Compte-rendu partial et partiel de Virginie Maris, toujours trop long mais déjà moins que le conseil lui-même! Et si vous ne me croyez pas, vous pouvez toujours le visualiser en intégralité sur le site d’Arles Info.
C’est encore une séance de plus de quatre heures en visioconférence qui tînt lieu de conseil municipal vendredi dernier, le 27 novembre.
Patrick de Carolis, Mandy Graillon et Pierre Raviol étaient présents dans la fastueuse salle du conseil pendant que les autres élus tentaient tant bien que mal de suivre et de participer avec des connexions bien inégales.
La première délibération porte sur la tenue en visioconférence et la seconde, réglementaire, rend compte des dépenses et marchés notifiés pour le mois de novembre. Sont à noter les coûts des trois audits annoncés en grande pompe par le maire lors des deux (ou trois) conseils municipaux précédents sur les ressources humaines, les finances et le patrimoine foncier de la ville : 30 000 €, 36 100 € et 39 720 € à des cabinets respectivement lyonnais et parisiens.
La délibération 3 porte sur la création d’un « Toropôle » : Il s’agit, selon Emmanuel Lescot qui rapporte cette délibération, « d’un lieu emblématique où le taureau serait roi ». Ce projet, qui devrait s’installer sur les actuelles arènes de Gimeaux, est estimé à 2,5 millions d’euros (hors taxes) et nous sommes invités à voter pour le financement des études préalables, soit un montant de 375 000 € à partager pour moitié entre la région et la ville.
L’opposition est très loquace sur le sujet, concernant les coûts de l’étude préalable et la localisation excentrée d’un musée taurin (Momo Raffaï), le manque de concertation (Koukas), tout en réaffirmant à quel point « on » est pour la culture taurine (sic).
Cyril Girard s’exprime à son tour :
Bonjour à tous. Chers collègues conseillers municipaux.
Je m’abstiendrai de voter pour cette délibération car je suis convaincu que ce n’est pas ce projet dont notre territoire a besoin. Il répond sans doute à quelques envies. Mais contenter les envies d’une partie de la population n’a jamais constitué la base de l’intérêt collectif. Vous réussissez pourtant l’exploit de nous proposer des objectifs avec lesquels on ne peut qu’être d’accord : attractivité économique liée à la qualité environnementale, développement de l’agriculture et de l’élevage, défense de l’identité arlésienne (mais est-elle vraiment menacée?), mais la réponse que vous proposez est totalement inopportune. Elle procède de la même logique que celle qui consiste à répondre aux changements climatiques avec un plan fontaine. Ces objectifs servent de caution à un projet, qui lui-même ne sert pas les objectifs. Mais vous vous faites plaisir. De la cosmétique, de la cosmétique. Et quel montant ? Ce qui est écrit en tout petit, c’est qu’il s’agit de la somme de 2,5 millions d’euros hors-taxe. Rien que les études que vous programmez se montent à 375 000 € HT. Que ne pourrait-on faire avec la même somme.
Revenons sur les objectifs : agriculture, économie, qualité de l’environnement. Il existe pour cela un outil qui fait la synthèse : le Parc Naturel Régional de Camargue. Tout n’y est pas parfait, j’en convient. Un président, que vous avez de nouveau porté à sa tête, qui se moque de cette structure, le désengagement financier de la Région, dans un seul but électoraliste, a placé les salariés dans une situation plus que précaire. La mise en valeur des produits du terroir ? Que ne défendons-nous les terres agricoles contre leur inexorable grignotage ? Il existe à quelques centaines de mètres à peine des arènes de Gimeaux une maison des produits du terroir, très accessible et à la vue de tous, fermée et qui cherche un repreneur via un appel d’offre en cours, et un projet en gestation à Mas-Thibert. L’environnement ? Nous aurons l’occasion d’en reparler, mais encore une fois, en dehors du Parc Régional, le désinvestissement de la Région, et celui à prévoir de la ville, dans les Marais du Vigueirat, qui constituent un projet de territoire exemplaire, nous prouve que ce n’est pas ça qui motive ni la mairie, ni la Région. La culture traditionnelle ? Il existe le musée de la Camargue, et divers autres musées à Arles qui œuvrent sur ces sujets. Le cheval ? Je vous renvoie au Mas de la Cure. La corrida ? Mais la Région n’avait-elle pas par le passé coupé les financements de l’école taurine.
Il existe encore trop de questions sans réponses dans ce projet : Qui paiera l’infrastructure ? Qui gérera ? Quid de l’investissement hypothétique du département ? Quel sera le coût de fonctionnement ? Qui peut croire qu’à l’endroit où est situé le projet, des touristes pourront s’y rendre facilement ?
