Changeons d’Avenir est entré au Conseil municipal, avec deux élu·es dans l’opposition (Cyril Girard et Virginie Maris) et au Conseil communautaire avec un élu (Cyril Girard).
Sont disponibles sur notre site : les comptes-rendus des séances ainsi que toute l’information nécessaire pour assurer une vigilance citoyenne et constructive concernant la vie des équipes municipale et communautaire.
Revoilà, à la demande générale, après un moment de suspension, le compte-rendu partiel et partial de Virginie Maris.
C’est notre bonne résolution 2023, et comme on sait que les bonnes résolutions n’engagent que celles et ceux qui les prennent, et bien… enfin voilà quoi!
Compte-rendu partial et partiel du conseil communautaire du 22 février
Et c’est parti pour un nouveau compte-rendu partiel et partial du conseil communautaire ACCM par Cyril Girard. Si vous souhaitez vous faire une idée de l’ambiance électrique de ce début d’année, vous pouvez visionner le conseil dans son intégralité sur le site de l’ACCM, et si vous préférez la version de la Provence, vous pouvez consultez les articles parus dans le journal du lendemain et du surlendemain.
Double rendez-vous le samedi 4 mars
Une balade à vélo sur l’hypothétique trajet de l’hypothétique contournement autoroutier d’Arles. Nous retournerons du côté de Plan du Bourg.
Un moment de discussion et d’information près du kiosque à musique, sur le marché, entre 10h00 et midi.
En vélo, rendez-vous le samedi 4 mars à 9h20
Sur le parking du jardin Hortus, départ à 9h30 pétantes pour profiter de la nature qui s’éveille. Nous prévoyons de terminer la balade au kiosque à musique un peu avant midi. Idéal pour un apéro-marché et débattre de ce projet.
On vous attend nombreux, grands et petits.
N’hésitez pas à relayer le message!
Nous vous proposons une “Balade repérage” à vélo via un parcours d’une quinzaine de kilomètres sur le tracé de ce projet fou. Nous prévoyons quelques haltes en des points spécifiques, emblématiques de l’impact de cette future autoroute sur le territoire. Nous pédalerons sur de petites voies goudronnées, parfois cyclables, mais aussi sur quelques chemins terreux. Si vous avez un VTT c’est mieux mais pas obligé, le vélo électrique est également possible.
Point d'information au kiosque de 10h à midi
Nous vous proposons également un moment d’information et de discussion, près du kiosque à musique, sur le marché du samedi matin, de 10 heures à midi.
Nous serons là pour vous présenter les enjeux de ce projet, sa cartographie précise et ses impacts écologiques et sociaux.
Nous y accueillerons, à leur retour au centre-ville, les participants à la balade à vélo ci-dessus.
Au plaisir de vous y retrouver !
En travers de la route - appel à contributions artistiques
Appel à contribution pour rendre sensible à tout ce que le projet de contournement autoroutier d’Arles prévoit de détruire
Durant les années 2022 et 2023, nous – citoyennes et citoyens rassemblés au sein du collectif Changeons d’avenir – appelons toutes celles et ceux qui aiment dessiner, peindre, graver, photographier, filmer, écrire, prendre du son, ou témoigner de toute autre façon, à portraiturer, fragment par fragment, toutes les formes de vies et de paysages qui se déploient sur ce tracé et que nous souhaitons célébrer et préserver ensemble. Nous collecterons vos contributions jusqu’au 31 mai 2023.
Pour vous informer sur le projet de contournement
Pour plus d’informations sur ce projet artistique
pour nous aider à le mener à bien, écrivez-nous à
Pour nous informer de votre contribution, remplissez notre formulaire.
Que faire face aux locations de type "Airbnb" ?
D’ici quelques semaines, la saison touristique va débuter, avec toute sa frénésie, les rues vont se remplir et le bruit des valises à roulettes se fera entendre. Ce bruit, excédant de plus en plus de riverains, est devenu le symbole de la location de courte durée rendue facile par des plateformes en ligne telle Airbnb, dont l’utilisation initiale a bien changé. Du revenu d’appoint ou du plaisir du partage, la location de courte durée est devenue une affaire de spécialistes; au point que des investisseurs extérieurs à notre ville achètent des immeubles entiers en centre-ville pour les louer en Airbnb.
Pratique entraînant une hausse de l’immobilier, une baisse des locations longue durée et forcément des difficultés pour que nous, Arlésien·e·s, puissions nous loger dans notre ville. Les quartiers du centre devenant ainsi un simple dortoir pour des visiteurs séjournant en moyenne 3 jours dans notre cité durant la période estivale, tandis que les logements concernés restent vides une bonne partie du reste de l’année.
Le phénomène prend énormément d’ampleur dans les villes touristiques, entraînant avec lui un tourisme de masse, un tourisme pressé qui prend plus le temps de soigner ses photos pour Instagram que de profiter des lieux visités.
La problématique de ces locations a amené à travers le monde de nombreuses grandes villes à monter au créneau pour lutter contre ces plateformes, en recourant à des réglementations plus ou moins rigoureuses selon les pays. Ainsi, depuis 2021, Barcelone, submergée depuis des années par les conséquences néfastes du « surtourisme » qui y atteignent des niveaux hors du commun, a pris des mesures drastiques et ambitieuses : aucun nouveau propriétaire n’est plus autorisé à louer une chambre pour une durée inférieure à un mois sous peine d’une amende de 6000 ? !
