Les comptes-rendus partiels et partiaux de Changeons d’Avenir sont de retour. C’est notre bonne résolution 2023, et comme on sait que les bonnes résolutions n’engagent que celles et ceux qui les prennent, et bien… enfin voilà quoi!

Plusieurs d’entre vous, chères lectrices, chers lecteurs, m’ont signalé leur regret de ne plus voir paraître, dans la foulée de nos spectaculaires conseils municipaux, le compte-rendu partial et partiel de votre serviteuse. Je ne cherche pas d’excuse mais je dois avouer que j’ai jugé bon, pour ma santé mentale, de m’épargner pour quelques mois particulièrement chargés professionnellement la double peine d’assister une première fois au conseil en vrai, puis de répéter l’épreuve une seconde fois en visio afin de rédiger ce compte-rendu mensuel. J’ignore si je trouverai le temps et le courage de rattraper les conseils des mois passés. Je ferai peut-être un petit article groupé car ils n’ont pas manqué de rebondissements (une discussion olé olé sur « le devoir sacré des Arlésiennes et des Arlésiens de s’opposer au projet de loi visant l’interdiction de la corrida – septembre ; la vente de l’immeuble Léon Blum – novembre ; la très rock’n’roll destitution de Serge Meyssonier en tant qu’élu de la majorité et adjoint de Mas Thibert – décembre). Pour l’heure, convaincue par plusieurs d’entre vous lors des dernières manifs que sans l’Arlésienne, Arles avait vraiment besoin d’une voix dissidente, je reprends la plume – enfin… le clavier – et m’attèle à la rédaction d’un nouveau compte-rendu partial et partiel : celui du 26 janvier 2023. Si vous avez beaucoup de temps, vous pouvez toujours visionner ce marathonien conseil de cinq heures pile sur le site de la Mairie, et si vous en avez trop peu, vous en remettre à la version beaucoup plus partielle (mais probablement moins partiale) de La Provence, le lendemain et le sur-lendemain du conseil municipal.

On commence par un hommage, avec brèves prises de parole du Maire et de Nicolas Koukas suivies d’une minute de silence à la mémoire de Jacques Perrot qui a été élu maire d’Arles en 1971 et en 1977 puis conseiller départemental pour trois mandats. Moi je n’étais pas née (ou à peine !), mais en apprenant son décès dans la presse j’ai réalisé que je connaissais Jacques sans rien savoir de son passé politique. C’est en rejoignant pour quelques temps la fanfare des Beaux Dimanches que j’ai fait la connaissance de ce sax ténor (je crois) très accueillant et consciencieux. Je me suis dit que c’était vraiment un beau destin : à quand le Big Band des Jolis Samedis avec Hervé à la trompette et Patrick… au pipeau ?

VIE DE LA CITÉ

N°1 : RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE 2022

Ça commence avec la présentation par Mme Balguerie du Rapport Développement Durable 2022 qui est, paraît-il, un mixte entre le rapport des actions de 2021 et celles de 2022. Ah ben non, en fait elle ne le présente pas puisqu’il est joint au dossier et que nous avons pu en prendre connaissance. Mais c’est tout de même une rare (la seule ?) occasion d’expliciter l’orientation écologique de cette mandature, et du coup Mme Balguerie nous en présente, dans un style limpide et plein d’enthousiasme, les grandes lignes : « J’aimerais simplement vous indiquer qu’il est assez révélateur d’un certain nombre d’orientations nouvelles et d’actions qui, si elles ne sont pas… je dirais… suffisamment formalisées pour les uns ou pour les autres, dans un plan dit de transition écologique au sens où on pourrait l’entendre, puisque ça se décline en plusieurs opérations, ça se décline entre différents opérateurs, entre différentes instances comme l’ACCM, le PETR, la commune, et nos partenaires. Bien évidemment il n’y a pas qu’une seule ligne développement durable à prendre en compte pour toutes les actions auxquelles nous sommes associés. Aussi je vous demande de bien vouloir prendre acte de ce rapport. » Alors là, s’il y en avait parmi vous qui se demandaient encore s’il y a bien un pilote dans l’avion (à hydrogène) de la politique environnementale de la ville, je n’ai qu’un mot à vous dire : cheh !

Enfin bon, c’est pas pour frimer, mais du côté de Changeons d’Avenir on a fait nos devoirs et, pas dissuadés par l’impression de déjà-vu (même intro, même table des matières, même mise en page, enfin bon, plus ou moins même rapport que l’année dernière) on a épluché tout ça et franchement, le bilan n’est pas fameux. Le Maire s’en doute et passe la parole à Cyril avant même qu’il ne la demande :

 Il y a quelques semaines, le Président Macron surprenait tout le monde avec cette phrase : « qui pouvait prévoir le changement climatique ? » 50 ans après le premier sommet de la Terre de 1972, le Président incarnait par cette phrase celui d’un état condamné pour inaction climatique. Un président qui ne suit aucun des engagements qu’il a lui-même signé lors des dernières COP. Le Président de l’inaction environnementale.

Monsieur de Carolis, avec ce rapport et vos différentes prises de paroles, vous en êtes le digne représentant local.

Cette année 2022 aurait pu, aurait dû, être celle d’une prise de conscience. Entre les températures extrêmes de cet été, la pénurie d’eau, deux incendies à Fourchon et à la Montagnette. On aurait pu croire que vous alliez prendre conscience que tout cela est le symptôme de grands changements en cours. Vous y avez juste vu l’opportunité d’appeler cet été, encore plus vite, lors de l’incendie de Fourchon, plus fort à la réalisation de ce funeste projet pour la biodiversité et le climat qu’est celui du contournement autoroutier. Cette année pourtant, partout en France des incendies se sont déclenchés, à côte des autoroutes sans qu’aucune autoroute ne soit jamais venue au secours d’un incendie !

Vous partagez avec Monsieur Macron cette méconnaissance totale des enjeux d’environnement. Vous ne souhaitez pas la victoire de l’écologie, un désintérêt total pour la réalité scientifique et une foi quasi mystique, dans cette envie d’un retour au monde d’avant. À partir de là, on ne pouvait pas attendre grand-chose de votre action, donc pas grand-chose de ce rapport que je vais quand même faire l’effort comme chaque année de détricoter et de commenter. Cela permettra j’imagine à nombre d’entre vous qui ne l’ont pas lu de savoir ce qu’il y a dedans. Vous n’avez même pas fait l’effort de changer la photo de couverture par rapport à l’an dernier et contrairement à ce qu’on a entendu il y a très peu de choses en plus.

Ce que l’on voit dans ce rapport, c’est une envie, assez déplacée vu la gravité des enjeux, de nous faire croire que cette municipalité a une action sur le sujet de l’environnement. Mais à la lecture de ce rapport on voit bien où est la tromperie.

