Nous sommes dans une démarche de construction collective d’un projet pour la ville, pour les élections municipales et au-delà. Nous partageons avec vous la synthèse actuelle du groupe de travail “Urbanisme et habitat”. Avant comme après les élections, n’hésitez pas à nous contacter pour intégrer ce groupe de travail ou à laisser vos suggestions en bas de cette page.
À retenir
- Lutte contre la location de très courte durée.
- Stopper l’urbanisation intensive de Pont-de-Crau, Raphèle et Moulès.
- Lancement d’une étude après des habitants des Quartiers Prioritaires de la Ville afin de cibler ensemble les aménagements nécessaires à leur cadre de vie.
- Dynamiser la rénovation et l’occupation des logements vacants.
- Promouvoir les rénovations énergétiques auprès des propriétaires privés.
Constat local
Arles est une ville attractive : la croissance démographique est positive et continue depuis plusieurs années. Les relations entre cadre de vie, espace bâti et changement climatique sont importantes pour le territoire : l’attractivité résidentielle et touristique d’Arles est en effet intiment liée à son environnement et à son cadre de vie. Cette attractivité a aussi son revers de la médaille : hausse des loyers, hausse du nombre de locations de très courte durée au détriment des locations longue durée, engendrant des difficultés à se loger et une perte de mixité sociale. Parallèlement plus de 20% des logements de la commune sont dans des complexes HLM, représentant près de 11000 habitants (source : INSEE 2016). La ville compte 13 bailleurs sociaux couvrant de nombreux quartiers et hameaux. Parmi ces bailleurs, le Groupe Sampa, Société d’Aménagement du Pays d’Arles. Celle-ci est notamment formée par la SEMPA, qui est un outil de gestion locative sociale et commerciale. La commune en est majoritaire à 57%. Depuis une quinzaine d’année la SEMPA a lancé un plan de réhabilitation, de construction et d’acquisition d’habitats collectifs, individuels, de commerces et de services publics. Elle gère désormais plus de 1300 logements sociaux sur l’ensemble du Pays d’Arles. Dans les Quartiers Prioritaires de la Ville (QPV), la SEMPA est présente à Griffeuille.
Ces dernières années le logement individuel de type pavillonnaire s’est également largement développé de manière inconsidérée dans certains secteurs de la commune, bien souvent au détriment de zones agricoles. Pourtant en 2016, selon l’INSEE, il était recensé plus de 2200 logements vacants, soit 8,2% du parc immobilier.
Les villes tiennent un rôle majeur et complexe dans l’adaptation au changement climatique : d’un côté elles contribuent au réchauffement observé à l’échelle globale de par les gaz à effet de serre que dégagent les activités humaines qu’elles abritent, de l’autre elles subissent ce réchauffement global de façon amplifiée du fait du microclimat spécifique qui y règne déjà, connu sous le terme d’îlot de chaleur urbain. De nos jours, ce phénomène d’îlot de chaleur urbain concerne plus de 75 % de la population qui vit en ville et plus largement 95 % de celle vivant dans les aires urbaines. Ces perspectives font donc des villes des territoires où non seulement les enjeux d’atténuation seront les plus forts, mais aussi des territoires très vulnérables aux impacts du changement climatique. Changer notre avenir passe par travailler sur la résilience et l’adaptation de notre territoire, notre environnement et nos pratiques. Il est important de faire prendre conscience de cette nécessité aux Arlésiens, d’intégrer le changement climatique dans les stratégies d’aménagement du territoire et de continuer à approfondir notre connaissance des impacts liés à ce phénomène pour mieux s’en prémunir.
Il est regrettable que les travaux effectués ces derniers mois sur certaines avenues ou nouvelles zones n’intègrent en rien les recommandations de nombreux organismes et experts sur le besoin de végétaliser les zones urbaines. Le béton et le goudron prédominent, affectent le cadre de vie et par ricochet l’attractivité.
Promulguée en 2015, la loi de transition énergétique marque une étape importante pour l’avenir énergétique de la France. Les objectifs sont de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40% en 2030, de diviser par deux la consommation finale d’énergie par deux d’ici 2050 et de porter les énergies renouvelables à 40% de la production d’électricité en 2030. La commune dispose de moyens d’action pour traduire concrètement les enjeux en solutions sur son territoire. Elle est un acteur incontournable de la transition écologique.