La Région a œuvré ces dernières années à saccager les outils existants pour travailler sur ces sujets. Des outils sérieux, des structures réglementaires, administratives, encadrées par l’Etat dans leur mission, avec des délégations de service public. Aujourd’hui, la Région vient, avec votre concours, se présenter en sauveur de l’agriculture, du développement durable, de la tradition. Vous partagez beaucoup dans votre vision politique avec Monsieur Muselier et son prédécesseur. Non, la ruralité et les enjeux économiques et environnementaux ne peuvent se réduire à cette vision. Une vision folklorique et étriquée des enjeux d’un territoire complexe. Que vous souhaitez réduire à votre vision – le taureau – et l’aboutissement d’un projet – le toropôle. Un projet qu’on peut qualifier ainsi : clinquant, inadapté et exorbitant.
Dans une période faste, nous aurions pu vous laisser faire. Parce que nous aimons, nous aussi, les traditions de Camargue, l’agriculture, et le patrimoine que représentent les races rustiques agricoles : le taureau Camargue, le cheval Camargue, le mouton mérinos. Mais dans un contexte financier incertain, avec un calendrier surprenant puisque les élections régionales arrivent, et alors même que des acteurs territoriaux essentiels sur ces sujets souffrent d’un manque de moyens, il nous est difficile de vous apporter notre soutien. Nous nous abstiendrons de vous accompagner dans ce projet qui nous semble inadapté, terriblement coûteux, qui n’a comme seul intérêt que d’être une belle vitrine pour cacher le désengagement de la région et les lacunes de votre projet dans la préservation des terres agricoles, la cohabitation des intérêts écologiques, sociaux, économiques en Camargue.
Le Maire répond qu’il ne souhaite pas essayer de nous convaincre (ouf!) mais que ce projet est important. Comme presque toujours, sa principale défense semble être d’attaquer la municipalité précédente : 2,5 millions d’euros ce n’est pas grand-chose par rapport aux 4,2 millions d’euros pour le projet de casino ! Si l’on doit passer six ans à dire que c’est bien parce que c’est moins pire qu’avant, ça va être long longtemps… !
Cette délibération est donc votée, 35 pour et 8 abstentions.
On se lance ensuite ensuite dans un tunnel dédié à la sécurité, la prévention, la surveillance etc. En plein débat national sur la « sécurité globale » et alors que nous avons tou.te.s en tête les images écœurantes du passage à tabac de Michel Zeckler par une bande de policiers à la porte de son studio d’enregistrement dans le XVIIe arrondissement de Paris, autant vous dire que ces délibérations ont un goût plutôt amer :
Délibération 4 : armement de la police municipale et acquisition d’armes
C’est bien sûr Mandy Graillon qui porte cette série de délibérations. Elle est « sur son terrain » puisque la sécurité est un sujet que l’on retrouve à chaque conseil municipal depuis le début du mandat. Il s’agit là de valider le principe de l’armement et de décider de l’acquisition d’armes de catégorie B, à savoir des pistolets.
Évidemment, il y a de quoi délier les langues de l’opposition. Mais comme nous nous étions déjà exprimé sur ce sujet dans un conseil précédent, nous avons réservé nos interventions aux délibérations suivantes. Du coup, Mandy Graillon qui semble-t-il avait déjà préparé sa réponse, se trouve un peu dépourvue et reprend quand même la parole pour assener quelques chiffres comparant Arles aux autres communes des Bouches-du-Rhônes.
Le vote est prévisible : 8 contre et 35 pour.
Les délibérations 5 et 6 concernent le financement du matériel de police pour un montant de 375 711 €, dont 174 542 € à la charge de la ville, le reste se répartissant entre l’État, la région et le département. Il s’agit à nouveau de la création de l’hôtel de police sur le boulevard des Lices et du transfert là-bas du « centre de supervision urbain » (= le Big Brother municipal…!). Il y est question de différents équipements (armurerie, salle de sport, caméras piéton, véhicules, matériel de défense) et également de vidéo-verbalisation. Tiens, tiens… On vous en a déjà parlé, vous vous souvenez ? Dans son livre Vous êtes filmés, enquête sur le bluff de la vidéosurveille, Laurent Muchielli explique que finalement, le seul véritable usage efficace de la vidéo-surveillance, c’est la vidéo-verbalisation. Ça n’a pas vraiment d’effet sur la délinquance mais si ça peut au moins faire ralentir les bagnoles et rapporter un peu de sous au trésor public… A moins que l’on finisse, comme à Epinay-sous-Sénart dans l’Essonne, par vidéo-verbaliser les entorses au confinement…
Bref, évidemment toute l’opposition s’oppose et les prises de parole vont bon train. Sauf que là, un pépin technique empêche Cyril de s’exprimer. Du coup, nous vous livrons en exclusivité le texte qu’il avait préparé. Attention donc, la citation ci-dessous n’a pas été prononcée pendant le conseil du fait d’un problème de connexion audio :
Monsieur le Maire, nous avons eu l’occasion de vous présenter le résultats d’études sur la vidéo surveillance qui tendaient à prouver que comme seule réponse à la délinquance, elle était inefficace. Vous persistez, il n’y a pas de surprise. Rappelons-nous que malheureusement, à Nice qui semble être votre modèle dans ce domaine, comme ailleurs, la vidéo surveillance n’a pas empêché les attentats. Un récent rapport des Nations Unies mentionne : « Toutefois, ces dépenses n’ont eu que peu d’incidence sur les taux de criminalité et la réhabilitation des délinquants ». Des études de plus en plus nombreuses montrent que la prévention du crime réussit et qu’elle peut être plus efficace et moins coûteuse que les approches punitives traditionnelles. Selon un rapport du sénat de 2000 « leur désenclavement et le développement des activités et des services constituent une étape essentielle pour la sortie de ces territoires de la spirale de l’exclusion économique et sociale.