Je vais prendre les intitulés en tête de chaque chapitre : désengorger le centre-ville, favoriser les déplacements en vélo, limiter le tout voiture. Qui peut croire que Arles est une ville où l’on peut circuler en sécurité avec les modes de transport doux. Avez-vous déjà essayé de faire du vélo avec des enfants ? C’est dangereux et parfois même impossible.

Sur la végétalisation des cours d’école, il faudrait vous applaudir ? Une école végétalisée, un projet sur trois écoles, il en reste 39 ! Quelle révolution !

Sur la végétalisation de la ville, rappelez-vous votre promesse : un arbre par naissance. Rien dans la végétalisation des nouvelles places que vous avez aménagées. Sur la rue Barbès, qui a été végétalisée, cela s’est fait sous l’action active des citoyens et en aucun cas sous l’action de la municipalité. Le Pass jardiner a été mis en place avant que nous n’arriviez. Non seulement vous ne portez rien, mais en plus vous avez l’audace de vous approprier les actions des autres. Idem pour les centrales villageoises qui sont une initiative citoyenne et en aucun cas une initiative de la municipalité.

Sur la préservation des zones agricoles, il y a de beaux discours dans ce rapport, aucune action.  Le sujet de l’artificialisation des sols et la souveraineté alimentaire est un non sujet pour vous. On vous voit prendre des positions de principe, pérorer sur la défense de nos traditions, de nos races rustiques, mais votre action est nulle sur la défense des terres agricoles.

Ce fameux plan lumière que vous vantez depuis des mois, si l’on consulte les rapports précédents, Entre 2011 et 2016, 2312 lampes ont été remplacées. En 2017, près de 800 lampes. En 2018, encore près de 800 lampes remplacées par des LED. Et on voit dans votre rapport que plusieurs lampadaires ont ainsi été équipés en 2021 et 230 sont prévus en 2022. Il n’y a jamais eu aussi peu de changement d’ampoule que depuis votre plan lumière !

Sur le bilan de la consommations de fluides, après la baisse liée à l’année Covid tout repart à la hausse. Je vous cite, pour justifier votre inaction « Il faudra attendre le bilan 2022 pour avoir une idée plus précise de la situation réelle de la ville en matière d’économie d’énergie. » Quelle bonne formule pour dire qu’on ne fera toujours rien. N’êtes-vous pas fatigué d’attendre ?

Sur la préservation de la biodiversité, on constate une baisse de 25 % du budget en baisse pour les espaces naturels avec la somme astronomique de 314 983 €. Avez-vous intégré que Arles est la plus grande ville de France, qu’elle abrite trois réserves nationales (dont une des plus grande de France) et deux réserves régionales, une immense ZPS, deux parcs régionaux, une multitude de label dont Man and Biosphère, de nombreux sites du conservatoire du littoral. La Qualité de l’environnement en Camargue est le premier moteur de l’économie du territoire. Pourtant vous n’avez cessé de vous acharner sur le projet du Vigueirat dont les financements n’ont cessé de baisser. Et votre investissement est tout à fait inconséquent par rapport au trésor que vous avez à gérer. On se demande si vous avez entendu parler de la crise de la biodiversité et de ses impacts.

Le plus amusant est votre partie qui traite de la pollution atmosphérique, où avec seulement deux indicateurs, vous arrivez à dire n’importe quoi. Pourtant, la pollution atmosphérique, c’est un sujet grave puisque c’est 50 000 morts par an. En 2015, un rapport nous disait que le routier était responsable de la majeure partie des émissions pour seulement deux particules : le dioxyde de carbone et oxyde d’azote. Pour le reste, et notamment pour les particules fines, 63 % sont des pollutions agricoles, en particulier dues aux brulages. Idem pour le monoxyde de carbone et les micro particules inférieures à 2,5 micron. Donc on ne peut pas accabler le transport routier pour le rendre coupable de toute la pollution atmosphérique en Camargue et ainsi oublier de traiter l’un des principaux facteurs de pollution atmosphérique, l’agriculture.

Une réalité, et ce sont vos chiffres qui le montrent, c’est qu’on est largement en dessous des seuils de l’OMS pour certaines pollutions, et cet état de fait vient télescoper brutalement votre raisonnement qui serait que “Arles étouffe sous la pollution”, et qui viendrait légitimer la réalisation de ce projet d’autoroute tant attendu par les apôtres de la mondialisation. Arles étouffe. Arles étouffe des mensonges. Arles étouffe de ce qu’on n’a jamais fait les travaux sur la RN113, et notamment les travaux acoustiques pour protéger les riverains des nuisances sonores, et ce qu’on a à dessein laissé souffrir les Arlésiens pour utiliser leur détresse et les amener à soutenir ce projet mortifère pour notre agriculture, mortifère pour notre biodiversité, et en total conflit avec les engagements qui sont les nôtre quant au réchauffement climatique.

Le plus embêtant, c’est que vous nous faites perdre un temps fou. Un temps fou aux Arlésiens. Un temps fou à la collectivité. Alors que l’urgence climatique nécessite une prise en main sérieuse et immédiate. Vu le peu d’énergie que vous consacrez à ces sujets, je vais arrêter là mes commentaires de ce rapport. Merci.

M. de Carolis, généralement si prompt à répondre à la place de ses adjoints, ne s’y aventure pas sur ce coup-là et redonne la parole à Mme Balguerie qui s’attendait, dit-elle, à « ce catalogue à la Prévert » (catalogue dont la table des matières est, strictement, celle du-dit “rapport développement durable”, pour une fois qu’on reste bien sagement dans les clous de la délib, c’est un peu gonflé de la part de l’adjointe je trouve). Mais voyons ce qu’elle a à répondre aux commentaires très précis de Cyril : « Effectivement c’est pas parfait mais c’est curieux de votre part car ça ne fait que deux ans et demi que nous sommes aux affaires comme on dit (aux affaires !?! Ndlr) et vous voudriez qu’en deux ans et demi on fasse ce qui n’a pas été fait pendant 18 ou 20 ans. »

Bon eh bien moi je m’arrête là. De l’écouter. De prendre des notes. De penser même à chercher des réponses à la réponse. Deux ans et demi qu’on doit se farcir le bilan des prédécesseurs, la dette cachée, l’état déplorable de la ville, des finances, à croire que c’est Schiavetti qui a saturé l’atmosphère en CO2, Koukas qui a déforesté l’Amazonie ou encore Momo Rafaï qui a fait fondre les glaciers des Alpes ! C’est quoi, exactement, l’idée que cette équipe se fait de son rôle et de sa responsabilité politique ? Est-ce qu’ils vont revenir après six ans de mandat faire campagne en nous expliquant comment c’était terrible dans les années 2000 ? Ça me rappelle la plus jeune de mes filles qui rentrait de l’école (maternelle) en pleurnichant que « c’est pas juste paceque c’est même pas moi pis que c’est pas ma faute si mon pantalon est tout tâché que c’est à cause du pinceau qu’était plein de peinture ». Ben voyons !