Le « Plan Climat Air Energie Territorial » (PCAET) du Pays d’Arles lancé en 2015, co-signé par la ville, s’engageait sur une massification des rénovations des bâtiments les plus énergivores, le remplacement accéléré des systèmes de chauffage et de production d’eau chaude, la sensibilisation des habitants et des usagers, ou encore la réalisation de bâtiments neufs performants. A travers ce PCAET, la ville a enclenché plusieurs actions. Notamment un gros travail de rénovation de l’éclairage public.
L’ACCM est doté d’un Plan Local de l’Habitat, celui est en cours est sur la période 2017-2022. Il définit une politique publique intercommunale d’interventions dans le domaine de l’habitat pour favoriser le développement urbain, économique et social. Malheureusement ce plan ne prend que trop peu en compte les enjeux d’efficacité énergétiques des bâtiments.
Objectifs
Située à proximité de grandes agglomérations qui tendent à s’étaler, Arles doit être préservée d’une urbanisation massive. C’est un territoire majoritairement rural, avec de nombreux villages et hameaux, où les enjeux d’urbanisme peuvent être différents. Il est important que l’accès au logement ne se dégrade pas davantage, mais au contraire soit facilité pour les foyers à revenus modestes. Le centre-ville doit notamment sortir de cette dynamique du « tout tourisme » accentué par l’offre de location de courte durée. Il est également important de stopper l’extension de l’urbanisation sur Pont-de-Crau, Raphèle et Moulès au détriment des espaces agricoles.
Il sera essentiel de végétaliser la ville et les centres de villages. Végétaliser ses zones urbaines c’est lutter contre les îlots de chaleur, agir sur la qualité de l’air et c’est aussi améliorer son cadre de vie. Végétaliser un bâtiment c’est influer sur l’isolation.
La rénovation de l’existant et l’occupation des logements vacants doit être favorisée. A ce titre, la ville doit promouvoir auprès des propriétaires privés les rénovations favorisant l’efficacité énergétique, ainsi que les aiguiller et les aider dans leurs démarches.
En tant que maitre d’ouvrage public, les collectivités locales doivent aussi, lors de tous travaux importants réalisés sur leurs bâtiments, engager simultanément des opérations d’isolation thermique. C’est la notion de « travaux énergétiques embarqués », permettant d’atteindre, par optimisations progressives, le niveau de performance exigé à terme.
Les énergies vertes sont un des piliers de la lutte contre le réchauffement climatique. Depuis la loi de transition énergétique de 2015, les collectivités sont encouragées à produire de l’énergie renouvelable, la commune doit s’engager avec des partenaires dans ce sens.
Volet 1 - Adaptation de la ville au changement climatique
L’artificialisation des sols est en grande partie responsable du microclimat urbain, les Solutions fondées sur la Nature telles que la végétalisation urbaine apparaissent comme des leviers d’adaptation évidents et durables pour répondre aux problématiques des écosystèmes urbains actuels et futurs. La végétalisation urbaine peut être déployée à différentes échelles spatiales (bâtiment, rue, quartier, ville). La combinaison de différents types de végétation peut permettre d’agir en synergie sur un même objectif d’adaptation ou d’atténuer différents types d’impacts. Le rafraîchissement, l’amélioration du confort thermique, la réduction de la demande en climatisation ou la régulation des eaux pluviales sont d’autant plus marqués que le taux de végétalisation est élevé. Une solution efficace, durable et peu coûteuse pour limiter les effets des changements climatiques à venir est de replacer la nature dans son rôle de régulateur. Cela n’a rien de révolutionnaire, c’est du bon sens.
Mettre de la végétation en ville permet d’ouvrir les espaces, d’améliorer la circulation de l’air, de filtrer les particules et d’absorber certains polluants.
Toits, murs, places, cours d’école, façades … On plante ! En ville et dans les centre de villages un important travail de végétalisation doit être prioritaire. Il s’avère que les parcs urbains représentent de véritables ilots de fraicheur. La création du square du Dix-Mai à Trinquetaille est une réussite en ce sens, et doit être reproduit dans divers endroits de la ville, afin de multiplier ces zones de verdure et d’ouverture.