Sur ces deux délibérations le vote est donc prévisible : 8 contre et 35 pour.
On change de catégorie pour arriver à la « vie de la cité ».
La délibération 7 porte sur le règlement d’attribution des subventions aux associations. C’est Claire de Causans qui rapporte cette délibération. En gros, il s’agit de dire qu’avant, on distribuait les sous à qui mieux mieux sans critères ni contrôle (ce n’est pas vraiment le retour qu’on a des associations mais bon…) et que maintenant il s’agira « d’encourager et valoriser les initiatives des associations porteuses de projet présentant un intérêt général local en cohérence avec les orientations des politiques publiques mises en œuvre par la ville ». Sur la papier, on pourrait s’en satisfaire. Sauf que, vu les orientations sécuritaires et traditionalistes de la politique municipale depuis le début du mandat, on a de quoi s’inquiéter un peu… Dans le règlement à l’étude, les critères d’attribution qui concernent l’action « en faveur du développement durable et de la transition écologique » sont pour le moins déconcertantes : mobilités douces, tri, végétalisation, achat durable mais aussi : « s’engager à éteindre l’électricité dans les locaux, surveiller l’usage du chauffage et signaler les fuites d’eau » ! Quelle audace ! Le monde d’avant n’a qu’à bien se tenir… !
A nouveau prise de parole de l’opposition : Nicolas Koukas rappelle qu’il y avait déjà des outils d’aide aux demandes et de contrôle dans la mandature précédente et que la liberté des associations ne devrait pas être entravée par une conditionnalité des subventions à leur compatibilité avec la politique de la ville. Même si les questions s’adressent à Claire de Causans, c’est Patrick de Carolis qui répond. On ne comprend plus trop s’il s’agit de faire mieux que l’équipe précédente ou de poursuivre ce qu’ils n’avaient pas achevé. Concernant le pilotage politique, on retient quand même ce que Monsieur le Maire énonce comme une évidence : « Faudrait-il subventionner une association subversive ? ». On s’abstiendra de commenter, mais dans une ambiance générale de droitisation des discours, où les Ministres se permettent de traiter universitaires et militants anti-racistes d’islamo-gauchistes, on peut sérieusement se demander où commence la subversion… Jean-Frédéric Déjean renchérit et s’assure notamment que les associations politiques continueront à avoir accès à des salles municipales. La réponse est oui.
Une fois de plus, l’opposition s’oppose en cœur : 8 contre et 35 pour.
On passe à la délibération 8 qui concerne un partenariat entre la ville et l’État autour du « contrat territoire lecture ». C’est une poursuite plutôt vertueuse de la valorisation de la lecture, notamment portée par les actions de la Médiathèque et dans les écoles ainsi que le festival Arles se livre. Jean-Frédéric Déjean en profite pour interroger le Maire sur l’avenir de Drôle de Noël dont il semblerait que le destin était compromis dès le mois d’août et indépendamment du contexte sanitaire. S’en suit un échange en forme d’altercation par caméras imposées, et le Maire finit par admettre que les festivités de Noël doivent se dérouler sur tout le mois de décembre, bref, bye bye Drôle de Noël, au moins c’est clair.
Bon, une petite pause bien méritée avec une série de délibérations plutôt inoffensives. Un dépôt d’œuvres par Sam Stourdzé au Musée Réattu (délibération 9), la fixation du prix du catalogue de l’exposition Souffle (délibération 10), des réductions de loyers et de charges (principalement liées aux terrasses) pour les commerçants et artisans impactés par la crise sanitaire pour un total de 89 787 € (délibération 11), des admissions en non valeur – il s’agit d’intégrer dans la comptabilité municipale les impayés de débiteurs insolvables de taxes (délibération 12), des pompes funèbres (délibération 13), des stationnements payants (délibération 14), une remise gracieuse de 27 € à la régie des stationnements payants (délibération 15), une actualisation des tarifs de stationnement (délibération 16), la tarification des services funéraires (délibération 17).