Même si je ne veux pas écouter j’entends un peu. Mme Balguerie bégaye quelques mesurettes, des bornes pour véhicules électriques, deux bus hybrides de l’ACCM, et parle au futur d’une série de projets : marais de Beauchamps, démarche avec la DRAC sur la transition écologique du patrimoine.

Là-dessus, Mohamed Rafaï demande la parole. Il rappelle que “localement il y a une volonté” (cool !). Mais il tient à signaler que lui, contrairement à nous, il ne met pas « dans le paquet cadeau de cette histoire de biodiversité » (sic) le contournement autoroutier. Que c’était leur projet, que les tracés sont arrêtés (enfin LE tracé, j’espère qu’ils ne vont pas en faire plusieurs…!), qu’il va y avoir une enquête publique, que lui-même comme tous ses prédécesseurs au PS ont milité pour ce contournement qui doit aérer notre ville.

C’est du petit lait pour de Carolis qui renchérit en cœur, nous signalant qu’il était le matin même à Barriol avec la directrice de l’ANRU (Agence nationale pour la rénovation urbaine) pour discuter du projet de rénovation urbaine de ce quartier (116 millions d’euros devraient être investis). « Et ce qui conditionne le projet de rénovation urbaine de ce quartier, c’est aussi justement – et là je vous rejoins M. Rafaï – c’est la réussite du contournement autoroutier pour permettre à ce quartier rénové d’être relié au centre-ville. »

Si je comprends bien, la mise en circulation de cette éventuelle autoroute n’étant pas envisageable avant 2030, les habitants de Barriol ne verront pas leur situation s’améliorer dans la décennie en cours. Bravo la politique de la ville ! Pour celles et ceux qui n’auraient pas bien les chiffres et le tracé en tête, il faut savoir qu’environ 35000 véhicules par jour continueront de circuler sur la RN113 (soit environ la moyenne de fréquentation des autoroutes françaises), en plus des 50 000 véhicules par jour sur le nouveau tronçon d’autoroute qui passera juste au Sud de Barriol. Ce contournement ne va pas intégrer Barriol au centre-ville, il va définitivement l’isoler, prenant le quartier en étaux entre deux grands axes routiers, bruyants, polluants et quasiment infranchissables, au Nord et au Sud, auquel s’ajoutera le barreau de la RD35 à l’Est et le Rhône à l’Ouest.

N°2 : RAPPORT D’ORIENTATIONS BUDGÉTAIRES DE L’EXERCICE 2023

Grand discours du Maire sur ce rapport d’orientation bien austère (euh ! je veux dire « rapport d’orientations budgétaires » sorry.)

« Les contraintes financières qui pèsent sur la ville… covid… instabilité internationale… contexte budgétaire d’une rare violence… s’assurer que chaque contribuable s’acquitte de sa juste contribution… les banques qui refont confiance… désendetter cette ville… soutien au tissu associatif ô combien important pour la ville (alors là il fallait oser ! Ndlr)… une gestion rigoureuse… une politique ambitieuse… rendre Arles encore plus attractive (Gloups ! Est-ce possible ? Ndlr) »

Maintenir la dynamique du changement du cadre de vie : réparation de la voirie, rénovation de l’entrée de la cavalerie, création de places de stationnement, recrutement de nouveaux policiers municipaux, installation de nouvelles caméras, phase de consultation pour le contournement d’Arles qui va permettre la transformation de la RN113 en « boulevard urbain »…

Maintenir la dynamique du changement économique : plusieurs entreprises vont arriver en zone Nord et à Léon Blum…

Maintenir la dynamique du changement sportif : nouvelles installations sportives, rénovations des gymnases…

Maintenir la dynamique du changement culturel : lancement du premier grand festival international du dessin en France, images 3D, images photographiées, images dessinées…

Maintenir la dynamique du changement environnemental : panneaux solaires à Mas Thibert, éclairage municipal photovoltaïque, aménagement des marais de Beauchamp.

(Ndlr : Et à quand la dynamique du changement politique, hein?!?)

S’ensuit un exposé lénifiant de Mme Pétetin avec projection Powerpoint à l’appui. 20 pleines minutes de chiffres, d’acronymes, de tableaux et d’histogrammes. On va probablement en reparler lors du vote du budget le mois prochain. L’objectif stratégique est très didactiquement présenté : sortir du cercle vicieux du sous-investissement sans augmenter les impôts. Eux appellent ça « la stratégie de rupture », moi j’appelle ça « une bonne vieille politique de droite » mais bon, j’ai pas la ref !

Et c’est parti pour une longue session d’échanges. Nicolas Koukas se lance dans un vigoureux discours politique (21 minutes), assez bien senti ma foi, avec abus jouissif d’allitérations. Vous connaissez mon goût pour les figures du style, j’aurais adoré partager avec vous la liste des 27 départs d’employés municipaux, dont de nombreux cadres, depuis le début de ce mandat, mais j’ai trop peur d’écorcher des noms. Imaginez seulement la longue litanie, un peu théâtrale mais véritablement dramatique, qui égraine cette triste évidence : la « Maison Arles » se craquelle de toutes parts : M. (?) est parti ; M. Dubois, ingénieur des bâtiments communaux, est parti ; … M. Arnaud, ingénieur en travaux voirie, est parti, … Mme (?) du service juridique est partie, … Mme Reynaud des affaires juridiques est partie, … M. Sert, votre ancien DGS est parti, M. Cucurullo est parti et on nous annonce même le prochain départ de la directrice du CCAS.

Il y révèle les nombreux manquements de la ville. L’absence totale de politique de prévention. L’indigence dans laquelle se trouvent les centres sociaux. La braderie des biens immobiliers de la ville. Les projets immobiliers exorbitants qui fleurissent partout aux abords de la ville sans qu’aucune attention ne soit accordée à leur intégration dans leur quartier, une muséification du centre-ville, une politique culturelle calamiteuse (spéciale dédicace à l’accrobranche de la place de la Mairie pour Noël !). On apprend la suppression d’Arles se livre, le théâtre a perdu son label national… Investissements sans cohérence… Pas de défense du pays d’Arles face au risque de métropolisation… Augmentation des taxes… Pas d’aide supplémentaire au CCAS…

Il est suivi de Mohamed Rafaï, avec un tout petit 6 minutes 30 (warf!!!).

Réponse brève de de Carolis appuyée par une intervention plus longue de M. Jalabert (j’ai pas compté mais c’était bien long, avec des chiffres, des doigts pointés, des « la dette cachée », et un peu aussi des allitérations mais bon, plutôt dans le genre bégaiements que grande littérature) dont on apprend qu’il considère qu’une certaine association logée à Léon Blum s’apparente plutôt à une entreprise et ne mérite donc pas le soutien de la ville. Attention donc ! Une activité à but non lucratif, une part importante d’actions bénévoles, des statuts et un CA validés par la préfecture comme relevant de la loi 1901 ne semblent pas suffisant aux yeux de notre premier adjoint pour faire de vous une association. Quelles seront les prochaines associations qui ne seront pas jugées suffisamment associatives pour recevoir l’aide de la ville…?