Dans le secteur sauvegardé du centre-ville, un travail en collaboration avec le service du Patrimoine sera effectué pour identifier les lieux susceptibles d’accueillir des arbres. Avec notre projet de piétonisation totale du centre-ville, on peut alors rêver d’une place de la Major transformée en parc. Il sera testé également des « canopées urbaines » à base de plantes grimpantes montées sur des treilles.
Un diagnostic des bâtiments publics susceptibles d’être végétaliser (toiture ou façade) sera réalisé et le cas échéant favorable, les aménagements engagés.
Certaines cours d’école (groupe scolaire de Barriol, Salin, Sambuc, …) sont très peu arborées et bétonnées. Pour le bien être des élèves, un effort de plantation d’arbres doit être effectué.
Afin de faire face à un régime pluviométrique de plus en plus tourné vers des épisodes intenses, il est nécessaire d’aménager des espaces désimperméabilisés pour la gestion des eaux pluviales. Limiter l’artificialisation des sols permet d’avoir des surfaces d’infiltration d’eau plus efficaces. La création de petites zones de rétention d’eau placées à des endroits stratégiques amplifierait l’efficacité de cette mesure.
La ville, déjà porteuse d’une autorisation de végétaliser, doit davantage faire connaitre ce système et encourager les habitants à s’approprier un petit bout d’espace public pour y faire faire pousser arbres, lianes grimpantes ou bac de fleur. Cette végétation sera aussi un support à la biodiversité.
Au-delà de l’aspect écologique, végétaliser sa ville et ses villages c’est aussi améliorer son cadre de vie. Cela contribue à la réappropriation de ces espaces publics, créant des espaces de rencontres et faisant évoluer les rapports sociaux en ville. La végétalisation relève d’un effet papillon, qui peut permettre de changer l’ensemble de l’avenir urbain.
Volet 2 - Réduire les consommations d’énergie des bâtiments et équipements publics, et vers une énergie propre
Les consommations d’énergie des bâtiments existants (résidentiel et tertiaire) représentent 44% des consommations d’énergie finale du territoire, et 26% des émissions de gaz à effet de serre. Ce secteur est considéré comme prioritaire par les stratégies nationales et régionales. De ce fait, des moyens réglementaires (obligations de travaux) et financiers (garanties d’emprunt, prêt à taux zéro, crédit d’impôts…) se mettent en place ou se renforcent.
Le PCAET fixe un objectif d’économie à 2021 de 130 GWh et 34 000 teqCO2 par an pour le secteur résidentiel. Les objectifs sont de 50 GWh d’économies d’énergie et 14 000 teqCO2 pour le secteur tertiaire.
Via ce Plan la commune a commencé à rénover certains bâtiments. Toutefois le parc immobilier et d’infrastructures municipal est énorme. Accélérer ce travail est nécessaire. De nombreux bâtiments souffre d’un manque d’entretien depuis des années. Le coût global pour rénover tous les bâtiments municipaux serait exorbitant. Cela nous obligera à faire des choix dans la hiérarchisation des rénovations. Il faudra mobiliser les différents partenaires financiers et institutionnels dans ce projet.
Il faudra également créer pour chaque bâtiment public un carnet numérique de suivi et d’entretien mentionnant l’ensemble des informations utiles à la bonne utilisation et à l’amélioration progressive de la performance énergétique du bâtiment.
Pour appuyer cette démarche, la participation des personnels est un atout essentiel : leur mobilisation, leurs idées, leurs expérimentations sont autant de gages d’appropriation collective et de succès.
La meilleure énergie est celle qu’on ne consomme pas. Dans le cadre du PCAET des diagnostics ont été mené sur certains bâtiments communaux et un économe de flux travaille à identifier les pistes d’économies. Ce travail est à accroitre afin d’avoir rapidement une cartographie énergétique des bâtiments publics en ce qui concerne la consommation d’énergie et l’émission de gaz à effets de serre. A partir des données existantes et de cette cartographie complétée, des rénovations selon une hiérarchisation seront menées. La performance énergétique doit être au cœur des projets de rénovation.
Dans les futurs marchés publics, des clauses seront introduites afin de privilégier les offres vertes, notamment pour garantir l’achat d’électricité directement auprès des producteurs de renouvelables.
Afin d’optimiser les consommations énergétiques, il serait intéressant d’encourager la mutualisation des espaces par les associations, leur responsabilisation dans l’usage des fluides et prévoir des solutions innovantes en matière de gestion des salles et de l’énergie.
