel de Marseille qui rendra sa décision le 8 juillet. L’entreprise espagnole d’intérim est accusée, dans les Bouches-du-Rhône, de fraude géante au travail détaché d’ouvriers agricoles dont les conditions de travail et d’hébergement étaient, de surcroît, scandaleuses. Le Parquet a requis de la prison ferme pour les dirigeants et la dissolution de l’entreprise.

Un autre procès devrait se dérouler l’année prochaine dans le Gard.

Procès Terra Fecundis : c’était « “Germinal” dans les exploitations agricoles – Le Monde – 25 mai
France : Terra Fecundis, le procès d’une fraude géante au travail détaché – RFI – 17 mai
Procès Fecundis : une fraude “exceptionnelle aux travailleurs détachés” – Libération – 18 mai

Contre Amazon et son monde à Fournès

Le 29 mai dernier, un nouveau rassemblement citoyen était organisé à Fournès (Gard), au nord d’Arles, à proximité de la sortie Remoulins-Pont-du-Gard de l’A9, pour s’opposer à l’implantation d’une plateforme logistique de 38 000 m2. Amazon prétend y créer 200 emplois. Or, globalement, ce modèle économique détruit bien plus d’emplois qu’il n’en crée et pose, entre autres, le problème du transit de centaines de camions chaque jour, là où pourrait commencer à s’étendre le PNR des Garrigues. Si le permis de construire a été accordé en 2019, des recours ont très vite été déposés. Les premiers seront jugés cet été. Pot de terre contre pot de fer ?

Gard : à Fournès, ils disent non à l’implantation d’Amazon – Midi Libre – 29 mai 2021
Projet Amazon à Fournès dans le Gard : “Un investissement qui ne rapporte rien localement” – Midi Libre – 11 juin 2020

Contre Amazon et son monde – Podcast Les sons terrestres sur le rassemblement du 30 janvier (avec Alma Dufour, Corinne Morel Darleux, Leïla Chaibi, HK et plein d’autres)

Pour nous retrouver à tout moment ou pour nous demander de diffuser un sujet dans notre newsletter
Notre site : http://changeonsdavenir.org/
Notre adresse :
https://www.facebook.com/changeonsdavenir.fr
https://www.instagram.com/changeons_davenir
https://twitter.com/changeons_d

ou adressez-nous vos courriers :
Changeons d’avenir
8, rue Diderot 13200 Arles

Pour adhérer à Changeons d’Avenir (10 € / TR : 5 €)
Car oui, nous avons besoin de votre aide et le nombre de nos adhérent.es fait aussi notre force politique : http://changeonsdavenir.org/rejoindre/

Lettre d’info – avril 2021

CdA_bandeau_en_tete_
 

> AVRIL
2021

 
  >” src=”http://changeonsdavenir.org/wp-content/uploads/2021/04/main.jpg”></strong><strong><br />
<a style=conseils
municipaux et communautaires
>” src=”http://changeonsdavenir.org/wp-content/uploads/2021/04/main.jpg”></strong><strong><br />
<a style=calendrier
>” src=”http://changeonsdavenir.org/wp-content/uploads/2021/04/main.jpg”></strong><strong><br />
<a style=nos actions
citoyennes
>” src=”http://changeonsdavenir.org/wp-content/uploads/2021/04/main.jpg”></strong><strong><br />
<a style=on
s’inquiète
>” src=”http://changeonsdavenir.org/wp-content/uploads/2021/04/main.jpg”></strong><strong><br />
<a style=on soutient
>” src=”http://changeonsdavenir.org/wp-content/uploads/2021/04/main.jpg”></strong><strong><br />
<a style=informations et
adhésion
 
Ne
perdons pas le fil !
Fin
2019, le collectif Changeons d’avenir
s’est lancé dans l’aventure
municipale en constituant une liste de 45 citoyen.nes sans
expérience politique, prêts à s’engager pour l’avenir de notre ville
pour défendre un projet écologique, social, économique et politique
faisant de la préservation de l’environnement et de la biodiversité la
question centrale de toute décision et souhaitant remettre la
démocratie au cœur des processus décisionnels. À la suite de ce
scrutin, c’est au sein de l’opposition que nous devons travailler, avec
un élu à la communauté d’agglomération (Arles Crau Camargue
Montagnette) et deux élu.es au Conseil municipal.
 
