Nous sommes dans une démarche de construction collective d’un projet pour la ville, pour les élections municipales et au-delà. Nous partageons avec vous la synthèse actuelle du groupe de travail “Santé et social”. Avant comme après les élections, n’hésitez pas à nous contacter pour intégrer ce groupe de travail ou à laisser vos suggestions en bas de cette page.

À retenir

  • Prendre ouvertement position pour défendre notre hôpital public
  • Lutter contre les déserts médicaux, à travers l’anticipation des départs à la retraite et l’installation de maison médicale.
  • Développement de lieux et de structures de médiation entre les habitants, les institutions et les bailleurs
  • Accélérer le programme de mise en accessibilité de la voirie et des espaces publics
  • Mise à disposition d’informations sur les droits de chacun

Constat Local

L’hôpital public est en crise dans toute la France, il manque sur Arles également du personnel, des moyens et il a un certain sentiment d’insécurité dû à une augmentation de la violence et des incivilités. Dans les villages, on constate que les professionnels médicaux et paramédicaux sont isolés.

Viennent se greffer la pollution de l’air, la pollution sonore ou électromagnétique qui ne créent pas un environnement sain.

Il existe actuellement sur le territoire de nombreux acteurs institutionnels et associatifs qui œuvrent en faveur des publics fragilisés (enfants, jeunes, personnes âgées, handicapées, migrants…). Leur visibilité est encore trop insuffisante, leur existence et les services rendus ne sont pas bien connus du public y compris dans les centres sociaux des quartiers.

Par ailleurs, ils sont à la fois dispersés et absents dans les quartiers ou hameaux éloignés du centre-ville. L’éclatement des délégations municipales dans ces domaines favorise les doublons et diminue l’efficacité des actions engagées.

Les différentes structures associatives n’ont pas toujours les moyens financiers pour poursuivre leurs actions de façon pérenne.

Il y a un manque d’accès aux droits et aux informations dans les cités et les hameaux.

Le problème de l’inclusion de la personne porteuse de handicap qui n’a que trop perduré sur le territoire.

Objectifs

L’objectif est de rendre le territoire sain, solidaire et accueillant. De pouvoir permettre à chacun de trouver sa place grâce à de la prévention, de l’accompagnement social, une politique inclusive, intergénérationnelle et inter-quartiers.

Comme dans de nombreux autres domaines de gestion municipale, il est urgent que des projets concrets puissent être élaborés et mis en œuvre de manière transverse de façon à être plus efficaces.

Volet 1 – Santé

Bien que l’hôpital soit géré par l’ARS (Agence Régionale de Santé), le maire en tant que président du conseil d’administration pourra interpeller les instances décisionnaires (via son député) et faire pression pour améliorer la situation. Par ailleurs, en matière de sécurité et de surveillance aux abords et dans l’enceinte de l’hôpital, des solutions conjointes peuvent être aussi envisagées.

Dans les villages, lorsque ça n’existe pas encore comme c’est le cas à Mas-Thibert, nous étudierons avec l’aide des professionnels existants et des instances régionales l’ouverture de maisons médicales regroupant divers professionnels de la santé pour favoriser la coordination et le service à la population.

Certains professionnels de la santé, notamment dans les hameaux sont proches de la retraite,

or partout en France, le flux de médecins libéraux partant à la retraite n’est pas compensé par celui des nouvelles installations. Devant un potentiel risque de pénurie de professionnels de la santé, il est important d’anticiper et travailler avec ces professionnels pour résoudre rapidement ces problèmes de remplacement.

Il faut également développer, en partenariat avec l’Hôpital public et les associations telles que le Mouvement Français Pour le Planning Familial, la mise en place de consultations décentralisées à destination des publics hors cadre de la PMI (Protection Maternelle et Infantile).

Quant à la pollution de l’air, qui favorise les affections respiratoires et le développement des cancers, celle-ci pourra être réduite grâce à un nouveau plan de circulation et à la réduction des véhicules en ville et l’arrêt du projet actuel du contournement autoroutier. Ce plan de circulation permettra aussi la diminution de la pollution sonore.

En ce qui concerne la pollution électromagnétique, entraînant des troubles du sommeil et du système nerveux, des mesures de prévention devront être prises pour limiter et éliminer les antennes relais sur les bâtiments sensibles tels que les écoles ou les hôpitaux.

Le déploiement de la 5G devra être suspendu, compte-tenu des risques qu’elle fait courir à la population exposée, et de son coût énergétique.