Certaines expériences menées sur le territoire sont des réussites, la présence d’ombrières photovoltaïques sur les divers parkings de nos zones commerciales doit être poussée par la commune auprès des différents partenaires économiques de ces zones.
Volet 3 – Habitat privé, rénovation et efficacité énergétique
La rénovation énergétique des logements est une priorité nationale. Elle répond à un triple enjeu : climatique, de pouvoir d’achat et de qualité de vie. Pour cela la mobilisation de toutes les parties prenantes est essentielle, à commencer par les collectivités locales pour informer et accompagner ses habitants dans la rénovation énergétique de leur logement. Une des particularités de la ville d’Arles est de compter un secteur sauvegardé au titre de la loi Malraux, avec à la fois des enjeux pour les populations résidentes et touristiques. Si le bâti ancien comporte des qualités certaines (inertie thermique), cette protection patrimoniale implique des rénovations ciblées : isolation des combles, aides particulières au changement de fenêtre, …
Il faut déployer davantage le service d’accompagnement des particuliers, à travers des missions renforcées d’information, de conseil et d’accompagnement des ménages. Créer un bureau d’accueil et d’information permanent au sein de la future Maison de la Transition, et communiquer à travers nos différents supports sur les enjeux de l’efficacité énergétique et les moyens disponibles.
Certaines associations liées à la transition écologique et à la consommation s’impliquent dans cette thématique, avec plus ou moins de visibilité. Un travail de coopération et d’implication du monde associatif dans cette démarche peut permettre à toutes les synergies de travailler ensemble et de favoriser cette démarche de rénovation énergétique.
Volet 4 – PLU, perspective d’urbanisme
Les choix pour l’expansion de l’urbanisation se sont portés ces dernières années sur les quartiers de Pont-de-Crau et de Gimeaux, ou sur les villages de Raphèle et Moulès. Le Plan Local d’Urbanisme validé en 2018 ouvre la voie à continuer cette urbanisation massive au détriment de terres agricoles (foin de Crau) ou de zones vertes enclavées. Les milieux agricoles sur le plateau de Crau sont déjà soumis à de fortes pressions et de nombreuses pertes de surface ces dernières années, impactant fortement notre environnement (nappe phréatique de Crau, biodiversité). Il est important de revenir sur ces zonages de PLU concernant les hameaux du plateau de Crau.
Un travail de sensibilisation et de transparence sur le rôle d’un PLU, les possibilités actuelles définies par la municipalité sortante et notre démarche de modification sur ce PLU, est important à faire auprès de la population afin de faire comprendre les enjeux et nos choix sur l’aménagement du territoire.
Cas des futures zones à aménager : friches industrielles et Minimes
Plusieurs zones sur la commune sont sujettes à des projets de la municipalité actuelle et de l’ACCM : la zone d’aménagement concerté (ZAC) des Minimes, le site des Papèteries ou l’ancienne gare maritime de Trinquetaille.
Avant de lancer des projets d’urbanisme, il est nécessaire de faire un pas de côté pour réfléchir à leur impact. A quels besoins et usages correspondent-ils ? La localisation est-elle adaptée aux usages attendus ? Quelles dessertes sont envisagées pour limiter les déplacements inutiles ? Pour construire, il faut des ressources, peut-on limiter l’utilisation ? …
Le PLU peut et doit agir sur ces questions. Il est d’abord nécessaire de lancer des études pour jauger les futurs besoins, puis inciter la rénovation des bâtiments existant via des objectifs de réhabilitation, en contribuant à la mise en œuvre d’une conception bioclimatique des bâtiments neufs (limiter les déperditions, maximiser les apports solaires en hiver, …) ou encore en incitant au développement de réseaux de chaleur.
Un important dispositif d’espaces verts et de corridors écologiques doit être au cœur de ces futures zones.
Volet 5 – Accès au logement
Arles est en zone tendue. Les zones tendues sont les zones d’urbanisation continue de plus de 50.000 habitants où il existe un déséquilibre marqué entre l’offre et la demande de logements, entraînant des difficultés sérieuses d’accès au logement sur l’ensemble du parc résidentiel existant, qui se caractérisent notamment par le niveau élevé des loyers, le niveau élevé des prix d’acquisition des logements anciens ou le nombre élevé de demandes de logement par rapport au nombre d’emménagements annuels dans le parc locatif social.