En France, la loi ELAN (Evolution du Logement et Aménagement Numérique) de 2018 a commencé à poser un cadre autour de ces locations : distinguo opéré entre nuitées proposées dans une résidence principale et dans une résidence secondaire, numéro d’enregistrement, autorisation pour changement d’usage,…
Des dispositifs néanmoins insuffisants pour entraver les spécialistes de ce type de location dont le développement effréné devient une menace pour la politique du logement de bon nombres de communes. Le magazine Arles Info de septembre dernier nous apprenait que 1092 particuliers sont enregistrés comme hébergeurs sur Arles. Pour combien de logements ? Difficile de le savoir.
Les communes se retrouvent un peu entre le marteau et l’enclume. D’un côté, elles sont confrontées à de sérieuses difficultés d’accès au logement, en particulier pour les jeunes; de l’autre, elles bénéficient d’une source de revenus complémentaire via la taxe de séjour.
Sur Arles, la seule taxe de séjour collectée grâce aux locations AirBnB représentait 48 804 Euros en 2017, mais plus du double en 2018 avec 98 484 Euros (source : arles-info.fr). Et ce, avant que la loi n’oblige les plateformes à fournir aux communes les listes des hébergeurs et avant que ceux-ci soient contraintes d’avoir un numéro d’enregistrement. Et depuis, malgré le Covid, ce type de location continue d’exploser, profitant de la hausse exponentielle du tourisme dit « de proximité ». On se doute que ce montant a grimpé en flèche depuis 2021, mais un voile de silence pèse désormais sur ce phénomène.
Malgré cette manne financière, de plus en plus de communes prennent des arrêtés pour essayer de limiter l’augmentation des locations de meublés de tourisme, afin de privilégier l’accès à l’habitat pour leurs habitants. Saint-Malo, Cassis, Paris, en font partie. Ou du moins tentent de le faire.
Car en France ces mesures des autorités publiques se heurtent à des collectifs de propriétaires, des sociétés de conciergerie ou encore l’Union des Loueurs des Meublés de Tourisme (ULMT). Ce fut le cas pour la communauté d’agglomération du Pays Basque (CAPB) regroupant 24 communes. Les élus avaient voté une nouvelle réglementation censée encourager les propriétaires à louer leurs biens aux locaux plutôt qu’aux touristes, en les obligeant à proposer un bien sur le marché locatif à l’année pour compenser un logement transformé en meublé touristique, dans la même ville. Saisie par des propriétaires, la justice a tout d’abord suspendu cette réglementation au printemps 2022 ; avant de lever cette suspension le 16 septembre dernier. Légèrement revue, cette réglementation entrera en vigueur en mars 2023. Toutefois le feuilleton juridique ne semble pas terminé, vu la volonté des loueurs à poser un nouveau recours.
Sur Arles, le sujet a plusieurs fois été soulevé par Cyril Girard en conseil municipal. Pas totalement insensible au sujet, l’équipe municipale a apporté dès 2020 une réponse en procédant à une hausse du tarif de la taxe de séjour.
Malheureusement, cette augmentation ne règle pas vraiment le problème. Car il suffit aux loueurs de reporter sur les locataires cette petite hausse, sans être gênés plus que ça par des restrictions.
Pourtant pour contrer les « professionnels » qui mettent en location des logements secondaires, il est nécessaire de demander auprès de la mairie une autorisation de « changement d’usage », délivrée pour 5 ans. Auquel la collectivité peut simplement s’opposer. Et si une réponse négative de sa part à de telles demandes était dorénavant érigée en norme ? Cela éviterait dans un premier temps le déploiement de toutes nouvelles locations de ce type. Et le renouvellement de ces autorisations demanderait également réflexion : quota par propriétaire, par quartier, réglementation similaire à celle mise en place au Pays Basque?
Le sujet refera débat en conseil municipal, on n’en doute pas. L’accès au logement est l’une des principales cause d’inégalité et le fait de défendre un accès au logement ouvert aux habitants, aux jeunes du territoire, comme aux plus modestes doit être une priorité pour n’importe quel élu.
D’autant que, sur le plan économique, Arles ne semble avoir aucun intérêt à laisser continuer sans aucune régulation cet essor exponentiel des locations de courte durée. N’est-il pas largement plus intéressant pour une collectivité de favoriser l’installation sur son territoire de citoyen·e·s qui vont y vivre au quotidien, y travailler, y faire vivre les commerces de proximité, y payer des impôts locaux, peut-être y fonder une famille et y scolariser leurs enfants ? En bref, y vivre toute l’année !
N’éludons enfin pas l’effet pervers de ces quartiers du centre-ville, où les locations du type AirBnb prolifèrent comme des champignons, parfois à raison de plusieurs maisons côte-à-côte, comme par exemple dans certaines rues de la Roquette. Car une vie sociale et culturelle est-elle encore possible avec des voisins qui changent tous les 2-3 jours l’été, tandis que ces logements restent vides le reste de l’année ? Et les visiteurs qui prennent aujourd’hui du plaisir à séjourner à Arles, continueront-ils à venir dans une ville transformée en dortoir pour touristes, sans plus aucun ancrage dans la vie locale, en dehors de quelques semaines d’été ?
Il serait largement temps que l’équipe municipale en place se préoccupe enfin sérieusement de ce qui, derrière la belle image clinquante de la poule aux œufs d’or, risque fort, à ce rythme, de finir par aboutir à une “gueule de bois” économique et sociale pour notre cité, et ses habitant·e·s. Au seul bénéfice des actionnaires de ces plate-formes internationales, pour lesquelles les territoires touristiques ne sont que des réserves de richesses à piller…
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