En juillet 2020, l’association
Changeons d’avenir
a été créée afin de faire vivre le débat
démocratique et écologique sur le territoire.

La participation de nouvelles personnes a apporté des regards neufs et
une énergie plurielle qui permettent de poursuivre le travail accompli
pendant la campagne, afin d’assurer un soutien pertinent au discours
porté par nos élu.es. Ce soutien s’exerce par une préparation
systématique des conseils municipaux et communautaires en réunion
collective des membres actifs intéressés. Nous assurons également une
présence engagée au sein de plusieurs comités techniques à la suite
d’invitations officielles de la municipalité. Nos voix se multiplient
et notre impact prend une valeur de plus en plus concrète. Nous pouvons
aujourd’hui agir réellement pour que les décisions politiques de notre
territoire intègrent les problématiques socio-écologiques qui nous
réunissent.
Ces derniers mois, l’association a eu l’occasion de s’exprimer sur de
nombreux sujets, notamment le déploiement de la 5G ou les conditions de
travail des ouvrier.ères détachés dans l’agriculture. Elle a par
ailleurs organisé son « alter concertation » sur le projet de
contournement autoroutier d’Arles afin d’expliquer les conséquences
que celui-ci aurait. Malgré la crise sanitaire, elle continue de
faire vivre ses groupes de travail thématiques, de manière
dématérialisée, ce qui rend notre travail de communication plus
difficile car non accessible à tous. Nous en sommes conscients.

Dans l’optique d’avoir un meilleur échange avec vous, de donner une
meilleure visibilité à nos travaux en cours et à nos actions, nous vous
proposons cette lettre d’info qui sera régulière.
Vous y trouverez notre actualité, nos actions en cours, des billets
d’humeur et
bien d’autres informations. Les comptes-rendus des Conseils municipaux
et communautaires auxquels participent nos deux élu.es y seront
également
évoqués.
Et si un sujet vous fait réagir, nous sommes là pour en discuter et
débattre si besoin !

 
   
 
bandeau_conseils_2_750.jpg
Haut
de page
 
Changeons
d’avenir
est entré au Conseil municipal, avec deux élu.es dans
l’opposition (Cyril Girard et Virginie Maris) et au Conseil
communautaire avec un élu (Cyril Girard).
Sont disponibles sur notre site : les comptes-rendus de séance ainsi
que toute l’information nécessaire pour assurer une veille vigilante et
constructive concernant la vie des équipes municipale et communautaire.
 
 
Compte-rendu
partiel et partial du Conseil communautaire de l’ACCM du 7 avril 2021

par Cyril Girard
ConseilCommunautaire 54 délibérations et des points marquants :
– la réorganisation des commissions
à la suite du décès de Roland Chassain ;
– l’adhésion de l’ACCM à
l’association RisingSUD, présentée comme « l’agence de développement
économique de la région PACA » ;
– la validation des comptes
administratifs 2020 de l’ACCM et question sur l’audit ;
– le budget principal 2021 de
l’ACCM et questions sur la GEMAPI ;
– l’accord entre ACCM et SNCF
gares
& connexions
au sujet du pôle multimodal ;
– l’augmentation du montant plafond
pour faire passer un appel d’offre en procédure simplifiée.
 
 
Compte-rendu partiel
et partial du Conseil municipal du
22 avril 2021
par Virginie Maris
ConseilMunicipal3 35 délibérations et des points marquants :
– l’action “Cœur de ville”
instauration de la vidéo-verbalisation
convention communale de coordination de la police municipale
et des forces de sécurité de l’État
constitution d’un
conseil scientifique pour le musée taurin du toropôle d’Arles
– requalification du boulevard Stalingrad
– attribution des subventions – Sport
– adhésion de la ville au collectif Prouvènço
modification simplifiée du plan local d’urbanisme et du bilan
de la mise à disposition du public.
 
