Chloé Roux a 40 ans. Elle est professeure des écoles.

” Je suis arrivée à Arles il y a 20 ans pour y suivre des études en gestion de projets culturels. Arles est ma ville d’adoption et de cœur. J’ai travaillé durant près de 15 ans dans le secteur culturel, puis je suis devenue professeur des écoles. Je dis souvent sur le ton de la plaisanterie que l’éducation est la seule chose qui vaille la peine d’être prise au sérieux, c’est sans doute exagéré mais c’est en tout cas la raison qui m’a poussée à exercer ce métier sur le tard.  Si la lourdeur de l’institution au sein de laquelle nous exerçons notre métier d’enseignants est malheureusement indéniable, nous avons néanmoins la chance de disposer d’une liberté pédagogique qui m’incite à être dans une démarche de recherche et à tenter, à ma petite échelle, de travailler à changer le logiciel de la manière dont nous enseignons aux élèves à penser le monde.”

” Il y a quelques mois encore, la perspective des élections municipales à Arles était loin de m’enthousiasmer. Ma génération a passé l’essentiel de sa vie d’électeur à voter pour faire barrage au Front National, et non pour un modèle de société souhaitable. Je suis déçue par une certaine gauche qui a trahi ses idéaux au nom d’une vision purement gestionnaire de la politique. Puis je me suis enthousiasmée pour l’émergence des listes citoyennes un peu partout en France. Je crois beaucoup dans l’idée du municipalisme, comme échelon possible pour réenchanter la politique et se réapproprier la notion de bien commun. J’ai trouvé dans Changeons d’avenir une intelligence collective et une énergie qui m’ont donné envie de croire à nouveau dans l’action politique.”

Arles dans 10 ans?

” Je rêve d’une ville où les citoyen.ne.s auront pris conscience que les crises sociales et écologiques sont les deux facettes d’un même problème, que l’on peut s’employer à résoudre en construisant ensemble un projet commun pour notre territoire. J’espère bien sûr que nous aurons réussi à entamer la transition nécessaire pour faire face aux changements globaux qui nous attendent, et que cette transition nous permettra d’être plus solidaires et plus accueillants envers celles et ceux qui seront amené.e.s à venir s’installer sur notre territoire.”