Nous sommes dans une démarche de construction collective d’un projet pour la ville, pour les élections municipales et au-delà. Nous partageons avec vous la synthèse actuelle du groupe de travail “Éducation et jeunesse”. Avant comme après les élections, n’hésitez pas à nous contacter pour intégrer ce groupe de travail ou à laisser vos suggestions en bas de cette page.
À retenir
- Mise en œuvre du Projet Educatif Territorial
- Mise en place d’un Conseil des Ecoles
- Objectif de 100 % bio ou local dans les cantines scolaires
- Plan cohérent de rénovation des écoles
Constat local
Nous constatons un manque de coordination et de cohérence entre toutes les actions éducatives menées chez les publics de 0 à 18 ans. Les différents acteurs semblent isolés et les passerelles quasi inexistantes. Le lien pédagogique entre les temps périscolaires et les temps scolaires, point clé de la réforme des rythmes scolaires en 2013, semble quasi-inexistant.
Les enseignants avec lesquels nous avons eu l’occasion d’échanger ont le sentiment de mener des projets pédagogiques au sein de leurs écoles respectives sans avoir connaissance de l’existence des autres projets.
Les enseignants s’accordent à dire que le cahier ressource est un excellent outil mais qu’il pourrait être perfectible et que les enseignants pourraient être associés davantage à son élaboration en faisant remonter leurs besoins.
A l’approche des municipales, des délégué.e.s de parents d’élèves d’une dizaine d’écoles de la ville se sont regroupés afin d’interpeller les candidats sur les risques sanitaires liés à l’utilisation de barquettes en plastique dans le cadre de la restauration collective. Les parents déplorent le manque de transparence dans la gestion de l’EPARCA.
Enfin, de nombreuses difficultés sont rencontrées dans les écoles concernant la gestion des bâtiments et des infrastructures en général, les parents soulignant une gestion erratique des travaux à programmer dans les différentes écoles. Sans pour autant mettre en cause le personnel municipal, il semble manquer une supervision cohérente au sein des services.
Concernant l’éducation à l’environnement, la Ville a créé un label Ecole-nature en partenariat avec l’Education nationale.
Pour plus de détails sur le constat local en bas de page, « pour aller plus loin ».
Objectifs
Au début des années 2000, l’éducation au développement durable a fait son entrée dans les programmes de l’éducation nationale. Pour autant, il nous semble que la communauté éducative a encore d’immenses défis à relever pour « changer le logiciel » de la manière dont nous enseignons aux élèves à penser le monde.
Face à l’urgence de la situation, le concept d’éducation au développement durable, parce qu’il sous-tend l’idée qu’il serait possible de continuer sur notre trajectoire en faisant « un peu moins mal », nous paraît largement obsolète.
Nous nous sommes donc questionnés sur la manière d’imaginer, à l’échelle d’un territoire comme le nôtre, des politiques publiques soucieuses de construire avec l’ensemble des acteurs concernés une véritable éducation à la transition écologique, ou plus joliment dit « une éducation relative à la condition terrestre ».
Afin d’élaborer cette synthèse, nous sommes allés à la rencontre de différents acteurs du monde éducatif arlésien : directeur.trice.s d’école, enseignant.e.s, personnel municipal, délégué.e.s de parents d’élèves, acteur.trice.s du monde associatif. Cependant nos constats et nos propositions ne sont pas figés car nous sommes dans une démarche de construction collective du projet. Ce document peut être amené à évoluer en fonction des retours et contributions que nous espérons nombreux.
Volet 1 – Le Projet Educatif Territorial : un outil au service du pilotage des politiques publiques éducatives
Le PEDT a été défini par la réforme de l’éducation de 2013, lors de la réforme des rythmes scolaires. C’est un dispositif qui permet aux collectivités locales, sur la base du volontariat, de mettre en œuvre un parcours éducatif cohérent pour les enfants du territoire pendant et en dehors du temps scolaire (animations périscolaires, centres de loisirs etc).