La délibération 18 concerne la convention avec le CLCV/espace « Faire ». C’est Catherine Balguerie qui la rapporte. Il faut avouer que depuis le début du mandat nous n’avons pas beaucoup vu ni entendu l’adjointe à la transition écologique, à la biodiversité et aux espaces naturels. L’espace FAIRE du pays d’Arles conseille et accompagne les foyers dans leurs efforts de réduction des consommations énergétiques. La ville apporte 3000 € sur un budget global de 48 300 €. On apprend au détour de la présentation de cette délibération qu’il s’agit de signer en retard la convention 2020 qui sera la dernière. Il n’est pas évident de comprendre ce qu’il en sera pour 2021. Cyril Girard prend la parole pour obtenir des éclaircissements :
Je me félicite de toutes les actions qui ont été menées dans ce cadre là mais je m’inquiète un peu sur le futur. Quelles sont les perspectives du redéploiement de ce service à l’échelle du Pays et notamment de l’investissement financier qui va être accordé. J’ai même envie de dire que 3000 euros sur un budget global de 48300 euros pour une action qui mériterait encore plus de publicité et de moyens c’est finalement pas beaucoup. Quels seront les moyens dans le futur, si vous le savez déjà, si vous pouvez nous donner quelques pistes d’actions sur lesquelles vous travaillez. Merci.
Mme Balguerie répond que le président du Pays d’Arles a écrit au président de la Région concernant le redéploiement dans un nouveau cadre qu’on ne connaît pas, en gros on ne sait pas trop mais on va faire des réunions et prendre des contacts. Ah… ok…
La délibération est adoptée à l’unanimité.
Un peu de sport ensuite, avec des installations sportives (délibération 19, RAS), des attributions exceptionnelles à deux associations sportives – Dojo Raphélois et Stade Olympique Arlésien – (délibération 20, RAS) puis la fin des fonctions de M. Gatte (ex-DGS – délibération 21) et de Mme Armand (ex-directrice adjointe des services – délibération 22).
La délibération 23 concerne la prime COVID-19 pour les agents municipaux. Celle-ci n’est attribuée qu’aux agents ayant travaillé plus de 15 jours pendant le confinement, ce qui a suscité la grogne des syndicats, avec un pré-avis de grève pour la journée du 25 qui a finalement été retiré. Le tableau fourni en annexe de la délibération n’est pas très lisible et fait apparaître une prime de solidarité de 10 € par jour, ce qui semblerait plus juste que ce seuil arbitraire de 15 jours, mais qui ne concerne finalement que les agents du CCAS. Ici encore, on comprend mal si la difficulté à établir le dialogue social autour des critères d’attribution de cette prime vient de l’équipe actuelle ou de ses prédécesseurs. Les huit élus de l’opposition s’abstiennent sur cette délibération.
On passe à l’aménagement du territoire, avec la présentation des travaux réalisés en 2019 (délibération 24) puis l’acquisition pour un euro symbolique du foncier nécessaire à la construction du rond-point des minimes, qui vise à mieux desservir les futurs parkings de la Fondation Luma (délibération 25). Nicolas Koukas en profite pour interroger le maire sur le projet de multiplex aux Minimes et Patrick de Carolis lui répond qu’il a eu beau chercher, il n’a jamais retrouvé les dossiers concernant ce projet.
On remonte en selle avec la délibération 26 sur la démoustication. Dans le centre-ville, en routine, on se débarrasse de Culex pipiens, le moustique urbain par excellence, et cette opération ne nous pose pas de problème. Par contre, il est également question dans cette délibération de la destruction des larves d’Aedes caspius, un moustique inféodé aux milieux naturels qui bénéficie des mises en eau naturelles ou artificielles des nombreux étangs de Camargue, dans les marais de Beauchamp et du Petit Clar. Il s’agit dans cette délibération de valider la participation de la ville à hauteur de 20 682,25 € dans le contrat de démoustication passé avec l’EID (entente interdépartementale de démoustication) pour ces opérations.
C’est le point de discorde entre Changeons d’Avenir et les autres élus de l’opposition et Cyril Girard prend la parole pour expliquer pourquoi nous allons tous les deux voter contre :
Cette délibération porte sur deux modes de démoustications. Autant nous n’avons rien à dire sur la démoustication en milieu urbain, autant il nous semble intéressant de porter à la connaissance de tous des éléments sur ce que l’EID appelle pudiquement la démoustication en milieu péri-urbain qui consiste à démoustiquer des espaces naturels comme le marais de Beauchamps. L’EID (Entente interdépartementale pour la démoustication) depuis plusieurs années nous vend son savoir-faire à base d’épandage de Bti. C’est sa technique. Repasser inlassablement, plusieurs fois par an en fonction de la pluviométrie, aux mêmes endroits. Un travail jamais terminé, un vrai tonneau de Danaïdes. Un business qui ne s’arrête jamais. Car l’EID étant l’opérateur chargé de la lutte, et en même temps la structure chargée de faire les inventaires et de proposer des solutions, l’EID depuis des années alimente sa propre économie avec l’argent du contribuable. Les scientifiques sérieux et indépendants sont de plus en plus nombreux à alerter sur les conflits d’intérêts que représente ce système.