Petite foire d’empoigne comme d’hab. Rien de bien nouveau : de Carolis + Souque + Koukas/Souque/Koukas/Souque/Koukas/Souque [[de Carolis à Koukas : « ne faites pas des escarmouches comme ça, je vous redonnerai la parole après! »]]

Entre deux salves d’invectives, peut-être pour calmer un peu le jeu, le Maire saisit l’opportunité de répondre par anticipation à la question que j’avais adressée 24 heures à l’avance – comme stipulé par le règlement intérieur – concernant l’avenir d’Arles se livre. En résumé, on a appris dans La Provence que Mme de Causans, adjointe à la culture, avait annoncé lors de l’AG du CIQ de l’a ‘Hauture que Arles se livre ne serait pas reconduit, sous-entendant de façon à peine voilée que la Médiathèque n’était plus en mesure d’assurer cette programmation.

Je voulais profiter de cette déclaration pour évoquer plus largement les grandes difficultés dans lesquelles les employé.es de la médiathèque se trouvent, le manque d’appui et de respect de leur métier et de leurs missions auxquelles font face les bibliothécaires, et le sabotage en règle à laquelle la municipalité avait condamné Arles se livre dans sa dernière édition, faisant reposer sur les seules épaules de la médiathèque, et dans un climat d’injonctions contradictoires, une manifestation qui s’était développée dans une dynamique collective, avec de nombreux autres acteurs et partenaires. Bref, ma question est passée à la trappe et M. de Carolis a demandé au débotté à Mme de Causans de nous éclairer sur ce dossier. L’adjointe à la culture nous apprend donc qu’il y a eu un quiproquo et que ses propos ont été sortis de leur contexte. Mais elle le dit et le redit clairement « nous souhaitons maintenir ce festival ». Sauf qu’avant ça, il faut « réfléchir à l’évolution de ce festival » (hum hum…) qui se tiendra « sous la forme la plus adaptée en 2023 » (ah d’accord…), qu’elle est en train de « réunir les éditeurs… » (oui, c’est bien ça de réunir les éditeurs. Et aussi les libraires peut-être non?) pour proposer « une édition 2023 plus attractive » (super !). Et comme Madame de Causans est persuadée « qu’Arles doit avoir un grand rendez-vous littéraire » on ne s’inquiète plus. Les moutons sont bien gardés. Il n’y a plus qu’à attendre la programmation pour le mois de février (ah, ben pour février, ça va pas le faire en fait !).

Et c’est reparti pour un tour : Rafaï + Déjean (qui revient sur Arles se livre et son calendrier improbable) + Koukas + de Carolis + Souque + Soukas + Rafouque + aaargl !

L’opposition s’oppose.
La majorité acquiesce.
Le maire nous remercie pour ce débat « à la fois vif, franc mais riche ».

Petit point technique : nous venons de finir la deuxième de 43 délibérations, la première n’appelant pas de vote, et le conseil a commencé il y a exactement 2h15. Petit calcul : au rythme d’une heure et demi par délib c’est 55 heures de conseil qu’il nous faudrait. Quant à vous, à 3700 mots pour deux délib, ça vous donnerait à lire un compte-rendu de 80 700 mots, soit, une fois édité et imprimé, un livre d’environ 322 pages. Rassurez-vous, on va accélérer ! Le plus gros est fait.

N°3 : TRAVAUX DE PROXIMITÉ 2023 – 1ERE PROGRAMMATION

Demande d’une aide financière au département pour remplacer les jeux pour enfants du jardin d’été, rénovation de plusieurs sanitaires dans les écoles et création de « city stades » à Raphèle et à Moulès.

Cyril en profite pour demander ce qu’il en est de l’effondrement du toit du stade Fournier qui est fermé depuis l’été, ce qui rend la vie des usagers impossible. Pas vraiment de réponse, on attend de savoir si les petites réparations suffisent à autoriser sa réouverture, on  nous tiendra au courant. Au pire, si des travaux lourds sont à prévoir, ça sera une réouverture pour septembre 2023.

Adopté à l’unanimité

N°4 : COMPOSITION DU CONSEIL DE QUARTIER (VILLAGE) DE PONT DE CRAU

Et c’est parti pour une séquence bien cocasse !

On a déjà évoqué ce formidable levier de démocratie participative à l’occasion de leur création (délibération No 2 du 29 septembre 2021) puis de la constitution des conseils de Raphèle et de Salins-de-Giraud (délibération 2 du 31 mars 2022).

La composition de ces conseils est la suivante :

  • président de droit : le Maire
  • co-président : l’adjoint ou l’élu délégué au quartier
  • 4 représentants du conseil municipal désignés par le Maire (trois dans la majorité et un dans l’opposition)
  • 10 représentants de groupements participant à la réflexion sur la vie et l’aménagement du quartier (CIQ, CIV, associations de riverains, acteurs locaux, autres) désignés par le Maire.
  • 10 habitants du quartier tirés au sort de façon paritaire parmi les candidatures déposées après appel à volontaires.

Pour Pont de Crau, 10 candidatures ont été reçues dont 5 femmes et 5 hommes. C’est parfait. Voici donc la composition du conseil :

N°5 : COMPOSITION DU CONSEIL DE QUARTIER (VILLAGE) DE MOULES

Encore un coup de chance, 10 candidatures ont été reçues!

Par contre ils avaient nommé douze « représentants de groupements participant à la réflexion sur la vie et l’aménagement du quartier personnalités », c’est ballot car le règlement stipule qu’il ne doit y avoir que 10 membres dans ce collège. Mais comme la vie (de la démocratie participative) est tellement bien faite, il s’avère que les deux dernières personnes de cette liste de douze noms ont opportunément signalé à M. Navarro qu’elles ne souhaitaient plus prendre part à ce conseil. Bien joué ! Bon c’est deux femmes et cela porte le sexe ratio du conseil à 18 hommes pour 7 femmes, pour la parité on repassera !