Ce dispositif permet d’associer les différents acteurs locaux (enseignants, services municipaux, acteurs associatifs) autour d’une concertation sur les enjeux éducatifs à l’échelle du territoire. A ce jour il n’existe pas de PEDT à Arles. Nous proposons sa mise en œuvre pour une première période de 5 ans. Si le projet doit être co-construit avec l’ensemble des acteurs, nous proposons d’ores et déjà quelques axes qui nous semblent intéressants de développer :
– Education à la transition écologique
– Education à la citoyenneté/vivre ensemble
– Education aux usages raisonnés du numérique
Le PEDT pourra également être le support d’une concertation sur la question de l’inclusion des élèves en situation de handicap. En effet, si l’État a défini comme une priorité la prise en compte des besoins éducatifs particuliers des élèves handicapés, la mise en œuvre de ces préconisations à l’échelle locale reste parfois insuffisante, notamment pour des questions d’infrastructures.
Plus largement, le PEDT permettra de renforcer la coopération entre les services municipaux et les acteurs associatifs, notamment les acteurs œuvrant dans le domaine de l’éducation à l’environnement (nous pensons ici en particulier au CPIE – Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement – qui mène un travail exemplaire depuis de nombreuses années) afin de repenser un projet global qui s’appuie sur les valeurs de l’éducation populaire : citoyenneté, émancipation, coopération.
Volet 2 – Restauration scolaire/éducation à l’alimentation
La restauration scolaire est un volet à part entière de notre projet. Chaque jour, ce sont environ 3 000 élèves qui bénéficient des repas préparés par l’EPARCA.
Nous saluons la reprise en régie publique, depuis 2011, de la restauration collective et nous constatons que des efforts importants ont été faits sur la volonté d’introduire des produits issus de l’agriculture biologique et de privilégier des produits issus de circuits de proximité.
Nous pensons cependant que nous avons le devoir d’aller plus loin en atteignant notamment l’objectif de 100 % bio ou local dans les cantines scolaires, en supprimant dès 2021 les plastiques et en luttant contre le gaspillage alimentaire.
Volet 3 – Gestion des infrastructures et des transports
Nous proposons d’élaborer, un plan de rénovation des écoles, cohérent, sur le long terme, et construit avec l’ensemble de la communauté éducative. Nous proposons la mise en place d’un “Conseil des écoles “ afin d’harmoniser les actions et de faire mieux remonter les informations des écoles vers les services municipaux.
La végétalisation des cours d’école est un point essentiel de l’amélioration du cadre de travail et du bien-être général des équipes éducatives et des élèves. Avec l’aide des services municipaux, encadrés et formés, ce projet ne nécessite pas beaucoup de financement et permet à la fois de reconnecter les enfants à la nature et de répondre aux difficultés rencontrées lors des périodes de canicule.
Concernant les transports, nous proposons de réguler davantage la circulation des voitures aux abords de écoles et de remettre en place un système de pédibus avec médiation municipale (ce qui était le cas il y a quelques années).
Pour aller plus loin :
L’éducation et la jeunesse, pour la commune, représente de nombreux services et outils :
Préscolarisation
Le Centre communal d’action sociale (CCAS) gère les établissements d’accueil de la petite enfance (naissance à 4 ans) : deux crèches, une halte-garderie, quatre multi-accueils, cinq espaces enfants/parents.
A cela s’ajoute le forum petite enfance, grand rendez-vous annuel autour des « tout petits » qui offre :
- un temps de formation des agents travaillant dans les crèches
- aux enfants et leur famille, de nombreux spectacles, musique, théâtre, parcours de motricité, ateliers artistiques, ballons, maquillage etc. tout au long d’un après-midi.
Scolarisation
La ville d’Arles compte :
- 21 écoles maternelles publiques et 2 privées
- 24 écoles élémentaires publiques et 2 privées
Si le personnel enseignant dépend de l’Éducation nationale, les autres personnels des écoles sont des employés communaux. Les bâtiments appartiennent également à la commune qui les entretient et les rénove.