A l’heure où le mal-logement touche un nombre toujours plus important de nos citoyens, de nombreux logements restent pourtant inoccupés. L’INSEE relevait en 2016 plus de 2200 logements vacants sur l’ensemble de la commune. Il serait plus judicieux de remettre ces logements dans le cercle de l’immobilier plutôt que de continuer à en construire au détriment d’espaces agricoles et naturels. Développer un dispositif opérationnel de traitement de la vacance des logements dans le parc privé nécessite d’abord une première phase de diagnostic pour qualifier précisément le phénomène, et ainsi déterminer les priorités de développement des dispositifs à mettre en place (aide financière aux travaux de rénovation via les subventions de l’Agence Nationale de l’Habitat, éco-prêts à taux zéro mobilisables sur travaux, garantie des loyers via VISALE, mise en location conventionnée sociale, …). Cette démarche doit rapidement être mise en place.
Cas particulier des plateformes de location de courte durée
Là où s’installent les plateformes locatives de type Airbnb, se développent aussi la spéculation, l’augmentation des loyers et la diminution du parc de logements annuels. La gentrification touristique, ce déplacement forcé des populations des classes populaires, remplacées par des nouveaux arrivants plus aisés, et la transformation des habitats en résidences secondaires ou en meublés touristiques de courte durée se passent dans le silence des pouvoirs politiques locaux et nationaux. Par leur inaction, ils favorisent l’injustice économique, sociale et la précarité. Sensibles aux profits supérieurs générés par la location de meublés de courte durée et profitant d’une réglementation et d’une fiscalité plus douces, nombreux sont les propriétaires qui choisissent de convertir leur logement en hébergement touristique. Ce secteur attire aussi de nouveaux investisseurs très bien dotés en capital financier qui font sortir du parc de location annuelle de trop nombreux appartements.
Combiné à une politique portée prioritairement vers le tourisme ces dernières années, cela entraine aussi une « muséification » du centre-ville, ainsi que la transformation des commerces et lieux de sociabilité annuels en commerces saisonniers et touristiques.
La Loi ELAN encadre l’usage des plates-formes de location de courte durée (AirBnB, LebonCoin, Abritel, HomeAway, …) afin de limiter certaines fraudes à la location mais maintient toutefois pour les résidences principales un maximum de 120 nuitées de location par année civile. Pour les résidences secondaires, il est nécessaire d’obtenir une autorisation de changement d’usage auprès de la mairie.
Cette dernière a donc la possibilité de contrôler le nombre de résidences secondaires dédiées à la location de courte durée.
Volet 6 – Habitat social
L’habitat fait partie intégrante de nos vies. Il fait intervenir des dimensions de nature sociale, économique et culturelle, ayant des impacts sur l’épanouissement de l’individu et de la famille. Afin de réduire l’inégalité entre les territoires, et d’améliorer les conditions de vie de leurs habitants il est nécessaire d’accompagner les quartiers reconnus prioritaires au titre de la politique de la ville. La priorité doit être de remettre les habitants au centre de ces démarches, à travers notamment d’une étude participative dès 2020 afin de cibler les différents travaux à mener.
Cette enquête participative sera menée dans un premier temps auprès des locataires de la SEMPA, dont la commune est majoritaire, et dont plusieurs complexes forment Griffeuille.
De nombreuses conditions d’habitation influencent la qualité de vie et la santé : conformité du logement pour les personnes âgées ou à mobilité réduite, la qualité de l’air intérieur, la sécurité et la tranquillité des lieux, aménagements urbains, services municipaux … Il est important d’identifier efficacement les priorités axées sur les besoins de la population.
Cette démarche s’inspire de l’enquête paneuropéenne LARES réalisée en 2002-2003 par l’Organisation Mondiale de la Santé dans huit municipalités. Cette enquête a permis l’identification des constats et des actions municipales subséquentes car les besoins étaient mesurés de façon globale et réaliste. A la suite de cette enquête de nombreuses rénovations de bâtiments ont eu lieu (isolation thermique, renouvellement des systèmes de ventilation, accessibilité, …), de même qu’une modernisation de l’environnement avoisinant (aires de loisirs et de petite enfance, espaces verts, …), ou une refonte des transports.
Cette démarche pourra ensuite être étendue aux autres quartiers prioritaires de la ville, et à certains hameaux.