N°6 : COMPOSITION DU CONSEIL DE QUARTIER (VILLAGE) DE MAS-THIBERT

Voilà la composition soumise au vote :

Cyril s’étonne que les Marais du Vigueirat, premier employeur de Mas Thibert, ne soit pas représenté dans le collège des « représentants de groupements participant à la réflexion sur la vie et l’aménagement du quartier personnalités » par exemple via son directeur. M. de Carolis s’informe : « est-ce que cette personne a candidaté ? ». On demande alors à Cyril si le directeur (= David Grzib pour celles et ceux qui s’en souviennent…) a envoyé un courrier. Monsieur Navarro est formel : « Les acteurs, tout le monde doit candidater par un courrier. Donc apparemment nous n’avons pas reçu son courrier. » « s’il a pas candidaté… ». La conversation s’embourbe. Cyril rappelle que sur certains hameaux les membres de ce premier collège ont été cherchés par la manche pour remplir les comités de quartier. Monsieur Navarro s’impatiente et prend un ton docte : « M. Girard, si les gens ne candidatent pas on ne peut pas les prendre. Vous comprenez ? ». Cyril peut vivre avec ça mais il signale que c’est un gros loupé. Le Maire conclut « chacun sait que tout est centralisé chez M. Navarro (ah bon ?) s’il voulait candidater il pouvait le faire et s’il n’a pas souhaité le faire c’est regrettable mais c’est comme ça ». On conclut cet échange sur une expression du Maire qui me plonge dans une grande perplexité : « Monsieur Girard, c’est comme ça. Il faut qu’il candidate. On peut pas lever au doigt mouillé (sic) ». OK !

Bon là je sens que vous vous impatientez et que vous ne voyez pas où je veux en venir avec cet épisode. Alors, magie de l’écriture, je vais faire un petit saut temporel, car moi, je suis perspicace mais pas rapide, et là, en l’occurrence, il m’a fallu deux délibérations supplémentaires pour être bien sûre que c’était du grand n’importe quoi (note pour moi-même et pour l’avenir : quand j’ai l’impression que c’est du grand n’importe quoi, en général, c’est parce que c’est du grand n’importe quoi…)

Avant de voter pour la délibération suivante, j’ai reposé la question concernant la composition de ce collège des représentants de groupement. Le règlement des conseils de quartier indique qu’ils sont « désignés par le maire ». Je demande donc si ces représentants sont effectivement désignés ou s’ils doivent se porter candidats comme cela vient d’être plusieurs fois répété à propos des Marais du Vigueirat. S’en suit un grand moment de confusion, où il ne fait plus aucun doute que ni M. Navarro ni M. de Carolis n’entendent goutte à la constitution de ces conseils. Navarro s’obstine à dire qu’il faut candidater et m’assure qu’il y a un formulaire de candidature disponible en Mairie, de Carolis m’explique que ces personnes doivent se manifester pour être ensuite désignées, voyant que ça patauge et qu’il y a probablement eu un couac pour Mas Thibert, il est même proposé que l’on revote au pied levé pour l’éventuelle inclusion des Marais du Vigueirat dans le conseil, et c’est finalement Mandy Graillon et moi-même qui sauvons tant bien que mal la situation en proposant simplement que la composition du conseil de Mas Thibert soit susceptible d’être remise au vote lors d’un prochain conseil municipal si de nouveaux membres du collèges de représentants (qui ne contient en l’état que 7 membres pour 10 places) étaient désignées ultérieurement.

Conclusion : il a fallu deux ans et demi pour mettre en place ces outils de démocratie participative et les élus ne semblent absolument pas au courant de la façon dont ils fonctionnent, à commencer par l’adjoint à la « démocratie de proximité » qui n’a eu de cesse que de s’emmêler les pinceaux dans cette série de délibérations qui représentent pourtant le cœur de ces attributions. J’ai bien hâte de voir comment vont fonctionner ces conseils. Nous ne manquerons pas de vous en donner des nouvelles.

Cyril et moi votons contre.
Le reste de l’opposition et l’ensemble de la majorité votent pour.   

N°7 : COMPOSITION DU CONSEIL DE QUARTIER ARLES CENTRE

Vous avez compris le principe. Grand amateurisme et un élu à la démocratie participative qui n’a même pas compris comment fonctionne la composition de ces conseils.

Après tirage au sort en séance, cette délibération est adoptée à l’unanimité.

N°8 : COMPOSITION DU CONSEIL DE QUARTIER ARLES PÉRIPHÉRIE

Je serai l’élue d’opposition sur “Arles-Périphérie”. Après tirage au sort en séance, cette délibération est adoptée à l’unanimité.

N°9 : COMPOSITION DU CONSEIL DE QUARTIER TERRITOIRES DE CAMARGUE

C’est Cyril qui sera élu d’opposition sur “Territoire de Camargue”. Après tirage au sort en séance, cette délibération est adoptée à l’unanimité.

N°10 : ACTUALISATION DE LA CARTE SCOLAIRE – RENTRÉE 2023

Identification de six « zones tampon » pour éviter des fermetures de classe, en faisant que les personnes qui inscrivent nouvellement des enfants (hors fratries) à l’école peuvent être affectés à une autre école que celle qui était initialement leur école de secteur.

Adopté à l’unanimité.

N°11 : ORGANISATION DU SALON ARLESCAMPUS

Tout est dans le titre.

Adopté à l’unanimité.

N°12 : CONVENTION PLURIANNUELLE DE PARTENARIAT ENTRE LA VILLE D’ARLES ET L’ASSOCIATION LES AMIS DES MARAIS DU VIGUEIRAT

On a déjà évoqué le faible soutien de la ville au Marais du Vigueirat dans des comptes rendus précédents. Ici, on a une belle convention sans aucun type d’engagements. Il est seulement dit que la ville allait « soutenir » les marais sans aucun engagement, ni sur le montant ni même sur la nature de ce soutien. Rien n’empêche donc qu’il s’agisse d’un simple « soutien moral ». Bref une convention vide mais pour deux ans.

L’opposition s’abstient.
La majorité est pour.

N°13 : ATTRIBUTION D’UNE SUBVENTION EXCEPTIONNELLE – UNION DES CLUBS TAURINS DE FRANCE

Il s’agit d’une subvention exceptionnelle de 1200 euros pour l’organisation du premier congrès national des clubs taurins de France au Patio, le 28 janvier. C’est probablement lors de cette mémorable soirée que la direction générale s’est entichée d’une antique machine à pop-corn, comme nous l’apprenait un billet d’humeur de l’intersyndicale. Pensant qu’elle serait du meilleur effet pour décorer la salle des fêtes lors des vœux du Maire aux employés quelques jours plus tard, la Mairie a paraît-il réquisitionné pour deux jours deux agents municipaux afin de transporter et de rénover complètement la vieille charrette à maïs soufflé. Ça pourrait sembler comique mais ce n’est pas vraiment du goût des employés municipaux qui estiment certainement qu’il y a plus et mieux à faire « dans la maison Arles » que de relooker des objets vintage pour le compte des Gipsy King.

Avant…

Bamboleo bambolea
Porque mi vida yo la prefiero vivir así
Bamboleo bambolea
Porque mi vida yo la prefiero vivir así

Après!

Adopté à l’unanimité.