Chaque année, plus ou moins 5 000 enfants fréquentent les écoles maternelles et élémentaires publiques d’Arles.
Temps périscolaire
La gestion des temps périscolaire relève de la compétence de la ville
- Garderie : accueil du matin dès 7h50 (environ 170 enfants) ou en fin de journée de 16h30 à 17h30 sont des temps de garderie assurés par du personnel municipal. Ce service est réservé en priorité aux enfants dont les deux parents travaillent.
- Études surveillées dans les écoles élémentaires : Elles sont accessibles à tous les enfants, sur inscription, pour deux soirs par semaine pour une durée d’une heure.
- Les activités de l’ALAé (Accueil de loisirs associé à l’école), pour les élèves des écoles élémentaires, sont un temps pris en charge par des animateurs diplômés qui se déroule exclusivement autour du déjeuner, de 11h30 à 13h30.
- Les mercredi cinq centres de loisirs seront ouverts toute la journée. Ils sont accessibles aux enfants âgés de 3 à 11 ans, de 8h à 18h.
Les ateliers de travail personnalisé
Depuis 1998, par convention, la Ville prend en charge la mise en œuvre, la gestion et le financement de l’action. Ce dispositif est soutenu par l’État dans le cadre du contrat de ville.
L’accompagnement scolaire couvre aujourd’hui neuf sites sur la commune dont trois villages et accueille 150 jeunes chaque soir.
Les ateliers de travail personnalisé (ATP) proposent une aide aux devoirs encadrée par des tuteurs.
Ils sont gratuits et réservés en priorité aux collégiens arlésiens. Le quartier de Barriol accueille également des élèves de CM1 et CM2, sous conditions.
Ces ateliers se déroulent en dehors du temps scolaire, les lundis, mardis, jeudis et vendredis à partir de 17h30. Les élèves s’engagent à venir deux séances d’une heure et demie par semaine (1h pour les CM) et bénéficient d’un accompagnement par un étudiant diplômé d’un bac+2 ou plus dans un groupe de 5 à 6 enfants maximum. Un partenariat étroit avec les établissements scolaires est mis en place et donne lieu chaque trimestre à un échange avec les équipes enseignantes pour un suivi de l’évolution de chaque jeune.
Les temps de vacances
Les clubs jeunes : Le service animation de proximité de la ville d’Arles propose aux adolescents de 12 à 17 ans des animations variées au sein des clubs jeunes dans les quartiers Alyscamps, Trinquetaille, Barriol, Griffeuille, Trébon.
Les Centres d’animations sportives (CAS) permettent aux enfants de 6 à 18 ans de pratiquer une activité sportive régulière durant les vacances scolaires.
Les centres de loisir ou centres aérés (d’un à six selon les vacances) permettent aux enfants de 6 à 17 ans de pratiquer de nombreuses activités pendant le temps des vacances (de 2 à 15 € la journée repas inclus).
Les stages loisirs proposent aux adolescents de 12 à 15 ans des stages et des mini-camps à thème durant les vacances
Éducation artistique et culturelle
La préfecture de la région PACA, l’académie d’Aix-Marseille et la ville d’Arles ont signé une convention de partenariat concernant le développement de l’éducation artistique et culturelle sur la commune d’Arles nommée Convention Arlésienne pour l’éducation artistique et culturelle (Capéac). Chaque année, des textes d’application pour l’année scolaire à venir précisent les objectifs et les modalités de mise en œuvre.
Cahier ressources
Le cahier ressources, réalisé à l’attention des enseignants du premier et second degré, réunit la plupart des actions éducatives dans les domaines de la culture, du patrimoine et de l’environnement que la ville d’Arles ou ses partenaires proposent aux établissements, de la maternelle au lycée.
Les actions éducatives, construites en relation étroite avec l’Éducation nationale, permettent aux enseignants de programmer les sorties scolaires obligatoires dans les écoles maternelles et élémentaires publiques.