L’EID dont le travail consiste en ce moment à discréditer les travaux scientifiques réalisés en Camargue. L’EID qui a réussi à faire fuir du territoire Qista qui développe les pièges à CO2, start-up locale qui s’appuyait sur une expertise locale et qui continue à se développer ailleurs. Un échec pour notre économie.
L’argument de poids de l’EID: le Bti est inoffensif pour l’environnement. Sur la non nocivité du Bti, je vous renvoie aux travaux réalisés en toute indépendance par la Tour du Valat depuis des années pour le compte du PNR de Camargue. Je vous fait une brève synthèse : un impact sur la faune non-cible supérieur à ceux observés avec les insecticides non-cible, une mortalité supérieure d’un tiers des oisillons pour les populations d’hirondelles, une baisse de 50 % de l’abondance et de la diversité des libellules, une diminution de 34 % des invertébrés des roselières (qui servent de nourriture aux passereaux paludicoles), une accumulation des spores de Bti bien au-delà des périodes d’épandages.
Vous pourriez prétendre que nous n’avons pas le choix. Pourtant les solutions alternatives existent. Une gestion hydraulique adaptée, qui semble avoir été mise en place sur le site des marais de Beauchamp. Mais aussi l’équipement en pièges à Co2 qui permettent la neutralisation des individus adultes sur les lieux de nuisance avec une impact moindre sur les milieux naturels. Cela fait plusieurs années que ces méthodes sont testées en Camargue et démontrent leur efficacité.
Nous sommes le territoire sur lequel ont eu lieu les expérimentations les plus poussées, et nous sommes à la traîne sur ce sujet. D’autres villes avancent. la commune de Hyères qui s’est équipé de 160 bornes récemment. Et qui continue de le faire, à la plus grande satisfaction des habitants, comme dans une trentaine d’autres collectivités françaises ou étrangères. Un investissement payant sur le long terme, puisque rentabilisé en quelques années, qui permet de limiter au strict nécessaire l’utilisation du Bti, coûteux et impactant.
Notre intérêt est bien sûr la qualité de vie des habitants, mais lorsque l’on peut aussi œuvrer à la préservation de la biodiversité et limiter le coût pour la collectivité, c’est encore mieux. Nous avons l’occasion d’engager la ville dans une démarche novatrice et écologique. Au vue de la richesse biologique de notre commune nous devons devenir exemplaire et un modèle à suivre pour les autres collectivités. Car qui paiera demain, ces opérations coûteuses, alors que le département souhaite se désengager depuis plusieurs années.
Monsieur le Maire, Madame Balguerie, ces enjeux sont importants et mériteraient plus d’intérêt de votre part. Nous ne pouvons vous accompagner dans des dépenses pour des actions à l’efficacité limitée dans le temps ayant un impact avéré sur l’environnement. Nous voterons contre bien évidemment. Mais pouvez-vous nous dire, plus largement pour la Camargue, sur des montants qui avoisinent les 800 000 euros par an, comment vous envisagez dans le futur les méthodes de lutte contre les moustiques et leur financement ? Merci.
On discute largement de la démoustication au Bti en Camargue et des alternatives pièges à Carbone. Du rôle du Parc Naturel Régional de Camargue. Avec quelques erreurs et approximations de part et d’autres (genre « on traite le Vacarès au Bti », dixit Emmanuel Lescot qui vole au secours de Catherine Balguerie pour répondre aux questions techniques. Il est bien évidemment impossible de traiter d’immenses surfaces comme celle du Vaccarès), on passe au vote. Cyril et moi votons contre, les six autres élu.e.s de l’opposition comme la majorité sont pour. C’est échange nous vaudra même un encart dans la Provence.
La délibération 27 porte sur la participation financière de la ville au chantier d’insertion des marais du Vigueirat. On est évidemment pour. La délibération est adoptée à l’unanimité.
La délibération 28 est peut-être la plus critique de ce conseil municipal puisque c’est, en creux, l’avenir des Marais du Vigueirat et leur soutien par la ville qui est en jeu. Il s’agit de la résiliation de la convention de gestion des marais du Vigueirat, convention qui prévoyait pour la période 2020-2025 une participation annuelle de la ville de 180 000 € aux frais de fonctionnement de l’association des Marais du Vigueirat. L’entrée sur la scène du groupe SOS justifie, semble-t-il ce rétropédalage. L’adjointe à la transition, Mme Balguerie, n’hésite pas à cibler dans le texte même de cette délibération « un déficit grave de gestion », formule proche de la diffamation pour qualifier les grosses difficultés financières auxquelles la structure fait face depuis le retrait de la Région dans son plan de financement.