Enfin la prévention devra s’inscrire dès la petite enfance dans l’éducation à l’alimentation au niveau des restaurants scolaires comme cela existe déjà au niveau des crèches. La création de la légumerie au sein de l’EPARCA permettra l’utilisation de légumes frais, bio et de saison et contribuera à une meilleure alimentation au bénéfice de l’ensemble de la population.

Volet 2 – Un projet de Développement Social Urbain

Ce projet a pour objet de renforcer les dynamiques collectives et les initiatives socio-économiques des jeunes en milieu urbain, en faveur de l’amélioration des conditions de vie dans les quartiers et de la création d’activités productrices ; le contrat urbain de cohésion sociale depuis 2014 n’ayant pas tenu ses engagements. Ce DSU combine trois axes d’intervention principaux :

  • Avec les bailleurs sociaux, soutenir la création et le développement de lieux et de structures de médiation entre les habitants (cafés citoyens, MJC), entre la population et les institutions (lieux définis pour des permanences), les locataires et les bailleurs (intervention de médiateurs de Médiation Sociale Urbaine).
  • Appuyer la création ou le développement des activités économiques et socioculturelles locales (épiceries solidaires, espaces de création pour arts et loisirs, ludothèques…)
  • Proposer de nouveaux contenus et modalités pour l‘investissement citoyen des habitants dans leur espace (aménagement des espaces verts, plus de potagers partagés, nettoyage des abords…).

Il sera également nécessaire d’avoir une Médiation Sociale Urbaine pour la prévention et la ‘sécurité’ : il faut un dialogue permanent avec les citoyens et être capable de faire ce que les services de police ne peuvent pas réaliser.

Volet 3 – Pour plus d’inclusion des personnes porteuses d’un handicap

L’agenda d’accessibilité aux PMR (Personnes à Mobilité Réduite) n’a pas été entièrement respecté : dans le cadre du projet de déplacements doux et de piétonisation du centre-ville, il faut poursuivre les programmes de mise en accessibilité de la voirie, des espaces publics et des établissements recevant du public (ERP).

Il faudra poursuivre l’action du Conseil Handi citoyen et de la commission d’intérêt local, faire mieux connaître leur activité et évaluer régulièrement leur action. Profiter de ses instances pour mobiliser les personnes handicapées, leurs proches et les associer aux choix prioritaires.

Nous proposerons une aide financière aux travaux d’aménagement pour les commerçants du centre-ville, comme par exemple pour la mise en place de plans inclinés mobiles.

Il est important de favoriser l’intégration des handis dans les clubs sportifs : achat de matériel handi, mise aux normes des sanitaires…

La mairie doit faire le lien entre différents acteurs, nous ouvrerons à la multiplication des rencontres et échanges avec les associations et partenaires institutionnels impliqués dans le handicap (au sein des établissements scolaires, entreprises, des partenaires réseaux routiers…).

Enfin nous solliciterons ponctuellement un traducteur en langue des signes, pour répondre aux demandes spécifiques au sein des administrations et participer aux réunions et débats publics.

Volet 4 – Solidarité

D’autres axes de solidarité seront développés.

  • Le décloisonnement des interventions auprès des personnes âgées pour plus favoriser les relations inter générations en s’appuyant sur le programme des villes amis des aînées.
  • Délocaliser les points d’accueil d’information sociale (CCAS, MDPH) avec des permanences pour simplifier les démarches administratives et la mise à disposition d’informations sur les droits de chacun ; créer une maison de la jeunesse qui soit à la fois un lieu où sont centralisées les informations administratives et un lieu ouvert aux animations ludiques ou culturelles.
  • Aider financièrement les structures présentes sur le territoire, par exemple « les lieux parents-enfants » qui chaque année doivent se battre pour pérenniser leurs actions. Alors qu’elles sont très importantes pour permettre le dépistage précoce des retards et des troubles du développement chez les enfants.
  • Pour les migrants créer une plateforme solidaire afin de coordonner l’aide apportée. Celle-ci pourrait répertorier des propositions d’habitants, de la société civile et des associations sur les sujets de l’hébergement, de la traduction, de l’accompagnement juridique et de la formation. Cela constituerait une précieuse source d’informations pour les intéressés et le CCAS.
  • Lutter contre « l’illectronisme » en aidant les personnes qui ne maîtrisent pas le numérique, en créant des lieux intergénérationnels et des réseaux de personnes bénévoles (ou professionnelles) pour les former et les accompagner dans leurs démarches.