FINANCES

N°14 : ACTUALISATION DES TARIFS D’ENTRÉE DES MONUMENTS DE LA VILLE D’ARLES ET DU MUSÉE RÉATTU

La gratuité pour les Arlésiens est maintenue. Augmentation assez importante pour les tarifs d’entrée dans les monuments avec une augmentation de 30% sur les pass. En contrepartie, la ville crée un tarif “Arles en hiver” plus avantageux entre les vacances de la Toussaint et le 31 mars.

La délibération est adoptée à l’unanimité.

N°15 : FIXATION DES PRIX UNITAIRES DE LA RESTAURATION

Complément d’une fixation des prix votée lors du conseil du mois de novembre qui n’avait pas fixé les tarifs pour les repas de l’EPARCA pour les repas des crèches et les repas livrés à domicile par le CCAS.

Adopté à l’unanimité.

N°16 : ACTUALISATION DES TARIFS DES INSTALLATIONS ET DES PRESTATIONS SPORTIVES MUNICIPALES

Très légère augmentation sur ces tarifs, inférieure à l’inflation.

La délibération est adoptée à l’unanimité.

N°17 : TARIFICATION DES MISES A DISPOSITION DES BIENS COMMUNAUX POUR UNE DURÉE INFÉRIEURE A 6 MOIS

Une délibération portée Mme Pétetin, c’est-à-dire un truc compliqué avec des tableaux, des ratios, des exceptions et des termes techniques. Mais comme on demande depuis longtemps une plus grande transparence sur la mise à disposition des biens communaux, on ne va pas se plaindre et tenter de comprendre les enjeux de cette nouvelle tarification.

Dans le périmètre d’exclusion de cette délibération, celle qui nous concerne directement est l’exclusion des évènements non ouverts au public. Autrement dit, si je suis une marque de champagne ou un club de start-uppers et que je veux me payer les arènes pour une petite coterie entre gens de bonne compagnie, ma situation ne relève pas de cette délibération (ce qui est tant mieux car les tarifs sembleraient alors incroyablement peu chers) mais je relève d’une autre délibération, la N°23, qui donne au Maire le droit “de fixer les redevances d’occupation en cas de privatisation de biens ou espaces communaux pour des événements non ouverts au public” (on y reviendra).

Vous vous souvenez des ridicules petits 10 000 euros demandés aux Napoléons pour la location d’un grand nombre de monuments Arlésiens (chers Napoléons qui ont par ailleurs endommagés un tombeau des Alyscamps dont je n’ai toujours pas la confirmation que la restauration estimée à 5000 euros a bien été prise en charge par leur assurance). Ma question est donc : lorsque les Napoléons offrent 50 ou 100 places aux Arlésiennes et aux Arlésiens fait de cet évènement un évènement “ouvert au public”.

Mme Pétetin semble me répondre “oui” mais je ne sais pas si c’est un “oui j’ai compris la question” ou “oui c’est un évènement ouvert au public” car M. de Carolis l’interrompt pour donner une réponse à tâtons : “on a essayé d’imaginer tous les cas qui pourraient nous tomber dessus, celui-ci on ne l’a pas imaginé”. Ben mince alors! C’est pourtant le scénario de l’été 2022… Mais on me dit dans l’oreillette que les Napoléons, un peu refroidis par le comité d’accueil pour le moins hostile qu’une bande d’afficheuses et d’afficheurs leur ont réservé l’été dernier, semblent moins enthousiastes à l’idée de passer leurs vacances d’été “en Arles”. D’ailleurs, il semble que le contrat de vente de l’ancienne école Portagnelle ne soit toujours pas signé, après bientôt cinq ans de tergiversations…

En dépit de ce flou, on se réjouit quand même que l’accès aux biens communaux reste gratuit pour les associations arlésiennes.

L’opposition s’abstient. La majorité est pour.

N°18 : TARIFICATION DES MISES A DISPOSITION DES BIENS COMMUNAUX POUR UNE DURÉE SUPÉRIEURE OU ÉGALE A 6 MOIS

Même enjeu pour les occupations supérieures à six mois. Sont concernées les salles et locaux occupés par les associations. Là encore les associations arlésiennes conservent la gratuité (dommage qu’elles ne conservent pas leur locaux!).

L’opposition s’abstient. La majorité est pour.

N°19 : DÉCLASSEMENT D’OUVRAGES DE LA BOUTIQUE – MUSÉE RÉATTU

Une délibération qui concerne de nombreux ouvrages conservés à la librairie du musée Réattu, notamment de grande quantité de catalogues d’expositions passées qui sont en stock et qu’il s’agit déstocker en partie et éventuellement de mettre en vente dans une foire aux livres.

Cette délibération est adoptée à l’unanimité.

AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE

N°20 : LANCEMENT D’UNE ÉTUDE DE REDÉFINITION DE LA ZONE TAMPON UNESCO ET DE MISE À JOUR DU PLAN DE SAUVEGARDE ET DE MISE EN VALEUR (PSMV)

Alors j’avoue que je ne suis toujours pas sûre d’avoir bien saisi les enjeux de cette délibération. Comme souvent, ça commence par des sommes folles (204 000 euros) attribuées à des bureaux d’étude pour faire ce qu’on imaginerait relever de compétences présentes (ou qui devraient l’être) au sein d’une municipalité comme la nôtre. Mais bon, vous connaissez l’histoire, c’est la “gouvernance-Macron”, néo-libérale à souhait, payer des cabinets privés pour faire plus cher et moins bien ce qui pourrait relever de la fonction publique.

Il semble que la première délimitation de la zone tampon UNESCO ait été retoquée par l’UNESCO et qu’il faille revoir notre copie. Sur le secteur sauvegardé, il semble que ce soit la meilleure connaissance du site qui justifie de refaire l’étude approuvée en 2018. Notamment, certains immeubles n’avaient pas pu être visités à l’époque et avaient par défaut été considérés comme protégés. Il s’avère d’après Mme Aspord qu’une soixantaine d’immeubles avaient ainsi été classés alors qu’ils n’avaient pas de valeur patrimoniale et qu’ils pourraient donc sortir du secteur sauvegardé et de ses contraintes. Et enfin, de façon tout à fait elliptique, Mme Aspord nous apprend qu’il y a aussi “la redéfinition des projets urbains que nous avons, et donc une révision, une modification pour pouvoir adapter ces projets-là. Et là nous sommes en toute transparence vis-à-vis de ce que nous devons au niveau de l’aménagement urbain, parce que vous le savez, le plan de sauvegarde il est étroitement lié à notre zone tampon”. La question de la constructibilité sur l’espace Mistral semble cruciale. A voir donc ce qu’un cabinet pourra produire avec 240 000 euros. Pour information, voici les recommandations qui ont été faites par l’UNESCO lorsque la proposition de zone tampon a été retoquée. Vous noterez qu’elles mentionnent sans détour le “problème de la Tour Luma” que Mme Aspord s’est pudiquement gardé d’évoquer :

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné les documents WHC/19/43.COM/8B.Add et WHC/19/43.COM/INF.8B1.Add,
  2. Renvoie la proposition de la zone tampon pour Arles, monuments romains et romans, France, à l’État partie afin de lui permettre de :
    1. fournir une justification claire concernant les délimitations de la zone tampon et la raison pour laquelle certaines zones sont incluses et d’autres pas,
    2. fournir une documentation et des détails spécifiques sur les règles de construction, et la façon dont elles contrôlent la construction de nouveaux bâtiments qui pourraient perturber la silhouette historique du bien du patrimoine mondial,
    3. fournir l’étude d’impact sur le patrimoine (EIA) concernant la tour Luma Arles et ses liens avec le bien du patrimoine mondial. Si cette EIA n’existe pas, fournir les recommandations qui ont été présentées par les Services de l’État concernant la construction de la tour Luma Arles,
    4. fournir une analyse d’impact visuel de la tour Luma Arles sur le bien et sa valeur universelle exceptionnelle.