 
calendrier
Haut
de page
 
POUR MARS-AVRIL, ON VOUS REDÉROULE LE FIL
 
Marche_pour_le_climat
 
28 mars :  Après une année
confinée, c’était le grand retour de la Marche pour le Climat
dans toute la France. Sous un (trop) chaud soleil dominical, plusieurs
centaines de personnes ont défilé dans les rues d’Arles pour rappeler
l’urgence d’une VRAIE LOI CLIMAT. En effet, les promesses de respect
des propositions citoyennes n’ont pas été tenues : seuls quelques
aspects très insignifiants et beaucoup trop timides ont été choisis. La
phrase de l’avant-propos du rapport de cette loi est malheureusement
toujours vraie : “Bien que la France ait voté plusieurs lois pour agir
en faveur du climat, son action reste insuffisante pour respecter la
trajectoire de décarbonation qu’elle s’est fixée en application de
l’Accord de Paris et de l’agenda européen”.
https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/dossiers/lutte_contre_le_dereglement_climatique
compost
 
2 avril : “Compost-tour”
Dans le cadre de la semaine nationale du compostage, la commission
Déchets de l’ACCM fut suivie d’une visite
organisée par l’association Petit à Petit
sur l’ensemble des dispositifs mis en place ou en expérimentation à
Arles : site de compostage autonome du Lycée Montmajour, point d’apport
volontaire à Trinquetaille, ramassage des biodéchets des restaurateurs
avec dépôt temporaire sur le site POP en association avec Taco
& co

et Regards, site de compostage
partagé de la Roquette, plateforme de
compostage du Champ des
Oiseaux
(dépôt final de biodéchets pour
compost).
 
7 avril : Conseil
communautaire
 
22 avril : Conseil
municipal
 
 
ET EN
MAI, COMME IL VOUS PLAIRA
zoom_CDA
 
Au bout du fil (on vous lit, on vous
reçoit, on vous écoute et on vous entend) :
mardi 4 mai à 20h30 : Réunion
mensuelle des membres actifs de Changeons
d’avenir
.
Vous avez envie de vous exprimer, de participer ? Connectez-vous à la
réunion en visio (en attendant des retrouvailles plus conviviales) en
activant le lien que vous recevrez par e-mail.
Si vous n’avez jamais été
contacté.e pour une réunion de ce type, signalez-vous à l’adresse
suivante :
 
 
jeudi 6 mai 2021 : Conseil municipal
VM Des questions, des idées à
transmettre à nos
élu.es ? Envie de discuter en direct ?
mardi
11 mai (15h00 – 17h00)
:

Virginie Maris vous accueillera lors de sa permanence dans les locaux
de l’opposition.
1 impasse Balze (derrière l’Hôtel de ville)
greenmix
 
Envie
d’imaginer des concepts ou des actions pour répondre à des défis pour
la transition écologique ?
Envie de mettre vos compétences au service d’une
équipe et d’une idée commune ?
28
et 29 mai

: Venez participer au Greenmix
organisé par le PETR du Pays d’Arles
en
vous inscrivant avant le vendredi 14 mai auprès de Sylvie Hernandez
(sous
réserve des places disponibles) :
/ 06 89 15 36 27.  L’évènement aura lieu au couvent Saint-Césaire.
Pour en savoir plus sur le Greenmix et découvrir les éditions
précédentes ou les lauréat.es :
https://www.facebook.com/greenmixpaysdarles
https://www.youtube.com/watch?v=QE0EQwYQGM4
 
nos_actions_citoyennes
Haut
de page
 
Des
membres de notre association ont été invité.es à rejoindre certains
comités techniques de la ville, sur des thèmes majeurs.
 
L’ACCM
nous a convié.es à participer aux commissions
déchets
mensuelles 2021, en
présence d’élu.es ou de représentant.es des villes de la communauté et
d’associations dédiées. La réunion du mois de mars concernait la
gestion des biodéchets. Rappelons que la collecte séparée de ces
derniers deviend
ra obligatoire pour tous en 2024. Les biodéchets
devront être valorisés par compostage ou méthanisation.