Nouvelle pluie de demandes de parole pour saluer le travail de qualité et le rôle clé des marais du Vigueirat dans le tissu social, économique et écologique camarguais. Cyril Girard s’exprime dans ces termes :
Il faudra bien du courage à l’élue qui sera chargé d’aller en conseil de village expliquer aux habitants la révocation de cette convention. Car ce que nous craignons derrière cette délibération, c’est le désengagement financier de la ville dans le projet Marais du Vigueirat. Vous vous abritez derrière des raisons budgétaires, alors que d’un autre côté vous apportez toujours plus de soutien à des projets « environnementaux » aux buts et aux coûts largement discutables.
Permettez-moi de vous rappeler ce que les marais du Vigueirat représentent sur le territoire et le hameau de Mas Thibert.
Avant le désengagement des principaux contributeurs ces dernières années c’étaient 72 salariés. Le premier employeur du village. Les Marais du Vigueirat, en plus de sa mission première de gérer des espaces naturels protégés, a initié des projet comme DEDUCIMA, les jardins partagés, Cosmogol, qui permet d’avoir une pompe à essence à Mas-Thibert , et travaille sur un projet éco-touristique d’hébergement et de restauration et de maison des produits du terroir.
Vous qui tout à l’heure avez porté un projet de règlement des association qui tendrait à les faire devenir des relais de l’action publique, le Vigueirat porte trois délégation de service public : gestion d’un espace naturel, action sociale et accueil du public.
Le Marais du Vigueirat apporte un réponse économique au problèmes sociaux du village : déplacement, emploi, chantier d’insertion, formation. Je vous rappelle qu’il existe un partenariat avec l’office du tourisme et qu’un travail main dans la main entre ces deux structures existe. Le Marais du Vigueirat est également un acteur essentiel dans la sensibilisation et l’éducation à l’environnement. A ce titre, de très nombreux scolaires y sont accueillis chaque année, de nombreuses animations s’y tiennent, en lien avec le CPIE. Les Marais et le CPIE sont deux piliers du cahier ressources proposé par la mairie sur le thème de l’éducation à l’environnement pour des sorties pédagogiques d’excellente qualité.
La qualité du travail effectué pour la gestion des espaces naturels est reconnue à l’échelle nationale. Le Conservatoire du Littoral n’hésite pas à leur donner en gestion de nouveaux terrains acquis dans la Grand Plan du Bourg. On demande à cette structure toujours plus de travail avec la gestion du marais du cassaire, les marais de Meyrannes, mais avec moins de moyens.Vous vous permettez de remettre en cause la gestion passée des marais du Vigueirat. Qui veut abattre son chien l’accuse de la rage. Avec des accusation à la limite de la calomnie. Décidément sur la ruralité, hormis proclamer votre amour des traditions, votre vision est pour le moins biaisée.
Puisque vous accusez les marais du Vigueirat d’un « grave déficit de gestion ».
Ces 15 dernières années, les amis des marais du Vigueirat ont touché 2 millions 600 000 € d’aide de la ville et de l’ACCM et ont générés 21 millions 600 € de recettes diverses dont la moitié ont été reversées en salaires et prestations aux entreprises locales.
Le marais du Vigueirat a perdu un millions d’euros de financement public (et notamment à cause à l’action de vos amis de la région).
Perdre un million d’euros et réduire son déficit à une dette de 350 000 euros, c’est au prix de nombreux sacrifices. Dont le licenciement d’une vingtaine d’employés.
D’autant que sur ces 350 000 €, 150 sont une dette sèche et 200 000 sont constitués d’argent non perçu. Des structures en dette par rapport aux marais du Vigueirat.
Vous semblez argumenter sur la mauvaise gestion financière de la structure. Pourtant, tous les comptes ont été validés par divers commissaires aux comptes sans que jamais depuis 20 ans la structure n’ai été placée en redressement et il n’y a jamais eu de cessation de paiement.
Vous semblez vous questionner sur une gouvernance qui « mérite d’être expliquée », vous ne sembliez pas savoir lors du dernier CM, ni vous ni même Madame Balguerie chargée dans votre équipe des questions d’environnement, que le mois dernier, le marais du Vigueirat avait signé une convention avec le groupe SOS. Une convention qui s’appuie sur un rachat et un étalement de la dette contractée, mais qui ne fonctionne qu’avec un maintien des aides existantes. Pour toute ces questions, il n’y a eu aucun secret, mais peut être fallait-il se plonger dans le dossier.
Il y a deux phrases que vous avez prononcées dernièrement et que je retiens : «En cette période difficile, partout où nous pourrons encourager l’emploi, nous le ferons » mais vous avez dit aussi « La protection de l’environnement est une responsabilité sociétale ».
Nous sommes sur un sujet qui touche au cœur de nombreux enjeux sociétaux : emploi, équité territoriale, développement durable, protection de la biodiversité, éducation du public, ruralité.
Prendrez-vous vos responsabilités Monsieur le Maire ?
Dans l’état actuel des choses, vous ne pouvez décemment pas nous demander de résilier la convention qui lie la mairie sans proposer le cadre d’un futur accord pour cette structure.