La délibération est adoptée à l’unanimité.

N°21 : AVIS DE LA MUNICIPALITÉ SUR LA DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE RELATIVE AU PROJET DE PLAN DE PRÉVENTION DES RISQUES TECHNOLOGIQUES DIT « FOS OUEST »

On n’a pas vraiment le choix quand on vit aux portes d’une des plus grandes zones industrielles du pays.

Adoptée à l’unanimité.

N°22 : AVIS DE LA COMMUNE SUR LE PROJET D’EXTENSION DE LA RÉSERVE NATURELLE NATIONALE (RNN) DES COUSSOULS DE CRAU

Alors là on assiste à un échange un peu lunaire avec Mme Balguerie qui prouve encore une fois qu’elle suit ses dossiers depuis la stratosphère, puisqu’elle présente cette extension comme un beau projet vertueux qui met tout le monde d’accord, avec “une acceptabilité plutôt forte” alors que cette extension a suscité d’énormes tensions entre la DREAL et les agriculteurs propriétaires fonciers sur le périmètre concerné.

Je vous renvoie à l’article de la Provence paru quelques jours plus tard qui évoque les blocages du côté de la chambre d’agriculture, dont notre adjointe à l’environnement n’avait semble-t-il jamais entendu parler :

Adoptée à l’unanimité.

ADMINISTRATION GÉNÉRALE

N°23 : DÉLÉGATIONS DONNÉES AU MAIRE PAR LE CONSEIL MUNICIPAL – APPLICATION DES ARTICLES L.2122-22 ET L.2122-23 DU CODE GÉNÉRAL DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES – ABROGATION DE LA DÉLIBÉRATION DEL-2021-0195 DU 4 NOVEMBRE 2021

On a déjà évoqué cette délibération lorsqu’il a été question de la tarification. Cyril explique les raisons pour lesquelles nous nous abstenons. C’est sur cette nouvelle délégation en particulier que nous tiquons :

  • “de fixer les redevances d’occupation en cas de privatisation de biens ou espaces communaux pour des événements non ouverts au public”

Le maire regrette que l’on fasse “une fixette sur les Napoléons”. Eh ben oui! C’est une fixette! Avec un achat bien en-dessous du marché de l’école Portagnelle ; un permis de construire qui ne respecte pas les servitudes d’usage contractuelles (= des travaux qui correspondent à un établissement de restauration et d’hôtellerie alors que le compromis de vente excluait ce type d’activités commerciales) ; des privatisations d’abord gratuites puis à des tarifs ridiculement bas des biens communaux ; la détérioration d’un sarcophage lors d’une soirée VIP ; et une convention de mécénat surréaliste dans laquelle la réfection du fameux sarcophage dégradé donne lieu à une action de com’ imposée à la ville pour vanter les mérites des “Napo”, il y a de quoi faire une fixette je trouve…

La majorité est pour, l’opposition s’oppose.

N°24 : COMMISSION PARITAIRE COMMUNALE DES MARCHES FORAINS – MODIFICATION D’UN DÉLÉGUÉ DU CONSEIL MUNICIPAL

Après l’éviction de Serge Meysonnier de sa fonction d’adjoint et le retrait de toutes ses délégations, M. Meysonnier ne fait plus partie des conseillers de la majorité et la longue série de délibérations qui suit (de la N°24 à la N°37) a pour objectif de lui retirer toutes ses représentations et de l’écarter de toutes les commissions auxquelles il siégeait en tant qu’élu de la majorité.

L’ex-élu de la majorité demande à ce que les votes se fassent réellement à main levée, pour éviter que comme lors du dernier conseil municipal sa voix soit par défaut comptée parmi celles des élu.es de la majorité, arrivant à la situation absurde dans laquelle il se serait trouvé à voter pour sa propre éviction.

N°25 : COMMISSION LOCALE D’ÉVALUATION DES CHARGES TRANSFÉRÉES (CLECT) – MODIFICATION DES MEMBRES

Les 34 élus de la nouvelle majorité sont pour. Les huit élus de l’opposition et M. Serge Meysonnier s’abstiennent.

N°26 : COPROPRIÉTÉS DE LA VILLE D’ARLES – MODIFICATION D’UN REPRÉSENTANT DU CONSEIL MUNICIPAL

Les 34 élus de la nouvelle majorité sont pour. Les huit élus de l’opposition et M. Serge Meysonnier s’abstiennent.

N°27 : COMMISSION DÉPARTEMENTALE DE REFORME DES AGENTS DE LA FONCTION PUBLIQUE TERRITORIALE – MODIFICATION D’UN DÉLÉGUÉ DU CONSEIL MUNICIPAL

Les 34 élus de la nouvelle majorité sont pour. Les huit élus de l’opposition et M. Serge Meysonnier s’abstiennent.

N°28 : CONSEIL D’ÉCOLE DES ÉCOLES MATERNELLES ET ÉLÉMENTAIRES – MODIFICATION DES REPRÉSENTANTS DU CONSEIL MUNICIPAL

Les 34 élus de la nouvelle majorité sont pour. Les huit élus de l’opposition et M. Serge Meysonnier s’abstiennent.

N°29 : CONSEIL D’ADMINISTRATION DE L’ÉTABLISSEMENT PUBLIC ADMINISTRATIF DES CENTRES SOCIAUX DE LA VILLE D’ARLES (EPACSA) : MODIFICATION D’UN DÉLÉGUÉ DU CONSEIL MUNICIPAL

Les 34 élus de la nouvelle majorité sont pour. Les huit élus de l’opposition et M. Serge Meysonnier s’abstiennent.

N°30 : SYNDICAT MIXTE DES TRAVERSÉES DU DELTA DU RHÔNE (SMTDR) : MODIFICATION D’UN DÉLÉGUÉ DU CONSEIL MUNICIPAL

Les 34 élus de la nouvelle majorité sont pour. Les huit élus de l’opposition et M. Serge Meysonnier s’abstiennent.