À l’avenir, il faudra certainement s’interroger sur le mode de
traitement des déchets ménagers : en centre d’enfouissement technique
(mode actuel) ou par incinération (moins coûteuse, mais émettrice de
dioxine toxique notamment).
Notons qu’en 2020, l’ACCM a collecté 403
kg/habitant.e d’ordures
ménagères alors que la moyenne nationale est de 225 kg/habitant.e ! Il
est grand temps que chacun.e agisse ! L’enjeu est environnemental mais
aussi financier.  Changeons
d’avenir
se veut force de propositions
en termes de sensibilisation, de réduction des déchets et
d’amélioration du tri.

poubelles
 
on_s_inquiete
Haut
de page
 
culture_en_danger
 
Nous sommes nombreux à nous
inquiéter de la baisse drastique des
budgets
de fonctionnement dans le domaine de la culture
par la nouvelle municipalité. Arrêt des “drôles de Noël”, au motif que
la programmation n’était pas assez étalée dans le temps et que les
horaires des spectacles ne correspondaient pas aux horaires d’ouverture
des magasins, baisse de 200 000 € de subvention au théâtre municipal au
motif que la programmation était trop élitiste, pas assez populaire et
donc pas assez rentable, diminution de la dotation à la médiathèque,
entre autres… La culture doit-elle répondre seulement à un objectif
de distraction et/ou de rentabilité ? Doit-elle fournir du temps de
cerveau disponible. Nous n’en sommes pas convaincus. À l’heure où tout
est gratuit et disponible immédiatement sur internet (le meilleur comme
le pire), cette approche condamne l’essence même de l’expression, de
l’exception culturelle et de la liberté de créer. Nous avons de fortes
craintes pour la survie des acteur.trices culturels locaux, les petits
festivals, les associations qui seront demain non-essentiels car
non-rentables, ou qui ne correspondront pas à la vision “particulière”
de l’équipe municipale en ce domaine. Nous vous encourageons à être
vigilant.es.
Le 16
avril, un
nouveau
rassemblement a eu lieu place de la République pour soutenir les
métiers de la culture, les jeunes en
détresse et toutes les victimes directes et indirectes de restrictions
souvent arbitraires.
 
 
Complementdenquete
 
Le
magazine Complément d’enquête
a diffusé fin mars un reportage
consacré à la “mafia des déchets”

et est longuement revenu sur un cas emblématique de notre territoire :
l’enfouissement et les brûlages illégaux de déchets sur la commune de
Saint-Martin-de-Crau. Emblématique car il illustre le retard
considérable pris par nos
instances sur la gestion des déchets, emblématique car il montre la
violence et l’insécurité qui règnent autour de ces activités illégales
(menaces pour les riverains qui dénoncent l’insécurité liée aux impacts
potentiels sur l’environnement et la qualité de l’eau potable).
 
on_soutient
  Haut
de page
 
taco-coLa collecte tri du verre à domicile
Les Arlésien.nes du centre-ville sont invités à s’inscrire sur
l’appli de Taco
& co
pour solliciter la collecte gratuite du verre à domicile
(disponible sur Apple
Store
et Google
Play
). Vous pouvez également les contacter au 06 50 29 60 00.
Nous espérons que cette démarche mobilisera les personnes pour qui
l’apport volontaire en conteneur dédié est difficile. Le sable,
deuxième ressource naturelle la plus consommée après l’eau, entre en
proportion importante dans la composition du verre. Or, ce dernier est
recyclable quasiment à l’infini. Son recyclage (à défaut de réemploi)
est essentiel.
 
 
Boiteadons
 
La cagnotte de soutien aux étudiant.es,
mise en place par Zéro
déchet Pays d’Arles
. La campagne de financement participatif touche à sa fin. Mais vous pouvez
toujours :
Contribuer
à la cagnotte en ligne

– Faire des dons à l’épicerie Bocal & co
– Payer des repas suspendus à La Cantine Végétale
(= don de 10 €),
– Remplir les boîtes à dons de La Roue arlésienne
– Pré-commander des paniers de légumes de Jardins
de Cidamos
au comptoir de Bocal & co ( = don de 11€)
   
infos_adhesion
Haut
de page
 
Pour nous retrouver à tout moment ou pour
nous demander de diffuser un sujet dans notre newsletter

Notre site : http://changeonsdavenir.org/
Notre adresse :
https://www.facebook.com/changeonsdavenir.fr
https://www.instagram.com/changeons_davenir
ou adressez-nous vos courriers :
Changeons d’avenir
8, rue Diderot 13200 Arles

Pour adhérer à Changeons d’avenir
(10 € / TR : 5 €)
car oui, nous avons besoin de votre aide et le nombre de nos
adhérent.es
fait aussi notre force politique :
http://changeonsdavenir.org/rejoindre/

 
désabonnement

© 2024 Changeons d'avenir

Theme by Anders NorenUp ↑