Je vous questionne. Quelle est la raison pour laquelle vous souhaitez vous retirer de cette convention avec les marais du Vigueirat ? Souhaitez-vous dans le futur apporter moins de soutien à cette structure essentielle à l’équilibre socio-économique du territoire?
Quels sont vos projets pour le hameau de Mas-Thibert ?
En attendant votre réponse, chers collègues, conseiller municipaux, en dehors de nos divergence, vous pouvez faire le choix de vous abstenir sur une délibération mal préparée, qui risque de faire du mal à notre territoire et dont vous porterez le fardeau bien longtemps.
Merci Monsieur le Maire.
On nous répond qu’il ne s’agit pas vraiment de désengagement, que ce sont des raisons administratives qui justifient la rupture de cette convention, les réponses sont louvoyantes et ne mentionnent pas la moindre garantie du maintien de l’engagement de la ville auprès des Marais du Vigueirat.
Les huit élus de l’opposition votent contre cette délibération.
On approche de la fin du ce conseil interminable avec deux dernières délibérations sans enjeux pour nous : la désignation d’un représentant de la ville au sein d’Area (délibération 29) et une modification de la composition de la commission taurine (délibération 30).
Patrick de Carolis a ajouté dans l’après-midi une trente-et-unième délibération, concernant l’ouverture des commerces le dimanche pour la période des fêtes. Elle est adoptée à l’unanimité.
On passe aux questions diverses, qu’en bons élèves respectueux du nouveau règlement intérieur, Cyril et moi avons transmis 48h à l’avance au service des assemblées.
Je commence en revenant sur un sujet que j’avais abordé en septembre, la 5G :
Je vous ai questionné en septembre au sujet du déploiement de la 5G, une technologie qui soulève beaucoup de questions et d’appréhensions. La Convention citoyenne sur le climat avait défendu un moratoire sur cette nouvelle technologie, moratoire qui a été retoqué par le président de la République. Des partis politiques, de nombreuses associations, des élus territoriaux se sont prononcés contre un déploiement hâtif de cette nouvelle technologie, souhaitant notamment attendre que soient rendus les rapports de l’ANSES sur les risques pour la santé et de l’ADEME sur l’impact environnemental qui sont attendus pour 2021. A titre d’exemple, le conseil municipal de Lille a tout récemment voté un moratoire je cite « à toute autorisation d’implantation ou d’allumage d’antennes liées à la technologie 5G ». La mairesse de Poitiers à quant à elle, en plus du moratoire, mis en place un jury citoyen avec tirage au sort de citoyen.ne.s pour créer une véritable commission d’enquête citoyenne sur les avantages et les risques de cette nouvelle technologie
J’ai conscience qu’en vous interpelant en septembre il était difficile de me donner une réponse à brûle-pourpoint. Après deux mois de réflexion, je voudrais d’abord vous demander de façon factuelle :
– Est-ce que la Mairie a reçu des opérateurs des dossiers d’informations, des demandes d’autorisation d’urbanisme et des déclarations préalables, trois documents qui doivent passer par la mairie et pour le dernier, obtenir une autorisation ?
– Si oui peut-on savoir quelles sont les suites données à ces demandes ? S’agit-il d’antennes existantes ou de nouveaux sites ? Quels sont les opérateurs qui se sont positionnés ?
Plus généralement, j’aimerais savoir quels dispositifs d’information, de transparence, étaient envisagés au sein de notre territoire ?
Et enfin, après deux mois de de méditation sur le sujet je souhaite savoir quel est votre sentiment, et en particulier quelles sont les velléités de prendre à bras le corps le problème de la fracture numérique qui semble beaucoup plus urgente, en particulier l’amélioration des réseaux existants, que le déploiement d’une nouvelle technologie, largement inutile et potentiellement dangereuse, pour la santé et pour l’environnement ?
Monsieur de Carolis répond que c’est un sujet complexe et commence par ressortir les arguments bien rodés de l’Agence française des fréquences (meilleure connexion, plus de débit, télémédecine, potentiel entrepreneurial). Il évoque les incertitudes sanitaires mais je lui rappelle que ce qui nous préoccupe le plus c’est davantage le coût environnemental et énergétique : « il y a des doutes sur la santé mais il y a des certitudes sur les dommages écologiques et environnementaux ». Le maire se défausse ensuite en rappelant que c’est enjeu national qui dépasse l’autorité du maire. Il assure cependant qu’il organisera une concertation, encadrée par la loi Abeille, dans le cas de demandes de nouvelles installations et indique que Free Mobile l’a déjà averti que seraient activées des antennes existantes. Il propose alors de nous communiquer la liste des antennes concernées et conclut en présentant les objectifs du plan national New Deal Mobile pour éliminer les zones blanches, notamment avec l’installation d’antennes 4G à Beauduc et au Paty, le développement de la fibre sur le territoire, et la création de postes informatiques dans les centres sociaux et au centre de jour. Là encore, on apprécie le relai dans la Provence du lendemain :
Cyril enchaîne avec un sujet qui va beaucoup nous mobiliser pour les semaines à venir, le contournement autoroutier :
Votre position sur l’autoroute au temps de la campagne était « je ne souhaite pas remplacer une nuisance par une autre ». Une manière de ne pas trop se mouiller.