N°31 : CONSEIL D’ADMINISTRATION DE LA SOCIÉTÉ D’ÉCONOMIE MIXTE DU PAYS D’ARLES (SEMPA) : MODIFICATION D’UN DÉLÉGUÉ DU CONSEIL MUNICIPAL

Les 34 élus de la nouvelle majorité sont pour. Les huit élus de l’opposition et M. Serge Meysonnier s’abstiennent.

N°32 : CONSEIL D’ADMINISTRATION DE LA SOCIÉTÉ PUBLIQUE LOCALE DU PAYS D’ARLES (SPLPA) : MODIFICATION D’UN DÉLÉGUÉ DU CONSEIL MUNICIPAL

Les 34 élus de la nouvelle majorité sont pour. Les huit élus de l’opposition et M. Serge Meysonnier s’abstiennent.

N°33 : CONSEIL PÉDAGOGIQUE DE L’INSTITUT DE FORMATION EN SOINS INFIRMIERS : MODIFICATION DU DÉLÉGUÉ DU CONSEIL MUNICIPAL

Les 34 élus de la nouvelle majorité sont pour. Les huit élus de l’opposition et M. Serge Meysonnier s’abstiennent.

N°34 : CONSEIL D’ADMINISTRATION DE L’ASSOCIATION DES AMIS DES MARAIS DU VIGUEIRAT – MODIFICATION D’UN DÉLÉGUÉ DU CONSEIL MUNICIPAL

Les 34 élus de la nouvelle majorité sont pour. Les huit élus de l’opposition et M. Serge Meysonnier s’abstiennent.

N°35 : ASSOCIATION DÉPARTEMENTALE DES COMMUNES FORESTIÈRES : MODIFICATION D’UN DÉLÉGUÉ DU CONSEIL MUNICIPAL

Les 34 élus de la nouvelle majorité sont pour. Les huit élus de l’opposition et M. Serge Meysonnier s’abstiennent.

N°36 : COMITÉ DE PILOTAGE DU PLAN CLIMAT ÉNERGIE TERRITORIAL DU PAYS D’ARLES (PCET) : MODIFICATION D’UN DÉLÉGUÉ DU CONSEIL MUNICIPAL

Les 34 élus de la nouvelle majorité sont pour. Les huit élus de l’opposition et M. Serge Meysonnier s’abstiennent.

N°37 : SYNDICAT MIXTE DU PARC NATUREL RÉGIONAL DE CAMARGUE – MODIFICATION DES STATUTS DU PARC ET DE LA COMPOSITION DU COMITE SYNDICAL

Les 34 élus de la nouvelle majorité sont pour. Les huit élus de l’opposition et M. Serge Meysonnier s’abstiennent.

N°38 : CONVENTION DE PRESTATIONS DE SERVICES ENTRE LA VILLE D’ARLES ET LA COMMUNAUTÉ D’AGGLOMERATION ACCM POUR DES MISSIONS D’HYDROCURAGE DES RÉSEAUX PLUVIAUX URBAINS

Voilà.
Adoptée à l’unanimité.

N°39 : ORGANISATION DE SPECTACLES TAURINS ET TRADITIONNELS DANS LES ARÈNES D’ARLES 2024-2028 – CHOIX DU MODE DE GESTION

Cette délibération vise à reconduire le mode de gestion antérieur, sous forme de délégation de service public. Elle est l’occasion d’un vif échange entre Jean-Frédéric Déjean et la majorité, Jean-Frédéric contestant la légalité d’une charte de confidentialité qu’on lui a demandée de signer avant de participer à la Commission consultative des services publics locaux. Refusant de signer ce document douteux, il aurait été empêché de participer à la réunion.

Apparemment, il y aurait eu plusieurs recours lors de la signature de la précédente DSP et c’est pour éviter de tels recours qu’un avocat aurait conseillé la signature de cette charte. A croire que le monde de la tauromachie est particulièrement agressif, et ce genre de DSP particulièrement juteuse…

N°40 : RÉGIE DU STATIONNEMENT PAYANT HORS VOIRIE D’ARLES – RAPPORT D’ACTIVITÉ ANNUEL 2021

Cyril déplore que la ville se soit ruée sur une aide de l’État pendant la période Covid et qu’ils n’ont finalement jamais investie. On prend acte du rapport d’activité.

N°41 : DÉLÉGATION DE SERVICE PUBLIC DE GAZ RÉSEAU DISTRIBUTION France (G.R.D.F.) – RAPPORT ANNUEL EXERCICE 2021

On prend acte du rapport d’activité.

N°42 : RÉGIE MUNICIPALE DES POMPES FUNÈBRES – RAPPORT ANNUEL EXERCICE 2021

On prend acte du rapport d’activité.

COMPTE RENDU DE GESTION

N°43 : COMPTE RENDU DE GESTION – DÉCISIONS PRISES EN VERTU DE L’ARTICLE L.2122-2 DU CODE GÉNÉRAL DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES

Nous posons deux questions :

1. Cyril sur une formation Microsoft pour les employés de la ville

Il déplore que la ville abandonne les systèmes libres de messagerie (Zimbra) et de bureautique (LibreOffice) pour des logiciels Microsoft extrêmement coûteux. M. Jalabert nous fait une démonstration en bonne et due forme : lui il utilise Apple, et on pourrait croire que c’est plus cher, mais en fait vu la durabilité de son Mac à la fin ça lui coûte moins cher. Euh… Alors là, M. Jalabert, désolée mais vraiment c’est le pire argument de l’histoire de la défense des logiciels privés. Faut-il rappeler qu’Apple est le champion de l’obsolescence programmée, et qu’il a notamment été condamné à 25 millions d’euros d’amende suite à une première plainte de l’association “Halte à l’obsolescence programmée” en 2020, association qui vient justement de redéposer une plainte contre la marque en janvier 2022.

2. Et moi sur la restauration du sarcophage des Alyscamps

Avec mon petit côté Joséphine, je redemande à Mme Aspord de nous confirmer que le mécénat des Napoléons n’allait pas couvrir la réparation du sarcophage endommagé par les petits empereurs de la com’ et qu’elle serait bien prise en charge par l’assurance des Napoléons. Pour ce mois-ci, on voit en effet apparaître la dépense de 6030 euros incluant cette restauration mais nulle recette correspondant au remboursement par l’assurance. Mme Aspord m’assure gentiment que je serai tenue informée. Le Maire déplore encore une fois que nous nous acharnions de la sorte sur les Napoléons et note le silence d’une certaine partie de l’opposition sur ce dossier. Je conclus ce conseil de cinq heures : “A chacun ses marottes. Vous c’est la dette cachée. Moi c’est les Napoléons!”

QUESTIONS DIVERSES

Sans objet puisque ma question sur Arles se livre a déjà été traitée plus tôt durant le conseil.