Notre priorité, comme la vôtre, est de traiter les nuisances occasionnées par le nombre de véhicules sur la N 113, liées notamment au développement de la logistique et à l’absence de toute politique nationale et locale de déplacement.
Aujourd’hui, après une année de comité de suivi et alors que la DREAL lance une consultation publique au pire moment pour le faire, nous n’avons toujours pas compris quelle était votre position sur le tracé proposé par l’état. Permettez moi de vous rappeler quelques nuisances occasionnées : 40 exploitations agricoles impactées, 150 ha (à minima tant l’estimation semble sous évaluée) d’espaces naturels et agricoles détruits, un report de circulation prévu de 27 % sur la RN568, de 113 % sur la rd 113, Risque important de saturation des voies du centre d’Arles, une forte augmentation du trafic sur la section nouvelle RD35 (+54%), l’ambition affichée de développer la logistique. Alors que 65 % des camions transitant viennent du GPMM et que celui-ci ambitionne de multiplier son flux de conteneur par 5, le passage à prévoir de 4 fois plus de camions sur le territoire. Les agriculteurs se sont positionnés officiellement contre, tout comme les scientifiques de la conservation et de la protection de l’environnement. Il y a une impossibilité de fait à rentrer dans le cadre réglementaire de la compensation du fait de l’absence d’habitats aux mêmes caractéristiques. Depuis le choix du tracé V6, des choses ont changé dans le contexte réglementaire de la nouvelle loi sur la biodiversité. Ce projet nous oblige à la requalification de la RN 113 pour un coût estimé de 50 à 150 millions d’euros à la charge de la ville. Ce projet s’oppose formellement avec de grands engagements nationaux : stratégie nationale biodiversité, loi relative à l’énergie et au climat, et autres engagements internationaux : accord de Paris, accord de Nagoya.
Je n’ai pas besoin de vous rappeler le score qu’a réalisé Madame Michel, seule candidate aux municipale à porter envers et contre tout ce projet et ce tracé, là où les autres candidats nous disaient à minima qu’il fallait revoir le tracé.
Dans la pire des périodes possibles, la concertation est lancée à partir du 2 décembre, comme si en cette période difficile, les préoccupations des arlésiens étaient de se rendre à des réunions thématiques.
Donc maintenant nous voulons savoir, le suspense a assez duré.
Serez-vous au côté de l’état et de Madame Michel, actif pour la réalisation de ce projet et de ce tracé et comment comptez vous répondre aux problèmes engendrés ? Ou pensez-vous que ce n’est pas le bon projet, et auquel cas quelle sera l’action de la mairie ? Comment allez vous faire la publicité de la consultation à venir ?
Je la pose à vous Monsieur le Maire cette question mais aussi à vos adjoints et je pense à Monsieur Raviol notamment, qui est un acteur du monde agricole et qui a certainement un avis pertinent sur la question. »
La réponse pour une fois est limpide : « Oui il nous faut ce contournement. C’est un projet structurant et indispensable pour la ville d’Arles ». Et je découvre un argument inédit, concernant la fameuse « requalification » de la RN113 en « boulevard urbain », végétalisé, dédié à la mobilité douce… En effet, il semble que cette « muraille de Chine » soit le principal facteur d’isolement et du sentiment d’exclusion du quartier de Barriol. C’est donc une urgence sociale que ce contournement. Ben voyons… ! Monsieur Raviol en rajoute une couche en s’inspirant de sa propre situation d’agriculteur. S’il ne s’émeut pas le moins du monde de la destruction des terres agricoles, considérant que le monde agricole, de façon unanime, est satisfait des propositions actuelles, il se réjouit pour sa part – et avec lui « toute la profession agricole » – de ne plus avoir à prendre le pont de Beaucaire pour emmener son tracteur en révision chez les concessionnaires de matériels agricoles. Madame Ferrand-Coccia reprend ce qu’elle nous avait déjà affirmé lors du précédent conseil : les services de la Mairie collaborent avec la DREAL pour faire de la concertation un grand moment démocratique. Eh bien c’est dit ! Ce grand moment commence justement aujourd’hui !
Pfiou ! Et voilà, c’est fini. On se retrouve dans trois semaines pour le conseil de décembre. A ce rythme (un conseil municipal de quatre heures toutes les trois semaines) pas sûre que vous nous gardiez en vie pendant cinq ans…
Pour un compte-rendu plus partiel mais moins partial, nous vous renvoyons à celui de La Provence du lendemain :
Toropôle…Dommage que le ridicule ne tue pas